Israël face à d'insistants appels au cessez-le-feu à Gaza

Mardi, 20 Palestiniens ont été tués dans un bombardement à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, selon le Hamas (Photo, AFP).
Mardi, 20 Palestiniens ont été tués dans un bombardement à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, selon le Hamas (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 19 décembre 2023

Israël face à d'insistants appels au cessez-le-feu à Gaza

  • Les chiffres meurtriers renforcent les appels à l'apaisement de nombreuses diplomaties.
  • Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire reste désastreuse

TEL AVIV: Israël est confronté mardi à de nouvelles pressions de la communauté internationale en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza, avec un vote prévu à l'ONU alors que les Etats-Unis viennent de promettre de continuer leurs livraisons d'armes pour éradiquer le Hamas.

Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait se prononcer sur un nouveau texte appelant à une "cessation urgente et durable des hostilités" dans ce territoire palestinien, après les veto opposés par les Etats-Unis à de précédentes tentatives.

Initialement prévu lundi, ce vote a été reporté à mardi pour permettre de plus amples négociations autour de ce nouveau projet de résolution.

Depuis deux mois, Israël promet d'anéantir le Hamas, auteur le 7 octobre de l'attaque la plus violente de l'histoire du pays, qui a fait environ 1.140 morts en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir des derniers chiffres officiels israéliens.

Quelque 250 personnes ont été prises en otage, dont 129 sont toujours retenues à Gaza, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël a déclenché une offensive qui a fait plus de 19.400 morts -- femmes, enfants et adolescents en majorité -- dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement du Hamas.

Mardi, 20 Palestiniens ont été tués dans un bombardement à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, selon le Hamas. Parmi eux se trouvaient quatre enfants et un journaliste, Adel Zorob.

Appels à l'apaisement

Ces chiffres meurtriers renforcent les appels à l'apaisement de nombreuses diplomaties.

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron doit ainsi rencontrer mardi ses homologues français et italiens, pour appeler de nouveau à "un cessez-le-feu durable", ont annoncé ses services.

En visite lundi à Tel-Aviv, le chef du Pentagone Lloyd Austin a lui indiqué que les Etats-Unis allaient continuer à fournir "l'équipement" militaire nécessaire à l'armée israélienne et que Washington ne souhaite pas "imposer un calendrier" à son allié historique.

En parallèle, le ministre américain a insisté sur la nécessité de "réduire les dommages causés aux civils" et de "fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza".

Situation humanitaire désastreuse

Destructions considérables, déplacements massifs de civils, hôpitaux hors service, sur un territoire soumis par Israël à un siège depuis le 9 octobre: dans la bande de Gaza, la situation humanitaire reste désastreuse.

L'organisation Human Rights Watch a accusé lundi Israël d'utiliser "la famine des civils comme technique de guerre (...), ce qui constitue un crime de guerre". Des accusations auxquelles le gouvernement israélien a réagi en qualifiant HRW "d'organisation antisémite et anti-israélienne".

Environ 1,9 million d'habitants, soit 85% de la population de la bande de Gaza, ont été déplacés par la guerre.

L'inquiétude d'une députée britannique pour ses proches coincés dans une église de Gaza

Cinq membres de la famille élargie de l'élue libérale-démocrate Layla Moran figurent parmi les 300 personnes qui ont trouvé refuge dans le complexe religieux de la Sainte-Famille de Gaza City.

Selon la députée de 41 ans, ils manquent d'eau et de nourriture, n'ont pas d'électricité, et sont terrifiés après que, selon le Patriarcat de Jérusalem, une mère et sa fille ont été tuées par un soldat israélien dans le complexe où se trouve l'église.

"C'est terrible, absolument terrible", a déclaré à l'AFP Layla Moran, qui est devenue en 2017 la première députée d'origine palestinienne à être élue au Parlement britannique.

"Ils ont besoin d'eau, de nourriture et rapidement", a-t-elle déclaré.

Plusieurs hôpitaux ont aussi été pris dans les combats. Israël accuse le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël, de s'en servir comme bases et d'utiliser les civils comme des "boucliers humains", ce que le mouvement palestinien dément.

L'hôpital Al-Chifa, dans la ville de Gaza, et l'hôpital Nasser de Khan Younès ont encore été visés dimanche et lundi par des frappes meurtrières, selon le Hamas.

L'armée israélienne a annoncé mardi la mort de deux nouveaux soldats dans la bande de Gaza. Au total, Israël y a perdu 131 militaires depuis le début de ses opérations au sol le 27 octobre, venues s'ajouter aux bombardements dans le territoire palestinien.

Otages en sursis

En parallèle, des tractations se poursuivent pour la mise en œuvre d'une nouvelle trêve.

D'après le site d'informations Axios, le patron de la CIA, Bill Burns, a rencontré à Varsovie des responsables israéliens et qataris en vue de nouvelles négociations sur la libération d'otages.

