La solution à deux États peut-elle être sauvée des ruines du conflit au Moyen-Orient?

Une femme palestinienne regarde une peinture murale représentant la mosquée Al-Aqsa et la vieille ville de Jérusalem sur la barrière de séparation controversée d'Israël entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée, à Bethléem, le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
Une femme palestinienne regarde une peinture murale représentant la mosquée Al-Aqsa et la vieille ville de Jérusalem sur la barrière de séparation controversée d'Israël entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée, à Bethléem, le 17 avril 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 janvier 2024

La solution à deux États peut-elle être sauvée des ruines du conflit au Moyen-Orient?

  • Les dirigeants mondiaux qui souhaitent voir deux États indépendants vivre côte à côte se heurtent au refus d'Israël
  • Sans voie claire vers un État palestinien, le processus de paix au Moyen-Orient restera gelé, avertissent les experts

DUBAI: Depuis le déclenchement de la dernière guerre à Gaza le 7 octobre, la communauté internationale cherche à obtenir un cessez-le-feu humanitaire immédiat et une voie claire vers une solution à deux États afin de régler le conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies.

Cependant, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a clairement indiqué qu'il n'autoriserait pas le transfert de la sécurité de la bande de Gaza à l'Autorité palestinienne, et encore moins la création d'un nouvel État, une fois le conflit terminé.

«L'insistance est ce qui a empêché, au fil des ans, la création d'un État palestinien qui aurait constitué un danger existentiel pour Israël», a déclaré Netanyahou lors d'une récente émission. «Tant que je serai Premier ministre, je continuerai à insister fortement sur ce point.»

En réponse aux commentaires de Netanyahou, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, a déclaré que cette position «prolongerait indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales», et que la solution à deux États est la seule façon de sortir de cette «haine et de cette violence».

Une photo montre une vue du mur de séparation israélien dans la ville de Bethléem en Cisjordanie occupée, le 6 décembre 2023 (Photo, AFP).

Le dirigeant israélien est loin d'être le seul obstacle à la solution à deux États. Selon les sondages, de nombreux Israéliens estiment que l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas a mis en évidence le danger extrême de permettre à une entité palestinienne autonome d’exister à côté.

Ceci à un moment où le soutien au Hamas semble s'accroître parmi les Palestiniens de Cisjordanie qui, après une récente vague d'attaques de colons et de raids militaires israéliens sur leurs communautés, voient l'utilité des pourparlers de paix diminuer.

«Israël n'a aucun projet et aucun intérêt à permettre aux Palestiniens de vivre en liberté sur leur terre», a précisé Daoud Kuttab, journaliste palestinien et directeur du Community Media Network, dans un récent article d'opinion publié sur Arab News.

«Les Palestiniens ont toujours su que les déclarations de paix d'Israël étaient fausses parce qu'ils ont vu de leurs propres yeux ce qu'il faisait; à savoir, créer des faits sur le terrain qui rendraient impossible la création d'un État palestinien indépendant», a-t-il expliqué.

«Bien sûr, les Israéliens soutiennent publiquement la paix en reprochant régulièrement aux Palestiniens de ne pas être assez réactifs, d'inciter à la violence et de refuser d'accepter le concept d'un “État juif”», a-t-il ajouté.

«Mais en réalité, il s'agissait d'écrans de fumée destinés à tromper la communauté internationale.»

Un jeune homme récupère des objets parmi les décombres d'un bâtiment détruit par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 janvier 2024 (Photo, AFP).

Si aucune des parties belligérantes ne semble disposée à faire les concessions nécessaires pour permettre la création d'un État palestinien – un objectif soutenu par la communauté internationale dans son ensemble – la question se pose: La solution à deux États devrait-elle être imposée à Israël?

S'exprimant la semaine dernière à l'université de Valladolid, en Espagne, Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l'UE, a déclaré que la solution à deux États pourrait devoir être «imposée de l'extérieur», sans le consentement d'Israël.

