Destination Riyad: le prince héritier promeut la candidature de l’Arabie saoudite à l’Expo 2030

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a assisté à la réception lundi. (Photo fournie)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a assisté à la réception lundi. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 19 septembre 2023

Destination Riyad: le prince héritier promeut la candidature de l’Arabie saoudite à l’Expo 2030

  • La réception organisée à Paris en présence du corps diplomatique international est un élément clé du processus précédant la nomination du pays choisi pour accueillir l’Expo 2030
  • L’assemblée générale du Bureau international des expositions (BIE), qui se tiendra mardi et mercredi à Paris, examinera le dossier de candidature de quatre pays concurrents

PARIS: Le prince héritier Mohammed ben Salmane a participé à la réception officielle de l'Arabie saoudite pour présenter sa candidature à l'organisation de l'Expo 2030.

La réception des représentants des 179 pays membres du Bureau international des expositions (BIE), qui en est l’organisateur, s’est tenue lundi à Paris.

Le prince héritier a visité une exposition, organisée par la Commission royale pour la ville de Riyad, qui présente la richesse patrimoniale et culturelle du Royaume et de sa capitale.

L'exposition emmène les visiteurs dans un voyage virtuel à Riyad en 2030, en commençant par l'arrivée à l'aéroport international King Salman, suivie d'une visite des principaux sites tels que le Sports Boulevard, le parc King Salman, la porte de Diriyah et Qiddiya.

La cérémonie qui s’est déroulée lundi est une partie importante de la procédure de nomination des pays qui accueilleront l'exposition. Elle sera suivie de l’assemblée générale du Bureau international des expositions (BIE), qui se tiendra mardi et mercredi, à son siège dans la capitale française.

L’assemblée générale examinera le dossier de candidature détaillé soumis par quatre pays concurrents. Le vote pour désigner la ville d'accueil aura lieu en novembre. Outre l’Arabie saoudite, l’Italie, la Corée du Sud et l’Ukraine sont en concurrence pour accueillir l’exposition à Rome, Busan et Odessa.

La phase d’évaluation des candidatures à l’exposition universelle 2030 est actuellement en cours. Le pays hôte sera ensuite élu par les États membres du BIE lors d’une assemblée générale en novembre.

Une délégation saoudienne de haut rang, des membres du corps diplomatique international basé à Paris, des ambassadeurs des pays accrédités auprès de l'Unesco, des représentants des principales entités, des projets participants et des États membres du BIE, ainsi que de hauts responsables du gouvernement français et du secteur privé ont assisté à la réception de lundi.

La candidature de Riyad est déjà largement soutenue en France. Dans une interview accordée à Arab News, l’influente sénatrice française Natalie Goulet a estimé que l’organisation de l’exposition dans la capitale saoudienne serait «l’aboutissement de la Vision 2030».

«Ce n’est pas une date choisie au hasard, mais une date qui correspond à un projet, à l'aboutissement de ce qui a été promis et qui est en train de se réaliser sous l’impulsion du prince héritier», souligne-t-elle. 

«Les gens qui ne connaissent pas l'Arabie saoudite ne voient pas la différence, mais moi qui m’y rends depuis vingt ans, je la perçois. Que cela concerne le rôle des femmes, la fin du port de l’abaya pour les femmes étrangères, la modernisation, la musique, l'ouverture, le tourisme. On le voit très bien dans les rues de Riyad ou de Djeddah. Tous ces magasins de sport, toute cette musique, toute cette jeunesse libérée. Cela saute aux yeux. Il n'y a vraiment que les gens de mauvaise foi qui ne voient pas la différence, ou qui ne connaissaient pas le pays ou qui restent sur des idées reçues», a ajouté la sénatrice.

