Expulsion de France de l'imam tunisien Mahjoubi: décision en référé "probablement lundi"

L'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi (Photo, AFP).
L'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 01 mars 2024

Expulsion de France de l'imam tunisien Mahjoubi: décision en référé "probablement lundi"

  • Imam de la petite ville de Bagnols-sur-Cèze (Gard), Mahjoub Mahjoubi a été interpellé puis expulsé jeudi vers la Tunisie
  • Installé en France depuis le milieu des années 1980, marié et père de cinq enfants, l'imam était dans la ligne de mire du ministre de l'Intérieur

PARIS: Le tribunal administratif de Paris a annoncé vendredi qu'il rendrait "en tout début de semaine prochaine" et "probablement lundi" sa décision en urgence sur l'expulsion vers la Tunisie de l'imam Mahjoub Mahjoubi, accusé d'appels à la haine visant les femmes et les juifs dans ses prêches.

L'avocat de M. Mahjoubi, Me Samir Hamroun, avait déposé une demande de référé-liberté (une procédure en urgence) pour contester auprès du juge des référés du tribunal administratif l'arrêté d'expulsion pris par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en personne à l'encontre de son client.

Vendredi lors de l'audience, l'avocat a dénoncé "une violation des droits inouïe" et "une procédure inédite en termes de célérité" contre son client qui "a été privé de pouvoir faire entendre sa cause devant un juge et laisse derrière lui une situation familiale dramatique, puisqu'il a des enfants mineurs, scolarisés, dont un est atteint d'un cancer assez grave".

"C'est une mesure nécessaire, adaptée et proportionnée" car ainsi "nous prévenons la réitération de propos particulièrement graves par ses prêches", a affirmé la représentante du ministère de l'Intérieur.

Retrait de son titre de séjour

Imam de la petite ville de Bagnols-sur-Cèze, dans le département du Gard (sud de la France), Mahjoub Mahjoubi a été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie.

Installé en France depuis le milieu des années 1980, il était dans la ligne de mire du ministre de l'Intérieur, qui avait demandé quelques jours avant son expulsion le retrait de son titre de séjour.

Il était notamment reproché à Mahjoub Mahjoubi la diffusion d'une vidéo dans laquelle il qualifiait le "drapeau tricolore" - sans préciser s'il s'agissait du drapeau français - de "drapeau satanique" qui n'aurait "aucune valeur auprès d'Allah (Dieu en arabe, ndlr)".

"C'est une atteinte au symbole de la République et une revendication de la volonté de voir instaurer la charia (loi islamique)", a affirmé la représentante de l'Intérieur.

"Il ne voulait pas parler du drapeau tricolore. Il ne maîtrise pas parfaitement la langue française", a répliqué l'avocat, selon qui M. Mahjoubi "regrette beaucoup d'avoir pu laisser croire qu'il porte attentive aux principes de notre Nation".

"Il n'a pas un rôle influent dans le Gard", a ajouté Me Hamroun qui "conteste toute volonté d'orienter des individus vers la radicalisation".

Quant aux prêches, l'avocat a concédé un discours "très patriarcal" et l'expression d'"une liberté d'opinion qui peut être contestable, mais ce n'est absolument pas la visée terroriste qu'avance le ministère".


Appel de plusieurs syndicats à la mobilisation samedi pour la Palestine

Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
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  • « Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire »
  • Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

PARIS : Cinq syndicats (CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU) ont appelé  mercredi à une « mobilisation pour la Palestine » samedi, avec notamment une manifestation à Paris. Ils dénoncent « la fuite en avant mortifère des autorités israéliennes et les exactions » à Gaza.

« Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire », écrivent ces organisations dans un communiqué commun.

Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

« Les habitants de l'enclave palestinienne subissent depuis plus de 600 jours des bombardements indiscriminés, des déplacements forcés et une famine imposée aux civils comme méthode de guerre. Avec un sentiment d'impunité, le gouvernement israélien exprime, au fil des déclarations et sans complexes, des intentions génocidaires et entraîne Israël dans une faillite morale », dénoncent ces syndicats dans leur communiqué.

Ils appellent notamment la France et l'Europe à agir pour « la suspension de l'accord d'association UE-Israël », « l'arrêt de la fourniture d'armes et de matériel militaire à Israël », « l'application de la résolution des Nations unies du 18 septembre 2024 pour mettre fin à l'occupation du territoire palestinien, à la colonisation et à l'apartheid », « la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et de tous les otages israéliens détenus par les groupes armés ».


