Décès de Lisa Marie Presley, fille unique du «King» Elvis, à 54 ans

L'annonce de la mort de Lisa Marie Presley a aussitôt provoqué une vague de réactions attristées de la part des fans et des personnalités amies de la chanteuse. (AFP)
L'annonce de la mort de Lisa Marie Presley a aussitôt provoqué une vague de réactions attristées de la part des fans et des personnalités amies de la chanteuse. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 janvier 2023

Décès de Lisa Marie Presley, fille unique du «King» Elvis, à 54 ans

  • La fille du «King» avait été transportée d'urgence jeudi matin à l'hôpital, où elle avait été placée dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire, après un arrêt cardiaque
  • Enfant unique d'Elvis, Lisa Marie Presley contrôlait auparavant Elvis Presley Enterprises, mais avait vendu la majeure partie de ses parts à une société de capital-investissement en 2005

LOS ANGELES: La chanteuse Lisa Marie Presley, fille de la légende du rock'n'roll Elvis Presley, est morte jeudi à l'âge de 54 ans, a indiqué sa famille dans un communiqué.

Sa mère "Priscilla Presley et la famille Presley sont bouleversées et dévastées par la mort tragique de leur Lisa Marie bien-aimée", a indiqué un représentant dans un communiqué, qui demande de respecter la vie privée de la famille.

La fille du "King" avait été transportée d'urgence jeudi matin à l'hôpital, où elle avait été placée dans un coma artificiel et sous assistance respiratoire, après un arrêt cardiaque, selon le site people TMZ, qui s'appuyait sur des sources anonymes.

Lisa Marie Presley était "inconsciente" lorsque sa gouvernante l'a découverte à son domicile dans la matinée à Calabasas, une banlieue cossue de Los Angeles, selon le site.

Son ex-mari Danny Keough, qui vit également dans la propriété, a pratiqué un massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des ambulanciers qui l'ont transportée à l'hôpital.

"Elle était la femme la plus passionnée, forte et aimante que je connaisse", a salué sa mère Priscilla Presley dans un communiqué séparé au site People, en remerciant les fans pour leur "amour et prières".

L'annonce de la mort de Lisa Marie Presley a aussitôt provoqué une vague de réactions attristées de la part des fans et des personnalités amies de la chanteuse.

"Nos coeurs sont brisés par le décès soudain et choquant de Lisa Marie Presley ce soir", ont écrit Tom Hanks, acteur du biopic "Elvis" sorti récemment, et son épouse Rita Wilson sur Instagram.

"Lisa ma petite chérie, je suis vraiment désolé. Tu me manqueras mais je sais que je te reverrai", a publié John Travolta sur le même réseau social.

«Fière»

La chanteuse avait été vue en public pour la dernière fois mardi, lorsqu'elle avait assisté avec sa mère à la cérémonie des Golden Globes, où l'acteur Austin Butler avait reçu un prix pour son rôle dans le biopic consacré à son père, "Elvis".

Austin Butler, dont l'incarnation plus vraie que nature de la légende du rock'n'roll a été largement saluée, avait adressé un mot aux deux femmes lors de son discours sur scène.

"Merci de m'avoir ouvert vos coeurs, vos souvenirs, votre maison. Lisa Marie et Priscilla, je vous aime pour toujours", a-t-il lancé.

Lisa Marie Presley, qui s'était dite "bouleversée" et "submergée de reconnaissance", avait rendu un hommage appuyé au film. "Je suis si fière, et je sais que mon père aurait été fier."

Très proche de son père, qui avait baptisé en son honneur son jet privé "Le Lisa Marie", elle n'avait que 9 ans lorsque celui-ci est décédé.

Si elle a suivi ses pas, sortant trois albums au cours de sa carrière, elle n'a jamais obtenu l'immense succès de son géniteur, l'un des artistes les plus célèbres de tous les temps.

Deuil 

Enfant unique d'Elvis, Lisa Marie Presley contrôlait auparavant Elvis Presley Enterprises, mais avait vendu la majeure partie de ses parts à une société de capital-investissement en 2005.

Elle avait toutefois gardé le contrôle de Graceland, la propriété que possédait son père à Memphis, dans le Tennessee, et où il a été retrouvé inconscient en août 1977, avant d'être transporté à l'hôpital et que sa mort soit attribuée à une crise cardiaque.

Les rapports de toxicologie d'Elvis avaient alors révélé des taux élevés de médicaments dans l'organisme de la légende du rock'n'roll.

Lisa Marie Presley avait elle aussi dû combattre une addiction aux opiacés et anti-douleur, comme elle l'avait révélé en 2019 dans une préface à un livre sur la flambée d'overdoses qui frappe les Etats-Unis depuis maintenant 20 ans.

"Je ne suis pas parfaite. Mon père n'était pas parfait, personne n'est parfait", écrivait-elle.

