«  Déterminé » à faire valoir ses principes, le MoDem ouvre ses journées parlementaires

François Bayrou: "Si on veut apporter un début de réponse aux problèmes du pays (...) il n'y a pas d'autres chemins que la capacité à fédérer les efforts". (AFP).
François Bayrou: "Si on veut apporter un début de réponse aux problèmes du pays (...) il n'y a pas d'autres chemins que la capacité à fédérer les efforts". (AFP).
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Publié le Lundi 11 septembre 2023

«  Déterminé » à faire valoir ses principes, le MoDem ouvre ses journées parlementaires

  • "On a une rentrée parlementaire qui va être punchy. On va commencer fort", a lancé le président du MoDem à l'Assemblée Jean-Paul Mattei aux députés de son groupe réunis à La Roche-Posay
  • Ces journées parlementaires doivent notamment servir au groupe à préparer les débats sur le projet de loi plein emploi, le marathon budgétaire et le projet de loi immigration

LA ROCHE-POSAY: "Solidaire", mais "déterminé" à faire valoir ses "principes", le MoDem a ouvert ses journées parlementaires dimanche par un message de fraternité à ses alliés du camp présidentiel, mais sans oublier de rappeler son indépendance.

"On a une rentrée parlementaire qui va être punchy. On va commencer fort", a lancé le président du MoDem à l'Assemblée Jean-Paul Mattei aux députés de son groupe réunis à La Roche-Posay pour deux jours et demi de rencontres et d'ateliers.

Ces journées parlementaires doivent notamment servir au groupe à préparer les débats sur le projet de loi plein emploi, le marathon budgétaire et le projet de loi immigration, qui vont largement rythmer la rentrée parlementaire.

"On sort de 4 ou 5 ans de textes un peu défensifs qui répondaient à des crises importantes. Le temps est venu de rebondir et de se projeter vers l'avenir", a encore lancé le député des Pyrénées-Atlantiques, qui s'exprimait également devant les ministres issus de son parti et le chef du MoDem François Bayrou.

"On a une responsabilité très importante. Il y a une inflexion dans l'esprit des gens", a abondé M. Bayrou. "Si on veut apporter un début de réponse aux problèmes du pays (...) il n'y a pas d'autres chemins que la capacité à fédérer les efforts".

"On sera là pour cranter cette rentrée parlementaire, en étant solidaires, mais en étant très déterminés sur certains principes", a averti M. Mattei, qui avait bataillé contre l'avis de l'exécutif il y a un an pour faire adopter une taxation sur les superdividendes, et qui doit présenter prochainement un rapport sur la fiscalité du patrimoine.

"J'aimerais bien que le pouvoir exécutif se nourrisse de notre capacité à proposer des choses", a également souligné le patron des députés MoDem.

Présent à ses côté, le chef des députés Renaissance Sylvain Maillard a évoqué "les succès et les difficultés traversés" par l'intergroupe du camp présidentiel à l'Assemblée (Renaissance-MoDem-Horizons). "Nous serons toujours à votre écoute pour co-construire des propositions de loi", a-t-il promis, évoquant de nouvelles méthodes de construction parlementaire.

Sylvain Maillard a également plaidé pour plus de travail "transpartisan", y compris avec des groupes d'opposition, et a averti le gouvernement que les députés allaient le "challenger", toujours "dans la loyauté".

"Nous sommes loyaux et libres", a également insisté la députée Horizons Marie-Agnès Poussier-Winsback, représentant le groupe du parti d’Édouard Philippe, appelant à aussi "considérer les membres de l'opposition comme des partenaires".


Une trentaine de pays s'engagent pour un « océan silencieux »

Le président français Emmanuel Macron (au centre), Munipoese Muli’aka’aka (au centre à gauche), président de l'Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, et Moetai Charles Brotherson (au centre à droite), président de la Polynésie française, posent pour une photo de famille avec les participants lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (au centre), Munipoese Muli’aka’aka (au centre à gauche), président de l'Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, et Moetai Charles Brotherson (au centre à droite), président de la Polynésie française, posent pour une photo de famille avec les participants lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
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  • Baleines, dauphins, poissons... de nombreuses espèces sont affectées par cette pollution, qui interfère avec leur capacité à se diriger, à communiquer, à chasser, à se reproduire et à éviter les prédateurs.
  • Les membres de la coalition « Océan silencieux » ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à faire progresser la conception et l'exploitation de navires plus silencieux au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI).

NICE, FRANCE : Une coalition de 37 pays menée par le Panama et le Canada s'est engagée lundi à combattre une menace majeure mais invisible : la pollution sonore du transport maritime, qui nuit à de nombreuses espèces sous-marines.

Baleines, dauphins, poissons... de nombreuses espèces sont affectées par cette pollution, qui interfère avec leur capacité à se diriger, à communiquer, à chasser, à se reproduire et à éviter les prédateurs.

Les membres de la coalition « Océan silencieux » (dont la France, la Grèce ou le Portugal) ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à faire progresser la conception et l'exploitation de navires plus silencieux au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI).

« L'océan est un monde acoustique où le son est synonyme de survie et où la vie marine en dépend pour communiquer, naviguer et trouver de la nourriture. La pollution sonore d'origine humaine étouffe ces sons vitaux, mais la solution est à notre portée », a souligné Carlos Bravo, expert chez l'ONG OceanCare.

