Arabie saoudite: Un nouveau plan directeur pour AlUla qui répond aux besoins de la communauté locale

 AlUla se trouve à 20 km au sud d'Hegra, la ville de la civilisation nabatéenne qui, en 2008, est devenue le premier site saoudien inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. (Photo, Commission royale pour AlUla)
AlUla se trouve à 20 km au sud d'Hegra, la ville de la civilisation nabatéenne qui, en 2008, est devenue le premier site saoudien inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. (Photo, Commission royale pour AlUla)
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Publié le Samedi 14 octobre 2023

Arabie saoudite: Un nouveau plan directeur pour AlUla qui répond aux besoins de la communauté locale

  • La «voie vers la prospérité» aborde tous les aspects de la vie urbaine, en augmentant la part des terrains consacrés au logement, aux services municipaux et aux loisirs
  • La commission royale pour AlUla affirme que le plan directeur permettra le développement de la communauté grâce à de nouvelles opportunités d'emploi et d'affaires

LONDRES : Les habitants d'AlUla, une communauté autrefois isolée dans la région montagneuse de Médine, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, qui est aujourd'hui au centre de l'un des projets touristiques les plus ambitieux du pays, ont eu un aperçu d'un nouveau plan directeur destiné à transformer la qualité de vie et à stimuler les perspectives d'emploi dans la ville.

En 2017, la Commission royale pour AlUla a été créée pour protéger et sauvegarder les multiples biens patrimoniaux de la région, notamment les plus de 130 tombes nabatéennes creusées dans les rochers entourant l'ancienne cité perdue.

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AlUla Sud, qui connaîtra la première phase de développement, sera la nouvelle capitale régionale et le cœur de l'administration du comté. (Photo, Commission royale pour AlUla)

Simultanément, la Commission royale pour AlUla a été chargée d'élaborer un plan visant à transformer l'ensemble de la région de manière sensible et durable, « en la réaffirmant comme l'une des destinations archéologiques et culturelles les plus importantes du pays et en la préparant à accueillir des visiteurs du monde entier ».

Dans le cadre de cette ambition, la Commission royale pour AlUla s'est toujours concentrée avant tout sur les besoins et les intérêts de la communauté locale, et le nouveau plan directeur "Path to Prosperity" (« La voie vers la prospérité », dévoilé aux habitants ce mois-ci lors d'une exposition dans le centre commercial Alfareed de la ville, est le dernier signe en date de cet engagement.

« AlUla entre dans une nouvelle phase de sa régénération globale, stimulant la prospérité et améliorant la qualité de vie de notre communauté », a déclaré l'ingénieur Sultan AlKhuraissi, chef des opérations chez la Commission royale pour AlUla.

« Le plan directeur transformera le centre urbain d'AlUla et permettra le développement de la communauté grâce à de nouvelles opportunités économiques et à de nouvelles entreprises, ainsi qu'à de nouveaux services de santé, des écoles et des parcs », a-t-il précisé.

Il a ajouté : « La voie de la prospérité » est un plan d'action pour un avenir prospère qui honore notre patrimoine culturel et naturel d'importance mondiale ».

La ville est divisée naturellement par le paysage en deux moitiés, et le plan directeur envisage des rôles différents pour AlUla Centrale et AlUla Sud.

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Des espaces publics ouverts et des communautés dynamiques : Des espaces publics accueillants et attrayants offriront des possibilités de récréation, de plaisir, d'exercice et de jeu, servant de lieux de rencontre urbains pour une grande variété de personnes et favorisant une communauté dynamique avec de nouvelles opportunités.
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Tout doit être accessible à pied : « Un réseau de promenades ombragées reliant les destinations permettra de se déplacer confortablement à pied entre le domicile et les commodités ».
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Admirez les couleurs naturelles d'AlUla depuis votre toit : « Profitez d'AlUla à tout moment de l'année depuis le confort de votre toit-terrasse, que ce soit par une journée ensoleillée ou sous un ciel nocturne couvert d'étoiles scintillantes ».

AlUla South, qui verra la première phase de développement, sera la nouvelle capitale régionale et le cœur de l'administration du comté, avec un mélange d'entreprises, de commerces, de bureaux, de restaurants et de divertissements en son centre.

AlUla Centrale sera « un centre prospère et un lieu de rencontre pour les visiteurs et les résidents », avec des espaces ouverts améliorés et des installations médicales et éducatives.

Conçu pour transformer AlUla au profit de sa population en pleine expansion, le plan directeur revisite tous les aspects de la vie urbaine, en tant que projet d'utilisation accrue des terrains pour les logements, les nouveaux services municipaux, les divertissements, les loisirs et les installations culturelles dans des quartiers spécialement construits à cet effet.

