En Grèce, les pompiers combattent de gros incendies sur de multiples fronts

Un pompier grec combat un incendie de forêt qui se propage à Archanes, au nord d'Athènes, le 23 août 2023. (Photo, AFP)
Un pompier grec combat un incendie de forêt qui se propage à Archanes, au nord d'Athènes, le 23 août 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 août 2023

En Grèce, les pompiers combattent de gros incendies sur de multiples fronts

  • Dix-neuf migrants présumés, dont deux enfants selon la police, figurent parmi les morts. Des rumeurs sur les réseaux sociaux incriminent les migrants pour les départs de feux, à l'origine encore indéterminée
  • Mercredi matin, des ordres d'évacuation ont été émis pour de nouveaux quartiers où se trouvent trois maisons de retraite, à Menidi dans la banlieue d'Athènes

ATHÈNES: Les pompiers grecs combattent mercredi, pour le cinquième jour consécutif et sur de multiples fronts des incendies qui ont déjà fait au moins vingt morts, majoritairement des migrants, et recouvrent Athènes d'une épaisse fumée noire.

Dix-neuf migrants présumés, dont deux enfants selon la police, figurent parmi les morts. Des rumeurs sur les réseaux sociaux incriminent les migrants pour les départs de feux, à l'origine encore indéterminée.

Un incendie dévore les contreforts du mont Parnès (Parnitha en grec), la deuxième des trois collines qui encadrent Athènes et où se trouve la plus grande forêt proche de la capitale grecque, un parc national.

Mercredi matin, des ordres d'évacuation ont été émis pour de nouveaux quartiers où se trouvent trois maisons de retraite, à Menidi dans la banlieue d'Athènes.

Les flammes ont atteint les premières maisons de Menidi, non loin d'un terrain militaire. Elles ont également détruit des maisons et des biens dans les banlieues voisines de Hasia et Fyli.

"Beaucoup de gens refusent de quitter leur maison", s'est plaint Nikos Kountromichalis, un membre de la Croix-Rouge grecque, à l'antenne de la télévision publique ERT.

"Nous avons trouvées des personnes âgées qui s'étaient évanouies dans leur cour", a ajouté ce responsable qui se trouvait à Menidi, ajoutant que la Croix-Rouge avait pris en charge plusieurs personnes pour des brûlures et des détresses respiratoires.

Le centre de rétention pour migrants d'Amygdaleza, à 25 km au nord d'Athènes, a dû être évacué.

Les pompiers grecs ont dû combattre 350 feux dans les cinq derniers jours, dont 200 qui se sont déclarés dans les dernières 48 heures, a indiqué le ministre de la Protection civile Vassilis Kikilias lors d'une conférence de presse.

"Je n'ai jamais rien vu de conditions aussi extrêmes en 32 ans de service", a pour sa part déclaré le chef des pompiers grecs Yiorgos Pournaras, racontant que le feu du mont Parnès s'était propagé alors même que les bombardiers d'eau avaient été sur place en quelques minutes.

La capitale grecque s'est réveillée mercredi suffocant dans une odeur de brûlé, une épaisse fumée noire obscurcissant le ciel.

"Malheureusement, le vent ne nous aide pas du tout", a déclaré à la télévision publique ERT le maire adjoint de Menidi, Stathis Topalidis.

Mardi, la protection civile a ordonné l'évacuation du quartier de Ano Liosia, peuplé de quelque 25 000 personnes et situé dans le Nord-Ouest d'Athènes près de Fyli. Des habitants sont toutefois restés chez eux pour tenter de protéger leur maison.

"Les conditions restent difficiles et, dans de nombreux cas, extrêmes", a commenté Yannis Artopios, le porte-parole des pompiers grecs.

Un autre feu faisait toujours rage dans une décharge d'une zone industrielle d'Aspropyrgos à l'ouest d'Athènes. Un quartier voisin a dû être évacué mercredi matin.

Rumeurs incriminant les migrants

Dans le Nord-Est du pays, près de la frontière avec la Turquie dans la région du fleuve Evros, deux feux restaient hors de contrôle près de la ville portuaire d'Alexandroupoli et dans la forêt de Dadia, menaçant le parc national du même nom qui abrite de rares oiseaux de proie.

