Horlogerie: Rolex rachète Bucherer

Des personnes passent devant le magasin suisse de montres de luxe, Bucherer, à Paris, le 13 avril 2013. (AFP)
Des personnes passent devant le magasin suisse de montres de luxe, Bucherer, à Paris, le 13 avril 2013. (AFP)
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Horlogerie: Rolex rachète Bucherer

  • C’est en 1924 que Ernst Bucherer conclut avec Hans Wilsdorf un partenariat qui perdurera jusqu’à aujourd’hui
  • «Son intégration dans le groupe Rolex sera effective une fois que les autorités de la concurrence auront validé l’opération de reprise», précise Rolex

PARIS: La célèbre marque horlogère suisse Rolex a annoncé dans un communiqué de presse ce jeudi le rachat du premier détaillant mondial. «Cette décision fait suite au choix de Jörg Bucherer, en l'absence de descendants directs, de céder l'activité de sa société», explique-t-elle. 

Jörg Bucherer est d'ailleurs la dernière personne encore active ayant connu et collaboré avec Hans Wilsdorf, le fondateur de Rolex. «Il restera le président d'honneur du groupe Bucherer», assure la marque à la couronne.

Les deux entreprises sont liées depuis près d’un siècle. C’est en 1924 qu’Ernst Bucherer conclut avec Hans Wilsdorf un partenariat qui perdurera jusqu’à aujourd’hui: le détaillant lucernois, qui a repris la boutique de montres et de bijoux de ses parents, Carl-Friedrich et Luise Bucherer, fondée en 1888, ajoute alors à son assortiment la marque horlogère alors à peine établie.

La prospérité des deux entreprises s'accroît au cours du siècle. «Aujourd'hui, Rolex est un des leaders reconnus du secteur de l'horlogerie de luxe helvétique», explique la maison suisse dans son communiqué. «Bucherer a réussi à se hisser au rang de détaillant multimarque de renommée internationale avec des points de vente en Suisse, aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en France, au Danemark et en Autriche.» 

Bucherer possède aujourd'hui plus de cent boutiques dans le monde, dont cinquante-trois distribuent la marque Rolex et quarante-huit Tudor, la sous-marque de Rolex. 

De son côté, Rolex fabrique plus d’un million de montres fabriquées par an et réalise un chiffre d'affaires annuel de plus de 9 milliards de francs suisses (9,41 milliards d’euros). Dominant le marché de l’occasion, la marque à la couronne avait fait de Bucherer son partenaire privilégié pour le lancement de son offre de montres certifiées et révisées de seconde main, Rolex Certified Pre Owned (RCPO). 

«Son intégration dans le groupe Rolex sera effective une fois que les autorités de la concurrence auront validé l’opération de reprise», précise Rolex, qui n’a pas divulgué le montant de l’opération. Le repreneur assure toutefois que cette opération ne modifiera ni la «collaboration fructueuse de Rolex avec les autres détaillants officiels de son réseau de vente» ni les activités de Bucherer. 


Vision Golfe 2025 : catalyseur de coopérations durables entre la France et le CCG

Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. (Photo: fournie)
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  • Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques
  • Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe

DUBAI : Les 17 et 18 juin, le Ministère de l’Économie et des Finances accueillera la nouvelle édition de Vision Golfe, un événement économique de référence qui rassemble entreprises, institutions et investisseurs des deux rives : la France et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Véritable accélérateur de coopération économique, Vision Golfe confirme, édition après édition, sa capacité à faire émerger des partenariats solides dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture durable, la technologie, la santé ou encore le sport.

Cultiver des partenariats durables dans l’agriculture

Pour Hassan Halawi, CEO d’Elite Agro Projects, acteur majeur de l’agriculture intelligente dans la région MENA, la participation à Vision Golfe s’inscrit dans une volonté forte de collaboration face aux enjeux mondiaux.

"Notre participation à Vision Golfe repose sur une conviction partagée : l’importance de la collaboration interrégionale pour relever les défis mondiaux – en particulier la sécurité alimentaire et l’agriculture durable", déclare M. Halawi.

Après avoir pris part à la première édition, Hassan Halawi souligne la qualité des échanges noués grâce au forum et attend beaucoup de l’édition 2025, notamment dans le domaine de l’innovation agricole.