Elle avait notamment donné naissance à l'actrice Riley Keough, qui a joué dans "Mad Max: Fury Road", et dû faire le deuil d'un fils, Benjamin Keough, qui s'était donné la mort en juillet 2020, selon des médias américains.

Outre Danny Keough, dont elle avait divorcé en 1994, elle a également été mariée à Nicolas Cage, Michael Jackson et l'acteur-compositeur Michael Lockwood.


Hoor al-Qasimi nommée directrice artistique de la Biennale de Sydney

Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
Al-Qasimi a créé la Fondation d’art de Sharjah en 2009 et en est actuellement la présidente et la directrice. (Instagram)
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  • Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre
  • Depuis 2017, Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique

DUBAÏ : La Biennale de Sydney a annoncé cette semaine la nomination de la commissaire d’expositions émiratie Hoor al-Qasimi au poste de directrice artistique de sa 25e édition, qui se tiendra du 7 mars au 8 juin 2026.

Créée en 1973, la Biennale de Sydney est l'une des expositions les plus anciennes du genre et s’affirme en tant que première biennale établie dans la région Asie-Pacifique.

En 2009, Al-Qasimi a créé la Fondation d'art de Sharjah, dont elle est actuellement la présidente et la directrice. Tout au long de sa carrière, elle a acquis une vaste expérience dans la conception de biennales internationales, notamment en tant que commissaire de la deuxième Biennale de Lahore en 2020 et du Pavillon des Émirats arabes unis à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Elle a également cocuraté la sixième édition de la Biennale de Sharjah en 2003 et en assure la direction depuis.

Al-Qasimi préside l'Association internationale des biennales ainsi que l'Institut d’Afrique depuis 2017.  Elle a précédemment siégé au conseil d'administration du MoMA PS1 à New York et à celui du Ullens Center for Contemporary Arts (UCCA), à Beijing, entre autres fonctions.

Elle est également directrice artistique de la sixième Triennale d'Aichi, qui se tiendra au Japon en 2025.

 


Cannes: le conflit israélo-palestinien en filigrane

L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
L'actrice française Leila Bekhti porte un badge en forme de pastèque palestinienne alors qu'elle arrive à la projection du film "Furiosa : A Mad Max Saga" lors de la 77e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 15 mai 2024. (Photo Valery Hache AFP)
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  • Sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza
  • Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité »

CANNES, France : Un symbole palestinien ou un portrait d'otage: à l'heure où le conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza embrase les campus et les réseaux sociaux, les stars présentes au 77e Festival de Cannes préfèrent afficher un soutien discret.

Ruban jaune accroché à la veste, l'acteur Philippe Torreton a gravi mardi les marches du Festival. Un symbole en soutien aux quelque 250 personnes prises en otage par le Hamas le 7 octobre.

L'actrice Leïla Bekhti, qui a récemment enregistré un message en faveur des enfants de Gaza pour l'Unicef, a arboré mercredi un pin's pastèque, l'un des symboles de la résistance palestinienne.

Des positionnements très discrets quant au conflit israélo-palestinien, au moment où sur TikTok, le hashtag «blockout2024» fait florès et invite les internautes à bloquer les comptes de stars restées silencieuses sur la guerre à Gaza. Beyoncé et Kim Kardashian figurent parmi les cibles de cette mobilisation propalestinienne et ont déjà perdu des centaines de milliers d'abonnés.

En réponse, des célébrités comme Omar Sy, membre du jury à Cannes, ont mis en ligne en début de semaine un appel au cessez-le-feu sur Instagram.

Sur le tapis rouge cannois, le message le plus fort à propos de ce conflit est venu jusqu'ici d'une survivante de l'attaque du Hamas le 7 octobre, Laura Blajman-Kadar, vêtue d'une robe jaune affichant des portraits d'otages israéliens et une écharpe noire «Bring them home» («Ramenez-les à la maison»).

Vendredi, une projection privée du film-témoignage monté par le gouvernement et l'armée israélienne sur les massacres du 7 octobre, «Bearing Witness», a été envisagée avant d'être annulée «pour raisons de sécurité, ont indiqué à l'AFP ses organisateurs.

Ce film, composé d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas et d'images captées par des victimes et des secouristes, avait été diffusé le 14 novembre à l'Assemblée nationale en France. Des projections privées ont déjà eu lieu en marge de sommets comme Davos, selon les organisateurs.

- Haute surveillance -

Mais point de manifestation politique, ni côté public, ni côté montée des marches. Une discrétion à l'extrême, qui pourrait basculer avec la présentation vendredi à 18H00 de «La belle de Gaza», documentaire dans le milieu très fermé des femmes transgenres palestiniennes réfugiées à Tel-Aviv.

