Dans les coulisses de «Tahir’s House», la nouvelle comédie saoudienne de Netflix

Sultan al-Abdelmohsen sur le tournage de Tahir’s House. (Photo fournie)
Sultan al-Abdelmohsen sur le tournage de Tahir’s House. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 01 septembre 2023

Dans les coulisses de «Tahir’s House», la nouvelle comédie saoudienne de Netflix

  • Pour comprendre ce que représente cette série, qui sera diffusée le 6 septembre sur Netflix, imaginez un mélange entre The Bear et Modern Family
  • Dès le départ, le réalisateur a encouragé les membres de l’équipe à passer de longs moments ensemble, hors caméra, avant le début du tournage

DUBAÏ: Avant même de voyager, c’est la télévision qui nous fait découvrir le monde. Grâce à Friends et Seinfeld, par exemple, New York semble familière pour des millions de personnes qui n'ont jamais mis les pieds aux États-Unis. C’est précisément pourquoi, selon le réalisateur saoudien Sultan al-Abdelmohsen et l’écrivain Yaser Hammad, Tahir’s House est bien plus que la première série comique saoudienne originale de Netflix. Pour toutes les personnes impliquées dans ce projet, c’était l’occasion dont elles avaient toujours rêvé de faire découvrir le caractère unique de Djeddah au reste du monde.

«Pour nous, il était essentiel de créer une série qui soit authentique pour les Saoudiens, sachant que dès le premier jour, nous savions qu’il s'agissait de bien plus que cela», confie Al-Abdelmohsen à Arab News. «Depuis mon enfance, je savais à quoi ressemblait la vie en Occident, mais les Occidentaux ne connaissaient rien de la vie en Arabie saoudite. C'était notre chance de changer la donne. Avec Tahir’s House, nous voulions transmettre aux gens du monde entier le sentiment de ce que signifie être saoudien.»

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Yaser Hammad, Joud Alsufyani, Mohammed Elfara et Alhashimi Alfaisal sur le plateau. (Photo fournie)

Pour comprendre ce que représente cette série, qui sera diffusée le 6 septembre sur Netflix, imaginez un mélange entre The Bear et Modern Family. Dans Tahir’s House, un homme malchanceux nommé Yousef (Alhashimi Alfaisal), incapable de trouver un emploi, unit ses forces avec celles de sa famille pour tenter de transformer leur poissonnerie en faillite, menacée de saisie, en une entreprise florissante. Au cours des six premiers épisodes de la saison, nous faisons connaissance avec plusieurs générations de la famille Tahir. Cette série est une plongée non seulement dans les caractéristiques particulières de cette ville côtière mais aussi un témoignage de son extraordinaire transformation au cours des cinquante dernières années.

«Pour moi, le cœur de cette série est Djeddah. Je suis obnubilé par l’histoire de cette ville: la majeure partie de ma bibliothèque à la maison est remplie de livres à ce sujet, du sol au plafond. En raison de son emplacement en bord de mer et de sa proximité avec La Mecque, Djeddah a depuis longtemps été un lieu d'accueil pour une diversité d'immigrants – un véritable creuset de cultures et d’expériences de vies. C’est une série saoudienne, certes, mais l’Arabie saoudite n’est pas une monoculture. La profondeur que nous pouvons apporter à cette série dépend des différentes couches que nous pouvons explorer de la spécificité de la ville», explique Hammad.

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Naimah Ahmad, Mohammed Bakhash, Joud Alsufyani et Alhashimi Alfaisal dans Tahir’s House. (Photo fournie)

«C'est pourquoi nous en avons fait une famille de pêcheurs. Il y a eu des changements tangibles entre les générations. À titre d’exemple, un grand-père qui travaillait sur les quais dans les années 70 avait un fils devenu poète, et le fils de ce dernier est devenu DJ. Cela crée un dialogue très intéressant à explorer entre eux tous», poursuit Hammad.

En conséquence, ils ont dû travailler non seulement pour que les personnages se sentent spéciaux mais aussi pour que chacun soit une représentation authentique d'une facette différente de la ville. Cela inclut la grand-mère pleine d'entrain, Lutfiya (Naimah Ahmad), le père sage et épatant, Jumaa (Mohammed Bakhash), et la jeune fille précoce et obsédée par la Corée, Azizah (Joud Alsufyani). Pour leur donner vie, il ne s’agissait pas seulement de casting – une tâche ardue dans une industrie prometteuse en émergence sans un large éventail de talents confirmés – mais aussi de préparation.

«Même si nous souhaitons que les gens comprennent notre culture, ce n’est pas un cours d’histoire. Cela risquerait d’ennuyer la plupart des spectateurs», affirme Al-Abdelmohsen. La clé du succès de ce projet est l’élément humain. Le public doit être à même de voir qu’il s’agit d’une famille qui s’aime – les acteurs doivent donc se sentir comme une vraie famille. Il nous fallait trouver les bonnes personnes et, croyez-moi, cela n’a pas été facile. Mais, plus important encore, il a fallu nouer de véritables liens entre elles.

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Affiche de Tahir’s House. (Photo fournie)

C’était une tâche considérable pour Al-Abdelmohsen. Dès le départ, le réalisateur a fait appel à des entraîneurs spécialisés pour renforcer la formation des acteurs, puis il a encouragé les membres de l’équipe à passer de longs moments ensemble, hors caméra, avant le début du tournage.

«Nous devions créer l’impression qu’ils avaient vraiment grandi ensemble, et cela a été un long processus, nécessitant beaucoup de travail – nous les avons incités à rester ensemble, à apprendre à se connaître véritablement en dehors de leurs personnages, et à trouver des points et des intérêts communs. C’est lorsqu’ils se sont liés dans la vraie vie que tout a commencé à prendre forme devant la caméra», indique Al-Abdelmohsen.

Afin de s’assurer que la série réponde aux normes mondiales en termes de création, l'équipe a emprunté une structure qui a fait ses preuves à Hollywood, en mettant en place une «salle des auteurs» composée de voix différentes travaillant toutes ensemble pour façonner la série. Il s’agit d’une pratique courante dans la plupart des productions américaines. Hammad a servi de scénariste principal, exploitant les divers points de vue des autres scénaristes réunis pour enrichir le contenu de la série.

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Tahir’s House est disponible sur Netflix. (Photo fournie)

«Je pense que c’est une lacune dans les scénarios des séries télévisées saoudiennes. C’est un processus qui se prépare depuis longtemps, mais nous avons rarement vu des séries qui tentent de jeter les bases de quelque chose qui pourrait durer. En le faisant de manière plus organisée, nous avons pu travailler en équipe, avec cinq scénaristes issus d'horizons différents, chacun apportant sa contribution distincte. Cela a vraiment élargi la portée de la série au-delà de ce que j’aurais pu accomplir seul», explique Hammad.

Tout au long de cette expérience, et même si les personnes concernées ont été influencées par des séries telles que Modern Family, il était important de ne jamais donner l'impression d’une série américaine. Le sens de l’humour, surtout, devait être universellement accessible, tout en restant indubitablement saoudien.

«Dans la comédie, il y a beaucoup d’éléments universels comme le rythme, la structure et le fait de savoir quand conclure une blague. Mais il doit y avoir un équilibre. Si ce n'est pas ancré dans le local, cela manquera d’authenticité aux yeux de la communauté, et nous n’aurons pas accompli notre mission de saisir le caractère du véritable Saoudien. Cela revenait à inclure dans la série de références spécifiques et à nous assurer mutuellement, à chaque étape, que nous nous sentions représentés par ces personnages et leurs actions», explique Hammad.

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«Tahir’s House» est une série comique saoudienne. (Photo fournie)

Bien que la première saison ait une trame narrative très spécifique, suivant les acteurs dans leur tentative de sauver l'entreprise familiale avant qu'elle ne soit contrainte de fermer définitivement, chaque personnage possède également une profondeur suffisante pour nourrir de nombreuses intrigues à venir. Même si aucune autre saison n'a encore été annoncée, en cas de succès de la série, Hammad et Al-Abdelmohsen laissent tous deux entendre qu'ils ont déjà eu des conversations sur la direction que pourrait prendre la série à long terme, dans l'espoir qu'elle puisse bénéficier d'une longévité et d'une portée culturelle similaires à celles dont jouissent encore les séries qui l'ont inspirée.

«Nous sommes heureux de ce que nous avons accompli dans ce travail, certes, et il nous reste tellement d’histoires à raconter. Nous avons tous tissé des liens en travaillant sur cette série, sachant que les acteurs ont transformé des personnages qui apparaissaient comme des schémas unidimensionnels en êtres humains en trois dimensions», explique Hammad. «De haut au bas de l’échelle, chacun a contribué à rendre ce projet formidable, et j'espère que nous pourrons poursuivre cette aventure  dans les années à venir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


AlUla accueille le Sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram

Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
Le programme comprend des tables rondes interactives, des discours d'ouverture et des conversations sur l'avenir de la création de contenu, couvrant des sujets tels que les médias sociaux, l'intelligence artificielle et l'évolution du paysage numérique. (SPA)
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  • Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira des créateurs de contenu de premier plan du monde entier

ALULA : AlUla s'apprête à accueillir le premier sommet pour les créateurs de contenu sur Instagram au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L'événement aura lieu du 20 au 22 avril, organisé par Meta, la société de technologie, en partenariat avec la Commission royale pour AlUla, et en collaboration avec l'Autorité saoudienne du tourisme et Riyadh Air.