Riyad serait un «choix intelligent et visionnaire» pour accueillir l’exposition universelle en 2030, a déclaré Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe (IMA) et ancien ministre français de la Culture, lors d’une récente interview accordée à Arab News.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Attentat à Damas: les autorités syriennes annoncent plusieurs arrestations

Des fidèles se rassemblent pour une messe célébrée par le patriarche grec orthodoxe d'Antioche Jean X (au centre), au lendemain d'un attentat suicide contre l'église Saint-Élie dans le quartier de Dwelaa à Damas, le 23 juin 2025. (Photo : Bakr ALKASEM / AFP)
Des fidèles se rassemblent pour une messe célébrée par le patriarche grec orthodoxe d'Antioche Jean X (au centre), au lendemain d'un attentat suicide contre l'église Saint-Élie dans le quartier de Dwelaa à Damas, le 23 juin 2025. (Photo : Bakr ALKASEM / AFP)
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  • Le ministère de l'Intérieur a précisé que plusieurs individus avaient été interpellés pour leur participation à l’attaque contre l’église Saint-Elie.
  • Le groupe jihadiste n’a pas revendiqué l’attaque. 

DAMAS : Les autorités syriennes ont annoncé lundi l’arrestation de six personnes en lien avec l’attentat-suicide contre une église orthodoxe à Damas, attribué à l’État islamique. Deux autres suspects ont été tués, selon la même source.

L'annonce intervient peu après que le président intérimaire Ahmad al-Chareh a promis de traduire en justice les responsables de cet acte "odieux", qui a fait au moins 25 morts et ravivé les inquiétudes des minorités religieuses.

Le ministère de l'Intérieur a précisé que plusieurs individus avaient été interpellés pour leur participation à l’attaque contre l’église Saint-Elie. Lors d'une opération de sécurité menée dans la région de Damas contre des cellules affiliées à l’organisation terroriste Daech, les forces ont découvert des ceintures explosives, des mines prêtes à l’emploi et une moto piégée.

L’opération a entraîné des affrontements : le chef de la cellule et cinq complices ont été arrêtés, tandis que deux autres ont été tués. L’un d’eux aurait planifié l’introduction du kamikaze dans l’église ; l’autre préparait une attaque dans un quartier de la capitale.

Selon les autorités, un membre de l’État islamique a fait irruption dimanche dans l’église Saint-Elie, située dans le quartier de Dwelaa, où il a ouvert le feu sur les fidèles avant d’activer sa ceinture d’explosifs.

Le groupe jihadiste n’a pas revendiqué l’attaque. 

Il s’agit de la première attaque de ce type depuis la chute, le 8 décembre, de l’ancien président syrien Bachar al-Assad, renversé par une coalition de factions rebelles islamistes dirigée par Ahmad al-Chareh.

En mai, l’État islamique avait revendiqué une première attaque contre les nouvelles forces gouvernementales, qui avaient ensuite procédé à l’arrestation de membres de ses cellules à Alep, dans le nord, et près de Damas.

La Syrie abrite une minorité chrétienne dont la population est passée d’environ un million avant le début du conflit en 2011 à moins de 300 000 aujourd’hui, selon des experts, en raison de l’exode et de l’émigration.

En près de 14 ans de guerre, des églises ont été endommagées et des attaques ont eu lieu à proximité de lieux de culte chrétiens, mais aucun attentat-suicide n’avait jusqu’ici visé directement l’intérieur d’une église, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. 

La sécurité demeure l’un des principaux défis pour les autorités, appelées par la communauté internationale à protéger les minorités et à les intégrer dans le processus de transition.


Guerre Iran-Israël: les derniers développements

Cette photo diffusée par l'armée de l'air américaine le 23 juin 2025 montre un B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine en cours de récupération après avoir participé à l'opération « Midnight Hammer » à la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, le 22 juin 2025. (Photo : US AIR FORCE / AFP)
Cette photo diffusée par l'armée de l'air américaine le 23 juin 2025 montre un B-2 Spirit de l'armée de l'air américaine en cours de récupération après avoir participé à l'opération « Midnight Hammer » à la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, le 22 juin 2025. (Photo : US AIR FORCE / AFP)
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  • Téhéran a tiré des missiles sur la plus grande base militaire américaine de la région, au Qatar, lundi soir.
  • Dans la nuit, une série d'explosions a secoué Téhéran, faisant des dégâts considérés comme les plus importants dans la capitale depuis le début de la guerre.