Quelque 1,57 million de téléspectateurs ont suivi l'émission de Macron sur les océans

Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.
  • Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

PARIS : L'émission spéciale consacrée mardi soir  aux océans a réuni en moyenne 1,57 million de téléspectateurs sur France 2, selon les chiffres de Médiamétrie publiés mercredi. Le président Emmanuel Macron y a défendu son bilan environnemental.

Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.

Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

Le 13 mai, près de 5 millions de téléspectateurs en moyenne (27,8 % de PDA) avaient regardé l'intervention du président Macron lors d'une émission spéciale sur TF1, format traditionnellement moins suivi que les allocutions solennelles lors d'événements exceptionnels. 

Le 5 mars, la précédente intervention présidentielle, consacrée à la situation internationale, avait été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs sur TF1, France 2, M6, TMC, LCP et les quatre chaînes d'information en continu BFMTV, CNews, LCI et franceinfo (71,6 % de part d'audience, toutes chaînes confondues).

Diffusée mardi à partir de 20 h 20, l'émission « Urgence océan : un sommet pour tout changer » marquait le point d'orgue d'une séquence au cours de laquelle M. Macron a pris la parole pour défendre la cause des océans à Monaco puis à Nice, lors d'une conférence internationale de l'ONU qu'il coprésidait avec le Costa Rica.

Pendant près de 2 h 30, sur un plateau installé sur la Promenade des Anglais, il a répondu aux questions des présentateurs Léa Salamé et Hugo Clément, et dialogué avec plusieurs intervenants, dont l'astronaute Thomas Pesquet et le militant écologiste américano-canadien Paul Watson.

Par ailleurs, l'interview du Premier ministre François Bayrou dans le journal de 20 heures de TF1 a réuni 4,8 millions de téléspectateurs (28,6 % de part d'audience). Il a notamment été interrogé pendant 10 minutes sur l'agression mortelle d'une surveillante par un collégien de 14 ans.


Le gouvernement souhaite labelliser les commerces accueillant les familles

L'ancienne ministre chargée de l'Enfance et figure du MoDem Sarah El Haïry a été nommée Haut commissaire à l'Enfance, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas lors du compte rendu du conseil des ministres. (AFP)
L'ancienne ministre chargée de l'Enfance et figure du MoDem Sarah El Haïry a été nommée Haut commissaire à l'Enfance, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas lors du compte rendu du conseil des ministres. (AFP)
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  • À partir du 5 juillet, le gouvernement proposera des vignettes que les commerçants pourront coller sur leurs vitrines.
  • De couleur rouge, la vignette proposée par le gouvernement portera l'inscription « le choix des familles 2025 » avec, au centre, le logo d'une poussette.

PARIS : À partir du 5 juillet, le gouvernement proposera des vignettes que les commerçants pourront coller sur leurs vitrines. Ces vignettes seront attribuées sur recommandation des familles aux établissements où les enfants sont les bienvenus, a annoncé mercredi la Haute commissaire à l'enfance Sarah El Haïry.

« On va lancer un outil, une vignette, qui permettra d'afficher que cet établissement dit oui, il accueille les enfants, vous êtes les bienvenus, on ne va pas vous regarder de travers, a-t-elle déclaré sur TF1. « On pourra le retrouver sur les façades » des établissements « à partir du 5 juillet ».

De couleur rouge, la vignette proposée par le gouvernement portera l'inscription « le choix des familles 2025 » avec, au centre, le logo d'une poussette.

Ce label pourra prendre en compte plusieurs critères, allant de l'accueil des enfants sans surcoût au personnel bienveillant en passant par des aménagements adaptés (espaces jeux, toilettes, etc.), précise-t-on au Haut commissariat à l'Enfance.

Fin mai, Sarah El Haïry a réuni plusieurs fédérations du secteur du tourisme et des transports pour lutter contre la tendance « no kid » (« sans enfant ») qui se développe dans certains pays étrangers et semble gagner du terrain en France.

Cette tendance consiste à exclure les mineurs de certains hôtels, restaurants, voyages et autres activités de loisirs.

Ces dernières semaines, la haute commissaire à l'enfance a évoqué la création d'une « charte à hauteur d'enfants », un texte non contraignant qui permettrait de communiquer les informations concernant les équipements disponibles et les offres d'animation. Elle doit recevoir les éditeurs de guides touristiques dans la journée.