"La France abrite certaines des solutions agri-tech les plus avancées [...] Vision Golfe nous aide non seulement à identifier les bons partenaires, mais aussi à établir des collaborations basées sur la confiance."

Elite Agro cherche à intégrer des technologies françaises dans ses fermes aux Émirats arabes unis et en Afrique, renforçant ainsi la sécurité alimentaire dans des zones soumises à de fortes contraintes hydriques.

La région Sud s’affirme comme acteur économique international

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représentée par risingSUD, revient également cette année avec une délégation élargie. Son président, Bernard Kleynhoff, rappelle l’impact concret de la précédente édition.

"Pour notre première participation à Vision Golfe l’année dernière, nous avons emmené 8 entreprises de la région Sud avec de vraies innovations [...] Certaines ont engagé depuis des partenariats avec les pays du Golfe", explique M. Kleynhoff.

Vision Golfe a permis de repositionner la région Sud comme une destination stratégique pour les investissements et l’innovation : "Nous sommes aujourd’hui la 3e région la plus attractive d’Europe pour les projets de recherche et développement."

Pour cette nouvelle édition, risingSUD mettra en avant les secteurs de la tech, de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de la santé. 

"Nous allons continuer de promouvoir la région Sud comme une destination stratégique pour les projets d’implantation et de développement", ajoute-t-il.

Au-delà des échanges commerciaux, Vision Golfe joue un rôle clé dans l’élaboration de la stratégie internationale de la région. "Les échanges avec les acteurs du Golfe sur un tel événement nous permettent de recueillir leurs besoins, d’identifier les nouvelles tendances [...] et de partager les bonnes pratiques", explique Bernard Kleynhoff.

Le conseil stratégique français à la conquête du Golfe

Phanuel Abbou, CEO de Thallium Consulting, voit dans Vision Golfe bien plus qu’un simple forum : un levier de croissance stratégique pour son cabinet, spécialisé dans l’accompagnement d’entreprises sur les zones MENA et APAC.

"Le forum s’est révélé être une plateforme exceptionnelle pour identifier des partenaires sérieux, compétents et en phase avec nos ambitions de développement dans les pays du Golfe", souligne M. Abbou.

Depuis sa première participation, Thallium Consulting a accéléré son implantation en Arabie saoudite et à Bahreïn, en partie grâce aux rencontres réalisées lors de l’événement.

"Vision Golfe agit pour nous comme un catalyseur : il favorise non seulement la mise en relation qualifiée, mais également une meilleure compréhension des dynamiques locales", ajoute-t-il.

Phanuel Abbou souhaite profiter de l’édition 2025 pour développer de nouveaux projets, notamment dans le domaine du sport et de l’éducation, avec des initiatives comme Le Club France ou l’expansion régionale de la PSG Academy.

"Nous cherchons à établir des partenariats stratégiques et opérationnels dans les pays du Conseil de coopération du Golfe [...] pour offrir des programmes d’excellence alliant sport, éducation et développement personnel."

Une plateforme unique pour construire les partenariats de demain

À travers les témoignages d’acteurs aussi divers qu’Elite Agro Projects, risingSUD ou Thallium Consulting, une évidence se dégage : Vision Golfe est devenu un levier structurant pour développer des synergies économiques durables entre la France et les pays du Golfe. Portée par des projets concrets, des ambitions partagées et une vision à long terme, l’édition 2025 s’annonce comme un temps fort pour tisser des liens, innover ensemble et bâtir un futur commun entre les deux régions.


VivaTech: Nvidia en tête d'affiche et Macron en défense de la «souveraineté technologique»

Des personnes quittent la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
Des personnes quittent la 8e édition du salon Vivatech des startups et de l'innovation technologique, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, le 23 mai 2024. (AFP)
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  • Le salon VivaTech s'ouvre à Paris mercredi en présence de stars de la tech française et internationale et d'un président français soutien de la "souveraineté technologique européenne"
  • Déjà tête d'affiche de l'édition précédente, l'intelligence artificielle (IA) sera à nouveau la vedette

PARIS: Le salon VivaTech s'ouvre à Paris mercredi en présence de stars de la tech française et internationale et d'un président français soutien de la "souveraineté technologique européenne", dans un contexte de tensions commerciales entre Europe et Etats-Unis.

