L'entrée du Panthéon, monument le plus visité d'Italie, est devenue payante

Des visiteurs font la queue pour entrer dans le monument du Panthéon à Rome le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
Des visiteurs font la queue pour entrer dans le monument du Panthéon à Rome le 3 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 04 juillet 2023

L'entrée du Panthéon, monument le plus visité d'Italie, est devenue payante

  • Une réduction est également prévue pour les Européens de moins de 25 ans
  • Sur le parvis, les touristes interrogés par l'AFP acceptent sans broncher ce nouveau tarif

ROME: Devant le Panthéon, au cœur de Rome, plus d'une centaine de touristes patientent pour prendre leur billet car, à partir de ce lundi, l'entrée du site le plus visité d'Italie est devenue payante.

Chaque touriste devra désormais s'acquitter de cinq euros pour visiter ce temple religieux, symbole de la Rome antique.

Échappent à la règle les mineurs, les accompagnateurs de groupes scolaires et les habitants de la Ville éternelle pour qui la gratuité est maintenue.

Une réduction est également prévue pour les Européens de moins de 25 ans.

Sur le parvis, les touristes interrogés par l'AFP acceptent sans broncher ce nouveau tarif.

"Cinq euros, c'est très raisonnable", estime Tim Witte, un ingénieur américain piétinant sous un soleil de plomb devant le monument plus de deux fois millénaire.

Même son de cloche, pour Drew Yandioo, étudiante australienne de 18 ans.

"On a hâte de voir cela, donc on va juste payer", explique la jeune femme tout en admettant qu'elle aurait visité le Panthéon dimanche quand il était encore accessible sans débourser un centime.

«Ça freinera pas grand monde»

Camille Piallat, un ingénieur français de 30 ans, dit s'être aussi résigné : "Nous, on était déjà au courant parce que quand on a pris nos billets c'était encore gratuit et on a reçu un mail nous annonçant qu'à partir du trois [juillet], ça allait être payant".

"Ça ne freinera pas grand monde de venir le visiter, et puis ça fait des rentrées d’argent", relève-t-il.

Le produit des entrées au monument sera partagé entre le ministère de la Culture (70%) et le diocèse de Rome (30%). Les recettes seront essentiellement consacrées à l'entretien et à la restauration du bâtiment.

Jusqu'à présent, l'entrée de la quasi-totalité des églises à Rome était gratuite, y compris pour la basilique Saint-Pierre, située dans l'enceinte du Vatican.

Mais le ministre de la Culture du gouvernement ultra-conservateur arrivé au pouvoir fin 2022 défend la fin de la gratuité des musées ou sites historiques italiens pour les touristes, en particulier étrangers.

"Pour une famille américaine qui dépense 10-20.000 euros pour venir en Italie, payer 20 euros pour un billet de musée est à sa portée", a argumenté Gennaro Sangiuliano quand le musée des Offices de Florence avait annoncé au début de l'année relever ses tarifs afin d'amortir le renchérissement de ses factures de chauffage et d'électricité.

Le Panthéon, érigé au Ier siècle avant J.-C., fut endommagé par plusieurs incendies et entièrement reconstruit sous Hadrien au début du IIème siècle.

Coiffé par la plus grande coupole de l'Antiquité (43 mètres de diamètre), il fut converti en église au VIIème siècle par le pape Boniface IV. Il abrite les dépouilles de plusieurs rois d'Italie et du peintre Raphaël (1483-1520).

Le panthéon est le monument le plus fréquenté d'Italie avec neuf millions de visiteurs par an, selon le ministère de la Culture, devant le Colisée et les Offices.


Le prince Harry devant la Cour d'appel à Londres pour tenter de récupérer sa protection policière

Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis. (AFP)
Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis. (AFP)
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  • Harry et son épouse Meghan, qui ont déménagé aux Etats-Unis après leur rupture fracassante avec la famille royale en 2020, ont perdu la protection systématique de la police aux frais du contribuable britannique
  • L'audience devrait se dérouler en partie à huis clos pour préserver des informations de sécurité "hautement confidentielles"

LONDRES: Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III, est arrivé mardi matin à la Cour d'appel de Londres afin de contester une décision le privant de sa protection policière systématique lors de ses visites au Royaume-Uni.

