L'Espagne aide le Maroc, privé des ressources algériennes, à s'approvisionner en gaz

L'Espagne continue pour sa part d'être approvisionnée en gaz par l'Algérie, son premier fournisseur, via le gazoduc sous-marin Medgaz. (Photo, AFP)
L'Espagne continue pour sa part d'être approvisionnée en gaz par l'Algérie, son premier fournisseur, via le gazoduc sous-marin Medgaz. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 04 février 2022

L'Espagne aide le Maroc, privé des ressources algériennes, à s'approvisionner en gaz

L'Espagne continue pour sa part d'être approvisionnée en gaz par l'Algérie, son premier fournisseur, via le gazoduc sous-marin Medgaz. (Photo, AFP)
  • «Le Maroc a demandé un soutien pour garantir sa sécurité énergétique et l'Espagne y a répondu favorablement»
  • Cet accord entre Madrid et Rabat survient alors que l'Algérie a décidé fin octobre de ne pas renouveler le contrat du gazoduc GME

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé jeudi qu'il allait aider Rabat à « garantir sa sécurité énergétique » en lui permettant d'acheminer du gaz à travers le Gazoduc Maghreb Europe (GME), qu'Alger n'alimente plus depuis fin octobre. 

« Le Maroc a demandé un soutien pour garantir sa sécurité énergétique sur la base de (nos) relations commerciales, et l'Espagne y a répondu favorablement comme elle l'aurait fait pour tout partenaire ou tout voisin », a indiqué le ministère espagnol de la Transition écologique dans un communiqué. 

« Le Maroc pourra acquérir du gaz naturel liquéfié (GNL) sur les marchés internationaux, le faire livrer dans une usine de regazéification de l'Espagne péninsulaire et utiliser le gazoduc du Maghreb (GME) pour l'acheminer vers son territoire », a ajouté le ministère, sans donner plus de précisions sur le calendrier ou les volumes de gaz concernés. 

Sollicité, le ministère marocain de l’Énergie n'a pas voulu fournir de détails, notamment financiers, sur cet accord. 

Selon le site marocain Le360, le Maroc était en pourparlers avec l'Espagne depuis plusieurs semaines pour utiliser les terminaux GNL des ports espagnols, afin d'acheminer du gaz vers le Maroc via le GME. 

Cet accord entre Madrid et Rabat survient alors que l'Algérie a décidé fin octobre de ne pas renouveler le contrat du gazoduc GME, qui desservait l'Espagne via le Maroc, sur fond de vives tensions diplomatiques avec son voisin. 

Les deux pays maghrébins s'opposent en particulier sur le dossier épineux du Sahara occidental, vaste territoire désertique contrôlé de facto à 80% par Rabat, mais revendiqué par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger. 

Ces tensions ont conduit l'Algérie à rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc fin août. 

La décision d'Alger de fermer le robinet du GME a privé Rabat de gaz algérien, alors que, selon les experts, le Maroc couvrait 97% de ses besoins en prélevant directement du gaz transitant sur son territoire, comme droit de passage, et en l'achetant à un tarif préférentiel au géant algérien Sonatrach. 

En aidant le Maroc à se fournir en gaz, Madrid fait un geste envers Rabat au moment où leurs relations bilatérales sont tendues depuis l'accueil par l'Espagne en avril dernier du chef du Front Polisario pour s'y faire soigner. 

La crise diplomatique majeure déclenchée par son accueil en Espagne avait eu pour point culminant l'arrivée mi-mai de près de 10.000 migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta, à la faveur d'un relâchement des contrôles par les autorités marocaines. 

Rabat a par ailleurs signé fin novembre un accord avec Sound Energy pour que cette société britannique lui fournisse du gaz provenant d'un gisement qu'elle exploite à Tendrara, dans l'est du Maroc. 

Aux termes de ce contrat, Sound Energy s'engage à produire et à livrer à l'établissement public marocain ONEE (Office national de l'électricité et de l'eau potable) jusqu'à 350 millions de mètres cubes de gaz naturel liquéfié par an, pendant 10 ans. 