 Une pause de sept jours avait permis fin novembre la libération de 105 otages à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Gaza: le Conseil de sécurité tente toujours de parler d'une seule voix

Le Conseil de sécurité de l'ONU cherche toujours à trouver un moyen de parler d'une seule voix avant un vote attendu mardi sur une nouvelle résolution visant à une interruption des hostilités à Gaza et permettre l'accès de l'aide humanitaire.

Le vote prévu lundi a été reporté officiellement à mardi matin pour permettre de poursuivre les négociations et éviter une nouvelle impasse, dix jours après un véto américain.

Le 8 décembre, malgré la pression inédite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, les Etats-Unis avaient bloqué l'adoption d'une résolution appelant à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" dans la bande de Gaza où l'armée israélienne poursuit ses frappes meurtrières en représailles à l'attaque sanglante sans précédent du Hamas le 7 octobre.

La semaine dernière, l'Assemblée générale a elle adopté cette même résolution, mais de manière non contraignante, par 153 voix pour, 10 contre et 23 abstentions, sur 193 Etats membres.

Fort de ce soutien écrasant, les pays arabes ont annoncé une nouvelle tentative au Conseil de sécurité, à l'issue incertaine.

Un projet de texte préparé par les Emirats arabes unis, obtenu dimanche par l'AFP, appelait "à une cessation urgente et durable des hostilités pour permettre un accès sans entrave de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza".

Mais selon des sources diplomatiques, un nouveau texte modifié est désormais sur la table, pour tenter de s'approcher d'un compromis.

 

Lundi, le Hamas a diffusé une vidéo de trois otages israéliens âgés en vie, trois jours après que l'armée israélienne a admis avoir tué par erreur trois autres otages, âgés de 25 à 28 ans.

Cet enregistrement est "une vidéo de terreur criminelle qui montre la brutalité du Hamas envers des civils âgés et innocents qui ont besoin d'attention médicale", a dénoncé lundi un porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari.

Bombardements au Liban

L'armée israélienne est par ailleurs "actuellement en train de préparer une frappe aérienne contre des cibles du Hezbollah" au Liban, a-t-il ajouté.

Depuis le début de la guerre à Gaza, ce mouvement islamiste allié du Hamas multiplie les tirs depuis le sud du Liban frontalier d'Israël, et l'armée israélienne riposte par des bombardements. Cela fait craindre une extension du conflit.

A Beyrouth, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a exhorté lundi le Liban à faire preuve de retenue, après un appel similaire, la veille, auprès de responsables israéliens.

Le chef du Pentagone Lloyd Austin a quant à lui appelé le Hezbollah libanais à ne pas "provoquer un conflit plus large".


Première visite officielle du président syrien aux Émirats

Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa (C), quitte une salle bilatérale après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, à Antalya, le 11 avril 2025. (Photo Ozan KOSE / AFP)
Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa (C), quitte une salle bilatérale après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar lors du Forum diplomatique d'Antalya, à Antalya, le 11 avril 2025. (Photo Ozan KOSE / AFP)
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  • M. Chareh est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.
  • Les autorités syriennes cherchent notamment l'aide des pays du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.

DAMAS : Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s'est rendu aux Émirats arabes unis dimanche, effectuant ainsi sa première visite officielle dans ce pays depuis son arrivée au pouvoir.

M. Chareh est accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.

Sur X, M. Chaibani, qui s’était rendu à Abou Dhabi en janvier, a publié une photo de lui à bord de l’avion avec le président, déclarant qu’il se rendait aux Émirats pour « renforcer les relations de fraternité et de coopération (...) et consolider les liens historiques » entre les deux pays.

Ahmad al-Chareh, à la tête du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a dirigé la coalition de rebelles islamistes radicaux qui a renversé le président Bachar al-Assad le 8 décembre après une offensive éclair. 

Les autorités syriennes cherchent notamment l'aide des pays du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre civile.

Après le renversement de M. Assad, un haut responsable émirati s'était dit « inquiet » des affiliations islamistes du nouveau pouvoir à Damas.

Mi-janvier, M. Chareh et le président des Émirats arabes unis, Mohamed ben Zayed Al-Nahyane, ont discuté des moyens de renforcer les relations bilatérales lors d'un appel téléphonique.

Fidèle à sa politique de tolérance zéro envers l'islam politique, Abou Dhabi observe avec méfiance le pouvoir syrien et redoute une influence excessive de la Turquie, principal allié des autorités à Damas, selon des analystes.

Les Émirats avaient rétabli des liens avec la Syrie de Bachar al-Assad et favorisé, en 2023, son retour dans le giron arabe, dont il avait été écarté durant la guerre, déclenchée en 2011 par sa répression brutale des manifestations prodémocratie. 


Les permis d'entrée à La Mecque seront obligatoires à partir du 23 avril

Aucun titulaire d'un visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque - à l'exception des détenteurs d'un visa Hajj - à compter du 29 avril. (SPA)
Aucun titulaire d'un visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque - à l'exception des détenteurs d'un visa Hajj - à compter du 29 avril. (SPA)
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  • Le ministère de l'Intérieur annonce des procédures pour la saison du Hadj, afin de garantir la sécurité.
  • Les permis pour l'Omra seront suspendus du 29 avril au 10 juin pour les pèlerins locaux et régionaux.