JERUSALEM : Un média d'État iranien a annoncé mardi deux nouvelles salves de missiles vers Israël, au moment de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu annoncé par le président américain Donald Trump, mais que les belligérants n'ont pas confirmé.

Téhéran a tiré des missiles sur la plus grande base militaire américaine de la région, au Qatar, lundi soir, avant qu'une nouvelle série de puissantes explosions ne secoue la capitale iranienne dans la nuit de lundi à mardi.

De son côté, l'Irak a fait état mardi de frappes de drones visant les radars de défense aérienne de deux bases militaires près de Bagdad et dans le sud du pays, sans parvenir à identifier les auteurs de l'attaque. 

- Donald Trump annonce un cessez-le-feu.

« Il a été pleinement convenu par et entre Israël et l'Iran qu'il y aurait un cessez-le-feu complet et total », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

Selon son message, ce cessez-le-feu devait entrer en vigueur mardi à 04 h 00 GMT et se dérouler sur 24 heures en deux temps : l'Iran devait initialement arrêter toutes ses opérations, puis Israël devait faire de même 12 heures plus tard.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réagi en précisant qu'il n'existait « pas d'accord » formel à ce stade, mais que Téhéran n'avait « pas l'intention » de poursuivre ses frappes si Israël « arrêtait » son agression. De son côté, Israël n'a pas confirmé officiellement cette annonce. 

Dans la nuit, une série d'explosions a secoué Téhéran, faisant selon des journalistes de l'AFP présents sur place des dégâts considérés comme les plus importants dans la capitale depuis le début de la guerre.

Côté israélien, une frappe de missile iranien survenue avant l'annonce du cessez-le-feu a fait quatre morts dans le sud du pays, selon les secouristes.

Juste avant 4 h GMT, le média d'État iranien Irib a annoncé sur Telegram une quatrième et cinquième salve de missiles en direction d'Israël. 

- L'Iran a visé une base militaire américaine au Qatar après avoir prévenu les États-Unis. 

« En réponse à l'action agressive et insolente des États-Unis », les forces armées iraniennes ont frappé lundi « la base aérienne américaine d'Al-Udeid, au Qatar », a annoncé le Conseil de sécurité nationale de la République islamique.

Il a également précisé que le nombre de missiles tirés était le même que le nombre de bombes utilisées par l'armée de l'air américaine contre des installations nucléaires iraniennes dimanche, laissant entendre qu'il s'agissait d'une riposte proportionnée.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont affirmé que six missiles avaient touché la base américaine.

Le Qatar a annoncé que la base avait été évacuée au préalable et que les missiles avaient été interceptés. Le président Trump a tenu « à remercier l'Iran de nous avoir prévenus à temps, ce qui a permis d'éviter des pertes de vies et des blessures ».

L'imprévisible milliardaire républicain a qualifié la riposte iranienne de « très faible », « contrée de manière très efficace » par les États-Unis.

M. Araghchi a pour sa part déclaré que l'Iran était « prêt à répondre de nouveau » en cas de nouvelle attaque américaine. 

- Frappes « sans précédent » 

Lundi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait indiqué que son armée « frappait Téhéran avec une force sans précédent ».

Elle a pris pour cible la prison d'Evine, où sont détenus des prisonniers politiques, des opposants et le couple de Français Cécile Kohler et Jacques Paris, emprisonnés depuis trois ans.

Ces derniers « n'auraient pas été touchés », selon Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, qui a dénoncé une frappe « inacceptable ».

La justice iranienne a confirmé que l'établissement pénitentiaire avait subi des dégâts.

Israël a également affirmé avoir visé le quartier général de la sécurité intérieure des Gardiens de la révolution et le quartier général du Bassidj, une milice de volontaires islamistes.

Il a également bombardé une nouvelle fois le site nucléaire de Fordo, enfoui sous une montagne au sud de Téhéran, pour en « bloquer les voies d'accès ».

L'armée israélienne a appelé lundi soir les habitants de Téhéran à s'éloigner des infrastructures militaires et sécuritaires, dans un message en persan publié sur X, en indiquant qu'elle « poursuivra ses attaques » contre ce type de cibles. 

