Transition et planification: Marc Fesneau annonce les grandes lignes de la future loi d'orientation agricole

Le ministre français de l'Agriculture, Marc Fesneau à l'Elysée à Paris le 21 juillet 2023 (Photo, AFP).
Le ministre français de l'Agriculture, Marc Fesneau à l'Elysée à Paris le 21 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 11 septembre 2023

Transition et planification: Marc Fesneau annonce les grandes lignes de la future loi d'orientation agricole

  • Marc Fesneau a annoncé dimanche une hausse de 15% du budget de son ministère en 2024 et les grandes lignes de la future loi d'orientation agricole
  • Le gouvernement prévoit un «fonds de souveraineté alimentaire et de transition écologique»

PARIS: Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé dimanche une hausse de 15% du budget de son ministère en 2024 et les grandes lignes de la future loi d'orientation agricole, destinée à aider les jeunes et nouveaux agriculteurs et à planifier la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur.

Le projet de loi d'orientation agricole, qui avait initialement été annoncé pour l'automne, devrait être "examiné au Parlement d'ici le mois de décembre, en première lecture probablement à l'Assemblée nationale", a indiqué le ministre.

Il s'exprimait lors du rassemblement "Terre de Jim" à Cambrai (Nord) organisé par le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), proche du syndicat majoritaire FNSEA.

La future loi est fondée sur un « pacte », qui comprend aussi des mesures réglementaires, a-t-il déclarées.

Un "fonds de portage" des terres agricoles d'un montant de 400 millions d'euros sera ainsi mis en oeuvre "dans les mois qui viennent", a indiqué M. Fesneau, qui souhaite une logique "d'accompagnement" plutôt que de "normes", souvent décriées par les agriculteurs.

Ce fonds interviendra en participation dans des fonds de portage nationaux ou régionaux qui eux, achètent du foncier pour le mettre à disposition d'agriculteurs" de façon progressive afin de leur permettre de se rendre acquéreur à leur tour "au moment de leur choix" et "s'ils souhaitent l'acquérir".

Résilience
"L'accès au foncier est au coeur de l'enjeu de l'installation dans le milieu agricole", a-t-il rappelé. "C'est de plus en plus un obstacle à l'installation de jeunes agriculteurs".

Dans un monde vieillissant qui compte de moins en moins de chefs d'exploitation, 60% des candidats à l'installation en agriculture sont en effet connus sous l'acronyme de "Nima" (non issue du monde agricole), et donc sans terre ni capital matériel, selon les Chambres d'agriculture.

Celles-ci devraient d'ailleurs être mises à contribution, avec une augmentation de leurs budgets, pour devenir les pivots des transmissions d'exploitation, avec notamment la création d'un réseau "France Service Agriculture", a dit le ministre.

"Il faudra s'assurer de la capacité de résilience des projets (de nouvelles exploitations, NDLR), en particulier face au dérèglement climatique", a prévenu Marc Fesneau.

Dans le cadre de la planification écologique, 500 millions d'euros sont prévus pour réduire l'emploi des produits phytosanitaires, et 100 millions d'euros pour un plan protéines végétales.

Le gouvernement prévoit également un «fonds de souveraineté alimentaire et de transition écologique » pour « permettre aux exploitations agricoles d'adapter localement leur modèle économique aux exigences de décarbonation des activités, de développement de la production d'énergie renouvelable ou d'adaptation au changement» climatique".

Pour 2024, le budget du ministère augmentera de "près d'un milliard d'euros" pour accompagner ces transitions, soit environ 15% de plus que les 5,9 milliards d'euros de 2023, selon le ministère.

Et sur trois ans, l'effort supplémentaire de l'Etat atteindra "2,6 à 2,7 milliards" d'ici 2026, a précisé le ministre dans son discours.

«Découverte»
Dans le débat budgétaire, M. Fesneau a également annoncé la possibilité de créer des "incitations fiscales" pour soutenir les services de remplacement des agriculteurs, des services cruciaux pour les éleveurs qui ne peuvent laisser leur cheptel pour partir en vacances, et sont souvent victimes d'épuisement professionnel.

Sur un plan plus général, et afin de "refonder le lien entre l'agriculture et la société", il prévoit que "dès la rentrée 2024" chaque enfant scolarisé dans une école élémentaire pourra bénéficier "d'une action de découverte de l'activité agricole", autour du vivant et du cycle des saisons.

La possibilité de multiplier les stages en milieu agricole pour des collégiens a aussi été mentionnée ainsi que la création d'un "baccalauréat agricole".

Le collectif "Nourrir", porté par 54 associations représentant des producteurs, des consommateurs, des militants écologistes ou du commerce équitable (dont la Confédération Paysanne et Greenpeace) a regretté que cette présentation ait été faite devant le seul syndicat agricole des JA.

"La création de France Service Agriculture aurait pu représenter un symbole fort de changement, mais nous ne voyons pas de changement significatif" qui permettrait aux "NIMA" d'accéder à la terre pour assurer la transition agroécologique, indique un communiqué, regrettant "une trop grande concentration des terres".


Le festival du shopping dynamise l’économie et le tourisme à Asir

Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
Le 26e festival du shopping d'Abha est un pilier économique essentiel de la saison estivale d'Asir. (SPA)
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  • Son attrait large souligne le rôle clé du festival dans la stimulation de l’activité économique et de la demande locale
  • Le festival propose des programmes de formation ciblés pour les jeunes de la région, développant leurs compétences et fournissant des talents locaux qualifiés au marché du travail

​​​​​​RIYAD : La 26e édition du Festival du shopping d’Abha constitue un pilier économique majeur de la saison estivale à Asir, attirant des visiteurs venus de toutes parts grâce à une offre variée mêlant commerce, culture et divertissement.

Son fort pouvoir d’attraction souligne l’importance du festival dans la dynamisation de l’activité économique et de la consommation locale, rapporte mercredi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le festival offre également des programmes de formation ciblés à destination des jeunes de la région, permettant de développer leurs compétences et de fournir au marché du travail des talents locaux qualifiés.

Il comprend cinq halls commerciaux présentant une large gamme de produits, allant des articles ménagers aux vêtements, parfums, confiseries et autres produits essentiels.

Au-delà du commerce, le festival favorise aussi le tourisme dans la région d’Asir, en associant activité économique et richesse culturelle.

Les visiteurs peuvent profiter des séances de shopping tout en assistant à des spectacles artistiques et folkloriques, des soirées culturelles, des animations et un parc d’attractions dynamique.

Ces activités renforcent l’attractivité touristique de la région, incitant à des séjours plus longs et à une hausse des dépenses, selon la SPA.

Ce dynamisme crée un cercle économique vertueux qui bénéficie à l’hébergement, à la restauration et aux transports, tout en préparant le terrain pour de nouveaux investissements dans les infrastructures touristiques et commerciales.

Des pavillons représentant l’Inde, la Chine, les Philippines, le Maroc, le Pakistan, l’Égypte, la Syrie, la Jordanie, le Koweït, le Kenya et le Sénégal enrichissent l’expérience des visiteurs, ajoutant une touche internationale aux marchés et produits exposés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com