Ce gaz transitera par la partie marocaine du GME. 

Les médias marocains ont par ailleurs fait état du projet de construction d'un terminal de GNL dans le port de Mohammedia, près de Casablanca. 

L'Espagne continue pour sa part d'être approvisionnée en gaz par l'Algérie, son premier fournisseur, via le gazoduc sous-marin Medgaz, qui relie directement les deux pays et dont la capacité va être augmentée pour compenser l'arrêt du transit via le GME. 


L'Arabie saoudite condamne les attaques perpétrées contre les camps de déplacés dans l'ouest du Soudan

Ministère saoudien des Affaires étrangères (Photo Fournie)
Ministère saoudien des Affaires étrangères (Photo Fournie)
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  • Le ministère a déclaré que ces attaques avaient fait de nombreuses victimes et constituaient une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international.
  • Le Royaume a également souligné l'importance d'adhérer aux engagements énoncés dans la Déclaration de Djeddah, qui vise à protéger les civils au Soudan.

RIYAD : L'Arabie saoudite a condamné et dénoncé fermement les récentes attaques contre des camps de déplacés près de la ville d'El Fasher, en particulier les camps de Zamzam et d'Abu Shouk, dans l'ouest du Soudan, a déclaré dimanche le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère a déclaré que ces attaques avaient fait de nombreuses victimes et constituaient une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international.

L'Arabie saoudite a réaffirmé son rejet de ces violations et a souligné la nécessité urgente d'assurer la sécurité et la protection des travailleurs humanitaires et des secouristes. Le Royaume a également souligné l'importance d'adhérer aux engagements énoncés dans la Déclaration de Djeddah, qui vise à protéger les civils au Soudan.

Le ministère a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Gaza : la Défense civile dénonce une frappe israélienne contre l'hôpital al-Ahli

Des lits sont posés au milieu des débris après une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des lits sont posés au milieu des débris après une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
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  • a Défense civile palestinienne de Gaza a annoncé qu'une frappe aérienne israélienne avait touché l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville.
  • Cet hôpital al-Ahli avait été la cible d'une frappe au tout début de la guerre, mi-octobre 2023, qui avait fait des centaines de morts.

GAZA,TERRITOIRES PALESTINIENS : Dans la nuit de samedi à dimanche, la Défense civile palestinienne de Gaza a annoncé qu'une frappe aérienne israélienne avait touché l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville, sans que l'on sache si des victimes étaient à déplorer.

L'armée israélienne a simplement répondu à l'AFP qu'elle examinait ces informations.

D'après un communiqué du service de presse du gouvernement du groupe islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, « le bombardement » contre l'hôpital al-Ahli, également appelé hôpital Baptiste, a provoqué la « destruction d'un bâtiment abritant la réception et un service d'urgence » ainsi que le « déplacement de patients et de blessés ». 

Le Hamas a dénoncé un « nouveau crime de guerre » perpétré par « une entité criminelle qui a violé toutes les lois, règles et normes humanitaires, sous couverture et avec la complicité américaine ».

Cet hôpital al-Ahli avait été la cible d'une frappe au tout début de la guerre, mi-octobre 2023, qui avait fait des centaines de morts.

Le Hamas avait accusé Israël d'en être l'auteur, tout comme l'Iran et de nombreux pays arabes.

Mais le président des États-Unis de l'époque, Joe Biden, avait mis son allié israélien hors de cause et accusé le Jihad islamique, un autre groupe « terroriste », d'avoir tiré « une roquette hors de contrôle ». 

Samedi, Israël a annoncé avoir pris le contrôle d'une zone clé du sud de la bande de Gaza et avoir élargi son offensive à la majeure partie du territoire palestinien ravagé par la guerre depuis 18 mois.

Après deux mois de trêve, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens, suivis d'opérations terrestres. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a justifié cette décision en affirmant qu'une pression militaire accrue était le seul moyen de forcer le mouvement islamiste palestinien à rendre les otages.  


