Attaque de l'EI contre l'armée syrienne: au moins 33 morts selon un nouveau bilan

Daesh a revendiqué l'attaque plus tard dans la journée de vendredi, affirmant que ses combattants avaient tendu une embuscade "à deux bus militaires", les prenant pour cible "avec des armes lourdes et des grenades propulsées par fusée". (Agence de presse Aamaq via AP)
Daesh a revendiqué l'attaque plus tard dans la journée de vendredi, affirmant que ses combattants avaient tendu une embuscade "à deux bus militaires", les prenant pour cible "avec des armes lourdes et des grenades propulsées par fusée". (Agence de presse Aamaq via AP)
Short Url
Publié le Samedi 12 août 2023

Attaque de l'EI contre l'armée syrienne: au moins 33 morts selon un nouveau bilan

  • L'EI a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires qu'il contrôlait dans ce pays
  • Quatre de ses chefs successifs ont été tués depuis

BEYROUTH, Liban : Au moins 33 soldats syriens ont été tués dans une attaque du groupe djihadiste Etat islamique, la troisième et la plus meurtrière depuis le début du mois d'août, dans une zone désertique de l'est de la Syrie, a indiqué vendredi une ONG.

L'EI a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires qu'il contrôlait dans ce pays. Quatre de ses chefs successifs ont été tués depuis.

"Des éléments de l'EI ont tendu jeudi soir une embuscade à un car de l'armée syrienne qui transportait des soldats dans l'est de la province de Deir Ezzor, les ciblant à l'aide d'armes légères et moyennes", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, «au moins 26 soldats ont été tués et dix blessés», alors que des dizaines d'autres soldats sont portés disparusUn précédent bilan faisait état d'au moins 23 morts. Un nouveau bilan, publié le 12 août, revoit le décompte à 33 morts..

Une source militaire syrienne, citée par l'agence officielle Sana, a de son côté affirmé qu'un "groupe terroriste a visé un car militaire jeudi soir au sud-est de Deir Ezzor". L'attaque a fait des morts et des blessés parmi les soldats, a ajouté la source sans en préciser le nombre.

Vendredi matin, les forces du régime et les groupes pro-iraniens qui lui sont alliés, fortement déployés dans la région de Deir Ezzor, étaient en état d'alerte, selon l'OSDH.

Il s'agit de la troisième attaque d'ampleur de l'EI contre l'armée syrienne depuis le début du mois d'août, et la plus meurtrière, selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

Lundi, 10 militaires avaient été tués dans la province de Raqa (nord), où l'EI avait proclamé, dans la terreur, un "califat" en 2014, avant d'en être évincé en 2017.

Le 1er août, sept personnes dont cinq soldats syriens avaient péri dans une attaque contre un convoi de camions-citernes transportant du carburant dans une zone désertique du centre de la Syrie.

«Toujours présent»

 

En outre, le groupe extrémiste sunnite a revendiqué un attentat qui a visé le 27 juillet un quartier abritant un sanctuaire chiite dans la banlieue de Damas, faisant au moins six morts et 20 blessés.

L'attaque s'est produite dans le quartier de Sayeda Zeinab, hautement sécurisé et défendu, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, par des miliciens chiites, notamment libanais et irakiens, aux côtés de l'armée syrienne.

«L'EI a récemment intensifié ses attaques (...) dans un message ayant pour objectif d'assurer que le groupe est toujours présent et actif malgré la mort de ses dirigeants», a affirmé à l'AFP M. Abdel Rahmane.

Depuis 2019, quatre chefs de l'EI ont été successivement tués. Le 3 août, la formation extrémiste avait annoncé la mort du dernier en date, et la nomination d'un successeur.

Selon l'EI, il avait été tué par un groupe djihadiste qui lui est hostile et qui contrôle la province d'Idleb, dernier bastion rebelle dans le nord-ouest de la Syrie.

En 2019, Washington avait dit avoir tué le premier chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d'une opération en Syrie.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Syrie et en Irak, l'EI a vu son "califat" autoproclamé vaciller sous le coup d'offensives successives lancées dans ces deux pays avec le soutien d'une coalition internationale antijihadiste.

La défaite de l'EI en Syrie a été proclamée en 2019 --et en Irak en 2017--, mais la coalition est restée dans le pays pour lutter contre des cellules djihadistes qui continuent d'y opérer, visant des civils, des forces dirigées par les Kurdes, des soldats syriens ou des combattants pro-iraniens.

La conflit en Syrie a fait depuis 2011 plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale rencontre plusieurs ministres français.

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans et M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur (Photo Fournie)
Short Url
  • Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française.
  • En réponse à l’invitation des groupes de réflexion et d’études, le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a rencontré plusieurs ministres français.

PARIS :  Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, a reçu M. Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, à son domicile parisien.

Cette visite s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du Dr Al-Issa en République française. Il a été invité par les groupes de réflexion et d'études les plus importants. Ceux-ci se distinguent par leur large diffusion et leur influence mondiale.

Ensemble, ils ont abordé un certain nombre de nouvelles questions contemporaines liées au message et à la mission de la Ligue. Ils ont également engagé un dialogue sur des thèmes intellectuels et religieux essentiels.

Dans le même contexte, le ministre français de la Justice et garde des Sceaux, M. Gérald Darmanin, a organisé un déjeuner-banquet au siège du ministère de la Justice à Paris en l'honneur du Secrétaire Général de la Ligue, Cheikh Dr. Mohammad Al-Issa.