«Les acteurs sont trop opposés pour pouvoir parvenir à un accord de manière autonome», a-t-il signalé, selon les médias espagnols. «Si tout le monde est en faveur de cette solution, la communauté internationale devra l'imposer.»

Antony Blinken, le secrétaire d'État américain, a souligné à plusieurs reprises que la création d'un État palestinien avec des garanties pour la sécurité d'Israël était le seul moyen de parvenir à la paix.

«Le problème, c'est d'aller d'ici à là, et bien sûr, cela nécessite des décisions très difficiles et stimulantes. Il faut un état d'esprit ouvert à cette perspective», a déclaré Blinken au Forum économique mondial de Davos le 17 janvier.

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken (à gauche), rencontre le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz (2e à droite), à Tel Aviv le 9 janvier 2024 (Photo, AFP).

La question de savoir si les États-Unis sont désireux ou capables de forcer Israël à accepter un État palestinien indépendant est une autre question. Compte tenu du solide soutien de Washington à Israël et de sa volonté d'opposer son veto à toute censure de son allié au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, cette approche semble peu probable.

En effet, tout ensemble de sanctions ou de menaces de recours à la force visant à contraindre Israël à accepter un État palestinien se heurterait probablement au veto de Washington, ce qui rendrait impossible l'application d'un plan de paix sans le consentement d'Israël.

Bien que Borrell ait suggéré que les puissances mondiales puissent contraindre Israël à accepter la solution à deux États, les gouvernements européens semblent peu enclins à le faire.

Même la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, n'a pas les moyens de faire appliquer ses décisions, bien qu'elle ait ordonné la semaine dernière à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’empêcher les actes de génocide à Gaza.

La CIJ a déclaré vendredi qu'Israël devait empêcher les actes de génocide dans sa guerre contre le Hamas et autoriser l'entrée de l'aide dans la bande de Gaza (Photo, CIJ).

La solution à deux États, cadre proposé pour résoudre le conflit israélo-palestinien, a été proposée pour la première fois en 1947 dans le cadre du plan de partage des Nations unies pour la Palestine à la fin du mandat britannique. Cependant, les conflits successifs, qui ont vu Israël étendre sa zone de contrôle, ont mis fin à cette initiative.

En 1993, le gouvernement israélien et l'Organisation de libération de la Palestine se sont mis d'accord sur un plan visant à mettre en œuvre une solution à deux États dans le cadre des accords d'Oslo, ce qui a conduit à la création de l'Autorité palestinienne.

Cet État palestinien serait basé sur les frontières établies après la guerre de 1967 et aurait pour capitale Jérusalem-Est. Cependant, ce processus a de nouveau échoué à cause de l'opposition violente des Israéliens d'extrême droite et des militants palestiniens.

Depuis lors, l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, les attaques réciproques, l'affaiblissement du pouvoir de l'Autorité palestinienne et les contrôles de sécurité de plus en plus stricts imposés par Israël ont rendu la solution à deux États pratiquement irréalisable aux yeux de beaucoup.

Pour la communauté internationale, cependant, cela reste la seule option.

Le président américain, Bill Clinton (au centre), se tient entre Yasser Arafat (à droite) et le Premier ministre israélien, Yitzahk Rabin (à gauche), alors qu'ils se serrent la main pour la première fois, le 13 septembre 1993 à la Maison Blanche (Photo, AFP).

Lors d'un débat très tendu au Conseil de sécurité des Nations unies la semaine dernière, les diplomates arabes ont insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la création d'un État palestinien qui mettrait fin à un cycle de violence vieux de plusieurs décennies.

Lana Zaki Nusseibeh, ambassadrice des Émirats arabes unis auprès des Nations unies, a déclaré à l'assemblée: «Nous ne soutiendrons pas un retour au statu quo qui a échoué. Auparavant, la solution à deux États était le point d'arrivée vers lequel nous envisagions que nos efforts diplomatiques mèneraient. Aujourd'hui, elle doit être notre point de départ.»

