Le fossé se creuse entre riches et pauvres, s'inquiète la Banque mondiale au G20

Le chef de la Banque mondiale, Ajay Banga (C), quitte la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, au Mahatma Mandir à Gandhinagar, le 17 juillet 2023. (Photo, AFP)
Le chef de la Banque mondiale, Ajay Banga (C), quitte la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, au Mahatma Mandir à Gandhinagar, le 17 juillet 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 18 juillet 2023

Le fossé se creuse entre riches et pauvres, s'inquiète la Banque mondiale au G20

  • Plusieurs économies restent en difficulté après le double choc de la pandémie de coronavirus et des conséquences de la guerre de la Russie en Ukraine qui affecte les prix des carburants et des matières premières
  • Le changement climatique aggrave de surcroît la situation des pays les plus pauvres et les moins à même de surmonter la situation

GANDHINAGAR: Les grands argentiers du G20 se sont attaqués mardi à la réforme fiscale et aux bailleurs multilatéraux, sans grand progrès sur la restructuration de la dette, tandis que la Banque mondiale s'est alarmée du fossé qui se creuse entre pays riches et pays pauvres.

Plusieurs économies restent en difficulté après le double choc de la pandémie de coronavirus et des conséquences de la guerre de la Russie en Ukraine qui affecte les prix des carburants et des matières premières.

Le changement climatique aggrave de surcroît la situation des pays les plus pauvres et les moins à même de surmonter la situation.

Les discussions du G20, réuni à Gandhinagar, dans l'Etat indien du Gujarat (ouest), interviennent au lendemain du refus russe d'étendre un accord autorisant les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire.

Les Nations unies, qui s'en sont indignées, ont prévenu que ce sont des millions de personnes parmi les plus pauvres du monde qui en "paieraient le prix".

"Nous vivons des temps compliqués; je dois faire allusion au fait que la Russie s'est retirée hier (lundi) de l'initiative de la mer Noire et de l'Ukraine - et nous sommes ici pour discuter de la manière d'aider les pays vulnérables", a déclaré à l'AFP le président de la Banque centrale allemande, Joachim Nagel.

Le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, s'est alarmé mardi d'une dangereuse division de l'économie, en l'absence de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

"Ce qui me tient éveillé la nuit, c'est la méfiance qui, en silence, divise le Nord et le Sud de la planète à un moment où nous avons besoin de nous unir", a déclaré M. Banga aux ministres pendant leurs discussions sur les structures financières internationales.

"La frustration des pays du Sud est compréhensible. A bien des égards, ils paient le prix de notre prospérité".

"Alors qu'ils devraient être en pleine ascension, ils craignent que les ressources promises soient détournées au profit de la reconstruction de l'Ukraine", a-t-il poursuivi.

«Le règne de la pauvreté»

Selon M. Banga, "ils ont le sentiment que les règles en matière d'énergie ne sont pas appliquées de manière uniforme, ce qui limite les ambitions, et ils craignent que le règne de la pauvreté ne brise une nouvelle génération".

La Banque mondiale s'efforce d'accroître sa capacité de prêt, notamment en levant des capitaux hybrides auprès des actionnaires, mais elle a déclaré que l'économie future ne pouvait pas reposer sur une expansion au détriment de l'environnement.

"La vérité est simple: nous ne pouvons pas endurer une autre période de croissance à forte intensité d'émissions" de CO2, a martelé M. Banga, Américain d'origine indienne qui a pris ses fonctions à la Banque le mois dernier, nommé par le président américain Joe Biden.

Selon les Etats-Unis, les efforts déployés pour réformer les bailleurs de fonds multilatéraux, tels que la Banque mondiale et les institutions régionales, pourraient débloquer 200 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

Les accords de restructuration de la dette pour les pays à faible revenu ont été l'une des priorités du groupe des vingt grandes économies, mais les discussions ont peu progressé, selon des responsables.

La Chine, deuxième économie mondiale et principal bailleur de fonds de plusieurs pays d'Asie et d'Afrique en difficulté et à faible revenu, s'est jusqu'à présent opposée à un accord multilatéral commun sur la question.

Pour la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, le processus de restructuration de la dette "a besoin d'être plus rapide et plus efficace", et les coûts du retard pour trouver un accord pèsent surtout sur les pays emprunteurs et leur population "les moins à même de supporter ce fardeau".

Plus de la moitié des pays à faible revenu sont en surendettement ou pas loin de l'être, soit deux fois plus qu'en 2015, selon la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

Les ministres des Finances de l'Inde et la Chine, voisins et rivaux, se sont réunis tôt mardi et ont discuté de "leurs économies, de l'inflation, du commerce et ont reconnu l'importance d'un bon environnement commercial", selon le ministère indien des Finances.

Les discussions du G20 ont également porté sur la réforme des banques multilatérales de développement, sur la réglementation des crypto-monnaies et la facilitation de l'accès au financement pour atténuer l'impact du changement climatique et s'y adapter.