Pour sa première journée, la neuvième édition du salon, qui s'achèvera samedi, accueille pour la première fois en France une conférence du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, avec une prise de parole très attendue de son patron Jensen Huang.

Habitué du salon, Emmanuel Macron sera présent pendant cette journée inaugurale, a indiqué l'Elysée.

Le président déambulera dans les allées et s'entretiendra avec plusieurs start-up européennes, avant d'échanger depuis la scène principale avec Jensen Huang et le patron de l'entreprise française Mistral AI, Arthur Mensch.

Déjà tête d'affiche de l'édition précédente, l'intelligence artificielle (IA) sera à nouveau la vedette.

Au salon, situé porte de Versailles, la technologie qui s'est installée depuis plusieurs années dans le quotidien devrait se décliner en solutions et usages concrets.

"Ce qui change par rapport aux années précédentes, c'est que l'on est vraiment passés de l'IA science-fiction à l'IA application", souligne auprès de l'AFP le directeur général de l'événement, François Bitouzet, qui promet des exemples pratiques dans une trentaine de secteurs, du luxe à l'assurance, en passant par la santé, l'énergie, l'automobile, la logistique, l'énergie, etc.

Avec 14.000 start-up et plus de 3.000 investisseurs venus du monde entier, les organisateurs attendent une affluence au moins égale à l'année précédente, soit 165.000 visiteurs.

"Ambitions" 

Le ton de la première journée sera donné par Jensen Huang en fin de matinée, alors que le dirigeant de Nvidia, reconnaissable à son éternel blouson de cuir, s'exprimera au cours d'une conférence inaugurale de plus d'une heure.

Pour le patron de VivaTech, "c'est une fierté" d'accueillir le géant des GPU, des microprocesseurs surpuissants considérés comme indispensables au développement de l'IA générative.

"Ca prouve bien que le marché européen en général, et le marché français en particulier, est intéressant et, aujourd'hui, ils ont des ambitions pour ce marché", souligne François Bitouzet.

"Il va sûrement y avoir des annonces à destination de l'Europe", complète Cédric Foray, responsable technologie, médias et télécoms pour l'Europe au sein du cabinet EY.

L'activité de Nvidia se trouve au cœur de tensions géopolitiques entre les Etats-Unis et la Chine.

Peu avant la prise de fonctions de Donald Trump, son prédécesseur Joe Biden avait annoncé de nouvelles mesures de restrictions sur l'exportation de puces vers la Chine. Annulées par la nouvelle administration, elles ont néanmoins impacté les ventes de la firme américaine, privée de débouchés.

Souveraineté technologique 

Tandis que le nouveau président américain souffle le chaud et le froid sur l'économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le secteur européen de la tech est secoué par des interrogations sur la souveraineté technologique.

"Le sujet de la souveraineté, qui n'était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique", pointe François Bitouzet.

La question de la dépendance aux outils numériques américains est renforcée par un écart massif de financements entre le Vieux Continent et les États-Unis, qui se maintient depuis les mesures protectionnistes de Donald Trump.

"Ca n'a pas trop contraint les investissements aux États-Unis", qui ont continué à affluer notamment dans le secteur de l'IA générative, commente Franck Sebag, associé chez EY, auprès de l'AFP.

Un mois après le sommet Choose France, destiné à attirer les investissements étrangers dans l'Hexagone, et quatre mois après le sommet sur l'IA qui a réuni plusieurs chefs d'États et de gouvernements à Paris, Emmanuel Macron sera à VivaTech pour vanter "la souveraineté technologique européenne" face aux Etats-Unis et à la Chine, a précisé la présidence française.

La journée de mercredi se conclura par un dîner à l'Elysée en présence de plusieurs personnalités dont la liste n'a pas été détaillée.

Le Premier ministre François Bayrou fera lui une visite au salon jeudi après-midi.

Plus de la moitié des start-up présentes à VivaTech sont françaises, ont fait savoir les organisateurs.


Les secteurs manufacturier et minier portent la croissance industrielle saoudienne à 3,1% selon GASTAT

 La fabrication de produits chimiques a connu une augmentation annuelle de 9,1 %. Shutterstock
La fabrication de produits chimiques a connu une augmentation annuelle de 9,1 %. Shutterstock
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  • L'IPI du Royaume est passé à 108,6 en avril, soit une hausse de 0,6 %.
  • Le sous-indice des activités manufacturières a progressé de 7,4 %.

