Inde: au moins 49 morts après de fortes pluies

Le personnel de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF) recherche des victimes sur le site d'un glissement de terrain après l'effondrement d'un temple en raison de fortes pluies à Shimla le 14 août 2023. (AFP)
Le personnel de la Force nationale d'intervention en cas de catastrophe (NDRF) recherche des victimes sur le site d'un glissement de terrain après l'effondrement d'un temple en raison de fortes pluies à Shimla le 14 août 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 14 août 2023

Inde: au moins 49 morts après de fortes pluies

  • Plusieurs jours de pluies torrentielles ont détruit des ponts et des bâtiments, emporté des véhicules dans les Etats de l'Uttarakhand et de l'Himachal Pradesh, situés dans le Nord du pays
  • Les pluies de mousson représentent environ 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud. Elles sont vitales pour le niveau des rivières, reconstituer les nappes phréatiques et l'agriculture

DEHRADUN: Au moins 49 personnes sont mortes en Inde, dont neuf dans l'effondrement d'un temple, après des inondations massives et des glissements de terrain dévastateurs, ont indiqué lundi les autorités.

Plusieurs jours de pluies torrentielles ont détruit des ponts et des bâtiments, emporté des véhicules dans les Etats de l'Uttarakhand et de l'Himachal Pradesh, situés dans le Nord du pays.

Dans l'Etat de Himachal Pradesh, 41 personnes sont mortes au cours des 24 dernières heures, a déclaré le Premier ministre de l'Etat, Sukhvinder Singh Sukhu, dont neuf dans l'effondrement d'un temple hindou à Shimla, la capitale de cet Etat.

"L'administration locale s'efforce de dégager les débris afin de porter secours aux personnes qui pourraient encore être prises au piège", a expliqué le Premier ministre dans un communiqué.

La présidente de l'Inde, Droupadi Murmu, s'est déclarée "blessée par les pertes de vies humaines dans les accidents liés aux fortes pluies". Mme Murmu a également présenté ses condoléances aux familles de l'Etat de l'Himachal Pradesh, le plus touché par les intempéries.

Dans les zones les plus atteintes, de grands axes routiers et des lignes électriques ont été fortement endommagés, bloquant ainsi des milliers de personnes. Le réseau ferroviaire a lui aussi subi de lourds dégâts.

Fermeture des écoles

Dans l'Etat voisin de l'Uttarakhand, les équipes de secours ont tenté de dégager les personnes ensevelies à la suite de glissements de terrain provoqués par les fortes pluies.

Près des rives du Gange, dans la ville touristique de Rishikesh, située dans l'Uttarakhand, cinq personnes se sont notamment retrouvées prises au piège sous des débris à la suite d'un glissement de terrain.

Parmi elles, seule une jeune fille a été sauvée, a indiqué le commissaire de police du district, précisant que le reste de sa famille se trouvait toujours bloqué sous les décombres.

Au total, au moins huit personnes ont été tuées depuis vendredi dans cet Etat, selon les autorités.

Sukhvinder Singh Sukhu a appelé les habitants de l'Etat de Himachal Pradesh à rester chez eux et à éviter de s'approcher des rivières.

Les écoles de cet Etat ont été fermées, a-t-il ajouté.

Lors de la mousson, les inondations et glissements de terrain sont fréquents et entraînent des dégâts considérables, mais leur nombre augmente avec le changement climatique selon les experts.

En juillet, plusieurs jours de pluies de mousson ont tué au moins 90 personnes en Inde, tandis que la rivière Yamuna, qui traverse la capitale indienne, New Delhi, a enregistré ses niveaux les plus élevés depuis 1978.

Les pluies de mousson représentent environ 80% des précipitations annuelles en Asie du Sud. Elles sont vitales pour le niveau des rivières, reconstituer les nappes phréatiques et l'agriculture.

Mais elles provoquent aussi décès et destructions causés par des inondations et des glissements de terrain.


L'Iran refuse de négocier directement avec les États-Unis

Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
Un Iranien marche sous une bannière du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'une journée pluvieuse à Téhéran, le 5 avril 2025. (Photo ATTA KENARE / AFP)
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  • Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire
  • « Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.

TEHERAN : L'Iran a rejeté dimanche tout dialogue direct avec les États-Unis, estimant que cela « n'aurait aucun sens », alors que le président américain Donald Trump suggère des pourparlers directs et menace de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire depuis des décennies. Téhéran rejette ces allégations et affirme que ses activités nucléaires n'ont qu'une finalité civile, notamment en matière d'énergie.

Le mois dernier, Donald Trump a adressé une lettre aux dirigeants iraniens dans laquelle il propose d'engager des négociations sur leur programme nucléaire. Mais le président américain a également menacé de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie et a pris des sanctions supplémentaires à l'encontre du secteur pétrolier iranien. 