Les membres de la coalition s'engagent également à intégrer les mesures de réduction du bruit dans la création et la gestion de leurs aires marines protégées, et à mettre en œuvre des solutions pour réduire le bruit des navires afin de protéger la vie marine.

« Trop souvent, la question du bruit des océans a été mise de côté dans le discours environnemental mondial. Avec cette coalition, nous nous engageons à agir de manière décisive pour protéger la biodiversité marine de cette menace invisible mais puissante », a déclaré Juan Carlos Navarro, ministre de l'Environnement du Panama, cité dans un communiqué.

Selon le WWF, le bruit des hélices des navires, l’exploration pétrolière, les sonars militaires ou la construction d’éoliennes en mer peuvent parcourir de grandes distances sous l'eau. 

Les bélugas peuvent détecter les sons émis par les navires brise-glace jusqu'à une distance de 85 kilomètres, ce qui provoque leur panique et leur fuite. D'autres mammifères marins modifient leur comportement en cas de stress acoustique. La pollution sonore océanique touche également les poissons, les calamars et les tortues marines.  


Nouvelle-Calédonie : Macron promet un « projet nouveau », sans reproduire les « erreurs » des référendums

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) prononce un discours aux côtés du président de la Polynésie française Moetai Brotherson pour ouvrir le Sommet France-Pacifique lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3),  le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) prononce un discours aux côtés du président de la Polynésie française Moetai Brotherson pour ouvrir le Sommet France-Pacifique lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
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  • Le chef de l'État a voulu rassurer les dirigeants de la région qui ont pu être préoccupés par les événements qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie il y a un an, lors de violences insurrectionnelles.
  • Début mai, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a mené des négociations dans l'archipel pour tenter d'obtenir un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes sur un nouveau statut, mais ses efforts ont échoué.

NICE, FRANCE : Emmanuel Macron a déclaré  mardi vouloir un « projet nouveau » pour la Nouvelle-Calédonie, après l'échec de récentes négociations, et a invité à Paris tous les acteurs concernés, tout en promettant de ne pas reproduire les « erreurs » liées aux référendums, qu'il juge « inadaptés » aux cultures locales.

Lors d'un sommet entre la France et les pays du Pacifique à Nice, en marge de la Conférence de l'ONU sur les océans, le chef de l'État a voulu rassurer les dirigeants de la région qui ont pu être préoccupés par les événements qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie il y a un an, lors de violences insurrectionnelles.

Il leur a rappelé que trois référendums « prévus par les processus que nous avions pensés dans les années 80 et 90 » avaient « permis une expression de maintien dans la République française » du territoire ultramarin.

La Nouvelle-Calédonie a toutefois été frappée à partir de la mi-mai 2024 par des émeutes qui ont fait 14 morts et causé des milliards d'euros de dégâts, sur fond de crise institutionnelle, économique et sociale aiguë.

Début mai, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a mené des négociations dans l'archipel pour tenter d'obtenir un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes sur un nouveau statut, mais ses efforts ont échoué. Après cet échec, Emmanuel Macron a invité les parties prenantes à Paris « à partir de la mi-juin ».

« Nous tiendrons dans les prochaines semaines un sommet à Paris pour pouvoir rassembler toutes les parties prenantes et réussir à (...) avoir un projet nouveau », a-t-il déclaré mardi à Nice, sans annoncer de date précise.

Il a estimé que « ni la culture pacifique, ni la culture océanienne ou mélanésienne ne sont totalement faites pour les référendums ». « Ce sont des cultures de concertation où, je dirais, la circularité est plus adaptée qu'une réponse tranchée oui ou non », a-t-il ajouté.

« Mais nous avons hérité de ce processus qui prévoyait les trois référendums ; nous ne referons pas les mêmes erreurs pour la suite », a-t-il assuré. 

« Nous allons tout faire pour réussir, et je suis confiant. Nous le ferons dans le respect de toutes et tous, et pour toutes les Calédoniennes et tous les Calédoniens, mais aussi pour la paix dans la région », a insisté le président de la République. 


France: un collégien blesse grièvement une surveillante au couteau

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  • La ministre de l'Education, Elisabeth Borne, doit se rendre sur les lieux de l'agression afin d'exprimer son "soutien à l'ensemble de la communauté scolaire et des forces de l’ordre", a-t-elle annoncé sur X
  • Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place en France après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d'un adolenscent de 17 ans devant un lycée du département de l'Essonne, en région parisienne

LILLE: Un élève a été arrêté mardi après avoir "blessé grièvement une assistante d'éducation" avec un couteau lors d'un contrôle des sacs par des gendarmes devant un collège à Nogent dans l'est de la France, selon la préfecture, précisant que la victime âgée de 31 ans était en "urgence absolue".

Le collégien a été placé en garde à vue, a ajouté la préfecture.

La ministre de l'Education, Elisabeth Borne, doit se rendre sur les lieux de l'agression afin d'exprimer son "soutien à l'ensemble de la communauté scolaire et des forces de l’ordre", a-t-elle annoncé sur X.

Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place en France après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d'un adolenscent de 17 ans devant un lycée du département de l'Essonne, en région parisienne.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, avait alors promis davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après ce qu'il avait qualifié de "longue litanie" de rixes mortelles.

Fin avril, au lendemain d'une attaque mortelle dans un établissement à Nantes (ouest), Mme Borne Borne avait précisé que 958 contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires avaient permis la saisie de 94 armes blanches depuis mars.