À cette occasion, un certain nombre de sujets liés aux contextes intellectuels et religieux influant sur la scène française et les pays francophones ont été discutés, qui constituent les dossiers les plus importants sur lesquels le ministre français travaille dans le cadre de ses activités intellectuelles et de ses fonctions officielles.

La ministre de l’Égalité et de la Lutte contre les Discriminations, Mme Aurore Bergé, a également été reçue à son domicile parisien.

Puis, au siège du ministère français des Affaires étrangères, M. Al-Issa a rencontré M. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères.

Au cours de ces réunions, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été longuement examinés. 


Israël refuse l'entrée à Jérusalem aux chrétiens palestiniens qui célèbrent le dimanche des Rameaux

Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
Une pèlerine chrétienne entre dans l'église du Saint Sépulcre le dimanche des Rameaux à Jérusalem, le 13 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens à parcourir de longues distances pour se rendre sur leur lieu de travail. 
  • Les Palestiniens doivent obtenir des permis de sécurité pour accéder aux sites religieux. Seuls 6 000 permis ont été délivrés aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie cette année.

LONDRES : Les autorités israéliennes ont empêché les fidèles chrétiens palestiniens de la Cisjordanie occupée d'entrer à Jérusalem pour participer à la fête des Rameaux.

Selon l'agence de presse Wafa, les autorités israéliennes ont imposé des restrictions strictes à Jérusalem ce week-end, limitant l'accès des chrétiens palestiniens à la ville.

Seul un nombre limité de fidèles, principalement des résidents de Jérusalem et des citoyens palestiniens d'Israël, ont pu assister aux services religieux à l'église du Saint-Sépulcre, a ajouté l'agence de presse. 

Le dimanche des Rameaux marque le début de la semaine sainte qui précède Pâques. Il commémore l'entrée de Jésus-Christ à Jérusalem et est célébré par les églises chrétiennes orientales et occidentales.

Dimanche, le patriarche Theophilos III de l'Église orthodoxe grecque et le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin, ont dirigé des liturgies auxquelles ont assisté le clergé et un petit groupe de fidèles.

Les restrictions israéliennes aux points de contrôle autour de Jérusalem obligent les Palestiniens - musulmans et chrétiens - à obtenir des permis pour accéder aux sites religieux, notamment la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre. 

Le père Ibrahim Faltas, vicaire de la Custodie de Terre Sainte, a noté que seuls 6 000 permis avaient été délivrés cette année aux 50 000 chrétiens de Cisjordanie. La délivrance de ces permis requiert une habilitation de sécurité et exige souvent que les demandeurs téléchargent une application mobile gérée par les autorités israéliennes.

« C'est la deuxième année consécutive que peu de pèlerins peuvent participer aux célébrations de la Semaine sainte et de Pâques à Jérusalem en raison du conflit en cours à Gaza », a déclaré M. Faltas à Wafa.

« Les Églises continueront à prier pour que la paix, la justice et la liberté soient accordées à tous les peuples de Terre Sainte », a-t-il ajouté. 

La procession catholique du dimanche des Rameaux a eu lieu dimanche après-midi, avec un départ de l'église de Bethphagé à Jérusalem et une arrivée à l'église Sainte-Anne.

Les chrétiens se sont rassemblés pour les offices dans les églises catholique de la Sainte Famille et orthodoxe grecque de Saint Porphyre dans la bande de Gaza, alors que les attaques israéliennes se poursuivent depuis la fin de l'année 2023.

En Cisjordanie, les offices ont eu lieu dans les églises de Bethléem, Jéricho, Ramallah, Naplouse et Jénine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Selon le Croissant-Rouge, Israël détient l'ambulancier manquant

Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».
  • Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

RAMLLAH, TERRITOIRES PALESTINIENS : L'ambulancier dont on ignorait le sort après des tirs israéliens ayant visé des secouristes palestiniens le 23 mars dans la bande de Gaza est détenu par les autorités israéliennes, a annoncé dimanche le Croissant-Rouge palestinien.

Dans un communiqué, le Croissant-Rouge indique avoir été informé par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qu'Asaad Al-Nsasrah est « détenu par les autorités israéliennes ».

Le 23 mars, près de Rafah, dans le sud du territoire palestinien, des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge, faisant 15 morts dans leurs rangs. 

Les corps des victimes avaient été retrouvés enterrés dans le sable plusieurs jours plus tard. La fusillade avait fait un survivant, Munzer Abed, mais on était sans nouvelles d'Asaad Al-Nsasrah.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a renvoyé à une annonce antérieure selon laquelle une enquête détaillée avait été ordonnée.

Immédiatement après les faits, l'armée israélienne a d'abord affirmé que ses soldats avaient reçu des informations signalant qu'un convoi « se déplaçait dans l'obscurité d'une manière suspecte vers eux », feux éteints, ce qui les a incités à ouvrir le feu de loin. 

Un responsable militaire puis un porte-parole du gouvernement ont évoqué la présence de « terroristes » du mouvement islamiste palestinien Hamas à bord des ambulances.

Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d'une des victimes et diffusée par le Croissant-Rouge contredit toutefois la version israélienne : on y voit des ambulances circulant phares et gyrophares allumés.

La semaine dernière, le Croissant-Rouge avait estimé que les tirs avaient été intentionnels.

La fusillade semble s'être produite en deux temps : une première équipe de secouristes dépêchée sur les lieux d'une frappe israélienne a été prise pour cible, puis des ambulances et un véhicule de pompiers venus à la rescousse ont également été la cible de tirs.

Cette attaque a fait l'objet de nombreuses condamnations et a mis en lumière les dangers planant sur le personnel médical et paramédical à Gaza.