Yasmine Belkaid, l’algéro-française qui dirigera l’Institut Pasteur 

La professeure, dont les travaux portent principalement sur la relation entre les microbes et le système immunitaire, a entamé sa carrière scientifique par une formation en maladies infectieuses à l'Institut Pasteur (Photo, Twitter).
La professeure, dont les travaux portent principalement sur la relation entre les microbes et le système immunitaire, a entamé sa carrière scientifique par une formation en maladies infectieuses à l'Institut Pasteur (Photo, Twitter).
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Yasmine Belkaid, l’algéro-française qui dirigera l’Institut Pasteur 

  • Belkaid a publié plus de 220 articles scientifiques sur l'infection, l'immunité, le microbiote et la nutrition
  • Belkaid deviendra la deuxième femme à occuper ce poste et la 17ᵉ présidente de l'Institut Pasteur depuis sa fondation

ALGER: La scientifique franco-algérienne Yasmine Belkaïd, âgée de 54 ans, a été nommée à la tête de l'Institut Pasteur en France.

Belkaid devrait prendre ses fonctions en janvier 2024 pour un mandat de six ans, succédant au professeur Stewart Thomas Cole, a annoncé l’institut français sur son site Internet.

L’immunologiste deviendra ainsi la deuxième femme à occuper ce poste et la 17ᵉ présidente de l'Institut Pasteur depuis sa fondation par Louis Pasteur en 1887.

Qui est Yasmine Belkaid ?

La professeure, dont les travaux portent principalement sur la relation entre les microbes et le système immunitaire, a entamé sa carrière scientifique par une formation en maladies infectieuses à l'Institut Pasteur, incluant la parasitologie, la microbiologie, l'entomologie médicale, la virologie, l'immunologie tissulaire et le microbiome.

Elle est titulaire d'une maîtrise en biochimie de l'Université algérienne des sciences et technologies Houari Boumediene (USTHB), ainsi que d'un DEA de l'Université Paris-Sud, et d'un doctorat en immunologie de la même université, et de l'Institut Pasteur en 1996, où elle a étudié les réponses immunitaires innées à l'infection par la Leishmanie.

Elle a ensuite déménagé aux États-Unis pour poursuivre un stage postdoctoral en biologie des parasites intracellulaires au Parasitic Diseases Laboratory des National Institutes of Health (NIH), l'agence américaine responsable de la recherche médicale et biomédicale. 

En 2002, elle a rejoint le département d'immunologie moléculaire du centre médical de l'hôpital pour enfants de Cincinnati. 

Les trois années qui suivent, elle a occupé divers postes au National Institute of Allergy and Diseases (NIAID) des États-Unis, au sein duquel elle a créé la division Host Immunity and Microbiome, et dirige actuellement le programme Microbiome du NIAID.

Belkaid a publié plus de 220 articles scientifiques sur l'infection, l'immunité, le microbiote et la nutrition. 

Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le prix Robert Koch en 2021, le prix Laurie en sciences biomédicales, en 2019, et le prix de l'Institut Sanofi Pasteur, en 2016.

La microbiologiste et immunologiste est également membre de nombreux comités et conseils scientifiques, dont l'American Academy of Arts and Sciences, la National Academy of Medicine et la National Academy of Sciences, mais aussi le Microbiome Technical Advisory Group de la Fondation Bill & Melinda Gates. 


Grève des imprimeurs : aucun quotidien national ne sera en kiosque mercredi

Photographie prise le 6 août 2023 montrant le numéro du jour du Journal du Dimanche (JDD) dans un kiosque parisien. (Photo : Stefano Relandini / AFP)
Photographie prise le 6 août 2023 montrant le numéro du jour du Journal du Dimanche (JDD) dans un kiosque parisien. (Photo : Stefano Relandini / AFP)
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  • Les travailleurs de l'imprimerie, menacés par la transition numérique et la baisse des ventes de la presse papier, réclament le respect du Dispositif industriel et social de la presse
  • « Depuis la dissolution et l'effet de la censure dans les ministères, rien n'avance », a expliqué Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite

PARIS : Aucun quotidien national n'est disponible en kiosque mercredi ,en raison d'une grève dans les imprimeries à l'initiative des organisations syndicales CGT du secteur, qui appellent l'État à respecter un accord passé avec la filière.

Les travailleurs de l'imprimerie, menacés par la transition numérique et la baisse des ventes de la presse papier, réclament le respect du Dispositif industriel et social de la presse (DISP), un accord conclu en juin 2024 entre la filière et l'État pour accompagner les restructurations à venir.

« Depuis la dissolution et l'effet de la censure dans les ministères, rien n'avance », a expliqué Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT), à l'AFP.

Dans un communiqué publié mardi et également signé par le Syndicat des imprimeries de presse et de communication (SIPC) et les cadres, les imprimeurs exhortent l'État à ne pas « se désengager de ses missions concernant la sauvegarde de la presse écrite, de son accès par les citoyens comme de son pluralisme », estimant qu'elle est « l'un des garants d'une vie démocratique saine ». 

