Pollution de l'air: Accord dans l'UE sur des normes plus strictes

Une vue générale de la ville de Skopje, vue à travers l'air pollué le 30 janvier 2019, l'une des villes les plus polluées d'Europe (Photo, AFP).
Une vue générale de la ville de Skopje, vue à travers l'air pollué le 30 janvier 2019, l'une des villes les plus polluées d'Europe (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 21 février 2024

Pollution de l'air: Accord dans l'UE sur des normes plus strictes

  • L'accord conclu dans la soirée entre eurodéputés et négociateurs des Etats membres prévoit des limites plus strictes qu'actuellement pour 2030, pour plusieurs polluants
  • Les Etats seront tenus d'élaborer d'ici 2028 des feuilles de routes détaillées pour y parvenir

BRUXELLES: L'Union européenne s'est accordée mardi pour renforcer ses normes sur la qualité de l'air d'ici 2030 en vue d'atteindre l'objectif "zéro pollution" en 2050, sans toutefois les aligner sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'accord conclu dans la soirée entre eurodéputés et négociateurs des Etats membres prévoit des limites plus strictes qu'actuellement pour 2030, pour plusieurs polluants: particules fines (PM2,5, PM10), dioxyde d'azote, dioxyde de soufre...

Les Etats seront tenus d'élaborer d'ici 2028 des feuilles de routes détaillées pour y parvenir.

Alors que quelque 300 000 décès prématurés sont imputables chaque année à la pollution atmosphérique dans l'UE, "c'est une étape majeure pour garantir un avenir plus sain" en révisant "des normes obsolètes dont certaines dataient de 15 à 20 ans", a commenté l'eurodéputé social-démocrate Javi López, rapporteur du texte.

Pour le dioxyde d'azote comme pour les particules fines inférieures à 2,5 micromètres (PM2.5) - les plus nocives car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et dans le sang -, les valeurs limites annuelles autorisées seront abaissées de plus de moitié en 2030 par rapport à aujourd'hui, précise un communiqué du Parlement européen.

"Les normes seront à nouveau révisées d'ici le 31 décembre 2030, puis au moins tous les cinq ans, et plus souvent si de nouvelles découvertes scientifiques le permettent, telles que des lignes directrices révisées de l'OMS", ajoute-t-il.

Mais les nouveaux objectifs fixés pour 2030 restent bien en-deçà des recommandations de l'organisation internationale, mises à jour en 2021.

Dans leur mandat initial mi-septembre, les eurodéputés avaient réclamé l'alignement strict et contraignant d'ici 2035 avec les lignes directrices de l'OMS, les Etats membres soutenant les valeurs à échéance 2030 proposées par la Commission européenne, moins drastiques.

S'inscrivant dans le cadre du Pacte vert, cette législation a fait l'objet d'âpres pourparlers, nombre d'Etats - à l'instar des eurodéputés PPE (droite) - plaidant pour des normes moins contraignantes et de larges dérogations.

Selon l'accord final, les Etats pourront demander que l'échéance 2030 soit reportée jusqu'à dix ans, en cas de conditions spécifiques, par exemple, lorsque les réductions nécessaires de polluants ne peuvent être obtenues qu'en remplaçant une partie considérable des systèmes de chauffage domestique existants.

Le texte prévoit par ailleurs l'augmentation des points de mesures de la qualité de l'air et une harmonisation des indices dans l'UE pour qu'ils soient "comparables, clairs et accessibles au public", en informant sur les pics de pollution.

La législation comprend un droit d'indemnisation renforcé, notamment dans le cadre d'actions collectives, pour les citoyens à la santé atteinte par des violations des normes de qualité de l'air.


L’OPEP revoit à la baisse ses prévisions de demande pétrolière pour 2025, en raison des droits de douane américains

Le groupe a également revu à la baisse les projections de croissance économique mondiale pour 2025 et 2026, citant l'incertitude croissante liée à l'évolution de la dynamique commerciale. (Dossier)
Le groupe a également revu à la baisse les projections de croissance économique mondiale pour 2025 et 2026, citant l'incertitude croissante liée à l'évolution de la dynamique commerciale. (Dossier)
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  • L'OPEP a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2025
  • Le groupe des producteurs de pétrole s'attend désormais à ce que la demande augmente de 1,3 million de barils par jour l'année prochaine, soit 150 000 bpj de moins que son estimation précédente

RIYAD : L'OPEP a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2025, pointant du doigt les données du premier trimestre et les tarifs commerciaux américains récemment annoncés comme facteurs clés de cette révision.

Dans son dernier rapport mensuel, le groupe des producteurs de pétrole s'attend désormais à ce que la demande augmente de 1,3 million de barils par jour l'année prochaine, soit 150 000 bpj de moins que son estimation précédente.

