Inondations en Libye: Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent/node/423606/monde-arabe
Inondations en Libye: Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent
Des voitures renversées gisent parmi d'autres débris causés par des crues soudaines à Derna, dans l'est de la Libye, le 11 septembre 2023 (Photo AFP).
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Publié le Samedi 16 septembre 2023
AFP
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Inondations en Libye: Les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent
Le déferlement d'eau dans la nuit de dimanche à lundi à Derna a rompu deux barrages en amont et provoqué des dégâts énormes
Des habitants racontent que des centaines de corps gisent encore sous les tonnes de boue et de décombres
Publié le Samedi 16 septembre 2023
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DERNA: Les espoirs de retrouver des survivants dans la ville libyenne de Derna s'amenuisent, six jours après les violentes inondations qui ont dévasté la ville et causé la mort de milliers de personnes.
Le déluge survenu dans la nuit de dimanche à lundi a entraîné la rupture de deux barrages en amont, provoquant une crue fulgurante --de l'ampleur d'un tsunami-- le long de l'oued qui traverse la cité, emportant tout sur son passage.
Les flots ont laissé un paysage de désolation, et une grande partie de la ville, sur les deux rives de l'oued, apparaît comme foudroyée par un puissant séisme, a constaté un photographe de l'AFP.
Des bâtiments entiers ont été emportés par les flots. D'autres sont à moitié détruits, des voitures sont fracassées contre les murs.
Avant la catastrophe, la ville comptait 100.000 habitants. "Au moins 10.000" personnes sont portées disparues, selon l'ONU, alors que le bilan exact des victimes n'est toujours pas connu.
Des responsables du gouvernement de l'Est dans ce pays divisé évoquent au moins 3.000 morts, mais beaucoup craignent un bilan bien plus lourd.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de plus de 38.000 déplacés dans l'Est, dont 30.000 à Derna.
«Situation chaotique»
Manoelle Carton, coordinatrice médicale d'une équipe de Médecins sans frontières (MSF) arrivée il y a deux jours à Derna, décrit une situation "chaotique" qui a empêché le bon déroulement du recensement et l'identification des victimes.
"De nombreux volontaires de toute la Libye et de l'étranger sont sur place. La coordination de l'aide est urgente", insiste-t-elle.
"La majorité des corps ont été enterrés (...) autant dans des cimetières que dans des fosses communes", dont "beaucoup" n'ont pas été identifiés, surtout ceux "ramenés en grand nombre depuis la mer", selon elle. Par conséquent, "les gens qui les trouvent les enterrent directement".
Le travail des secours et des équipes de recherche est considérablement entravé par le chaos politique qui prévaut dans le pays d'Afrique du Nord depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l'un à Tripoli (ouest), reconnu par l'ONU et dirigé par le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, et l'autre dans l'Est, affilié au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar.
Stéphanie Williams, diplomate américaine et ex-représentante de l'ONU en Libye, a appelé à une intervention internationale urgente.
"L'impératif moral (...) de protection (des civils) qui a motivé l'intervention (militaire) de 2011 (contre le régime de Mouammar Kadhafi, NDLR) est celui qui doit guider les actions de la communauté internationale suite aux inondations qui ont dévasté l'Est de la Libye et causé la mort de milliers de Libyens innocents et d'expatriés", a-t-elle écrit sur X (ex-Twitter).
Elle préconise la création d'un "mécanisme conjoint national/international pour superviser les fonds" d'aide, fustigeant une classe politique libyenne "prédatrice" qui a tendance, selon elle, à "utiliser le prétexte de la souveraineté" pour diriger les opérations d'aide "selon ses intérêts".
Bien que le drame se soit produit dans une zone sous le contrôle du camp de l'Est, M. Dbeibah a estimé cette semaine que l'absence de plans de développement adéquats et "l'usure causée par le temps" y avait contribué.
"C'est l'une des conséquences des querelles, des guerres et de la dilapidation des fonds", a-t-il affirmé.
Une pétition en ligne, qui a récolté plus de 2.000 signatures en 24 heures, appelle à l'aide de la communauté internationale et à la création d'une "commission d'enquête internationale et indépendante" pour élucider les circonstances de la catastrophe et identifier les responsables en vue de les traduire en justice.
Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu'à 70, et la remise par le Hamas de 10 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d'otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine. (AFP)
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Publié le 30 mai 2025
La proposition américaine de trêve à Gaza à laquelle Washington dit avoir reçu l'assentiment d'Israël "ne répond pas aux demandes de notre peuple", a déclaré jeudi soir à l'AFP Bassem Naïm, un des dirigeants en exil du Hamas
"Israël a signé cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée au Hamas" et "les discussions se poursuivent", a-t-elle ajouté
Publié le Vendredi 30 mai 2025
AFP
30 mai 2025
GAZA: La proposition américaine de trêve à Gaza à laquelle Washington dit avoir reçu l'assentiment d'Israël "ne répond pas aux demandes de notre peuple", a déclaré jeudi soir à l'AFP Bassem Naïm, un des dirigeants en exil du Hamas.
"La réponse de l'occupation (Israël, NDLR) signifie, en essence, la perpétuation de l'occupation, la poursuite des meurtres et de la famine (même pendant la période de trêve temporaire), et ne répond à aucune des demandes de notre peuple, notamment l'arrêt de la guerre et de la famine", a déclaré M. Naïm, ajoutant néanmoins que "la direction du mouvement examin(ait), avec un grand sens de la responsabilité et du patriotisme, la réponse à donner à cette proposition".
"Je peux confirmer que l'envoyé spécial (du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient Steve) Witkoff et le président ont soumis au Hamas une proposition de cessez-le-feu que Israël a approuvée et soutenue", a déclaré jeudi à Washington la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt.
"Israël a signé cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée au Hamas" et "les discussions se poursuivent", a-t-elle ajouté.
Mais selon source proche du Hamas, "la nouvelle proposition (...) Witkoff, reçue par le Hamas via les médiateurs (l'Egypte et le Qatar, NDLR), est considérée comme un recul par rapport à la proposition (...) soumise au Hamas il y a plusieurs jours et acceptée" par le mouvement, laquelle "contenait un engagement américain concernant des négociations en vue d'un cessez-le-feu permanent."
"Il est difficile pour le Hamas d'accepter la (nouvelle) proposition tant qu'elle ne contient pas des garanties américaines (sur) des négociations en vue d'un cessez-le-feu permanent pendant la période de trêve temporaire", a ajouté cette source.
Selon deux sources proches des négociations, la nouvelle proposition américaine porte sur une trêve de 60 jours pouvant être étendue jusqu'à 70, et la remise par le Hamas de 10 otages vivants et 9 morts en échanges de la libération de prisonniers palestiniens au cours de la première semaine, et un deuxième échange sur le même nombre d'otages vivants et morts au cours de la deuxième semaine.
De mêmes sources, le Hamas avait accepté la semaine précédente deux échanges aux mêmes conditions, mais l'un au cours de la première semaine de la trêve et l'autre au cours de la dernière semaine.
La semaine dernière, le Royaume-Uni, la France et le Canada ont publié une déclaration commune condamnant la situation à Gaza et en Cisjordanie, dénonçant "le niveau de souffrance humaine à Gaza" comme "intolérable". (AFP)
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Jonathan Gornall
Publié le 29 mai 2025
La dernière opération israélienne et le blocus de l'aide qui dure depuis des semaines ont suscité des appels sans précédent à des sanctions de la part des principaux alliés occidentaux
L'Espagne a demandé le gel des livraisons d'armes à Israël, le Royaume-Uni a sanctionné les colons de Cisjordanie et l'Union européenne réexamine ses relations
Publié le Jeudi 29 mai 2025
Jonathan Gornall
29 mai 2025
LONDRES: Vendredi, la Dr Alaa al-Najjar, pédiatre et l’une des rares médecins encore en activité à Gaza, a quitté son domicile comme à son habitude pour entamer une nouvelle garde éprouvante au complexe médical Nasser de Khan Younis, ravagé par la guerre.
Alors qu'elle s'occupait de bébés et d'enfants blessés lors des attaques aériennes des jours précédents, un missile a frappé sa maison, tuant neuf de ses dix enfants.
Leur père, également médecin, a été grièvement blessé dans l'attaque. Le seul enfant survivant du couple, un garçon de 11 ans, a été amené à l'hôpital de sa mère, où il a eu la vie sauve sur la table d'opération.
Des femmes pleurent des membres de leur famille tués lors d'une frappe israélienne, à l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza. (AFP)
Le même jour, plus de 50 personnes, dont de nombreux jeunes membres d'une même famille, ont été tuées à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.
Le poète et auteur Mosab Abu Toha, qui a reçu au début du mois le prix Pulitzer pour une série d'essais publiés dans le magazine The New Yorker, décrivant le "carnage physique et émotionnel à Gaza", s'est trouvé à proximité de la scène.