Ayman Safadi, ministre jordanien des Affaires étrangères, a déclaré que les actions d'Israël à Gaza compromettaient la solution à deux États et «condamnaient l'avenir de la région à davantage de conflits et de guerres».

Lorsque Gilad Erdan, l'envoyé d'Israël auprès des Nations unies, a comparé la gestion de la crise à Gaza par le monde à un «traitement du cancer avec de l'aspirine», de nombreux ambassadeurs arabes ont quitté la séance.

L'hostilité et le manque de confiance entre les deux parties sont tels que la confiance dans la reprise des pourparlers est sans doute aujourd'hui au plus bas.

«Il faudra du temps», a déclaré à Arab News Gershon Baskin, chroniqueur israélien, ancien négociateur d'otages et directeur pour le Moyen-Orient de l'International Communities Organization. «Les gens ne sont pas en mesure de penser rationnellement pour le moment. Ils sont traumatisés et veulent se venger. C'est l'un des principaux facteurs de motivation au sein de la société.»

«Malgré un plan rationnel sur la manière de mettre en œuvre le processus de paix, les gens ne sont pas prêts. Nous nous entretuons depuis des décennies et cela ne nous mène nulle part. Mais une solution à deux États ne semble pas viable pour les Israéliens après les événements du 7 octobre», a-t-il expliqué.

«D'autre part, les Palestiniens croient qu'ils revivent la Nakba. Ils sont dévastés et n'ont aucune représentation légitime. Alors que certains ont applaudi les actions du Hamas, ils se rendent compte aujourd'hui que ce n'est pas non plus une solution», a-t-il ajouté.

Des Palestiniens déplacés fuient Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, le 30 janvier 2024 (Photo, AFP).

Israël a lancé sa campagne militaire à Gaza en réponse à l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas contre le sud d'Israël, au cours de laquelle des militants palestiniens ont tué quelque 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris 240 autres en otage, dont de nombreux ressortissants étrangers.

Depuis lors, l'armée israélienne a mené une campagne aérienne et terrestre féroce contre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, tuant plus de 26 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Malgré le carnage dont l'enclave a été témoin, certains commentateurs estiment que la conduite d'Israël dans la guerre a forcé la communauté internationale à se pencher sur la question palestinienne avec plus d'urgence.

«L'attaque du 7 octobre contre Israël et le style de vengeance "sans prisonniers" qui s'en est suivi et qui a choqué la conscience du monde entier ont redynamisé l'opinion mondiale», a écrit Kuttab dans sa chronique d'Arab News.

«Naturellement, les forces politiques sont revenues à la charge et ont insisté – cette fois-ci un peu plus sérieusement – sur la nécessité de trouver, après la fin de la guerre à Gaza, une solution politique qui réponde aux aspirations légitimes des Palestiniens.

«Cela a obligé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à admettre que, depuis trente ans, il est opposé à un État palestinien et que celui-ci ne verrait jamais le jour tant qu'il serait au pouvoir.

«Une fois de plus, la communauté internationale a condamné ces propos, mais elle n'a pas réussi à traduire ces condamnations en pressions et à créer un processus irréversible vers cet objectif», a indiqué Kuttab.

Un partisan propalestinien brandit un drapeau palestinien alors qu'il est assis sur un feu de signalisation devant la Tour Elizabeth, au Palais de Westminster, lors d'une Marche nationale pour la Palestine dans le centre de Londres, le 13 janvier 2024 (Photo, AFP).

Alors que quelque 130 otages seraient encore détenus à Gaza, le gouvernement israélien se dit déterminé à poursuivre les opérations jusqu'à ce que le Hamas soit vaincu. Les plans pour la gouvernance de Gaza après la guerre ou pour un processus de paix plus large n'ont toutefois pas encore été déterminés.