RIYAD : En prévision de la saison du Hadj de cette année, le ministère de l'Intérieur a annoncé des dispositions et procédures visant à garantir la sécurité des pèlerins et à leur permettre d'accomplir les rituels du Hadj dans les meilleures conditions.

À partir du 23 avril, les résidents du Royaume souhaitant se rendre à La Mecque devront obtenir un permis auprès des autorités compétentes, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Les résidents qui n'ont pas de permis en règle se verront interdire l'accès à La Mecque et seront renvoyés à leur destination initiale, a précisé le ministère. 

Le ministère a ajouté que les exemptions s'appliquent aux résidents titulaires d'un permis de travail pour les lieux saints délivré par l'autorité compétente, ainsi qu'à ceux qui possèdent une carte d'identité de résident délivrée par La Mecque, ou à ceux qui possèdent un permis de Hadj valide.

Les permis d'entrée pour les résidents travaillant pendant la saison du Hadj sont délivrés électroniquement via les portails Absher Individuels et Muqeem, a rapporté l'APS.

Les autorités ont également suspendu la délivrance des permis d'Omra via la plateforme Nusuk pour les citoyens du Royaume, les ressortissants des pays du Conseil de coopération du Golfe, les résidents du Royaume et les détenteurs d'autres visas, du 29 avril au 10 juin.

À compter du 29 avril, aucun détenteur de visa, quel qu'il soit, ne sera autorisé à entrer ou à rester à La Mecque, à l'exception des détenteurs de visas pour le Hadj, a déclaré le ministère. 

Le ministère avait précédemment annoncé que la dernière date d'entrée dans le Royaume pour les détenteurs d'un visa pour la Omra était le 13 avril, et la dernière date de départ le 29 avril, a rapporté l'agence SPA.

Les entreprises et les établissements accueillant des pèlerins et des personnes accomplissant la Omra qui ne signalent pas les retards aux autorités compétentes s'exposent à des amendes pouvant atteindre 100 000 SR (26 600 $) ainsi qu'à des poursuites judiciaires à l'encontre des responsables.

Le montant de l'amende sera multiplié en fonction du nombre de personnes concernées, selon la SPA.

Le ministère de l'Intérieur appelle au respect des règles du Hadj et à la coopération avec les autorités compétentes pour assurer la sécurité des pèlerins. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

La conférence sur le Hadj et la Omra attire plus de 150 000 visiteurs
Par Saleh Fareed -
Essence du pèlerinage : entre ombre et lumière de Reem Al Faisal
Par Samia Hanifi et Reem Al Hakeem -

L'Arabie saoudite renforce son rôle dans le secteur spatial mondial

L'Agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme une plaque tournante mondiale dans le secteur spatial (SPA)
L'Agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme une plaque tournante mondiale dans le secteur spatial (SPA)
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  • L'agence de presse saoudienne rapporte que l'Arabie saoudite entend notamment élaborer et mettre en œuvre des politiques spatiales nationales.
  • Célébrée chaque année le 12 avril, cette journée marque le lancement de Spoutnik 1 en 1957 et le vol spatial historique de Youri Gagarine en 1961, qui a marqué le début de l'ère spatiale.

RIYAD : À l'occasion de la Journée internationale du vol spatial habité, le Royaume a réaffirmé son engagement à exploiter les avantages de l'espace extra-atmosphérique, reconnaissant ainsi le rôle vital de ce dernier dans le progrès de l'humanité.

L'agence de presse saoudienne rapporte que l'Arabie saoudite entend notamment élaborer et mettre en œuvre des politiques spatiales nationales, promouvoir la recherche et l'industrie, développer l'expertise locale et renforcer la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux.

Célébrée chaque année le 12 avril, cette journée marque le lancement de Spoutnik 1 en 1957 et le vol spatial historique de Youri Gagarine en 1961, qui a marqué le début de l'ère spatiale.

L'agence spatiale saoudienne soutient la Vision 2030 en s'efforçant de positionner le Royaume comme un centre mondial dans le secteur spatial, et de stimuler le progrès scientifique et économique grâce à l'innovation. 

Les priorités de l'agence comprennent le renforcement des partenariats mondiaux, le développement des capacités nationales, la promotion de l'innovation et le soutien à l'investissement dans les sciences spatiales, a rapporté la SPA.

Elle promeut la croissance par l'innovation, représente le Royaume dans les forums internationaux et stimule la recherche et le développement afin d'inspirer les générations futures et d'élever le rôle de l'Arabie saoudite dans l'exploration spatiale mondiale.

L'agence a pour mission de faire progresser le secteur spatial civil et de promouvoir l'utilisation pacifique de l'espace, dans le but de faire du Royaume une force régionale et mondiale de premier plan dans le domaine des sciences et des technologies spatiales. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com