De nouveaux ordres d'évacuation ont été donnés dans cette région durant la nuit.

Mardi, 18 migrants présumés - dont deux enfants selon la police - ont été retrouvés morts près de la frontière tuque, au nord d'Alexandroupoli. La veille, deux autres corps avaient été retrouvés dans des zones incendiées, ceux d'un migrant présumé à Lefkimi près d'Alexandroupoli et d'un vieux berger en Béotie.

Les rumeurs vont bon train sur les réseaux sociaux accusant les migrants. Trois personnes ont été arrêtées mardi dans le Nord du pays après avoir forcé des sans-papiers à monter dans une remorque de camion en les accusant d'avoir mis le feu. Ces trois personnes avaient posté une vidéo de leur acte sur les réseaux sociaux en appelant les gens à les imiter.

Le procureur de la Cour suprême grecque a ordonné mercredi au parquet local d'enquêter sur les causes des incendies et les accusations de racisme.

Les flammes sévissent également toujours dans les îles d'Eubée et Kythnos en mer Egée, en Béotie au nord d'Athènes et dans l'Ouest du pays. Un autre feu qui s'était déclaré mardi dans l'île de Samothrace en mer Egée a pu être contenu pendant la nuit mais l'île reste privée d'électricité.

Plus de 40 000 hectares ont été détruits par les incendies en trois jours, du 19 au 21 août, selon un rapport de l'Observatoire national d'Athènes.

Les conditions météorologiques de chaleur intense et de sécheresse qui accroissent les risques d'incendie persisteront jusqu'à vendredi, selon les services météorologiques.


Conflit Trump-Musk: le président pourrait se débarrasser de sa Tesla

Cette combinaison de photos prises le 6 juin 2025 montre le président américain Donald Trump à bord d'Air Force One le 4 mai 2025, de retour à la Maison Blanche après avoir passé le week-end en Floride, et Elon Musk dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 mai 2025. (Photo de SAUL LOEB et Jim WATSON / AFP)
Cette combinaison de photos prises le 6 juin 2025 montre le président américain Donald Trump à bord d'Air Force One le 4 mai 2025, de retour à la Maison Blanche après avoir passé le week-end en Floride, et Elon Musk dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 mai 2025. (Photo de SAUL LOEB et Jim WATSON / AFP)
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  • La capitalisation de Tesla a fondu à Wall Street, l'action clôturant jeudi à -14,26 %.
  • Il y a trois mois, la Maison Blanche s'était transformée en concession Tesla lorsque le républicain, posant devant cinq voitures de la marque, avait vanté les qualités des véhicules électriques.

WASHINGTON : Après la rupture spectaculaire entre Donald Trump et Elon Musk, le président américain pourrait se débarrasser de sa voiture électrique achetée en mars pour soutenir l'entrepreneur, a déclaré vendredi un haut responsable de la Maison Blanche.

« Il y pense, oui », a répondu un responsable à l'AFP, lorsqu'on lui a demandé si le président américain comptait vendre ou donner sa Tesla.

Selon un journaliste de l'AFP, la voiture rouge était toujours garée sur le parking de la Maison Blanche, au lendemain de la rupture fracassante entre Donald Trump et son ancien conseiller Elon Musk.

La capitalisation de Tesla a fondu à Wall Street, l'action clôturant jeudi à -14,26 %.

Il y a trois mois, la Maison Blanche s'était transformée en concession Tesla lorsque le républicain, posant devant cinq voitures de la marque, avait vanté les qualités des véhicules électriques, alors que l'action Tesla était malmenée en Bourse et que les ventes du constructeur souffraient de l'impopularité de son patron. 

Le président avait jeté son dévolu sur une Tesla rouge du modèle S, assurant régler par chèque. Il avait toutefois précisé que la voiture serait mise à la disposition de ses employés à la Maison Blanche, indiquant qu'il n'était « pas autorisé à rouler parce qu'il n'avait pas conduit de voiture depuis longtemps ».

Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, et Margo Martin, conseillère en communication de Donald Trump, ont d'ailleurs posé dans la voiture rouge et publié la photo sur X, le réseau social détenu par Elon Musk, pas plus tard que la semaine dernière.