«Étant donné que nous avons toujours des otages à Gaza, personne ne voudra parler du processus et encore moins de la paix», a déclaré à Arab News Meir Javedanfar, conférencier sur l'Iran et le Moyen-Orient à l'université Reichman de Tel-Aviv.

«Avant tout, tous les otages doivent être libérés. Ensuite, nous pourrons commencer à réfléchir à des solutions», a-t-il ajouté.

Mais cela ne signifie pas nécessairement que le processus de paix est mort. Avec le soutien de Washington et des États arabes, Javedanfar estime que les négociations peuvent reprendre, mais pas tant qu'Israël n'aura pas achevé sa mission contre le Hamas.

«Une fois la guerre terminée, si l'Amérique et les États arabes, en particulier l'Arabie saoudite, apportent leur soutien, vous trouverez des Israéliens intéressés par le processus de discussion et de négociation avec l'Autorité palestinienne», a-t-il envisagé.

«Dans un premier temps, le processus sera davantage soutenu que la paix, mais si le processus donne des résultats positifs, nous pourrons alors commencer à parler de paix. Mais nous en sommes encore loin», a-t-il poursuivi.

«Libérez les otages, retirez le Hamas de toute équation politique palestinienne et, si tout se passe bien, nous pourrons commencer à parler de paix», a indiqué Javedanfar.

La police se tient debout alors que des manifestants israéliens scandent des slogans contre le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, lors d'une manifestation anti-gouvernementale à Jérusalem le 4 novembre 2023 (Photo, AFP).

Tant que Netanyahou restera en fonction, il est peu probable que le cadran évolue sur la question de la création d'un État palestinien. Ceci dit, le Premier ministre israélien est désormais confronté à la bataille politique de sa vie.

Ses rivaux tentent de lui faire porter la responsabilité des défaillances des services de renseignement qui ont conduit aux attentats du 7 octobre et du fait qu'il n'a pas fait assez pour ramener les otages à la maison, et il pourrait ne pas rester longtemps au pouvoir si des élections anticipées sont organisées.

Mais si les Israéliens continuent à le considérer comme le seul candidat capable de résister à la pression internationale et à la perspective d'un État palestinien, la carrière politique de Netanyahou peut encore survivre.

Le 20 janvier, au lendemain d'un appel téléphonique avec le président américain, Joe Biden, Netanyahou a publié sur la plate-forme de réseaux sociaux X: «Je ne ferai aucun compromis sur le contrôle total de la sécurité israélienne sur l'ensemble de la zone située à l'ouest de la Jordanie – et cela est contraire à un État palestinien.»

Pour Kuttab, c'est à la communauté internationale de prouver qu'elle est sérieuse dans son soutien affiché à la solution à deux États.

«La communauté internationale doit maintenant relever un défi clair», a-t-il souligné. «Si elle prend au sérieux la solution à deux États, elle doit reconnaître la Palestine et encourager les représentants légitimes d'Israël et de la Palestine à négocier les modalités en tant que deux États membres des Nations unies.»

«À défaut, tous les efforts doivent être déployés pour forcer Israël à accorder des droits politiques égaux à toutes les personnes qu'il contrôle. En d'autres termes, Israël doit décider soit de partager la terre, soit de partager le pouvoir dans la Palestine historique – il n'y a pas de troisième choix», a soutenu Kuttab.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile dénonce une frappe israélienne contre l'hôpital al-Ahli

Des lits sont posés au milieu des débris après une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des lits sont posés au milieu des débris après une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • a Défense civile palestinienne de Gaza a annoncé qu'une frappe aérienne israélienne avait touché l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville.
  • Cet hôpital al-Ahli avait été la cible d'une frappe au tout début de la guerre, mi-octobre 2023, qui avait fait des centaines de morts.