Cette affaire, examinée sur deux jours, oppose le duc de Sussex, installé aux Etats-Unis, et le ministère britannique de l'Intérieur, qui a déjà obtenu raison à deux reprises dans ce dossier.

A son arrivée au tribunal, le prince est apparu souriant, adressant même un signe à la presse.

Harry et son épouse Meghan, qui ont déménagé aux Etats-Unis après leur rupture fracassante avec la famille royale en 2020, ont perdu la protection systématique de la police aux frais du contribuable britannique, le Home office ayant opté pour une protection au cas par cas.

L'audience devrait se dérouler en partie à huis clos pour préserver des informations de sécurité "hautement confidentielles".

La Haute Cour de Londres avait donné raison au ministère de l'Intérieur en février 2024, estimant que la décision ne relevait pas d'une "injustice" et que la stratégie de la police était "légalement fondée".

Un porte-parole du prince avait affirmé qu'il ne "réclam(ait) pas un traitement de faveur", mais simplement une application "juste et légale" des règles de protection.

Ce sujet est sensible pour le duc de Sussex dont la mère, la princesse Diana, a perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997, alors qu'elle était pourchassée par les paparazzis.

En avril 2024, un juge avait rejeté un précédent recours de Harry, et lui avait ordonné de payer la quasi-totalité des frais de justice engagés par le ministère. Une somme d'environ un million de livres (1,17 million d'euros), selon le Times.

Batailles judiciaires 

Le prince Harry avait, dans un premier temps, tenté d'obtenir une protection policière en proposant de la payer avec ses fonds personnels. Mais cette possibilité lui avait été refusée par la justice britannique en mai 2023.

En parallèle, le duc de Sussex a lancé plusieurs batailles judiciaires contre les puissants tabloïds britanniques, avec qui il entretient des relations houleuses.

Il a notamment conclu début janvier un accord financier avec le propriétaire du Sun.

Le prince Harry, en rupture avec sa famille depuis ses révélations explosives sur la monarchie et la publication de son autobiographie "Le Suppléant" (2023), se rend occasionnellement au Royaume-Uni, dans le cadre de ses activités caritatives notamment.

Il était revenu en septembre dernier pour une remise des prix de l'association WellChild, qui soutient les enfants malades.

Son retour mardi dans son pays natal coïncide avec le déplacement en Italie de son père Charles et de la reine Camilla, qui a débuté lundi.

L'audience devant la Cour d'appel intervient quelques jours après un coup dur pour le fils cadet du roi, qui a annoncé fin mars avoir renoncé à être le parrain de son ONG Sentebale, fondée en 2006 au Lesotho pour venir en aide aux orphelins du sida, après un violent conflit interne.

Le régulateur britannique des organisations caritatives s'est saisi du litige le 3 avril en ouvrant une enquête. Ce dont Harry s'est dit "soulagé", dénonçant les "mensonges" de l'actuelle présidente, Sophie Chandauka.

Désavouée par les administrateurs de l'ONG, cette avocate zimbabwéenne de 47 ans avait accusé le prince de "harcèlement et d'intimidation".

 


Riyad honore les lauréates du prix de l'excellence féminine

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.
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  • L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad célèbre les contributions dans les domaines de la science, des arts, de l'économie et des sciences humaines.
  • Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

RIYAD : L'université Princesse Nourah bint Abdulrahman de Riyad organisera mercredi une cérémonie en l'honneur des lauréates du septième Prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

L'événement, placé sous le patronage du roi Salman, se déroulera au Centre de conférences et de congrès de l'université, en présence de la princesse Fahda bint Falah Al-Hathleen, l'épouse du roi.