- Frappes sur l'Irak

Mardi avant l'aube, des frappes de drone ont visé les radars de deux bases militaires près de Bagdad et dans le sud de l'Irak, ont rapporté des responsables de la sécurité irakienne, sans être en mesure d'identifier les auteurs de l'attaque.

La première attaque a visé la base de Taji, au nord de Bagdad, et la seconde la base aérienne de l'Imam Ali, dans le sud du pays.

Ces attaques n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat, une source proche des groupes armés irakiens alliés à Téhéran démentant toute implication auprès de l'AFP. 

- Inquiétudes sur le détroit d'Ormuz 

Pékin, qui importe du pétrole iranien, a mis en garde contre les répercussions potentielles de la guerre sur l'économie mondiale et le commerce international dans la région du Golfe.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a « encouragé » la Chine à dissuader l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, voie maritime par laquelle transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

En effet, 84 % du pétrole transitant par cette route, au large de l'Iran, est destiné à la Chine, à l'Inde, à la Corée du Sud et au Japon. 

- L'AIEA veut inspecter les sites nucléaires iraniens.

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a réclamé un accès aux installations nucléaires iraniennes afin de déterminer ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique.

Il a révélé que Téhéran lui avait annoncé, le 13 juin, jour de l'attaque israélienne, avoir mis en place « des mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire ».


La Commission européenne alloue 230 millions de dollars pour soutenir les Palestiniens

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à droite) reçoit la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas à Ramallah, le 24 mars 2025. (Archive/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à droite) reçoit la chef de la diplomatie européenne Kaja Kallas à Ramallah, le 24 mars 2025. (Archive/AFP)
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  • L'UNRWA va recevoir 52 millions d'euros (58 millions de dollars) pour soutenir ses services d'éducation, de santé et d'aide humanitaire destinés aux réfugiés palestiniens.
  • Dubravka Suica, commissaire chargée de la Méditerranée, a déclaré : « Notre soutien au peuple palestinien reste inébranlable ».

LONDRES : La Commission européenne a annoncé lundi avoir alloué 230 millions de dollars pour soutenir l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient et l'Autorité palestinienne.

Lundi, la Commission a annoncé qu'elle avait alloué 150 millions d'euros (172 millions de dollars) à l'Autorité palestinienne afin de garantir la fourniture de services publics essentiels, notamment le paiement des salaires des enseignants, des fonctionnaires et des travailleurs de la santé. Ce soutien financier est subordonné à la mise en œuvre du programme de réformes, a-t-elle ajouté.

L'UNRWA a reçu 52 millions d'euros (58 millions de dollars) pour soutenir ses services d'éducation, de santé et d'aide humanitaire aux réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Depuis la fin de l'année 2023, l'UNRWA joue un rôle crucial dans l'aide et l'hébergement de millions de Palestiniens à Gaza, alors que les attaques israéliennes se poursuivent, certaines visant le personnel de l'ONU et les installations de l'UNRWA. 

Dubravka Suica, commissaire chargée de la Méditerranée, a déclaré : « Notre soutien au peuple palestinien reste inébranlable.

« Avec ce premier versement de 202 millions d'euros à l'Autorité palestinienne et à l'agence des Nations unies UNRWA, nous réaffirmons notre engagement politique et financier sans faille », a-t-elle ajouté.

Ces fonds font partie du programme de relèvement et de résilience de la Palestine pour 2025-2026, d'un montant maximal de 1,6 milliard d'euros (1,84 milliard de dollars), dans lequel l'UE a réaffirmé son soutien au peuple palestinien et son engagement en faveur d'une solution à deux États, comme annoncé en avril lors du dialogue politique de haut niveau entre l'UE et l'Autorité palestinienne.

« L'UE est profondément préoccupée par la situation humanitaire catastrophique à Gaza et par la détérioration des conditions en Cisjordanie. Nous restons fermement attachés à une paix juste et durable, fondée sur une solution négociée à deux États », a-t-elle ajouté. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com