EN BREF

- Le plan directeur aborde tous les aspects de la vie urbaine, en augmentant la part des terres consacrées au logement, aux services municipaux, aux loisirs et à la culture.

- AlUla Sud sera la nouvelle capitale régionale et le cœur de l'administration du comté, avec un mélange de commerces, de bureaux, de restaurants et de divertissements.

- AlUla Centrale deviendra un centre prospère et un lieu de rencontre pour les visiteurs et les résidents, avec des espaces ouverts et des installations médicales et éducatives.

« La voie de la prospérité », « a été lancé avec un objectif clair : élever et améliorer la qualité de vie de notre communauté à AlUla Centrale et AlUla Sud. Elle permettra de stimuler les opportunités économiques, de former et d'améliorer les compétences de notre communauté, et de fournir des services de qualité en matière d'éducation, de soins de santé et de transport », a expliqué AlKhuraissi.

Le plan vise à garantir que le patrimoine culturel unique d'AlUla « sera préservé et promu par la création d'espaces communautaires nouveaux et repensés, notamment des parcs de quartier et des parcs communautaires uniques ».

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« Le plan directeur transformera le centre urbain d'AlUla et permettra le développement de la communauté », a déclaré Sultan AlKhuraissi, chef des opérations chez la commission royale. (Photo, Commission royale pour AlUla)

Préserver le patrimoine de la région, c'est aussi s'assurer que tout développement futur sera en accord avec celui-ci. Les habitants et les architectes de la région se voient proposer les services d’AlUla Design Studio, une équipe de professionnels de l'urbanisme hautement qualifiés qui fourniront gratuitement des conseils en matière de conception de bâtiments afin d'aider les habitants à concevoir de nouvelles maisons, ou à agrandir et restaurer celles qui existent déjà.

En plus d'encourager les projets de construction imaginatifs, AlUla Design Studio veillera à ce que les conceptions des bâtiments « soient de la qualité nécessaire et s'intègrent dans les paysages urbains et naturels de la région », afin de répondre aux normes requises pour recevoir un permis de construire.

L'attention portée aux détails dans le cadre du plan directeur d'AlUla est telle qu'un ensemble de directives architecturales strictes a été élaboré afin de garantir que tout développement soit « en harmonie avec le paysage et la beauté naturelle d'AlUla ».

« Les lignes directrices ont été inspirées par les pratiques de construction des maisons traditionnelles d'AlUla », a déclaré un porte-parole d’AlUla Design Studio.

Il s'agit de caractéristiques telles que l'utilisation de cours intérieures ombragées pour améliorer la ventilation, l'utilisation accrue de la lumière naturelle, la création d'un espace extérieur privé et l'utilisation de couleurs et de matériaux qui complètent le paysage naturel d'AlUla, tandis que les propriétés commerciales seront en retrait de la rue pour créer plus d'espace pour la marche.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: un mort dans une frappe israélienne contre une voiture près de Beyrouth

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  • L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir "éliminé un terroriste responsable de la contrebande d'armes et de la préparation d'attaques" qui oeuvrait pour "la Force Qods iranienne"
  • Selon l'agence nationale d'information (Ani, officielle), "un drone ennemi a visé une voiture sur l'autoroute de Khaldé", qui mène à la capitale

BEYROUTH: Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une frappe israélienne qui a visé jeudi après-midi une voiture à l'entrée sud de Beyrouth, ont annoncé les autorités libanaises, Israël affirmant avoir "éliminé" un homme travaillant pour le compte de l'Iran.

"La frappe de l'ennemi israélien contre une voiture à Khaldé a fait un mort et trois blessés", a indiqué dans un bilan provisoire le ministère libanais de la Santé.

Selon l'agence nationale d'information (Ani, officielle), "un drone ennemi a visé une voiture sur l'autoroute de Khaldé", qui mène à la capitale.

L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir "éliminé un terroriste responsable de la contrebande d'armes et de la préparation d'attaques" qui oeuvrait pour "la Force Qods iranienne", branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran.

Israël et l'Iran ont mené une guerre de 12 jours stoppée par un cessez-le-feu imposé par le président américain Donald Trump le 24 juin.

Un photographe de l'AFP a vu la voiture à moitié calcinée, autour de laquelle s'est formé un embouteillage monstre, l'armée libanaise ayant formé un cordon de sécurité.

L'autoroute de Khaldé, très empruntée, relie la capitale libanaise au sud du Liban, bastion du Hezbollah pro-iranien, sorti très affaibli de sa dernière guerre contre Israël à l'automne dernier.