Le groupe a également revu à la baisse les projections de croissance économique mondiale pour 2025 et 2026, citant l'incertitude croissante liée à l'évolution de la dynamique commerciale.

"L'économie mondiale a montré une tendance à la croissance stable au début de l'année ; cependant, les dynamiques récentes liées au commerce ont introduit une plus grande incertitude", indique le rapport.

Malgré cette révision à la baisse, les perspectives de l'OPEP restent parmi les plus optimistes de l'industrie, le groupe prévoyant une croissance continue de l'utilisation du pétrole à long terme.

Pour 2026, l'OPEP prévoit une augmentation de la demande de 1,28 million de bpj, contre 1,43 million de bpj précédemment. La demande totale est désormais estimée à 105,05 millions de bpj en 2025 et à 106,33 millions de bpj en 2026.

L'OPEP a également revu à la baisse ses prévisions concernant la production de liquides hors OPEP+, tablant sur une croissance de 910 000 bpj en 2025 et de 900 000 bpj en 2026, soit une baisse de 100 000 bpj pour les deux années.

Les États-Unis ont été le principal contributeur à la révision de ces chiffres, avec une production projetée de 400 000 bpj en 2025 et 380 000 bpj en 2026, contre des estimations antérieures de 450 000 et 460 000 bpj.

En termes de production actuelle, la production de l'OPEP+ a diminué en mars de 37 000 bpj pour atteindre 41,02 millions de bpj, principalement en raison des réductions opérées par le Nigeria et l'Irak.

Toutefois, le Kazakhstan a augmenté sa production dans les mêmes proportions, dépassant une fois de plus son quota OPEP+. Sa production en mars a atteint 1,852 million de bpj, dépassant la limite convenue de 1,468 million de bpj pour le premier trimestre.

L'OPEP+ devrait augmenter sa production en avril et en mai dans le cadre d'un retour progressif aux précédentes réductions de production destinées à stabiliser le marché.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis et l’Arabie saoudite s’engagent à approfondir leur coopération dans le secteur minier

Le ministre de l'industrie et des ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Alkhorayef, a rencontré le secrétaire américain à l'énergie, Chris Wright. (SPA)
Le ministre de l'industrie et des ressources minérales, Bandar bin Ibrahim Alkhorayef, a rencontré le secrétaire américain à l'énergie, Chris Wright. (SPA)
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  • L'Arabie saoudite et les États-Unis sont sur le point de renforcer leurs relations dans le secteur minier à la suite de pourparlers de haut niveau tenus à Riyad
  • Le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef, a rencontré le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, le 13 avril

DJEDDAH : L'Arabie saoudite et les États-Unis sont sur le point de renforcer leurs relations dans le secteur minier à la suite de pourparlers de haut niveau tenus à Riyad. Les deux parties ont discuté de la stimulation des investissements, de la coopération économique et des chaînes d'approvisionnement en minerais essentiels.

Le ministre de l'Industrie et des Ressources minérales, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef, a rencontré le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, le 13 avril, dans le cadre de la visite que le représentant de la Maison Blanche effectue actuellement dans le Royaume, selon l'agence de presse saoudienne.

La réunion, à laquelle a également participé le vice-ministre de l'Industrie et des Ressources minérales chargé des affaires minières, Khalid ben Saleh al-Mudaifer, a porté sur le renforcement du partenariat stratégique entre l'Arabie saoudite et les États-Unis dans le secteur de l'exploitation minière et des minéraux.

"J'ai rencontré le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, au siège du ministère à Riyad, où nous nous sommes concentrés sur le renforcement de la coopération stratégique dans le secteur minier. Nous avons également discuté des perspectives de partenariat futur et passé en revue les relations industrielles de longue date entre nos deux pays", a écrit M. Alkhorayef sur son compte X. 

Les discussions ont porté sur les moyens d'approfondir la coopération bilatérale dans le secteur minier, en mettant l'accent sur le rôle essentiel du secteur dans la transition énergétique mondiale, les technologies de pointe et les économies basées sur l'énergie propre.

Les discussions ont également mis en évidence l'importance des minéraux dans la production de véhicules électriques et de leurs composants, identifié les principales opportunités d'investissement et examiné les mécanismes permettant de libérer leur potentiel. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de renforcer la collaboration économique et d'approfondir des liens de longue date.

M. Alkhorayef a invité M. Wright à participer au forum 2026 sur les minéraux du futur, qui doit se tenir à Riyad.

Le Royaume vise à faire de l'exploitation minière un pilier fondamental de son économie industrielle, sa richesse minérale étant estimée à 9,4 billions de riyals saoudiens (2,4 billions de dollars), selon les chiffres officiels.