À Gaza, l'armée israélienne étend son offensive tandis que le Hamas publie la vidéo d'un otage

Cette photo fournie par le siège du Forum des familles d'otages et de disparus montre une image extraite d'une vidéo diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, le 12 avril 2025, de l'otage israélien Edan Alexander, détenu dans la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023.  (Photo : Hostages and Missing Families Forum Headquarters / AFP)
Cette photo fournie par le siège du Forum des familles d'otages et de disparus montre une image extraite d'une vidéo diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, le 12 avril 2025, de l'otage israélien Edan Alexander, détenu dans la bande de Gaza depuis le mois d'octobre 2023. (Photo : Hostages and Missing Families Forum Headquarters / AFP)
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  • Israël a annoncé samedi avoir pris un axe clé dans le sud de la bande de Gaza et avoir étendu son offensive à la majeure partie du territoire palestinien
  • La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a publié un clip de plus de trois minutes dans lequel l'otage est assis dans un petit espace clos. 

GAZA,TERRITOIRES PALESTINIENS : Israël a annoncé samedi avoir pris un axe clé dans le sud de la bande de Gaza et avoir étendu son offensive à la majeure partie du territoire palestinien ravagé par la guerre, où le Hamas a diffusé la vidéo d'un otage israélo-américain. 

l'AFP n'a pu vérifier ni l'authenticité ni la date d'enregistrement.

 La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a publié un clip de plus de trois minutes dans lequel l'otage est assis dans un petit espace clos. 

Dans la vidéo, il déclare vouloir rentrer chez lui pour célébrer les fêtes de fin d'année.

Israël célèbre actuellement Pâque, fête qui commémore la libération des Israélites de l'esclavage en Égypte dans la Bible.

Alexander, qui a eu 21 ans en captivité, est né à Tel Aviv et a grandi dans l'État du New Jersey aux États-Unis ; il est retourné en Israël après le lycée pour s'engager dans l'armée.

« Alors que nous entamons la soirée des fêtes aux États-Unis, notre famille en Israël se prépare à s'asseoir autour de la table du Seder », a déclaré la famille d'Alexander dans un communiqué publié par le forum. 

« Notre Edan, un soldat solitaire qui a immigré en Israël et s'est engagé dans la Brigade Golani pour défendre le pays et ses citoyens, est toujours retenu prisonnier par le Hamas.

« Lorsque vous vous asseyez pour célébrer Pessah, rappelez-vous que ce n'est pas une fête de liberté tant qu'Edan et les autres otages ne sont pas rentrés chez eux », a ajouté la famille.

La famille n'a pas donné son feu vert aux médias pour diffuser les images.

Dans la vidéo, M. Alexander semble parler sous la contrainte et fait fréquemment des gestes de la main pour critiquer le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui n'est pas parvenu à obtenir sa libération. 

La vidéo a été diffusée quelques heures après que le ministre de la défense, Israël Katz, a annoncé le contrôle militaire de ce qu'il a appelé le nouveau corridor de l'« axe Morag », situé entre les villes de Rafah et de Khan Yunis, dans le sud du pays. 

M. Katz a également présenté des plans visant à étendre l'offensive israélienne en cours à une grande partie du territoire. 

Dans un communiqué distinct publié plus tôt samedi, le Hamas a déclaré que les opérations menées par Israël à Gaza mettaient en danger non seulement les civils palestiniens, mais aussi les otages restants. 

L'offensive non seulement « tue des civils sans défense mais rend également incertain le sort des prisonniers (otages) de l'occupation », a déclaré le Hamas.

Lors de leur attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, les militants palestiniens ont pris 251 otages. Cinquante-huit d'entre eux sont toujours en captivité, dont 34 sont morts selon l'armée israélienne. 

Au cours d'un récent cessez-le-feu qui a pris fin le 18 mars, lorsque Israël a repris ses frappes aériennes sur Gaza, les militants ont libéré 33 otages, parmi lesquels se trouvaient huit cadavres. 

L'attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023 a fait 1 218 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. 

Samedi, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré qu'au moins 1 563 Palestiniens avaient été tués depuis le 18 mars, date à laquelle le cessez-le-feu a été rompu, portant à 50 933 le nombre total de morts depuis le début de la guerre.