La semaine dernière, 138 pays se sont mis d'accord sur une première étape visant à répartir plus équitablement les recettes fiscales provenant des multinationales.


La production industrielle saoudienne bondit de 7,9 % en juin grâce à la hausse de la production manufacturière

Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une hausse de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant la dynamique de l'économie non pétrolière du Royaume. Shutterstock
Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une hausse de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant la dynamique de l'économie non pétrolière du Royaume. Shutterstock
Short Url
  • Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une augmentation de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant le dynamisme de l'économie non pétrolière du Royaume.
  • Les activités minières et extractives qui comprennent la production de pétrole brut ont augmenté de 6 % par an, la production saoudienne atteignant 9,36 millions de barils par jour, contre 8,83 millions de barils par jour en juin 2024.

RIYAD : La production industrielle de l'Arabie saoudite a augmenté de 7,9 % en glissement annuel pour atteindre 111,9 en juin, grâce à un net rebond de l'industrie manufacturière et à une augmentation de la production de pétrole brut, selon les données officielles.

Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une augmentation de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant le dynamisme de l'économie non pétrolière du Royaume.

L'IPI, qui mesure les variations de la production industrielle dans les secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication, des services publics et de la gestion des déchets, est un indicateur clé du programme de diversification Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Le chiffre de l'IPI de juin, qui reflète une croissance continue dans le secteur manufacturier, confirme les progrès de l'Arabie saoudite dans ses efforts de diversification économique visant à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

Dans son dernier rapport, GASTAT a déclaré : "Les résultats préliminaires indiquent une augmentation de 7,9 % de l'IPI en juin 2025 par rapport au même mois de l'année précédente, soutenue par l'augmentation de l'activité minière et des carrières, de l'activité manufacturière, de l'activité de fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné et des activités de fourniture d'eau, d'assainissement, de gestion des déchets et de remédiation".   

Les activités minières et extractives qui comprennent la production de pétrole brut ont augmenté de 6 % par an, la production saoudienne atteignant 9,36 millions de barils par jour, contre 8,83 millions de barils par jour en juin 2024.  

L'autorité a révélé que le sous-indice des activités manufacturières a augmenté de 11,1 % en juin, soutenu par une augmentation de la fabrication de coke et de produits pétroliers raffinés, qui a bondi de 15,3 %, et de la production de produits chimiques et de produits chimiques, qui a augmenté de 18,7 %.

En mai, un rapport séparé publié par GASTAT a révélé que le produit intérieur brut du Royaume a augmenté de 2,7 % en glissement annuel au cours du premier trimestre, grâce à une forte activité non pétrolière.

Commentant les chiffres du PIB, le ministre saoudien de l'économie et de la planification, Faisal Al-Ibrahim, qui préside également le conseil d'administration de GASTAT, a déclaré à l'époque que la contribution des activités non pétrolières à la production économique du Royaume atteignait 53,2 %, soit une augmentation de 5,7 % par rapport aux estimations précédentes.

Le sous-indice de l'activité de fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné a augmenté de 5,6 % en juin, par rapport au même mois en 2024.

L'autorité a ajouté que le sous-indice de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement, de la gestion des déchets et des opérations de remédiation a augmenté de 6,9 % en juin par rapport à l'année précédente.

Dans l'ensemble, l'indice des activités pétrolières a progressé de 7,7 % en juin, tandis que l'indice des activités non pétrolières a augmenté de 8,6 % au cours de la même période.

Sur une base mensuelle, l'activité manufacturière en Arabie Saoudite a augmenté de 1,4 pour cent, soutenue par la croissance de la production de coke et de produits pétroliers raffinés, qui a augmenté de 1,7 pour cent.

Par rapport au mois de mai, les activités minières et de carrières dans le Royaume ont également augmenté de 1,9 pour cent en juin.

Dans l'ensemble, l'indice des activités pétrolières a augmenté de 1,9 % en juin par rapport à mai, tandis que les activités non pétrolières ont augmenté de 1,1 % au cours de la même période.

L'indice de la production industrielle mesure les changements dans la production industrielle sur la base de la classification internationale type par industrie, couvrant les secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication, des services publics et de la gestion des déchets.

Les données de S&P Global montrent que le secteur privé non pétrolier du Royaume est resté robuste en juillet, avec un indice des directeurs d'achat de 56,3, dépassant celui des Émirats arabes unis (52,9), du Koweït (53,5) et du Qatar (51,4). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Assurance chômage: les partenaires sociaux conviés à négocier pour faire des économies

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029
  • Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre

PARIS: Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029, dans le cadre de négociations dont il vient de fixer la feuille de route et qui sont déjà critiquées par les syndicats.

Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou et consultée samedi par l'AFP, propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre, avec l'objectif d'atteindre entre "2 milliards d'euros et 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne au cours des quatre prochaines années, "avec une montée en charge progressive".

