Attaque de l’hôpital indonésien à Gaza: la ministre indonésienne des AE appelle à faire pression sur Israël

La ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, arrivant pour une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, et les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et à majorité musulmane, à Beijing, le 20 novembre 2023. (AFP)
La ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, arrivant pour une réunion avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, et les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et à majorité musulmane, à Beijing, le 20 novembre 2023. (AFP)
Short Url
Publié le Mardi 21 novembre 2023

Attaque de l’hôpital indonésien à Gaza: la ministre indonésienne des AE appelle à faire pression sur Israël

  • Au moins 12 personnes auraient été tuées lors d'une attaque contre l’hôpital par l’armée israélienne
  • Cet incident constitue une «violation flagrante du droit humanitaire international», a déclaré la ministre indonésienne des Affaires étrangères

JAKARTA: La ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, a appelé lundi le monde à faire pression sur Israël pour qu’il «mette fin à ses atrocités» dans la bande de Gaza, condamnant ses attaques contre l’hôpital indonésien de l’enclave.

Les forces israéliennes ont lancé une opération contre l'hôpital dimanche soir, tuant au moins une douzaine de personnes, dont des civils. Cette attaque a eu lieu après que les soldats israéliens ont assiégé pendant plusieurs jours le plus grand centre médical de Gaza, l’hôpital Al-Shifa.

«L'Indonésie condamne fermement l'attaque israélienne contre l'hôpital indonésien de Gaza, qui a tué plusieurs civils. Cette attaque constitue une violation flagrante du droit humanitaire international», a affirmé Retno Marsudi dans une déclaration vidéo.

«Tous les pays, en particulier ceux qui entretiennent des relations étroites avec Israël, doivent user de toute leur influence et de tous les moyens possibles pour exhorter Israël à mettre fin à ses atrocités.»

Elle a indiqué que le ministère indonésien des Affaires étrangères avait tenté de joindre les trois volontaires indonésiens exerçant à l'hôpital, mais que ceux-ci étaient toujours portés disparus lundi soir.

Ces volontaires avaient précédemment refusé l’offre de leur gouvernement de les aider à être évacués, et avaient choisi de rester pour fournir une aide d’urgence. Ils font partie de l’organisation non gouvernementale indonésienne Medical Emergency Rescue Committee, ou MER-C, qui avait financé la construction de l’hôpital en 2015.

Le MER-C a déclaré la semaine dernière que l'hôpital n'était plus en mesure d'accueillir de nouveaux patients, car l'établissement était à court de fournitures médicales.

Cet hôpital, situé à Beit Lahiya, a soigné des centaines de personnes et en a hébergé des milliers d'autres depuis qu'Israël a commencé ses opérations à Gaza après une attaque du Hamas le 7 octobre.

Les forces israéliennes auraient tué au moins 13 000 Palestiniens, dont deux tiers de femmes et d'enfants, selon l'ONU. Les autorités palestiniennes de santé publique estiment que des milliers de personnes sont toujours ensevelies sous les décombres des bâtiments détruits, alors que les bombardements quotidiens continuent de dévaster l'enclave.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Short Url
  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Un hôpital de Gaza fait état d'un raid israélien ayant fait 20 morts à Nousseirat

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
Short Url
  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube vingt personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un communiqué l'hôpital Al-Aqsa. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.


Israël: Gantz menace de quitter le cabinet de guerre si pas de plan d'après-guerre à Gaza

 De gauche à droite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre du Cabinet Benny Gantz tiennent une conférence de presse sur la base militaire de Kirya à Tel-Aviv le 28 octobre 2023. (Photo Abir Sultan POOL AFP)
De gauche à droite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre du Cabinet Benny Gantz tiennent une conférence de presse sur la base militaire de Kirya à Tel-Aviv le 28 octobre 2023. (Photo Abir Sultan POOL AFP)
Short Url
  • «Le cabinet de guerre doit formuler et approuver d'ici le 8 juin, un plan d'action permettant de réaliser six objectifs stratégiques d'importance nationale», a déclaré M. Gantz, s'affirmant sinon «contraint de démissionner du gouvernement
  • L'un des «objectifs» du plan doit être «la mise en place d'une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles» à Gaza «et posera les fondations d'une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas»

JÉRUSALEM : Le principal rival de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, a donné trois semaines au Premier ministre israélien pour adopter un «plan d'action» stratégique notamment sur l'après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera.

«Le cabinet de guerre doit formuler et approuver d'ici le 8 juin, un plan d'action permettant de réaliser six objectifs stratégiques d'importance nationale», a déclaré M. Gantz lors d'un discours télévisé, s'affirmant sinon «contraint de démissionner du gouvernement».

Chef du Parti de l'Union nationale (centre-droit) et ancien ministre de la Défense, M. Gantz a intégré le cabinet de guerre d'union nationale après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre en Israël par le Hamas, qui a entraîné la mort de plus 1.170 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.

Le cabinet compte cinq membres, dont les trois principaux sont M. Netanyahu, M. Gantz et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

L'un des «objectifs» du plan doit être «la mise en place d'une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles» à Gaza «et posera les fondations d'une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas», président de l'Autorité palestinienne, chassée de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, a expliqué M. Gantz.

Il a aussi appelé à une normalisation avec l'Arabie saoudite «dans le cadre plus large qui permettra une alliance entre le +monde libre+ et le monde arabe contre l'Iran et ses alliés».

«Si vous choisissez la voie des fanatiques et menez la Nation entière vers l'abîme, nous serons forcé de démissionner», a lancé M. Gantz - ministre sans portefeuille depuis le 7 octobre - à M. Netanyahu.

«Les conditions posées par Benny Gantz sont des propos rabâchés dont le sens est clair: la fin de la guerre et la défaite d'Israël», a réagi M. Netanyahu dans un communiqué, accusant son rival de «chercher une excuse pour renverser le gouvernement» et vouloir «la création d'un Etat palestinien».

Sans majorité parlementaire pour son parti, le Likoud, M. Netanyahu mène une coalition considérée comme la plus à droite de l'histoire d'Israël.

M. Gallant avait déjà sommé publiquement le 15 mai M. Netanyahu de «préparer immédiatement» une «alternative gouvernementale au Hamas» dans la bande de Gaza, où l'armée a indiqué intensifier ses opérations à Rafah, dans le sud, pour une bataille qualifiée de «décisive» par le Premier ministre.

Le ministre avait dit son opposition à une administration civile ou militaire de la bande de Gaza par Israël.

Lancée en riposte à l'attaque du 7 octobre, l'offensive d'Israël dans la bande de Gaza a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.