La voiture rouge et brillante est ainsi devenue le symbole malheureux de la rupture entre le président et l'ancien chef de l'antenne de la Commission à l'efficacité gouvernementale.

Donald Trump a déclaré être « très déçu » par Elon Musk et ses critiques envers la « grande et belle loi » budgétaire du président. Il a menacé de résilier les contrats qu'il avait passés avec le gouvernement américain. L'entrepreneur a répliqué en retirant son vaisseau spatial Dragon, utilisé notamment par la NASA pour acheminer des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).


La Russie bombarde massivement l'Ukraine, au moins trois morts à Kiev

"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky. (AFP)
"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky. (AFP)
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  • Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu'il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont signalé des frappes notamment dans l'ouest, loin du front
  • Selon l'armée de l'air ukrainienne, le pays a été attaqué par 407 drones d'attaque et drones leurres visant à saturer les défenses antiaériennes, ainsi que par 45 missiles russes

KIEV: La Russie a massivement bombardé l'Ukraine avec des drones et des missiles balistiques dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins trois morts dans la capitale Kiev, quelques jours après l'attaque spectaculaire contre des aérodromes militaires russes.

Alors que le Kremlin avait laissé entendre qu'il préparait une riposte, des alertes aériennes ont été déclenchées dans la nuit sur tout le territoire ukrainien et plusieurs régions ont signalé des frappes notamment dans l'ouest, loin du front.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, le pays a été attaqué par 407 drones d'attaque et drones leurres visant à saturer les défenses antiaériennes, ainsi que par 45 missiles russes.

Les défenses ukrainiennes ont neutralisé 199 de ces drones, et 36 missiles, poursuit cette source, précisant que 13 endroits en Ukraine avaient été atteints par les bombardements, et 19 autres touchés par des chutes de débris de cibles abattues.

Le bilan précis est pour l'heure incertain. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué la mort d'au moins trois personnes et 49 blessés.

Plus tôt, le maire de Kiev, Vitali Klitschko, avait annoncé quatre morts après ces frappes ayant touché plusieurs quartiers de la capitale.

"Arrêter ensemble cette guerre" 

"La Russie doit être tenue responsable. Dès les premières minutes de cette guerre, ils ont bombardé des villes et villages pour détruire des vies", a fustigé Volodymyr Zelensky.

"Maintenant, c'est le moment où l'Amérique, l'Europe et le monde peuvent arrêter ensemble cette guerre en faisant pression sur la Russie", a-t-il ajouté, dans un message sur les réseaux sociaux.

Son ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a lui demandé des sanctions accrues "dès que possible" contre la Russie pour la contraindre à arrêter la guerre.

Depuis le début de l'invasion à grande échelle contre l'Ukraine, lancée en février 2022, des bombardements russes tuent des civils quasiment chaque jour.

Hors de la capitale, plusieurs régions ont fait état vendredi d'importantes frappes russes.

Selon M. Zelensky, elles ont touché neuf régions à travers tout le pays (Volyn, Lviv, Ternopil, Kiev, Soumy, Poltava, Tcherkassy, Tcherniguiv, Khmelnytsky).

Attaques contre des aérodromes russes 

En riposte aux frappes russes qui endeuillent l'Ukraine depuis 2022, Kiev mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes sur le territoire russe.

Le maire de Moscou Sergueï Sobianine a indiqué que la capitale avait été ciblée par 10 drones ukrainiens dans la nuit.

Trois aéroports desservant Moscou ont été fermés provisoirement, selon l'agence chargée du transport aérien, qui a ensuite levé les restrictions.

Malgré les appels de l'Ukraine et des Occidentaux au cessez-le-feu immédiat et la pression exercée par le président américain Donald Trump pour engager des pourparlers et mettre fin au conflit, les combats, sur le front et dans les airs, ne montrent aucun signe d'apaisement.

La Russie contrôle à l'heure actuelle environ 20% de ce pays voisin, dont la Crimée, péninsule annexée en 2014.

Ces derniers jours, la Russie avait fait savoir qu'elle comptait riposter à l'attaque audacieuse lancée le week-end dernier par l'Ukraine contre des bombardiers russes, jusqu'à des milliers de kilomètres de ses frontières.