L'Ani a ensuite rapporté une série de frappes aériennes israéliennes qui ont visé dans le sud des secteurs situés entre les localités de Yahmor al-Chaqif et Deir Seryan, et les périphéries de Zawtar El Charqiyey et d'autres localités de la région de Jezzine.

L'armée israélienne a dit avoir frappé "des sites militaires, y compris des dépôts d'armes, structures militaires et infrastructures terroristes" du Hezbollah dans le sud du Liban.

Leur présence et les activités du Hezbollah dans la zone constituent, selon elle, "une violation flagrante" de l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 novembre pour mettre fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte avec le mouvement armé libanais.

Malgré ce cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sur le Liban, de manière quasi-quotidienne, affirmant viser le Hezbollah.

En vertu de l'accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière israélienne, où seules l'armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies doivent être déployées.

Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes, les maintient toutefois dans cinq positions frontalières qu'il juge stratégiques.


Gaza: Netanyahu veut déraciner le Hamas, qui évalue des «propositions» pour un cessez-le-feu

Des Palestiniens pleurent les corps des victimes d'une frappe israélienne qui a touché l'école Mustafa Hafez abritant des civils déplacés par la guerre, le 3 juillet 2025. (AFP)
Des Palestiniens pleurent les corps des victimes d'une frappe israélienne qui a touché l'école Mustafa Hafez abritant des civils déplacés par la guerre, le 3 juillet 2025. (AFP)
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  • Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu de deux mois à Gaza et a exhorté le Hamas à l'accepter
  • Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations et l'horizon d'une fin des combats suscite des débats en Israël, des ministres d'extrême droite s'y opposant tant que le Hamas est toujours actif

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a juré mercredi d'éliminer "jusqu'à la racine" le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a annoncé étudier des "propositions" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza.

A quelques jours d'une rencontre prévue à Washington avec le président américain Donald Trump, qui presse pour un arrêt des hostilités, M. Netanyahu a assuré qu'il n'y aurait plus de "Hamastan" à Gaza.

"C'est terminé. Nous libérerons tous nos otages et nous éliminerons le Hamas (...). Nous les éliminerons jusqu'à la racine", a-t-il insisté.

Selon une source palestinienne proche des négociations, les "propositions" reçues par le Hamas des médiateurs égyptiens et qataris mentionnent une trêve de 60 jours pendant laquelle seraient libérés la moitié des otages israéliens encore vivants en échange d'"un certain nombre de prisonniers" palestiniens.

Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a appelé à ne pas "manquer" une occasion de libérer les derniers otages retenus dans le territoire palestinien ravagé par près de 21 mois de guerre.

Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu de deux mois à Gaza et a exhorté le Hamas à l'accepter.

Pourtant, aucune piste tangible n'a encore émergé des tractations et l'horizon d'une fin des combats suscite des débats en Israël, des ministres d'extrême droite s'y opposant tant que le Hamas est toujours actif.

"Nous n'avons qu'un mot à leur dire ce matin: honte!", a taclé le Forum des familles, principale association de proches des otages retenus à Gaza, et fer de lance de la mobilisation pour exiger du gouvernement un accord pour leur libération.

Pour Nadav Miran, frère de l'otage Omri Miran et membre du Forum de l'espoir, qui regroupe des proches d'otages opposés aux négociations avec le Hamas, un accord partiel "n'assurerait pas le retour de tous les otages (...), il faut les ramener tous en une fois".

Mort du directeur d'un hôpital 

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque sans précédent sur Israël lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Dans la bande de Gaza, 47 personnes ont été tuées mercredi dans des frappes et des tirs de l'armée israélienne, a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile du territoire, organisation de premiers secours.

Parmi les morts figurent le directeur d'un hôpital le Dr Marouane Al-Sultan, selon l'ONG indonésienne gérant cet établissement.

L'armée israélienne a confirmé la frappe, indiquant, sans plus de précisions qu'elle avait visé un "terroriste clef" du Hamas et qu'elle examinait des informations selon lesquelles "des civils non impliqués ont été blessés".

Les forces israéliennes ont indiqué étendre leurs opérations militaires pour "démanteler les capacités militaires du Hamas en réponse aux attaques sauvages" du mouvement palestinien. En fin de journée, elles ont appelé la population à évacuer plusieurs quartier de l'est de Gaza-ville en vue d'un offensive proche.

L'armée a également annoncé avoir intercepté deux "projectiles" tirés de la bande de Gaza vers Israël, ainsi que la mort au combat d'un de ses soldats, âgé de 19 ans.