Ce sommet révolutionnaire est le premier du genre dans la région et réunira les principaux créateurs de contenu du monde entier. Au programme figurent des tables rondes interactives, des allocutions d'ouverture ainsi que des discussions prospectives sur l’avenir de la création de contenu. Les échanges aborderont des thématiques telles que les médias sociaux, l’intelligence artificielle et l’évolution du paysage numérique.

Ces créateurs ont collectivement collecté plus de 231 millions de followers dans le monde entier, soulignant l'importance croissante du marketing d'influence dans les destinations de voyage d'aujourd'hui.

Le sommet proposera également des sessions sur la manière d'utiliser au mieux les outils de la plateforme, d'explorer les dernières mises à jour techniques et d'identifier de nouvelles opportunités dans la Creator Economy.

Des dialogues interactifs offriront aux participants l’opportunité d’échanger directement avec les directeurs de produit de Meta, tandis que des forums ouverts favoriseront le partage d’expertise et la création de collaborations durables entre créateurs.

Ce sommet est l'occasion d'acquérir des connaissances, d'entrer en contact avec les leaders de l'industrie et de rester à l'avant-garde de la scène numérique en constante évolution.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le lancement de Cinamaa, une nouvelle ère pour les études cinématographiques en Arabie saoudite

L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
L'exposition Cinamaa de la Commission saoudienne du film. (AN)
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  • Des experts ont souligné l'importance du développement des études cinématographiques en Arabie saoudite

RIYAD : La Commission saoudienne du film a lancé une nouvelle initiative, Cinamaa, pour promouvoir les études cinématographiques et soutenir les personnes qui se lancent dans l'industrie.

Un événement de lancement a eu lieu mercredi au Palais culturel de Riyad, organisé par la commission et la National Film Archive.

Le site web Cinamaa, une plateforme destinée à aider à former les cinéastes, les critiques et les cinéphiles aspirants, en leur permettant de partager leur travail, offre aux utilisateurs l'accès à des articles, des études, des discussions, des ateliers et des courts-métrages sur divers sujets liés au cinéma.

À l’issue d’une table ronde consacrée à l’importance des études cinématographiques dans le milieu universitaire, Salma Tarek, professeure de littérature au département de langue française de l’Université du Caire, a déclaré à Arab News : « Nous devons distinguer entre les études universitaires et les études sur le cinéma, c'est-à-dire l'enseignement de niveau universitaire, et les études dans les instituts cinématographiques, qui visent à former des techniciens et des cinéastes ».

« Ces dernières sont très importantes et largement disponibles, mais les études cinématographiques aux niveaux scolaire et universitaire font encore défaut », a-t-elle ajouté. 

À l'étranger, par exemple, les enfants de l'école primaire suivent des programmes de lecture et d'alphabétisation qui comprennent une section sur la façon de "lire" un film. Ils apprennent ce qu'est un plan, ce que signifie un mouvement de caméra, car ces éléments font désormais partie du langage de base qui nous permet d'interpréter le monde qui nous entoure", a déclaré Mme Tarek.

« Le cinéma n'est plus seulement une forme d'art, c'est une forme de discours. Nous y sommes constamment exposés et il est très important que nous apprenions à décoder ses messages », a-t-elle indiqué. 

Selon Mme Tarek, ces messages sont constamment envoyés aux spectateurs, qui doivent les recevoir de manière ouverte et réfléchie.

« L'université est l'institution la mieux placée pour jouer ce rôle », a-t-elle précisé. 

Lorsqu'on lui demande ce qui peut être fait pour faire avancer ce programme, elle répond qu'il faut d'abord être convaincu de la valeur des études cinématographiques, une tâche qui, selon elle, n'est "pas simple".

Le point d'entrée, cependant, se trouve dans les études interdisciplinaires.

"Par exemple, les départements de littérature peuvent proposer des cours sur la relation entre l'art de la performance et le cinéma. Dans les départements d'histoire, il peut y avoir un cours sur le cinéma et l'histoire. Peu à peu, ces frontières s'ouvriront et nous commencerons à développer une culture cinématographique au sein des institutions académiques.