Même si le conflit israélo-palestinien, évoqué à travers la dureté des autorités pour les «clandestines» venues de Cisjordanie sans permis de travail, s'efface totalement dans ce film de Yolande Zauberman, supplanté par un autre type de conflit intime et universel.

Si aucun film palestinien n'est présent en sélection, «Vers un pays inconnu» du réalisateur danois d'origine palestinienne Mahdi Fleifel, suit deux jeunes cousins palestiniens se retrouvant en Grèce, après avoir fui un camp au Liban. Le film est présenté à la Quinzaine des cinéastes.

Au Marché du film, le plus grand au monde, le pavillon du «film arabe» a déroulé une grande banderole appelant à soutenir l'industrie des territoires occupés ou ses cinéastes en exil.

Le seul film israélien présenté cette année est le court-métrage d'Amit Vaknin, étudiante en cinéma à l'Université de Tel-Aviv. «It's no time for pop» s'attache à une jeune femme qui refuse de prendre part à des festivités patriotiques.

Le pavillon israélien a été maintenu, sous très haute surveillance, avec un filtrage sécuritaire drastique à l'entrée.

L'équipe de l'ambassade israélienne a déclaré à l'AFP avoir douté jusqu'au dernier moment du maintien de sa présence, moins d'une semaine après les manifestations monstre lors de l'Eurovision en Suède.

 


Pour sa nouvelle création, Angelin Preljocaj livre son «Requiem(s)»

Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
Le chorégraphe et danseur français Angelin Preljocaj participe à une répétition de sa chorégraphie, le ballet «Le lac des cygnes» du compositeur russe Tchaïkovski, avec les danseurs du «Ballet Preljocaj», au Théâtre de l'Archeveche à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, le 23 juillet 2020. (Clement Mahoudeau AFP)
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  • Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes
  • Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal

AIX-EN-PROVENCE, France : De la tristesse, de la rage parfois mais aussi des moments de joie, le chorégraphe français Angelin Preljocaj présente ce week-end à Aix-en-Provence, en première mondiale, «Requiem(s)», un spectacle autour de toutes les facettes de la mort et du deuil.

«C'est un thème magnifique et puis l'année 2023 était une année assez dure pour moi personnellement. J'ai perdu beaucoup d'amis, mes parents aussi. Je me suis dit que c'était peut-être le moment de faire un requiem», confie M. Preljocaj à l'AFP.

Basé avec son ballet à Aix-en-Provence, dans le sud de la France, au Pavillon noir, le chorégraphe d'origine albanaise est connu notamment pour ses ballets «Le Parc» et «Blanche-Neige», et ses collaborations fréquentes avec des artistes issus de la musique électro comme Air, le DJ Laurent Garnier et les Daft Punk.

Dans la salle du Grand Théâtre de Provence d'Aix, 300 personnes ont assisté à la répétition générale, la veille de la première, et les deux premières dates de «Requiem(s)» étaient annoncées complètes.

Pour ce spectacle, Angelin Preljocaj dit s'être longuement documenté, allant piocher des références entre autres chez le sociologue Émile Durkheim, qui expliquait que les hommes ont fait société quand ils ont commencé à donner une cérémonie pour leurs morts.

Les facettes de ce cérémonial ressortent tout au long du ballet, tantôt langoureux, tantôt très rythmé, parfois complètement frénétique, les danseurs jouant avec les différentes émotions liées au deuil.

«Ce n'est pas toujours triste, il y a beaucoup de joie dans le spectacle aussi, de la rage parfois, de la mélancolie», énumère le chorégraphe.

- De Mozart au métal -

Cette mosaïque d'émotions jaillit aussi de la musique qui accompagne les 19 danseurs, avec des ruptures aussi rapides qu'un claquement de doigts, passant brutalement du +Lacrimosa+ du requiem de Mozart à une chanson de métal.

«Les musiques m'apportaient des nuances d'émotions différentes et j'avais envie de travailler avec ces choses-là, par exemple les cantates de Bach (1685-1750), Ligeti (1923-2006), Mozart (1756-1791)... et du métal. Je me suis beaucoup amusé avec ça», sourit Angelin Preljocaj.

Des décors aux costumes en passant par la lumière, les danseurs se retrouvent plongés dans une bichromie noire et blanche pudique, seulement troublée par quelques très rares touches de rouge.

Après une heure trente de danse, le public a applaudi de longues minutes.

«Un spectacle, c'est comme une photographie qu'on met dans le révélateur; le révélateur c'est le public, et ce soir c'était très très chaleureux», souffle le chorégraphe à l'issue de la générale.

Après les deux dates inaugurales au Grand Théâtre de Provence vendredi et samedi, une tournée à Paris et dans plusieurs autres villes de France, le spectacle reviendra au mois d'octobre à Aix puis sera joué le 4 décembre à Modène (Italie) puis en 2025 à Athènes, Madrid et Fribourg (Suisse).