Attirer des investissements internationaux dans le secteur minier est un élément central de l'ambition de l'Arabie saoudite d'atteindre 100 milliards de dollars d'investissements directs étrangers par an d'ici à la fin de la décennie.

En mars, le Royaume a annoncé un nouveau programme d'incitation pour stimuler l'IDE dans l'industrie minière, soulignant sa stratégie plus large de diversification de l'économie et d'exploitation de ses réserves minérales inexploitées.

L'initiative reflète une coordination étroite entre les ministères de l'Investissement et de l'Industrie par le biais d'un programme de facilitation de l'exploration visant à rationaliser l'entrée sur le marché pour les sociétés d'exploration.

Le programme vise également à améliorer les études géologiques et à favoriser un environnement d'investissement compétitif pour les sociétés minières locales et internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Bourse de Paris salue l'exemption des droits de douane américains sur le secteur technologique

Des indicateurs de marché sont affichés sur un écran numérique dans le bâtiment de la bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris, le 7 avril 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
Des indicateurs de marché sont affichés sur un écran numérique dans le bâtiment de la bourse Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris, le 7 avril 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
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  • « La nouvelle semaine commence sur un soulagement » car « les États-Unis vont exempter les produits électroniques – dont la plupart sont fabriqués en Chine.
  • En pleine guerre commerciale avec Pékin, les États-Unis ont finalement exempté, ce week-end, smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières.

PARIS : La Bourse de Paris évolue en nette hausse ce lundi, saluant l'exemption provisoire de surtaxes douanières accordée ce week-end par Washington sur les produits high-tech, les smartphones et les ordinateurs en tête, en pleine guerre commerciale avec Pékin.

Vers 7 h 50 GMT, le CAC 40 prenait 2,22 % à 7 260,78 points, en hausse de 155,98 points. Vendredi, l'indice vedette parisien avait cédé 0,30 % à 7 104,80 points.

« La nouvelle semaine commence sur un soulagement » car « les États-Unis vont exempter les produits électroniques – dont la plupart sont fabriqués en Chine – des principales mesures douanières », a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

En pleine guerre commerciale avec Pékin, les États-Unis ont finalement exempté, ce week-end, smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques des récentes surtaxes douanières imposées la semaine dernière par le président Donald Trump. 

Les nouveaux droits de douane sur les produits chinois avaient été élevés à 145 %, dans le cadre de l'offensive protectionniste massive menée par Washington depuis plusieurs semaines, qui provoque la volatilité des marchés.

Pour autant, les marchés devraient rester fébriles : Washington a en effet insisté sur le caractère « temporaire » des exemptions et a réitéré sa volonté de taxer les produits électroniques.

Le dirigeant américain a d'ailleurs déclaré qu'il annoncerait « dans la semaine » de nouvelles surtaxes sur les semi-conducteurs entrant aux États-Unis, qui « seront en place dans un avenir pas trop lointain ».

« Personne n'est tiré d'affaire (...), surtout pas la Chine qui, de loin, nous traite le plus mal », a tonné M. Trump sur son réseau social Truth. 

« La grande incertitude persiste sur les marchés financiers », résume Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Les investisseurs entament la semaine « avec confusion, nervosité et inquiétude, prêts à vendre au moindre signe de fragilité », abonde Stephen Innes, de SPI Asset Management.

En France, dimanche, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a annoncé que Paris allait devoir réaliser « un effort supplémentaire de 40 milliards d'euros » l'an prochain, un engagement « très considérable », sous forme « essentiellement » d'économies, pour atteindre son objectif de déficit public de 4,6 % du PIB en 2026.

Sur le marché obligataire, l'emprunt à dix ans français atteignait 3,33 % vers 7 h 50 GMT, contre 3,35 % vendredi en clôture. 

Les groupes européens de semi-conducteurs profitent de l'annonce d'exemptions temporaires de surtaxes douanières aux États-Unis.

À Paris, Soitec prenait 7,23 % à 46,74 euros vers 7 h 50 GMT, et STMicroelectronics 3,15 % à 18,14 euros.

BNP Paribas était saluée en Bourse (+4,47 % à 68,54 euros) après avoir confirmé lundi vouloir racheter Axa IM, malgré un avis de la BCE vendredi qui pourrait rendre les conditions dans lesquelles se réalisera cette opération moins intéressantes.

BNP Paribas avait signé en décembre un accord d'acquisition d'Axa IM par sa filiale d'assurances, Cardif. Cette opération doit donner naissance à un acteur européen de premier plan dans le secteur de la gestion d'actifs, avec des actifs sous gestion totalisant 1 500 milliards d'euros.