« Des négociations directes avec une partie qui menace constamment de recourir à la force (...) et dont les différents responsables expriment des positions contradictoires n'auraient pas de sens », a déclaré samedi soir le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, selon des propos rapportés dimanche par son ministère.

« Mais nous restons attachés à la diplomatie et sommes prêts à essayer la voie de négociations indirectes », a ajouté M. Araghchi. 

Jeudi, le président américain a affirmé qu'il préférait mener des « négociations directes » avec l'Iran.

« À quoi bon menacer si l'on veut négocier ? », s'est interrogé samedi le président iranien, Massoud Pezeshkian, élu l'an dernier avec la promesse de reprendre le dialogue avec l'Occident afin d'obtenir un allègement des sanctions pour relancer l'économie.

En 2015, l'Iran a conclu un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, États-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Le texte prévoyait un allègement des sanctions en échange d'une limitation des activités nucléaires iraniennes. 

En 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord avec fracas durant son premier mandat et rétabli les sanctions. En guise de représailles, l'Iran s'est désengagé du texte et a accéléré son programme nucléaire.

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, mais « n'aura d'autre choix que de le faire » en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.


Netanyahu rencontrera lundi Trump à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump et  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (Photo AFP)
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  • Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran.
  • Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

JERUSALEM : Le président américain Donald Trump accueillera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, lundi, pour aborder plusieurs sujets, des droits de douane à l'Iran, ont annoncé samedi ses services.

« Les deux dirigeants vont s'entretenir des droits de douane, des efforts pour ramener les otages israéliens, des relations israélo-turques, de la menace iranienne et de la lutte contre la Cour pénale internationale », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué. 

Une grande partie des produits que les États-Unis importent du reste du monde sont soumis, depuis samedi, à des droits de douane additionnels de 10 %, mais l'addition sera encore plus lourde dès le 9 avril pour certains pays qui exportent plus qu'ils n'importent auprès du partenaire américain.

Israël se verra ainsi infliger des tarifs douaniers s'élevant à 17 %.

Cette annonce intervient également au moment où un nouveau cessez-le-feu semble lointain dans le territoire palestinien de Gaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations, et où les tensions autour du nucléaire iranien s'intensifient.

Le président américain, qui a appelé Téhéran à entamer des négociations sur son programme nucléaire, a menacé ces derniers jours de bombarder l'Iran en cas d'échec de la diplomatie.

L'Iran se dit prêt à discuter avec les États-Unis, mais a refusé des pourparlers directs sous la menace et la pression.


Londres accuse Israël d'avoir refoulé deux députés travaillistes britanniques

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
Le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy s'exprime lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 15 août 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu.
  • « Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie.

LONDRES : Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a accusé  Dans la nuit de samedi à dimanche, Israël d'avoir refoulé deux députées travaillistes à leur entrée à l'aéroport international de l'État hébreu, dans le cadre d'un voyage officiel.

« Il est inacceptable, contre-productif et profondément inquiétant que deux membres du Parlement britannique, dans le cadre d'une délégation parlementaire en Israël, aient été interpellés et se soient vu refuser l'entrée par les autorités israéliennes », a tonné le chef de la diplomatie dans un communiqué de son ministère publié sur X.

« J'ai clairement fait savoir à mes homologues du gouvernement israélien que nous n'accepterions pas un tel traitement réservé à des parlementaires britanniques avec qui nous sommes en contact et à qui nous apportons notre soutien », a insisté M. Lammy.

Le ministre a rappelé que « le gouvernement du Royaume-Uni restait focalisé sur la reprise du cessez-le-feu et des négociations pour mettre fin à l'effusion de sang, ainsi que sur la libération des otages et la fin du conflit dans la bande de Gaza ».

La diplomatie britannique n'a dévoilé aucun détail supplémentaire.

S'appuyant sur un communiqué du ministère israélien de l'Immigration cité par la chaîne de télévision Sky News, le journal The Guardian indique que les parlementaires refoulées à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, sont deux femmes, Yuan Yang et Abtisam Mohamed. Elles sont soupçonnées d'avoir voulu « documenter les activités des forces de sécurité (israéliennes) et diffuser une haine contre Israël ».

Mercredi dernier, Hamish Falconer, sous-secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, a dénoncé l'élargissement des opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, se disant « profondément préoccupé » par la reprise des hostilités.

« La politique du gouvernement britannique et celle du gouvernement israélien diffèrent. Ces divergences persisteront jusqu'à ce que nous retrouvions la voie d'une solution à deux États », avait déclaré M. Falconer devant la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique.