Paul McCartney sort son album de confinement et encourage la prise du vaccin

Une copie du nouvel album McCartney III du musicien britannique Paul McCartney dans le magasin de disques Sounds of Universe à Londres, le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
Une copie du nouvel album McCartney III du musicien britannique Paul McCartney dans le magasin de disques Sounds of Universe à Londres, le 18 décembre 2020 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 19 décembre 2020

Paul McCartney sort son album de confinement et encourage la prise du vaccin

  • À propos du vaccin, «je le prendrai et j'aimerais encourager les gens à le prendre aussi»
  • Enregistré dans le Sussex, «McCartney III» contient un ensemble de chansons inédites, où l'artiste assure à la fois le piano, le chant, la guitare, mais aussi la basse et la batterie

LONDRES: Paul McCartney a encouragé vendredi à se faire vacciner contre le nouveau coronavirus, à l'occasion de la sortie de son nouvel album solo, «McCartney III», composé de chansons créées ou retravaillées par l'ex-figure des Beatles pendant le premier confinement au printemps.

«Je le prendrai», a-t-il dit sur la BBC à propos du vaccin, «et j'aimerais encourager les gens à le prendre aussi». 

«Avant, il y avait des gens anti-vaccin, c'était ok, c'était leur choix. Mais maintenant avec internet, ces choses s'installent vraiment et il y a ces gens qui ne le prendront pas», a déploré la légende du rock.

Le Royaume-Uni a été le premier pays occidental à déployer une campagne de vaccination de masse contre la maladie Covid-19 le 8 décembre, en visant en priorité les personnes âgées et les soignants. Plus de 137.000 personnes y ont déjà reçu leur première dose du vaccin Pfizer-BioNTech, selon les autorités.

Le nouvel album de Paul McCartney, sorti une semaine plus tard que prévu initialement, est en réalité la troisième partie d'un triptyque dont le premier disque. Son tout premier album solo intitulé sobrement «McCartney» avait vu le jour il y a cinquante ans. «McCartney II» avait suivi dix ans plus tard, en 1980.  

L'ex-bassiste des Beatles a expliqué dans un communiqué qu'il n'avait à l'origine pas prévu de sortir d'album en 2020. Pourtant que son confinement au printemps, le premier imposé au Royaume-Uni, lui avait donné l'occasion de retravailler d'anciennes chansons jamais sorties, puis l'envie d'en créer de nouvelles. 

Enregistré dans le Sussex (sud de l'Angleterre), «McCartney III» contient un ensemble de chansons inédites, où l'artiste assure à la fois le piano, le chant, la guitare, mais aussi la basse et la batterie. 

Il s'agit de son 18e album en solo, après «Egypt Station», qui l'avait projeté en 2018 à la tête du classement de référence des ventes d'album aux États-Unis, le Billboard, pour la première fois en 36 ans.


Le Sushi Bar ravive l'espoir au cœur de Beyrouth

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.  Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.  Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant. Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville. Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale. (Fournie)
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  • Pour Mme Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.
  • Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

BEYROUTH : "Pour un restaurant, durer 28 ans au Liban, c'est héroïque", a récemment déclaré le chef Mario Haddad à Arab News, alors qu'il réfléchissait à l'industrie dans une ville et un pays confrontés à de nombreux défis.

Mario Haddad estime qu'il fait partie de ceux qui redéfinissent la scène de la gastronomie, alors que Beyrouth connaît un renouveau naissant.

Son restaurant, Le Sushi Bar, se dresse comme un trophée élégant au cœur du centre-ville.

Avec l'arrivée cet été du chef japonais en résidence Sayaka Sawaguchi, il pense que le restaurant contribue à replacer la gastronomie libanaise sur la scène mondiale.

"Nous avons décidé d'avoir un chef en résidence parce que nous voulions célébrer le retour du Liban à la vie", a déclaré M. Haddad.

Pour Mme. Sawaguchi, l'intégration au Liban - un pays façonné par la résilience et une chaleur particulière - s'est faite naturellement.

Elle a passé les semaines précédant la résidence - entre le 9 et le 27 juillet - à voyager à travers le pays, s'immergeant dans les subtilités du pays.

"Le Liban m'a appris le bel équilibre entre les épices, les herbes et l'huile d'olive, tout comme les Libanais vivent leur vie au quotidien", a déclaré Mme Sawaguchi.

Bien que venant de mondes très différents, Haddad et Sawaguchi ont trouvé un terrain d'entente dans leur passion pour la nourriture.

"Elle s'est intégrée comme un gant [...]. Ce n'est pas facile de ne pas avoir ses outils, sa cuisine, ses ingrédients, mais son attitude était parfaite", a déclaré M. Haddad.

"L'art de se nourrir les uns les autres est sans aucun doute notre passion commune", a ajouté Mme Sawaguchi.

Haddad a le sens du détail, ce qui semble être un élément clé du succès de son restaurant.

En l'observant dans son élément - examiner chaque plat à mesure qu'il arrive sur la table, accueillir chaque client comme un membre de la famille et se réjouir de son plaisir - on comprend mieux pourquoi Le Sushi Bar a résisté à la tempête.


Festival international de Hammamet 2025 : Noël Kharman et Yuri Buenaventura, deux voix engagées et envoûtantes 

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  • Noël Kharman a su allier émotion brute et justesse musicale
  • L’un des moments les plus poignants fut son interprétation de « Haifa », chanson dédiée à sa ville natale

HAMMAMET:  La 59e édition du Festival international de Hammamet, placée cette année encore sous le thème Continuous Vibes, a offert samedi soir un double moment d’exception entre engagement, virtuosité musicale et communion avec le public.

Sur la scène mythique de l’amphithéâtre de Hammamet, deux artistes venus de mondes différents mais unis par la puissance de leur message ont brillé tour à tour : la jeune chanteuse palestinienne Noël Kharman, et l’icône de la salsa colombienne Yuri Buenaventura.

Noël Kharman: la voix d’une génération sacrifiée

Venue pour la première fois en Tunisie, la chanteuse palestinienne Noël Kharman, 24 ans, a fait une entrée sobre mais électrisante. Robe noire élégante, voix puissante et regard franc, elle a captivé d’emblée un public conquis par sa sincérité et son intensité.

Entourée de musiciens tunisiens de talent – avec notamment Outail Maaoui au violon, Mohamed Ben Salha au nay, Dali El Euch à la batterie, ou encore Bechir Neffati aux percussions – Kharman a su allier émotion brute et justesse musicale. Un ensemble d’une cohésion remarquable, mis au service de compositions originales et d’arrangements soignés.

L’un des moments les plus poignants fut son interprétation de « Haifa », chanson dédiée à sa ville natale. Elle y a livré un message bouleversant : « La guerre m’a beaucoup épuisée. Elle a changé ma vision du monde. Je vis actuellement en Jordanie. Je prie pour une paix prochaine. » Le public, profondément touché, a répondu par des slogans engagés : « Free, Free Palestine », criant son soutien à la cause palestinienne.

Kharman s’est imposée ces dernières années comme une figure montante de la scène arabe grâce à ses mashups viraux et ses compositions originales, largement diffusées sur TikTok, Instagram et YouTube. Issue d’un village proche de Haïfa, elle fait résonner la culture musicale moyen-orientale au-delà des frontières, avec rigueur, passion et une vraie vision artistique.

Yuri Buenaventura: la salsa comme langage universel

Un peu plus tôt dans la soirée, c’est Yuri Buenaventura qui a fait vibrer l’amphithéâtre, dans une performance marquant son grand retour sur scène après six ans de silence. La soirée, affichant complet bien avant l’ouverture des portes, a tenu toutes ses promesses.

Dès les premières notes, le chanteur colombien a installé son univers : une salsa colorée, généreuse, ouverte à toutes les influences. Costumé en sport-chic, entre élégance sobre et énergie débordante, l’artiste a invité le public à danser, à rêver, mais aussi à réfléchir.

Pendant deux heures, il a enchaîné classiques, morceaux de son nouvel album « Ámame » – un hommage à la musique latine new-yorkaise – et quelques reprises iconiques. De « Como la maleza » à « Historia de un Amor », en passant par sa reprise bouleversante de « Ne me quitte pas », il a ému autant qu’il a fait danser.

Loin de se limiter à l’ambiance festive, Yuri Buenaventura a aussi livré des messages forts sur l’état du monde, dénonçant les conflits et les divisions actuelles. « La musique est une arme de paix », semble-t-il nous dire, en valorisant les instruments comme vecteurs de rencontre entre les peuples.

Le Festival international de Hammamet confirme ainsi, pour sa 59e édition, sa capacité à conjuguer excellence artistique et résonance contemporaine. Une scène où les émotions croisent les convictions, et où les Continuous Vibes prennent tout leur sens.

 


Le coréen, langue invitée du festival d'Avignon 2026

L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans
  • Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues

PARIS: Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans.

Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues.

"C'est très intéressant de voir que cette langue qu'on pourrait dire petite, issue d'un petit pays lointain, s'est complètement répandue dans toute la planète à travers la culture, le cinéma, les séries télévisées, la musique, la littérature", a détaillé le dramaturge portugais, citant notamment l'écrivaine sud-coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024.

En 2026, le Festival d'Avignon, qui n'a pas accueilli d'artistes de la péninsule depuis 25 ans, tentera aussi de mettre en lumière des arts vivants coréens "moins connus" et donner à voir "au-delà des idées reçues une société avec ses complexités", a détaillé le directeur artistique.

A cinq jours de la fin de l'édition 2025, il s'est par ailleurs félicité d'un taux de fréquentation de 96,5% pour les 42 spectacles du "in", évoquant "des chiffres pas vus depuis 2016 et qu'on pense pouvoir encore dépasser".

Le Festival a notamment été marqué cette année par les créations de grands noms du spectacle vivant (Thomas Ostermeier, Anne Teresa de Keersmaeker...) et une restitution théâtrale du procès des viols de Mazan.

"Dans un moment où on se questionne sur le rapport fort qu'il y a avec le service public de la culture en France, c'est une preuve de sa vitalité et de l'intérêt des gens de participer à la vie culturelle", a souligné Tiago Rodrigues, qui a fait part de son inquiétude pour le spectacle vivant à l'heure des restrictions budgétaires.

Si le Festival lui-même a conservé son financement public, le directeur artistique constate une "précarisation de l'ensemble du paysage vivant en France". "On n'est pas juste solidaires, on est inquiets", a-t-il dit.