Le gouverneur du Texas autorise sa police à raccompagner les migrants à la frontière

Le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott a émis un décret jeudi autorisant les forces de l'ordre de l'Etat à raccompagner à la frontière les migrants qui l'auraient traversée illégalement, un pouvoir réservé normalement à l'Etat fédéral américain. (AFP)
Le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott a émis un décret jeudi autorisant les forces de l'ordre de l'Etat à raccompagner à la frontière les migrants qui l'auraient traversée illégalement, un pouvoir réservé normalement à l'Etat fédéral américain. (AFP)
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Le gouverneur du Texas autorise sa police à raccompagner les migrants à la frontière

  • Le décret devrait voir le Texas entrer en conflit avec l'Etat fédéral qui est le seul aux Etats-Unis à avoir compétence en matière d'immigration
  • «L'Etat du Texas monte une nouvelle fois au créneau et prend des mesures sans précédent pour protéger les Américains et sécuriser notre frontière sud», a déclaré l'élu dans un communiqué

WASHINGTON: Le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott a émis un décret jeudi autorisant les forces de l'ordre de l'Etat à raccompagner à la frontière les migrants qui l'auraient traversée illégalement, un pouvoir réservé normalement à l'Etat fédéral américain.

"Alors que le président Biden refuse de faire son travail et d'appliquer les lois sur l'immigration votées par le Congrès, l'Etat du Texas monte une nouvelle fois au créneau et prend des mesures sans précédent pour protéger les Américains et sécuriser notre frontière sud", a déclaré l'élu dans un communiqué.

Greg Abbott autorise ainsi son département de la Sécurité publique et la Garde nationale du Texas à "appréhender les immigrants illégaux qui ont illégalement traversé la frontière" et à les "renvoyer à la frontière".

Le décret devrait voir le Texas entrer en conflit avec l'Etat fédéral qui est le seul aux Etats-Unis à avoir compétence en matière d'immigration. L'étendue réelle de son application demeure également floue.

Dans la foulée de l'annonce du gouverneur texan, le gouvernement mexicain a affirmé qu'il "rejetait" ce décret et souligné que l'application des lois relatives à l'immigration était du ressort exclusif du gouvernement fédéral.

"Par conséquent, cette décision ne peut se comprendre que comme entrant dans le cadre des campagnes électorales dans l'Etat du Texas", fait valoir le gouvernement mexicain dans un communiqué.

L'annonce du gouverneur Abbott intervient une semaine après que la Cour suprême a donné raison à Joe Biden, qui avait annulé un décret migratoire contesté de l'ex-président Donald Trump consistant à renvoyer au Mexique les demandeurs d'asile arrêtés à la frontière pendant l'examen de leur dossier.

La mesure, baptisée "Rester au Mexique" (Remain in Mexico), avait été mise en œuvre en 2019 au moment où les Etats-Unis enregistraient un afflux de réfugiés à la frontière avec le Mexique.

Des milliers de migrants d'Amérique centrale, des Caraïbes, du Venezuela, et du Mexique tentent chaque année de traverser la frontière américano-mexicaine, longue de plus de 3.000 km au total.

Joe Biden recevra le 12 juillet son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, près de deux semaines après la tragédie de San Antonio qui a vu le décès de 53 migrants dans un camion surchauffé et surchargé.

Le président Obrador a déjà déclaré que la migration serait une question "centrale" lors de ses entretiens avec Joe Biden.


Nucléaire: la Russie opposée à la suspension par l'Iran de la coopération avec l'AIEA

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse. (AFP)
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  • Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation
  • Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays

MOSCOU: La Russie est opposée à la suspension par l'Iran, son allié au Moyen-Orient, de la coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué jeudi son chef de la diplomatie, après le vote la veille par le Parlement iranien en faveur d'une suspension.

"Nous souhaitons que la coopération entre l'Iran et l'AIEA se poursuive, nous souhaitons que tous respectent la déclaration répétée à maintes reprises par l'Iran selon laquelle ce pays n'a pas et n'aura pas l'intention de se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.

A l'issue d'une guerre de douze jours avec Israël, pendant laquelle des sites nucléaires iraniens ont été touchés par des frappes israéliennes et américaines, le Parlement iranien a voté mercredi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Pour entrer en vigueur, le texte voté nécessite toutefois encore l'approbation du Conseil des Gardiens, un organe habilité à examiner la législation.

Ces derniers jours, les responsables iraniens avaient dénoncé l'absence, à leurs yeux, de "condamnation" de l'agence internationale après les attaques israéliennes et américaines sur les installations nucléaires du pays.

La coopération sera "forcément affectée", avait résumé pour sa part le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaeil Baqaei.

Cette décision de Téhéran a été vivement critiquée par le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, qui a estimé en réponse que ce travail était "une obligation juridique", et non "pas une faveur".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend, comme Moscou, un droit au nucléaire à des fins civiles.

La Russie, via son agence atomique Rosatom, dispose de plusieurs centaines de spécialistes sur le site de la centrale nucléaire de Bouchehr, dans le sud-ouest de l'Iran.

 


Ukraine: des attaques russes font un mort et deux blessés dans la région de Kherson

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse aux membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après la signature d'un accord sur la création d'un tribunal spécial chargé de juger les hauts responsables de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, dans l'est de la France, le 25 juin 2025. (AFP)
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  • Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine)
  • Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée

KIEV: Des attaques aériennes russes ont fait un mort et deux blessés en Ukraine, dans la région méridionale de Kherson, ont annoncé les autorités locales jeudi matin.

Dans le village de Tavriyske, une frappe aérienne russe a tué un habitant né en 1987, a annoncé le gouverneur Oleksandr Prokoudine sur Telegram.

Selon l'administration militaire régionale, "des bombes guidées ont touché un immeuble résidentiel", blessant un autre homme, âgé de 34 ans, qui se trouvait à son domicile.

Par ailleurs, dans le district de Korabelny, un bombardement russe nocturne a blessé une septuagénaire, qui a été prise en charge par les secours, a rapporté la municipalité de Kherson sur Telegram.

Les villes ukrainiennes sont ciblées quotidiennement par des frappes russes, tandis que les troupes russes grignotent depuis des semaines du terrain dans la région de Soumy (nord-est de l'Ukraine).

Sur le plan diplomatique, les pourparlers sont dans l'impasse, malgré la pression des Etats-Unis. Moscou exige notamment que Kiev lui cède quatre régions entières (Kherson, Donetsk, Lougansk, Zaporijjia), en plus de la Crimée annexée, des demandes jugées inacceptables par l'Ukraine.

Le président Volodymyr Zelensky a signé mercredi un accord avec le Conseil de l'Europe pour instituer un tribunal spécial, dans l'objectif de poursuivre et juger les responsables du "crime d'agression contre l'Ukraine".


Trump affirme que les Etats-Unis auront des discussions avec l'Iran «la semaine prochaine»

Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
Une image satellite montre une vue rapprochée des bâtiments détruits du Centre de technologie nucléaire d'Isfahan, après qu'il ait été frappé par des frappes aériennes américaines, le 22 juin. (Reuters/MAXAR)
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  • Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine"
  • "Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas"

LA HAYE: Donald Trump a affirmé mercredi que les Etats-Unis auraient des discussions avec l'Iran "la semaine prochaine", évoquant un possible accord au sujet du programme nucléaire de Téhéran.

"Nous allons parler la semaine prochaine avec l'Iran, nous pourrions signer un accord, je ne sais pas", a dit le président des Etats-Unis lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet de l'Otan à La Haye.