GAZA,TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans la nuit de samedi à dimanche, la Défense civile palestinienne de Gaza a annoncé qu'une frappe aérienne israélienne avait touché l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville, sans que l'on sache si des victimes étaient à déplorer.

L'armée israélienne a simplement répondu à l'AFP qu'elle examinait ces informations.

D'après un communiqué du service de presse du gouvernement du groupe islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, « le bombardement » contre l'hôpital al-Ahli, également appelé hôpital Baptiste, a provoqué la « destruction d'un bâtiment abritant la réception et un service d'urgence » ainsi que le « déplacement de patients et de blessés ». 

Le Hamas a dénoncé un « nouveau crime de guerre » perpétré par « une entité criminelle qui a violé toutes les lois, règles et normes humanitaires, sous couverture et avec la complicité américaine ».

Cet hôpital al-Ahli avait été la cible d'une frappe au tout début de la guerre, mi-octobre 2023, qui avait fait des centaines de morts.

Le Hamas avait accusé Israël d'en être l'auteur, tout comme l'Iran et de nombreux pays arabes.

Mais le président des États-Unis de l'époque, Joe Biden, avait mis son allié israélien hors de cause et accusé le Jihad islamique, un autre groupe « terroriste », d'avoir tiré « une roquette hors de contrôle ». 

Samedi, Israël a annoncé avoir pris le contrôle d'une zone clé du sud de la bande de Gaza et avoir élargi son offensive à la majeure partie du territoire palestinien ravagé par la guerre depuis 18 mois.

Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens, suivis d'opérations terrestres. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a justifié cette décision en affirmant qu'une pression militaire accrue était le seul moyen de forcer le mouvement islamiste palestinien à rendre les otages.  


À Gaza, l'armée israélienne étend son offensive tandis que le Hamas publie la vidéo d'un otage

Cette photo fournie par le siège du Forum des familles d'otages et de disparus montre une image extraite d'une vidéo diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, le 12 avril 2025, de l'otage israélien Edan Alexander, détenu dans la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.  (Photo : Hostages and Missing Families Forum Headquarters / AFP)
Cette photo fournie par le siège du Forum des familles d'otages et de disparus montre une image extraite d'une vidéo diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, le 12 avril 2025, de l'otage israélien Edan Alexander, détenu dans la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023. (Photo : Hostages and Missing Families Forum Headquarters / AFP)
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  • Israël a annoncé samedi avoir pris un axe clé dans le sud de la bande de Gaza et avoir étendu son offensive à la majeure partie du territoire palestinien
  • La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a publié un clip de plus de trois minutes dans lequel l'otage est assis dans un petit espace clos. 

GAZA,TERRITOIRES PALESTINIENS : Israël a annoncé samedi avoir pris un axe clé dans le sud de la bande de Gaza et avoir étendu son offensive à la majeure partie du territoire palestinien ravagé par la guerre, où le Hamas a diffusé la vidéo d'un otage israélo-américain. 

l'AFP n'a pu vérifier ni l'authenticité ni la date d'enregistrement.

 La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a publié un clip de plus de trois minutes dans lequel l'otage est assis dans un petit espace clos. 

Dans la vidéo, il déclare vouloir rentrer chez lui pour célébrer les fêtes de fin d'année.

Israël célèbre actuellement Pâque, fête qui commémore la libération des Israélites de l'esclavage en Égypte dans la Bible.

Alexander, qui a eu 21 ans en captivité, est né à Tel Aviv et a grandi dans l'État du New Jersey aux États-Unis ; il est retourné en Israël après le lycée pour s'engager dans l'armée.

« Alors que nous entamons la soirée des fêtes aux États-Unis, notre famille en Israël se prépare à s'asseoir autour de la table du Seder », a déclaré la famille d'Alexander dans un communiqué publié par le forum. 

« Notre Edan, un soldat solitaire qui a immigré en Israël et s'est engagé dans la Brigade Golani pour défendre le pays et ses citoyens, est toujours retenu prisonnier par le Hamas.