Le but sera d'atteindre "a minima 4 milliards d'euros d'économies en régime de croisière à partir de 2030", ajoute le document, confirmant des montants évoqués mi-juillet.

Estimant qu'"il faut travailler plus", M. Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur le sujet pour participer à l'effort budgétaire.

"La situation financière du régime de l'assurance chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l'assurance chômage", écrit le Premier ministre dans sa lettre accompagnant le document de travail.

Afin de "favoriser le retour rapide à l'emploi", le document précise qu'il faudra "modifier la durée minimale d'emploi et la période de référence nécessaire à l'ouverture d'un droit au chômage qui détermine la durée maximale d'indemnisation".

La France est "l'un des pays de l'Union européenne où les conditions d'indemnisation sont parmi les plus favorables et présente une durée maximale d'indemnisation plus élevée que la moyenne européenne", assure le Premier ministre.

- Tour de vis -

Dans le même objectif d'accélérer le retour sur le marché du travail, le document précise qu'il sera nécessaire de "renforcer les incitations" envers les personnes ayant conclu une rupture conventionnelle et d'"examiner l'opportunité d'adapter" les incitations de retour à l'emploi selon le niveau de rémunération et le montant de l'allocation.

Le chef du gouvernement ajoute qu'il faudra en outre "intensifier l'effort réalisé pour le retour à l'emploi des séniors.

"C'est un saccage totalement inadmissible", a réagi le représentant de la CGT Denis Gravouil auprès de l'AFP. Le syndicaliste a dénoncé "un plan d'économies violent" qui touchera "les plus précaires, en allongeant la durée de travail nécessaire pour prétendre à l'ouverture des droits au chômage", mais aussi "les personnes en CDI qui ont perdu leur emploi en raison de la réduction de la durée d'indemnisation annoncée".

"Nous allons tout faire pour faire capoter ce projet, si ce gouvernement se maintient", a prévenu le cadre syndical.

Lors de l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'assurance chômage, la numéro un de la CFDT, Marylise Léon, avait également qualifié ces pistes budgétaires de "carnage total pour les demandeurs d'emploi".

Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.

Avant une réunion en intersyndicale le 1er septembre pour étudier les suites à donner aux annonces du Premier ministre, FO a déjà appelé à la "mobilisation et à la grève" et déposé un préavis du 1er septembre au 30 novembre.

Les syndicats ont aussi lancé collectivement une pétition pour dire "non au budget Bayrou", signée par plus de 300.000 personnes, et une plateforme de "décodage" des mesures annoncées, qui sur l'assurance chômage dénonce une "nouvelle baisse drastique" des droits.

Reste donc à savoir si ces négociations aboutiront, ou même si elles auront lieu. Faute de quoi le gouvernement reprendra la main et imposera ses règles.

En juin 2024, une réforme portée par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, rejetée par les syndicats, prévoyait elle aussi de durcir les conditions d'accès et les règles d'indemnisation. Elle avait toutefois été suspendue en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale.


L'or s'envole à New York après des informations sur de possibles droits de douane

Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
Short Url
  • Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell
  • Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis

LONDRESLe cours de l'or a atteint un nouveau record vendredi à New York après des informations de presse selon lesquelles les Etats-Unis imposeront désormais des droits de douane sur certains lingots.

Les États-Unis pourraient désormais taxer les importations de lingots d'or d'un kilo et ceux de 100 onces, les formats négociés à New York, d'après un article du Financial Times jeudi, qui donne comme source un document de l'administration américaine.

Dans la foulée de sa publication, le prix de l'or sur la bourse des matières premières de New York, le Comex, pour livraison en décembre 2025, a atteint un sommet de 3.534,10 dollars l'once (31,1 g). Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), il s'affichait à 3.488,80 dollars.

Le marché affiche "son choc et sa confusion" devant cette nouvelle inattendue, explique à l'AFP Han Tan, analyste chez Nemo.Money.

Mais son équivalent négocié à Londres évoluait vers 9H30 GMT à 3.400,65 dollars, à plus de 100 dollars de son record historique enregistré en avril.

La demande en or --et avec elle son cours-- avait déjà explosé plus tôt cette année outre-Atlantique, les acheteurs américains cherchant à accumuler des stocks en prévisions d'éventuelles surtaxes sur le métal précieux, jusqu'à présent épargné par l'offensive douanière de Donald Trump.

Ces "provisions restent élevées", précise Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell.

Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis.

La Suisse "sert souvent de plaque tournante du raffinage entre le marché londonien, qui se négocie généralement en lingots de 400 onces (12,44 kg), et les tailles plus petites, principalement échangées et acceptées sur le marché américain", précise Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

"Au cours de l'année écoulée, la Suisse a expédié pour 61,5 milliards de dollars d'or outre-Atlantique", dont "deux cinquièmes transitent par les États-Unis", souligne M. Innes.

Elle "risque désormais une gifle de 24 milliards de dollars" de surtaxes.