RIYADH : L'indice de la production industrielle de l'Arabie saoudite a augmenté de 3,1 % en glissement annuel en avril, grâce à une forte croissance des industries manufacturières, minières et des carrières, selon des données officielles.

Selon les données préliminaires de l'Autorité générale des statistiques, l'IPI du Royaume est passé à 108,6 en avril, ce qui représente une augmentation de 0,6 % par rapport au mois précédent.

Les derniers chiffres de l'IPI renforcent les progrès de la diversification économique de l'Arabie saoudite, qui vise à réduire la dépendance du Royaume à l'égard des revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

"Les résultats préliminaires indiquent une augmentation de 3,1 % de l'IPI en avril 2025 par rapport au même mois de l'année précédente, soutenue par l'augmentation de l'activité minière et des carrières, de l'activité manufacturière et de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement, de la gestion des déchets et des activités de remédiation", indique l'analyse.

L'indice des activités pétrolières a connu une hausse annuelle de 4,3 % au quatrième mois de l'année, tandis que les activités non pétrolières ont légèrement augmenté de 0,1 %. Fichier/Reuters
L'expansion du secteur manufacturier souligne l'évolution de la transformation structurelle de l'économie saoudienne. Shutterstock

GASTAT a révélé que le sous-indice des activités manufacturières a progressé de 7,4 % en avril par rapport au même mois en 2024.

L'autorité a ajouté que l'indice des activités pétrolières a connu une augmentation annuelle de 4,3 % au cours du quatrième mois de l'année, tandis que les activités non pétrolières ont légèrement augmenté de 0,1 %. Par rapport au mois de mars, les activités pétrolières ont augmenté de 1,6 %, tandis que les activités non pétrolières ont diminué de 2 %.

GASTAT a ajouté que la croissance du secteur manufacturier était due à une augmentation de la production de coke et de produits pétroliers raffinés, qui a augmenté de 22,6 % en avril par rapport à l'année précédente.

Le secteur de la fabrication de produits chimiques a également contribué à la hausse, avec une augmentation annuelle de 9,1 %.

Sur une base mensuelle, le sous-indice de l'activité manufacturière a connu une augmentation de 0,5 pour cent, tirée par une augmentation de 5,8 pour cent de la production de coke et de produits pétroliers raffinés.

L'expansion du secteur manufacturier souligne l'évolution de la transformation structurelle de l'économie saoudienne, le Royaume se positionnant comme un acteur clé dans le paysage industriel mondial.

En avril, le sous-indice des activités minières et des carrières a augmenté de 0,2 % par rapport au même mois en 2024. 

L'indice des activités pétrolières a connu une hausse annuelle de 4,3 % au quatrième mois de l'année, tandis que les activités non pétrolières ont légèrement augmenté de 0,1 %. Fichier/Reuters
L'indice des activités pétrolières a connu une hausse annuelle de 4,3 % au quatrième mois de l'année, tandis que les activités non pétrolières ont légèrement augmenté de 0,1 %. Fichier/Reuters

"L'Arabie saoudite a augmenté sa production de pétrole à 9,01 millions de barils par jour en avril 2025, contre 8,99 millions de barils par jour en avril 2024", a déclaré GASTAT.

Sur une base mensuelle, le sous-indice de l'activité minière et des carrières a augmenté de 0,5 % en avril.

Selon le rapport, le secteur de la fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné a enregistré une baisse annuelle de 0,2 % mais a connu une hausse mensuelle de 4,3 %.

Le GASTAT a également indiqué que les activités d'approvisionnement en eau, d'assainissement et de gestion des déchets ont augmenté de 8,8 % d'une année sur l'autre en avril, alors qu'elles ont diminué de 0,7 % par rapport au mois précédent.

Par rapport au mois de mars, l'indice des activités pétrolières a augmenté de 1,6 % en avril, tandis que les activités non pétrolières ont chuté de 2 %.

L'indice de la production industrielle mesure les changements dans la production industrielle sur la base du cadre de la classification internationale type par industrie, couvrant les secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication, des services publics et de la gestion des déchets. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com