« Lorsque vous vous asseyez pour célébrer Pessah, rappelez-vous que ce n'est pas une fête de liberté tant qu'Edan et les autres otages ne sont pas rentrés chez eux », a ajouté la famille.

La famille n'a pas donné son feu vert aux médias pour diffuser les images.

Dans la vidéo, M. Alexander semble parler sous la contrainte et fait fréquemment des gestes de la main pour critiquer le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui n'est pas parvenu à obtenir sa libération. 

La vidéo a été diffusée quelques heures après que le ministre de la défense, Israël Katz, a annoncé le contrôle militaire de ce qu'il a appelé le nouveau corridor de l'« axe Morag », situé entre les villes de Rafah et de Khan Yunis, dans le sud du pays. 

M. Katz a également présenté des plans visant à étendre l'offensive israélienne en cours à une grande partie du territoire. 

Dans un communiqué distinct publié plus tôt samedi, le Hamas a déclaré que les opérations menées par Israël à Gaza mettaient en danger non seulement les civils palestiniens, mais aussi les otages restants. 

L'offensive non seulement « tue des civils sans défense mais rend également incertain le sort des prisonniers (otages) de l'occupation », a déclaré le Hamas.

Lors de leur attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, les militants palestiniens ont pris 251 otages. Cinquante-huit d'entre eux sont toujours en captivité, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne. 

Au cours d'un récent cessez-le-feu qui a pris fin le 18 mars, lorsque Israël a repris ses frappes aériennes sur Gaza, les militants ont libéré 33 otages, parmi lesquels se trouvaient huit cadavres. 

L'attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023 a fait 1 218 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. 

Samedi, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu'au moins 1 563 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars, date à laquelle le cessez-le-feu a été rompu, portant à 50 933 le nombre total de morts depuis le début de la guerre.

 

 


Le ministre saoudien de l'Énergie rencontre son homologue américain au KAPSARC

Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a rencontré le secrétaire américain à l'énergie, Chris Wright, et la délégation qui l'accompagnait, samedi au Centre d'études et de recherches pétrolières du roi Abdallah (KAPSARC) à Riyad. (SPA)
Le ministre saoudien de l'énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a rencontré le secrétaire américain à l'énergie, Chris Wright, et la délégation qui l'accompagnait, samedi au Centre d'études et de recherches pétrolières du roi Abdallah (KAPSARC) à Riyad. (SPA)
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  • La réunion a souligné la coopération croissante entre l'Arabie saoudite et les États-Unis dans les domaines de l'énergie, du développement durable et de la recherche.
  • Les discussions ont également porté sur les possibilités de collaboration dans le domaine de la recherche énergétique, l'échange d'expertise et le renforcement des initiatives de recherche conjointes. 

RIYAD : le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a rencontré le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, et la délégation l'accompagnant, samedi, au Centre d'études et de recherches pétrolières du roi Abdallah (KAPSARC), a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite du responsable américain dans le Royaume.

Lors de cette réunion, la coopération croissante entre les deux pays dans les domaines de l'énergie, du développement durable et de la recherche a été soulignée. 

Au cours de sa visite, le secrétaire d'État a été informé des rôles clés du KAPSARC dans les domaines de la recherche et de la transformation de la politique énergétique, de l'atténuation du changement climatique, du transport durable et des services de conseil stratégique.

Les discussions ont également porté sur les possibilités de collaboration dans le domaine de la recherche énergétique, l'échange d'expertise et le renforcement des initiatives de recherche conjointes. 

Le travail continu du KAPSARC dans le développement de modèles et d'outils analytiques avancés a été reconnu comme une contribution cruciale à l'élaboration de politiques éne

rgétiques tournées vers l'avenir et de solutions pratiques aux problèmes urgents actuels, a ajouté SPA. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com