Sa photo poignante d'une fillette morte, peut-être âgée de deux ans seulement, à laquelle il manque la majeure partie de la tête, a été visionnée des dizaines de milliers de fois sur X. Les yeux de l'infirmier qui transportait tendrement son corps hors des décombres de sa maison racontaient leur propre histoire.
De tels incidents, ainsi que l'urgence humanitaire plus large résultant de la recrudescence de la violence et d'un embargo sur l'aide qui dure depuis des semaines, semblent avoir poussé de nombreux membres de la communauté internationale à envisager l'imposition de sanctions à l'encontre d'Israël.
La semaine dernière, l'Union européenne, principal partenaire commercial d'Israël, a annoncé qu'elle réexaminait l'accord d'association UE-Israël, en particulier l'article 2, qui stipule que les relations "sont fondées sur le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques".
La semaine dernière également, le Royaume-Uni, la France et le Canada ont publié une déclaration commune condamnant la situation à Gaza et en Cisjordanie, dénonçant "le niveau de souffrance humaine à Gaza" comme "intolérable".
Avertissant qu'Israël risquait de « violer le droit international humanitaire », ils ont déclaré : « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit de telles violations flagrantes ».
Puis, une menace sans précédent a été proférée : "Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse".
En réponse à ces appels à des "mesures concrètes", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lancé une attaque cinglante contre les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et du Canada, déclarant qu'ils avaient "effectivement dit qu'ils voulaient que le Hamas reste au pouvoir".
Il les a également accusés de se ranger du côté des "assassins de masse, des violeurs, des tueurs de bébés et des kidnappeurs".
Israël a entamé des opérations militaires à Gaza en représailles à l'attaque sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre 2023 contre le sud d'Israël, qui a fait quelque 1 200 morts, dont une majorité de civils, et pris en otage environ 250 personnes.
Dix-huit mois plus tard, au moins 54 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués à Gaza, selon les autorités sanitaires locales, tandis que tous les otages, à l'exception d'une poignée, ont été libérés ou tués dans les tirs croisés.
Lundi, lors d'un sommet à Madrid réunissant des pays européens et arabes, dont l'Arabie saoudite, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, a appelé à un embargo sur les armes à destination d'Israël et à des sanctions contre les individus "qui veulent ruiner à jamais la solution à deux États".
S'exprimant avant la réunion, M. Albares a déclaré que l'aide humanitaire devait entrer à Gaza "massivement, sans conditions et sans limites, et sans être contrôlée par Israël", décrivant la bande de Gaza comme la "plaie ouverte" de l'humanité.
"Le silence dans ces moments est une complicité dans ce massacre", a-t-il regretté.
L'Arabie saoudite appelle depuis longtemps les États-Unis et d'autres pays occidentaux à geler les livraisons d'armes à Israël en réponse aux restrictions imposées à l'acheminement de l'aide humanitaire dans l'enclave assiégée.
Lundi également, plus de 800 avocats, universitaires et hauts magistrats à la retraite du Royaume-Uni ont signé une lettre ouverte exprimant "notre profonde inquiétude face à l'aggravation de la catastrophe dans le territoire palestinien occupé".
Ils ont exhorté le gouvernement britannique à respecter ses "obligations juridiques internationales fondamentales [...] à prendre toutes les mesures raisonnables en son pouvoir pour prévenir et punir le génocide [...] et pour assurer le respect du droit humanitaire international".
Guy Goodwin-Gill, professeur émérite de droit international des réfugiés à l'université d'Oxford et l'un des signataires de la lettre, a déclaré à Arab News que les attaques d'Israël "sont clairement et manifestement contraires au droit international et qu'elles deviennent tout simplement inacceptables".
La suite des événements "dépend dans une certaine mesure de la volonté des autres États de se joindre à la fête", a-t-il lancé.
Il semble peu probable que les États-Unis désignent les dirigeants israéliens comme cibles de sanctions et il est presque certain qu'ils opposeraient leur veto à toute action proposée par le Conseil de sécurité des Nations unies.
"Mais je pense que le Royaume-Uni pourrait imposer des sanctions financières et en matière d'immigration, non seulement aux ministres et aux fonctionnaires israéliens soupçonnés d'être impliqués dans ce comportement illégal, mais aussi, à mon avis, à tous les Israéliens", a souligné M. Goodwin-Gill.
"Compte tenu de l'ampleur de la conscription dans le pays, tous les Israéliens ont été potentiellement impliqués dans les actions des militaires sur le terrain - les commandants de chars, les soldats et les pilotes de l'armée de l'air en particulier.
"Je pense qu'ils devraient être soumis à une obligation de visa et à des enquêtes sur ce qu'ils faisaient pendant la guerre.