Cette année, le prix récompensera des contributions exceptionnelles dans six catégories : sciences naturelles, sciences de la santé, initiatives sociales, œuvres artistiques, projets économiques et sciences humaines.

Selon l'APS, les catégories, qui couvrent à la fois des domaines théoriques et pratiques, ont été ouvertes aux nominations en octobre dernier. 

Cette année marque une étape importante, puisqu'il a reçu un nombre record de 714 nominations provenant de tout le Royaume, ce qui souligne la reconnaissance et l'impact croissants de l'initiative.

L'année dernière, des processus d'évaluation et de sélection améliorés ont été introduits, avec l'adoption de critères plus précis et plus objectifs pour garantir l'équité et la transparence.

Le cadre du prix a également été mis à jour pour refléter les priorités nationales et les tendances mondiales, renforçant ainsi sa crédibilité et son influence.

Le prix Princesse Nourah pour l'excellence féminine vise à mettre en lumière les réalisations des femmes saoudiennes et à récompenser les personnes distinguées et créatives.

Il vise également à soutenir les efforts exceptionnels des femmes et à inspirer les futures générations de femmes afin qu'elles contribuent au développement national et mondial. 

 


La Semaine de l'art de Riyad, un nouveau chapitre dans la renaissance culturelle saoudienne

La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne cette semaine, les conservateurs et les créateurs saluant l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume. (SPA)
La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne cette semaine, les conservateurs et les créateurs saluant l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume. (SPA)
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  • Cet événement, organisé par la Commission des arts visuels et accueilli dans le JAX District du 6 au 13 avril, est salué comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume.
  • Riyad se définit de plus en plus comme un espace où modernité et tradition se rencontrent, favorisant une évolution créative unique selon Vittoria Matarrese.

RIYAD : La Semaine de l'art de Riyad fait des vagues dans la capitale saoudienne. Les conservateurs et les créateurs saluent l'événement comme un moment charnière dans le paysage culturel en pleine évolution du Royaume, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Organisé par la Commission des arts visuels et accueilli au JAX District du 6 au 13 avril, l'événement rassemble des artistes locaux et internationaux, des conservateurs et des institutions pour célébrer la créativité contemporaine et le dialogue interculturel.

Cette initiative reflète l'élan croissant de la transformation culturelle de l'Arabie saoudite, qui s'inscrit dans le cadre du programme de réforme Vision 2030 visant à remodeler le tissu social et artistique du Royaume, selon les organisateurs. 

Vittoria Matarrese, directrice et commissaire artistique de la Semaine de l'art de Riyad, a décrit l'événement comme un tournant important.

« Nous avons choisi le titre Au bord, car il reflète la nature de la phase que traverse Riyad », a-t-elle déclaré. « C'est une ville située entre le désert et l'urbanisation, entre le patrimoine et le renouveau. Cet équilibre est visible dans la diversité des œuvres présentées et des dialogues de l'exposition ».

Elle a ajouté que Riyad se définit de plus en plus comme un espace où modernité et tradition se rencontrent, favorisant une évolution créative unique.

Shumon Basar, conservateur du programme culturel public de l'Art Week Riyadh, a souligné l'importance des conversations qui se tiennent dans le cadre du programme intitulé « Comment créer un monde de l'art : Lessons in Value ». 

Il explique : « Notre objectif n'est pas seulement de partager des expériences, mais aussi de soulever des questions essentielles sur les types de valeur que l'art crée dans le monde contemporain — qu'elle soit économique, symbolique ou sociale — et sur la manière dont l'art peut servir d'outil pour comprendre les transformations culturelles, plutôt que de simplement les refléter. »

La Semaine de l'art de Riyad est une plateforme culturelle essentielle qui embrasse la diversité et encourage l'expérimentation artistique, offrant un espace de réflexion critique sur l'évolution du rôle de l'art dans la société, ajoute la SPA.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com