Interpol demande au Liban d’arrêter le gouverneur de sa banque centrale

Riad Salamé ne s’est pas présenté devant les procureurs français pour être interrogé à Paris (AP).
Riad Salamé ne s’est pas présenté devant les procureurs français pour être interrogé à Paris (AP).
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Publié le Samedi 20 mai 2023

Interpol demande au Liban d’arrêter le gouverneur de sa banque centrale

  • Salamé, 72 ans, fait l’objet d’une série d’enquêtes judiciaires dans son pays et à l’étranger pour soupçons de fraude, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite
  • Le ministre sortant de l’Intérieur du Liban, Bassam Maoulaoui, a exigé la démission du gouverneur de la BDL, bien que cela ne relève pas de son autorité

BEYROUTH: Le Liban a reçu une notice rouge d’Interpol demandant l’arrestation du gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, à la suite du mandat d’arrêt international émis à son encontre par la justice française.

Salamé, 72 ans, fait l’objet d’une série d’enquêtes judiciaires dans son pays et à l’étranger pour soupçons de fraude, de blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite.

Le procureur général du Liban, le juge Ghassan Oueidate, a assuré qu’il étudiait la notice afin de fixer une date pour auditionner Salamé la semaine prochaine en vue de prendre les mesures judiciaires nécessaires.

La juge française Aude Buresi mène une enquête sur les allégations de blanchiment d’argent dans lesquelles Riad Salamé aurait été impliqué, en particulier le transfert de plus de 330 millions de dollars (1 dollar = 0,93 euro) de la BDL vers des banques européennes par l’intermédiaire de Forry Associates, une société appartenant au frère du gouverneur, Raja Salamé.

Vendredi, le ministre sortant de l’Intérieur du Liban, Bassam Maoulaoui, a déclaré que la demande d’Interpol d’arrêter Riad Salamé était sérieusement examinée par les autorités. Il a exigé la démission du gouverneur de la BDL.

Une source judiciaire a cependant expliqué à Arab News que «le ministre de l’Intérieur n’a pas le pouvoir d'arrêter ou de démettre Salamé de ses fonctions. Seule la justice libanaise peut l’arrêter, et une décision du cabinet peut l’accepter.»

La source a ajouté que la justice libanaise «n’a pas le droit d’arrêter Salamé à ce stade car elle ne dispose pas des documents nécessaires pour le faire.»

Toujours selon la même source, le juge Oueidate devait réclamer à la justice française le dossier de Salamé, ainsi que les documents invoqués dans la notice rouge, ajoutant : «La justice a précédemment réclamé le dossier de l’homme d'affaires libanais Carlos Ghosn, qui est poursuivi au Japon et en France pour des accusations de corruption depuis 2019.»

«Toutefois, la justice japonaise n’a pas répondu à la demande libanaise, et le dossier [de l’accusé] n’est pas parvenu à la justice libanaise.» 

«Le Liban a fait la même demande aux autorités françaises pour obtenir le dossier de Ghosn en 2022, mais le dossier n’est pas encore arrivé au Liban, malgré l’envoi par la France d’une équipe judiciaire pour interroger Ghosn à Beyrouth.»

Le juge Jean Tannous, qui a mené les enquêtes préliminaires en tant qu’avocat du parquet général, a indiqué que «Le Liban n’extrade aucun citoyen libanais vers un pays étranger, même s’il possède une autre nationalité.»

«Par conséquent, tout mandat d’arrêt émis à l’encontre d’un Libanais n’est pas juridiquement contraignant. Le Liban doit juger le citoyen libanais pour les actes criminels pour lesquels le mandat d’arrêt a été émis.»

Le cabinet libanais devrait se réunir la semaine prochaine, lorsque le Premier ministre sortant, Najib Mikati, sera de retour du sommet de la Ligue arabe à Djeddah. Si la réunion a lieu et si aucune objection n’est formulée, le cas de Salamé sera à l’ordre du jour. Toutefois, compte tenu du fait que le cabinet est chargé de l’expédition des affaires courantes et compte tenu de la vacance présidentielle actuelle, l’issue reste incertaine.

Si Salamé démissionne, le premier vice-gouverneur devrait en théorie assumer ses fonctions.

Cependant, le président du Parlement, Nabih Berri, s’y opposerait probablement, étant donné que le premier vice-gouverneur est de confession chiite et que le poste est officiellement occupé par un maronite.

Le nom du prochain gouverneur est généralement proposé par le président libanais, un poste qui n’a pas non plus été pourvu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com