La réponse habituelle du gouvernement israélien à toute critique est d'accuser ses détracteurs d'antisémitisme. Les signataires ont néanmoins décidé de s'exprimer.
"Je pense qu'il y avait une certaine appréhension à l'idée d'être taxé d'antisémitisme", a affirmé Mme Goodwin-Gill.
"Mais je pense que cette appréhension est en train de disparaître avec les violations continues du droit humanitaire international, et face au désir évident de certains membres du gouvernement israélien de détruire Gaza, d'anéantir l'objectif d'une solution à deux États et de mettre fin à la perspective d'une quelconque autodétermination pour les Palestiniens".
Des personnes observent les volutes de fumée qui se dégagent d'une frappe israélienne à Jabalia. (AFP)
Outre les événements à Gaza, "la mesure dans laquelle les colons envahissent la Cisjordanie et agressent les Palestiniens, non seulement avec le soutien passif des Forces de défense israéliennes, mais aussi armés par elles, commence à faire comprendre aux gens que l'étiquette d'"antisémitisme" ne tiendra pas cette fois-ci".
La communauté juridique britannique n'est pas la seule à rompre la couverture pour critiquer ouvertement les actions d'Israël. Mercredi, 380 écrivains, musiciens et organisations ont signé une lettre accusant le gouvernement israélien de génocide et demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
"Le gouvernement d'Israël a repris son assaut sur Gaza avec une brutalité effrénée", lit-on dans la lettre.
"Les déclarations publiques des ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir expriment ouvertement des intentions génocidaires. L'utilisation des termes comme « génocide » ou « actes de génocide » pour décrire ce qui se passe à Gaza n'est plus débattue par les experts juridiques internationaux ou les organisations de défense des droits de l'homme".
Le 7 mai, une déclaration signée par plus de 30 rapporteurs spéciaux et experts indépendants des Nations unies sur les droits de l'homme a condamné ce qui se passe à Gaza comme "l'une des manifestations les plus ostentatoires et les plus impitoyables de la profanation de la vie et de la dignité humaines".
« Alors que les États débattent de la terminologie - s'agit-il ou non d'un génocide ? - Israël poursuit son implacable destruction de la vie à Gaza, par des attaques terrestres, aériennes et maritimes, déplaçant et massacrant la population survivante en toute impunité », ont-ils ajouté.
« Tout le monde a été visé : les enfants, les personnes handicapées, les mères allaitantes, les journalistes, le personnel médical, les humanitaires, et même les otages. Depuis la fin du cessez-le-feu, Israël a tué des centaines de Palestiniens, jour après jour. Le 18 mars 2025 a été la journée la plus meurtrière : 600 morts en 24 heures, dont 400 enfants. »
"Nous refusons d'être un public de spectateurs-approbateurs. Il ne s'agit pas seulement de notre humanité commune et de tous les droits de l'homme ; il s'agit de notre aptitude morale en tant qu'écrivains de notre temps, qui diminue chaque jour où nous refusons de nous exprimer et de dénoncer ce crime", ont ajouté les signataires de la lettre.
Le gouvernement britannique n'a pas encore précisé les "mesures concrètes" qu'il pourrait entreprendre contre le gouvernement israélien.
Jusqu'à présent, il n'a imposé des sanctions qu'à plusieurs dirigeants de colons, accusés de "s'être livrés, d'avoir facilité, incité ou soutenu des activités qui constituent une grave violation du droit des individus à ne pas être soumis à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants" et qui ont "menacé et perpétré des actes d'agression et de violence contre des individus palestiniens en Cisjordanie".
Plusieurs organisations "impliquées dans la facilitation, l'incitation, la promotion et le soutien logistique et financier à l'établissement d'avant-postes illégaux et au déplacement forcé de Palestiniens en Israël et dans les territoires palestiniens occupés" ont également été sanctionnées.
Dans tous les cas, les personnes et organisations citées ont fait l'objet d'un "gel des avoirs, d'une sanction de disqualification des administrateurs et d'une interdiction de voyager".
En réalité, selon Michael O'Kane, associé principal du cabinet d'avocats britannique Peters & Peters et cofondateur du site web d'orientation juridique Global Sanctions, il est "très peu probable" que les personnes sanctionnées jusqu'à présent possèdent des actifs au Royaume-Uni, et "c'est le cas de la grande majorité des personnes sanctionnées par le gouvernement britannique".
"Si l'on prend l'exemple de la Russie, plus de 2 000 personnes figurent sur la liste des sanctions et je soupçonne que seul un très faible pourcentage d'entre elles possède des actifs au Royaume-Uni.
