Les tempêtes de sable, un risque pour la santé humaine

Tempête de sable à Basra, en Irak (Photo, AP).
Tempête de sable à Basra, en Irak (Photo, AP).
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Publié le Samedi 21 mai 2022

Les tempêtes de sable, un risque pour la santé humaine

  • Les tempêtes de sable et de poussière touchent au total plus de 150 pays et régions, avec des impacts notamment sur l'environnement, la santé et l'économie
  • Les brumes de sables sont composées de particules pouvant pénétrer dans l'appareil respiratoire et nuire à la sphère respiratoire mais également cardiovasculaire

PARIS: Un risque de troubles surtout respiratoires qui peuvent conduire à l'hôpital, voire tuer: les tempêtes de sable, qui affectent le Moyen-Orient ces derniers jours et risquent de se multiplier avec le dérèglement climatique, ne sont pas sans danger pour la santé humaine.

En Irak, affecté par huit tempêtes de sable depuis mi-avril, au moins 4.000 personnes ont dû se rendre lundi dans des hôpitaux pour des troubles respiratoires. Le précédent épisode avait entraîné le 5 mai un décès dû à des troubles similaires, qui avaient poussé plus de 5.000 personnes à aller à l'hôpital.

Les tempêtes de sable et de poussière touchent au total plus de 150 pays et régions, avec des impacts notamment sur l'environnement, la santé, l'économie, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). 

Des vents violents soulèvent dans l'atmosphère de grandes quantités de sable et de poussière pouvant parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres. "C'est un phénomène à la fois local et global, avec une intensité plus forte dans les zones d'origine", note Carlos Pérez García-Pando, expert en tempêtes de sable et de poussière au Barcelona Supercomputing Center (BsC) et à l'Icrea (l'institution catalane de recherches et d'études avancés).

Ces tempêtes proviennent surtout des régions arides ou semi-arides d'Afrique du Nord, de la péninsule arabique, d'Asie centrale et de Chine. L'Australie, le continent américain et l'Afrique du Sud sont des sources moins actives.

"Les poussières aéroportées représentent une sérieuse menace pour la santé", écrit l'OMM, institution spécialisée de l'ONU.

Les brumes de sables sont composées de particules pouvant pénétrer dans l'appareil respiratoire et nuire à la sphère respiratoire mais également cardiovasculaire.

Leur taille détermine "en grande partie l'ampleur du danger", souligne l'OMM.

Les particules fines (plutôt autour de 10 micromètres) "se déposent souvent dans le nez, la bouche et les voies respiratoires supérieures et peuvent causer des affections respiratoires (asthme, trachéite, pneumonie, rhinite allergique, silicose, etc)", poursuit l'institution. 

Irrespirable

"La gravité est cependant moindre qu'avec les particules ultrafines, issues par exemple du trafic routier, lesquelles peuvent pénétrer dans le cerveau ou le système sanguin", déclare à l'AFP Thomas Bourdrel, médecin radiologue, chercheur à l'université de Strasbourg, membre du collectif Air Santé Climat.

Si les particules de sable, faites de beaucoup d'éléments minéraux, ont "une composition moins toxique que des particules liées par exemple au chauffage au bois, au charbon, au diesel ou à des incendies de forêt ou industriels", "leur densité extrême lors des tempêtes provoque une hausse de la mortalité cardio-respiratoire assez significative, surtout chez les plus fragiles", explique-t-il.

Avec "une concentration de milliers de micromètres cubes dans l'air, c'est quasi irrespirable", abonde Carlos Perez García-Pando.

Les plus âgés, les jeunes enfants, les insuffisants respiratoires et cardiaques sont plus à risque.

Et les habitants des pays régulièrement confrontés aux tempêtes de sable ont une exposition plus chronique que, par exemple, les Européens confrontés plus rarement aux poussières venant du Sahara comme avec l'épisode marquant en mars.

En fonction des conditions météorologiques et climatiques, la poussière de sable peut rester en suspension dans l'air pendant des jours et voyager sur d'immenses distances, agrégeant parfois au passage des bactéries, des spores de pollen, des champignons et des virus.

La fréquence et l'intensité des tempêtes de sable pourraient augmenter sous l'effet du dérèglement climatique, estiment certains scientifiques.

Mais le phénomène est "plein d'incertitudes" et "complexe", avec un cocktail de facteurs (chaleur, vent, pratiques d'agriculture, etc), précise à l'AFP Carlos Perez García-Pando.

"Dans certaines zones, le changement climatique pourrait réduire les vents à l'origine des tempêtes, mais les phénomènes extrêmes pourraient perdurer voire augmenter", selon lui.

Avec la hausse des températures, il est ainsi probable que les terres dans de nombreuses régions deviennent plus arides. 

"Cette année, une importante anomalie de température a été observée dans l'est de l'Afrique, au Moyen-Orient, en Asie de l'Est, et cette sécheresse affecte la végétation, un facteur qui pourrait accroître les tempêtes de poussière", remarque le chercheur espagnol.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com