Ces institutions auront alors les capacités et les bases nécessaires pour créer des départements dédiés aux études cinématographiques, ce qui, selon M. Tarek, est le "but ultime".

Le panel a également discuté de la nécessité de produire davantage de contenu arabe original en plus des traductions de films étrangers.

Tareq Al-Khawaji, critique de cinéma et conseiller culturel au Centre du Roi Abdulaziz pour la culture mondiale, a déclaré que les jeunes Saoudiens intéressés par l'écriture de scénarios ont une grande opportunité de développer des scénarios qui peuvent contribuer à renforcer la scène cinématographique dans le Royaume.

Le lancement de Cinamaa a été suivi de la signature de deux protocoles d'accord entre la Commission du film saoudien et ses partenaires, la Saudi Broadcasting Authority et la Fédération internationale des critiques de cinéma.

Le directeur général de la commission, Abdullah Al-Qahtani, a pris la parole aux côtés de Mohammed Fahad Al-Harthi, directeur général de la SBA et ancien rédacteur en chef d'Arab News, et du directeur général de Fipresci, Ahmad Shawky.

La création de l'Association des critiques de cinéma a également été annoncée. Il s'agit de la première entité professionnelle indépendante dédiée à la critique cinématographique en Arabie Saoudite.

À la fin de la soirée, les portes se sont ouvertes pour accueillir les invités dans une exposition sur l'histoire du cinéma dans le monde arabe. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite célèbre la Journée du patrimoine mondial avec six jours d’évènements à Riyad

Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
Abdullah Al-Fawzan est l'un des artistes participant à l'événement. Il présente ses œuvres en bois sculpté inspirées des motifs des portes Najdi. (Photo AN)
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  • Les événements, qui se déroulent du 16 au 21 avril à la vallée de Laysen, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles du Royaume et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives
  • Les visiteurs seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en valeur leur importance culturelle

RIYAD : Une série d'événements spéciaux se déroulent cette semaine à la vallée de Laysen à Riyad pour célébrer la Journée du patrimoine mondial le 18 avril.

Organisées par la Commission du patrimoine du ministère de la Culture, ces activités, qui se déroulent du 16 au 21 avril, visent à honorer et à promouvoir les valeurs historiques et culturelles de l'Arabie saoudite et de son patrimoine par le biais d'activités éducatives et interactives.

Selon les organisateurs, les visiteurs de la vallée de Laysen seront accueillis par une expérience immersive qui les transportera dans les huit sites du patrimoine mondial du Royaume et mettra en évidence leur importance culturelle par le biais de récits, d'un spectacle de lumière numérique et de recréations en direct des lieux.

Un certain nombre d'artistes participent aux événements, notamment Abdullah Al-Fawzan, dont les œuvres en bois sculpté s'inspirent des motifs najdi. Les portes de l'ancien Najd, connues pour leur riche décoration et leurs motifs inspirés des structures naturelles, sont emblématiques des racines profondes et de la culture de la région centrale de l'Arabie saoudite.

Interrogé par Arab News, M. Al-Fawzan a expliqué que la sculpture sur bois est un élément essentiel des traditions de sa famille, qui remonte à six générations. Sous la direction de son père, il a commencé à apprendre cette technique à l'âge de sept ans. Il a créé une centaine de portes de style najdi pour de nombreux projets dans différentes parties de la capitale, notamment à Diriyah et à Al-Doho, un quartier historique du sud de Riyad.

« On peut dire que les artisans sont considérés comme le pont entre le passé et le présent. Nous travaillons sur des pièces entièrement faites à la main, tout en préservant l'authenticité et l'identité du Najd », a-t-il affirmé. 

M. Al-Fawzan travaille de six à dix heures par jour pour sculpter et peindre ses œuvres, et son métier lui a appris l'art de la patience, en particulier lorsqu'il rencontre des problèmes.

« Nous avons un proverbe qui dit : Celui qui est patient triomphe. Je ne peux pas travailler sur quelque chose de grand si je suis de mauvaise humeur. Je dois être d'humeur claire, loin de tout problème et prêt à travailler », a-t-il lancé. 

Parmi les autres attractions de la Journée du patrimoine figurent un espace réservé aux enfants et des pavillons présentant des objets d'art et d'artisanat traditionnels. Des ateliers, des démonstrations en direct par des artisans et des marchés où les artisans vendront des articles faits à la main sont également prévus. En outre, une série de spectacles de drones sera organisée à Wadi Al-Turath le 18 avril.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com