Ces sanctions sont toutefois plus que symboliques.
« Par cette sanction, le gouvernement envoie un message : à vous, mais aussi au reste du monde, pour dire que votre comportement est jugé inacceptable et constitue une violation des normes internationales. »
Toutefois, les appels se multiplient pour que des sanctions financières ciblées soient imposées aux membres du gouvernement de M. Netanyahou, en particulier au ministre de la Sécurité nationale, M. Ben-Givr, et au ministre des Finances, M. Smotrich.
"Si les choses continuent à aller dans la même direction à Gaza, je n'exclurais pas la possibilité que cela se produise", a averti M. O'Kane.
Il est également possible que le gouvernement britannique renforce les restrictions sur l'exportation d'armes vers Israël.
En septembre de l'année dernière, le gouvernement a suspendu une trentaine de licences d'exportation "pour des articles utilisés dans le conflit actuel à Gaza [...] à la suite d'un examen du respect par Israël du droit humanitaire international".
Toutefois, plus de 300 licences d'exportation d'armes n'ont pas été affectées. Une affaire portée par l'organisation de défense des droits des Palestiniens Al-Haq, qui conteste la décision du gouvernement d'autoriser la poursuite des exportations de composants pour les avions de combat F-35, est en cours d'examen devant la Haute Cour du Royaume-Uni.
Les avocats du gouvernement ont déclaré cette semaine à la Cour qu'"aucune preuve n'a été apportée qu'Israël cible délibérément des femmes ou des enfants civils".
Au début de l'affaire, le 13 mai, Raza Husain KC, l'avocat d'Al-Haq, a déclaré à la Cour que, au contraire, "les actes d'anéantissement ont été accompagnés de déclarations génocidaires, déshumanisantes et même de célébrations à tous les niveaux de la structure militaire et politique israélienne, y compris des personnalités telles que le premier ministre, le président, le ministre de la Défense, le ministre de la Sécurité nationale et le ministre des Finances".
Même si les menaces de l'Union européenne, du Royaume-Uni et du Canada de cibler directement des ministres israéliens n'aboutissent pas, l'indignation suscitée par le comportement d'Israël crée une dynamique politique en faveur d'une conférence internationale franco-saoudienne qui s'ouvrira le 17 juin à l'ONU, à New York.
Anne-Claire Legendre, conseillère du président français, a déclaré lors d'une réunion préparatoire à l'ONU le 23 mai que "face aux faits sur le terrain, la perspective d'un État palestinien doit être maintenue".
"Des étapes irréversibles et des mesures concrètes pour sa mise en œuvre sont nécessaires. C'est l'objet de la conférence internationale qui se tiendra en juin".
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi qu'Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza. (AFP)
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AFP
Publié le 28 mai 2025
L'armée israélienne avait annoncé avoir frappé le 13 mai "un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans une infrastructure souterraine terroriste, sous l'hôpital européen de Khan Younès", dans le sud de la bande de Gaza
Selon des médias israéliens, cette frappe visait en fait Mohammed Sinouar, frère de Yahya Sinouar, ex-chef suprême du Hamas tué par l'armée israélienne en octobre 2024 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza
Publié le Mercredi 28 mai 2025
AFP
28 mai 2025
JERUSALEM: Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi qu'Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.
"Nous avons chassé les terroristes de notre territoire, pénétré de force dans la bande de Gaza, éliminé des dizaines de milliers de terroristes, éliminé (...) Mohammed Sinouar", a-t-il déclaré lors d'une session au Parlement.
L'armée israélienne avait annoncé avoir frappé le 13 mai "un centre de commandement et de contrôle du Hamas situé dans une infrastructure souterraine terroriste, sous l'hôpital européen de Khan Younès", dans le sud de la bande de Gaza.
Selon des médias israéliens, cette frappe visait en fait Mohammed Sinouar, frère de Yahya Sinouar, ex-chef suprême du Hamas tué par l'armée israélienne en octobre 2024 à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Yahya Sinouar est considéré comme le principal architecte de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Selon les experts du mouvement islamiste, Mohammed Sinouar dirigeait la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, considérées, au même titre que leur mouvement politique, comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.
Après la mort de plusieurs dirigeants du Hamas ces 19 derniers mois, Mohammed Sinouar aurait été, selon ces experts, au coeur des décisions sur les négociations indirectes avec Israël, la question des otages israéliens et la gestion de la branche militaire.
Le Hamas n'a pas réagi à l'annonce de M. Netanyahu.