Moins d'une semaine après cette attaque, l'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir bombardé pendant la nuit "avec succès" deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et Riazan, assurant avoir touché des dépôts de carburant.

Moscou a également accusé mardi Kiev d'être à l'origine des explosions ayant provoqué le week-end dernier l'effondrement de deux ponts et des accidents de trains qui ont fait sept morts et plus de cent blessés, dont des enfants, dans les régions russes de Koursk et de Briansk, frontalières de l'Ukraine.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une locomotive a déraillé dans la région russe de Belgorod, également frontalière de l'Ukraine, sans faire de victime, a indiqué la compagnie russe de chemin de fer. Selon le gouverneur régional, un engin explosif avait été placé sous les rails.

Sur le plan diplomatique, deux cycles de négociations menées à Istanbul entre Kiev et Moscou sur une trêve, encouragée par Washington, n'ont pas permis de rapprocher les positions.

Au cours de la deuxième réunion, lundi sous médiation turque, la délégation russe a remis à Kiev une liste de demandes comprenant notamment le retrait de ses forces de quatre régions dont Moscou revendique l'annexion, la renonciation de l'Ukraine à intégrer l'Otan et la limitation de la taille de son armée.

Des conditions qualifiées mercredi par Volodymyr Zelensky d'"ultimatums" inacceptables.

 


Kiev dit avoir frappé pendant la nuit deux aérodromes militaires russes

 Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 6 juin 2025 montre un pompier éteignant un incendie dans une installation industrielle à la suite d'une attaque russe dans la région de Ternopil, dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine. (AFP)
Cette photo prise et diffusée par les services d'urgence ukrainiens le 6 juin 2025 montre un pompier éteignant un incendie dans une installation industrielle à la suite d'une attaque russe dans la région de Ternopil, dans le cadre de l'invasion russe en Ukraine. (AFP)
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  • Dans un communiqué, l'état-major ukrainien a déclaré qu'au moins trois dépôts de carburants avaient été touchés sur la base aérienne russe d'Engels, dans la région de Saratov, et a affirmé avoir également touché celle de Diaguilevo
  • Selon cette source, la base d'Engels concentre des appareils ennemis "restant après l'opération des Services de sécurité ukrainiens (SBU)" ayant frappé le week-end dernier des aérodromes russes

KIEV: L'armée ukrainienne a affirmé vendredi avoir bombardé pendant la nuit "avec succès" deux bases aériennes en Russie, moins d'une semaine après une attaque de drones ukrainiens d'ampleur contre des aérodromes militaires russes.

Dans un communiqué, l'état-major ukrainien a déclaré qu'au moins trois dépôts de carburants avaient été touchés sur la base aérienne russe d'Engels, dans la région de Saratov, et a affirmé avoir également touché celle de Diaguilevo, dans la région de Riazan.

Selon cette source, la base d'Engels concentre des appareils ennemis "restant après l'opération des Services de sécurité ukrainiens (SBU)" ayant frappé le week-end dernier des aérodromes russes.

L'aérodrome de Diaguilevo accueille pour sa part des avions ravitailleurs, des chasseurs d'escorte et des bombardiers stratégiques, selon l'armée ukrainienne.

A Engels, des vidéos non-authentifiées publiées vendredi matin par des médias russes montrent des volutes de fumées s'échappant d'un important incendie.

Le gouverneur régional, Roman Boussarguine, a confirmé pendant la nuit qu'un brasier s'était déclaré "dans une entreprise industrielle" d'Engels après une attaque de drones, sans faire de victimes.

L'Ukraine a ciblé le week-end dernier l'aviation militaire russe sur plusieurs aérodromes, jusqu'à des milliers de kilomètres de ses frontières, après avoir introduit clandestinement en Russie des drones explosifs pendant une opération complexe.

Cette spectaculaire attaque -- une riposte visant l'armée de l'air russe qui frappe quasiment quotidiennement l'Ukraine -- a détruit ou endommagé de nombreux avions militaires.

"Les frappes sur des infrastructures militaires se poursuivront jusqu'à ce que l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine prenne fin complètement", a assuré vendredi l'état-major ukrainien.