Didier Lourdez a également appelé à la « mise en œuvre du DISP avec les moyens financiers nécessaires », notamment pour garantir un dispositif permettant des reconversions et des retraites anticipées pour les ouvriers imprimeurs.

Les grévistes s'opposent également à un projet de modernisation de la distribution des titres de presse proposé aux éditeurs par Sébastien Soriano, l'ex-président de l'Arcep, missionné par la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Une dernière version de ce contrat de modernisation, qui prévoit notamment une restructuration des imprimeries, a été rendue en mai, déclenchant la fronde d'une grande partie du secteur.

Ce texte ne « convient à personne » et « remet en cause » le DISP, selon Didier Lourdez.

Mais treize éditeurs (dont le groupe Les Échos-Le Parisien, Ebra, Ouest-France et le JDD) ont finalement paraphé ce document le 27 juin, afin de bénéficier de 15 millions d'euros de crédits liés à la restructuration d'imprimeries, selon le média La Lettre, fracturant ainsi la filière.


Le général Fabien Mandon est le nouveau chef d'état-major des armées françaises

Le chef d'état-major militaire du président français, Fabien Mandon. (Photo par Ludovic MARIN / AFP) assiste à une visite du président français à la base aérienne Prince Hassan (H5) de la Royal Jordanian Air Force, à environ 117 kilomètres au nord-ouest de la capitale Amman, le 22 décembre 2023.
Le chef d'état-major militaire du président français, Fabien Mandon. (Photo par Ludovic MARIN / AFP) assiste à une visite du président français à la base aérienne Prince Hassan (H5) de la Royal Jordanian Air Force, à environ 117 kilomètres au nord-ouest de la capitale Amman, le 22 décembre 2023.
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  • Le général d'armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d'état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef d'état-major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard.
  • Fabien Mandon est le premier aviateur à accéder à cette fonction depuis le général Jean-Philippe Douin, il y a 30 ans (entre 1995 et 1998).

PARIS : Le général d'armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d'état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef d'état-major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard, a annoncé mercredi Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

« Reconnaissance et remerciements au général d'armée Thierry Burkhard, qui a servi la France au plus haut niveau durant quatre ans en tant que chef d'état-major des armées », a-t-il posté sur X. « Sur décision du président de la République, le général d'armée aérienne Fabien Mandon lui succédera », ajoute-t-il.

Thierry Burkhard, de l'armée de terre, a accompagné la remontée en puissance des armées françaises dans un contexte international de plus en plus tendu, marqué par le retour de la guerre de haute intensité en Europe avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Selon le ministre, « son commandement s’est distingué par une vision stratégique lucide des menaces et par sa volonté constante d’adapter nos armées », qui étaient jusqu'ici adaptées à un modèle de guerre expéditionnaire et asymétrique contre des organisations non étatiques.

Fabien Mandon est le premier aviateur à accéder à cette fonction depuis le général Jean-Philippe Douin, il y a 30 ans (entre 1995 et 1998).

Sébastien Lecornu a « pleine confiance en sa capacité à poursuivre, avec rigueur et détermination, la transformation de nos forces dans un contexte sécuritaire toujours plus exigeant ».


Dati renvoyée en procès: le président du tribunal judiciaire de Paris dénonce «l'opprobre» jetée sur les magistrats

La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen. (AFP)
La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen. (AFP)
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  • Le président du tribunal a réagi après que l'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une "procédure émaillée d'incidents"
  • Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d'après elle, l'aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu'il l'a "reçue deux heures trente dans son bureau"

PARIS: Le président du tribunal judiciaire de Paris a dénoncé mercredi "l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats" par la ministre de la Culture Rachida Dati après son renvoi en procès, aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d'influence.

"Si toute personne peut librement apporter tout élément d’explication utile à l’appui de sa défense, au titre d’une prise de parole assurant le respect de sa présomption d’innocence, l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques, jette le discrédit sur l’autorité judiciaire et sape la confiance légitime des citoyens dans la justice", a affirmé Peimane Ghaleh-Marzban dans un communiqué.

Le président du tribunal a réagi après que l'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une "procédure émaillée d'incidents" et vilipendé des magistrats qui "marchent" sur les droits de la défense et perpétueraient des "atteintes graves" contre ces derniers.

Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d'après elle, l'aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu'il l'a "reçue deux heures trente dans son bureau" : "J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait".

"Il doit être rappelé que tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant", écrit le président du tribunal dans son communiqué.

Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.

La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen.

"Nous allons faire appel dès aujourd'hui de cette décision", ont déclaré à l'AFP deux des avocats de Mme Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l'un des nombreux recours sur la prescription des faits qu'ils allèguent a encore été écarté mi-juillet.

Mme Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).