Un convoi humanitaire entre de nouveau dans Gaza

Le poste frontière de Rafah, un convoi de camions transportant de l'aide humanitaire traverser la bande de Gaza, le 22 octobre 2023 (Photo, AFP).
Le poste frontière de Rafah, un convoi de camions transportant de l'aide humanitaire traverser la bande de Gaza, le 22 octobre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 23 octobre 2023

Un convoi humanitaire entre de nouveau dans Gaza

  • Samedi, un premier convoi était entré dans le petit territoire palestinien, trois jours après le feu vert donné par les autorités israéliennes à Joe Biden
  • Côté égyptien, une source au Croissant-Rouge, a indiqué à l'AFP que les camions avaient «été envoyés au terminal de Karm Abou Salem»

RAFAH: Un second convoi humanitaire a été envoyé dimanche dans la bande de Gaza depuis l'Egypte, ont indiqué des sources israéliennes, égyptiennes et humanitaires.

Samedi, un premier convoi était entré dans le petit territoire palestinien, trois jours après le feu vert donné par les autorités israéliennes à Joe Biden lors de sa visite en Israël mercredi.

Il y aura désormais un «flux continu» d'aide pour Gaza, s'accordent à dire Biden et Netanyahou selon la Maison Blanche

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou sont tombés d'accord dimanche pour que la bande de Gaza, assiégée, bénéficie désormais d'un "flux continu" d'aide humanitaire, a indiqué la Maison Blanche.

MM. Biden et Netanyahu, lors d'une conversation téléphonique, ont "affirmé qu'il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale" pour la population palestinienne, selon un communiqué de la présidence américaine.

Dix-sept camions d'aide ont cette fois passé le terminal de Rafah, le seul accès à la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlé par Israël.

"L'aide humanitaire de l'ONU contenant uniquement de l'eau, de la nourriture et du matériel médical a été acheminée dans le sud de la bande de Gaza aujourd'hui, par le point de passage de Rafah", a indiqué le COGAT, l'organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens.

Des sources de sécurité israéliennes ont par ailleurs détaillé que "cela s'inscrivait dans le cadre de la réponse d'Israël à la demande du gouvernement américain de ne pas entraver l'arrivée des aides humanitaires en provenance d'Egypte (...) tant que ces aides ne parviennent pas aux mains du Hamas. Le transfert des aides est surveillé par Israël".

Coordonnée via l'ONU

Côté égyptien, une source au Croissant-Rouge, en charge de l'acheminement de l'aide, a indiqué à l'AFP que les camions avaient "été envoyés au terminal de Karm Abou Salem", qui relie l'Egypte, Gaza et Israël --et est appelé Kerem Shalom côté israélien.

"Là, les camions ont été inspectés et fouillés durant plus de trois heures avant d'être déclarés prêts à entrer dans la bande de Gaza", a poursuivi cette source.

"Ils ont déchargé leurs cargaisons dans les hangars de l'UNRWA", l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, plusieurs camions citernes, vus par un journaliste de l'AFP, ont acheminé du carburant stocké dans un réservoir situé dans le point de passage entre le territoire palestinien et l'Egypte, a indiqué le chef du service de presse de l'administration de la partie palestinienne du terminal, Wael Abou Omar.

"La livraison d'aujourd'hui a été coordonnée via les Nations unies", a-t-il dit. Selon lui, deux autres camions-citernes avaient été autorisés le 16 octobre à acheminer du carburant depuis Rafah vers deux hôpitaux de la bande de Gaza.

"Les quantités qui restent dans le réservoir suffisent pour remplir vingt autres citernes", a-t-il ajouté.

Selon lui, les livraisons ne peuvent toutefois se faire qu'en coordination avec la partie égyptienne et avec l'accord d'Israël qui a imposé un siège total à la bande de Gaza après l'attaque sanglante menée par le Hamas sur son territoire le 7 octobre.

L'ONU insiste sur la nécessité d'acheminer du carburant, nécessaire notamment au fonctionnement des hôpitaux dans le territoire privé d'électricité.


Attentat à Damas: la Turquie ne laissera pas la Syrie «entraînée dans l'instabilité», affirme Erdogan

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  • Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région"
  • Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014

Istanbul: La Turquie, soutien des nouvelles autorités à Damas, ne laissera pas la Syrie se faire "entraîner à nouveau dans l'instabilité", a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un attentat dans une église à Damas qui a fait au moins 22 morts.

"Nous ne permettrons jamais que la Syrie, pays voisin et frère, qui pour la première fois après des années d'oppression et de guerre envisage son avenir avec espoir, soit entraînée à nouveau dans l'instabilité par des groupes terroristes", a écrit M. Erdogan sur X.

Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région".

Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014.

Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l'ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.


Israël: les secours annoncent 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
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  • Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA)
  • Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit

JERUSALEM: Une organisation israélienne de premiers secours a annoncé dimanche avoir pris en charge 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts "dans le centre" d'Israël.

Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit.

La chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d'importants dégâts "dans le centre du pays", sans plus de précisions, montrant un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite et des bâtiments gravement endommagés autour.

"Plusieurs immeubles résidentiels de deux étages ont été gravement endommagés, certains se sont effondrés", a décrit un secouriste du MDA, Moti Nissan, à propos d'un des sites d'intervention de l'organisation, sans préciser lequel compte tenu des restrictions imposées par la censure militaire.

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv).

Israël a lancé le 13 juin une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran avec l'ambition affichée d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Son armée a frappé des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien, décapité l'état-major général des forces armées, et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.

Les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. En Iran, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche.

Ces attaques américaines "auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, affirmant que l'Iran se réservait "toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple".


Fermer le détroit d'Ormuz serait «extrêmement dangereux», prévient l'UE

Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
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  • « Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
  • Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a averti lundi que la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.

« Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.

Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

L'UE fait appel à la diplomatie. « Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien Abbas Araghchi vendredi, et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue », a exhorté Kaja Kallas.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réclamé « l'arrêt des frappes » afin d'éviter une « guerre éternelle » avec l'Iran.

« Il n'y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra d'encadrer strictement de manière durable le programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré avant la réunion avec ses homologues européens.

« L'Europe peut apporter son expérience, sa compétence et sa connaissance fine de ces questions pour ouvrir un espace de négociation conduisant à un encadrement de ces activités déstabilisatrices de l'Iran », a-t-il assuré.

La France rejette « toute tentative d'organisation d'un changement de régime par la force » en Iran, a ajouté Jean-Noël Barrot. « Il serait illusoire et dangereux de penser que l'on peut provoquer un tel changement par la force et par les bombes. »