Enfants en sang 

Dans la journée, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud) avant l'inhumation des cinq membres de la famille Abou Taimeh, tués quelques heures plus tôt.

A l'intérieur de l'établissement, qui ne fonctionne plus que partiellement en raison de pénuries, plusieurs enfants couverts de sang sont pris en charge.

Pendant ce temps, dans la zone d'al-Mawasi, des passants regardent stupéfaits ce qui reste d'une tente visée par une frappe israélienne.

Y vivaient certains des blessés conduits à l'hôpital, comme de nombreux Gazaouis qui, contraints de quitter leur logement à cause de la guerre, peuplent des camps de fortune.

Il ne reste plus qu'un amas de casseroles et de couvertures, et encore du sang au sol.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Plus de 57.012 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Gaza: la Défense civile fait état de 25 morts, un cessez-le-feu débattu en Israël

Les premiers secours de la bande de Gaza ont rapporté jeudi matin la mort de 25 personnes dans des opérations militaires israéliennes en pleines discussions de part et d'autre pour un cessez-le-feu qui divise le gouvernement en Israël. (AFP)
Les premiers secours de la bande de Gaza ont rapporté jeudi matin la mort de 25 personnes dans des opérations militaires israéliennes en pleines discussions de part et d'autre pour un cessez-le-feu qui divise le gouvernement en Israël. (AFP)
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  • Un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammad al-Moughayyir, a indiqué à l'AFP qu'une frappe aérienne nocturne sur l'école Moustafa Hafez de Gaza-ville, qui abrite des déplacés, avait fait 12 morts
  • Des images de l'AFP sur place montrent de jeunes enfants errant dans le bâtiment carbonisé après le bombardement, au milieu d'un amas de débris

GAZA: Les premiers secours de la bande de Gaza ont rapporté jeudi matin la mort de 25 personnes dans des opérations militaires israéliennes en pleines discussions de part et d'autre pour un cessez-le-feu qui divise le gouvernement en Israël.

L'armée israélienne a récemment étendu son offensive dans le petit territoire côtier palestinien, où la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, a poussé une large majorité des habitants à se déplacer.

Beaucoup d'entre eux ont trouvé refuge dans des bâtiments scolaires, mais ceux-ci sont parfois attaqués par les forces israéliennes, qui affirment cibler des combattants du Hamas se cachant parmi les civils.

Un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammad al-Moughayyir, a indiqué à l'AFP qu'une frappe aérienne nocturne sur l'école Moustafa Hafez de Gaza-ville, qui abrite des déplacés, avait fait 12 morts, parmi lesquels "une majorité d'enfants et de femmes".

Des images de l'AFP sur place montrent de jeunes enfants errant dans le bâtiment carbonisé après le bombardement, au milieu d'un amas de débris.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu qu'elle examinait cette information, ainsi qu'un autre incident, dans le centre de Gaza, où selon les secouristes, six Palestiniens en quête d'aide humanitaire ont été tués par des tirs israéliens.

La GHF en question 

Le mécanisme de distribution de l'aide humanitaire est sujet à controverse depuis fin mai et sa prise en main par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël.

Les Nations unies ont accusé les militaires israéliens d'avoir "bombardé et tiré sur des Palestiniens essayant d'atteindre les points de distribution, causant de nombreux décès".

L'armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu à proximité de sites de distribution d'aide, mais affirme avoir répondu à une "menace".

"Nous ne fermerons pas. Nous avons une tâche à accomplir. C'est très simple: fournir tous les jours de la nourriture gratuite aux habitants de Gaza. C'est tout", s'est défendu mercredi le président de la GHF, Johnnie Moore.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège la bande de Gaza, et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

"Nos enfants en souffriront" 

En coulisses, la classe politique israélienne continue de se diviser entre partisans d'une trêve de 60 jours -- pendant laquelle seraient libérés la moitié des otages encore vivants retenus à Gaza, en échange de prisonniers palestiniens -- et ceux d'une poursuite des combats tant que le Hamas n'est pas anéanti.

"Si nous ne parvenons pas à faire disparaître le Hamas, nos enfants en souffriront!", a estimé dans un entretien à la chaîne 14 le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Il compte, avec un autre ministre d'extrême droite, Bezalel Smotrich, faire pression sur le Premier ministre, Benjamin Netanyhu, pour qu'il repousse les propositions américaines pour un cessez-le-feu à Gaza.

M. Netanyahu doit se rendre la semaine prochaine à Washington pour une troisième rencontre en moins de six mois avec le président américain, Donald Trump, qui presse pour un arrêt rapide des hostilités.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 57.000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.