Médine: Maillard (Renaissance) dénonce une gauche «communautariste» et «antisémite»

Le député français du parti Renaissance Sylvain Maillard s'exprime lors d'une session, à Paris, le 14 février 2023. (AFP)
Le député français du parti Renaissance Sylvain Maillard s'exprime lors d'une session, à Paris, le 14 février 2023. (AFP)
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Publié le Dimanche 27 août 2023

Médine: Maillard (Renaissance) dénonce une gauche «communautariste» et «antisémite»

  • «Je crois qu'il y a une gauche très clairement communautariste, une gauche woke, une gauche qui n'est plus une gauche, une gauche antisémite, oui, très clairement», a dénoncé le député macroniste
  • Applaudi chez les écologistes, acclamé à La France insoumise, le rappeur a de nouveau démenti tout antisémitisme lors des universités d'été

PARIS: L'invitation du rappeur Médine aux universités d'été des écologistes et de la France insoumise montre qu'il y a "une gauche très clairement communautariste, une gauche woke (...) une gauche antisémite", a accusé dimanche sur Radio J le président des députés Renaissance Sylvain Maillard.

"Nous avons tout essayé" pour convaincre Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et La France insoumise d'annuler leur invitation à un personnage "antisémite, frériste", a regretté Sylvain Maillard, qui distingue toutefois le choix "communautariste" de LFI d'un côté et la "mauvaise stratégie" des Verts de l'autre.

"Je crois qu'il y a une gauche très clairement communautariste, une gauche woke, une gauche qui n'est plus une gauche, une gauche antisémite, oui, très clairement", a dénoncé le député macroniste.

M. Maillard, qui a succédé en juillet à Aurore Bergé à la présidence du groupe Renaissance, accuse LFI de vouloir attirer le vote de la "communauté musulmane" à travers l'invitation de Médine, et ajoute que les Insoumis "imaginent une communauté musulmane qui se reconnaîtrait dans le combat des Palestiniens".

Un temps président du groupe d'étude de l'Assemblée nationale sur l'antisémitisme, Sylvain Maillard pointe également "un comportement de gens antisémites" chez LFI et "une partie" de ses élus lorsqu'ils ont invité en juin 2022 l'ancien leader travailliste britannique Jeremy Corbyn, lui-même accusé d'antisémitisme.

Depuis le début de la polémique sur l'invitation de Médine, LFI rejette en bloc ces accusations de complaisance envers l'antisémitisme et dénonce une "cabale de l'extrême droite". Jean-Luc Mélenchon a lui-même assuré que Médine "n'est pas raciste".

Applaudi chez les écologistes, acclamé à La France insoumise, le rappeur a de nouveau démenti tout antisémitisme lors des universités d'été.

"Non seulement je ne suis pas antisémite mais en plus je lutte contre l'antisémitisme depuis 20 ans au plus près, sur le terrain", a-t-il répété lors d'un débat samedi dans la Drôme avec la présidente des députés LFI Mathilde Panot.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.