Grâce à l'IA, les Beatles sortent une dernière chanson

Des passants devant une fresque représentant les membres du groupe de rock britannique The Beatles (de gauche à droite : Ringo Starr, John Lennon, Paul McCartney et George Harrison) sur le côté d'un bâtiment à Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 13 octobre 2020. (Photo, Paul ELLIS/ AFP)
Des passants devant une fresque représentant les membres du groupe de rock britannique The Beatles (de gauche à droite : Ringo Starr, John Lennon, Paul McCartney et George Harrison) sur le côté d'un bâtiment à Liverpool, dans le nord-ouest de l'Angleterre, le 13 octobre 2020. (Photo, Paul ELLIS/ AFP)
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Grâce à l'IA, les Beatles sortent une dernière chanson

  • Le titre est né d'une maquette enregistrée dans les années 1970 par John Lennon dans son appartement new-yorkais
  • L'accueil a été mitigé. La chanson est «parfaitement bonne» selon le Washington Post, «ce qui n'est pas assez»

LONDRES: "Claire comme du cristal", la voix de John Lennon résonne dans une nouvelle chanson des Beatles sortie jeudi grâce à un coup de pouce de l'intelligence artificielle, et qui a reçu un accueil mitigé.

Cinquante-trois ans après la séparation du groupe mythique de Liverpool, "c'est probablement la dernière chanson des Beatles, et on joue tous dessus, c'est un véritable enregistrement de Beatles", a déclaré Paul McCartney, 81 ans, dans une courte vidéo en ligne qui retrace la genèse de "Now and Then", ballade pleine de mélancolie, mêlant piano, cordes et solo de guitare.

Le titre est né d'une maquette enregistrée dans les années 1970 par John Lennon dans son appartement new-yorkais. Après son assassinat en 1980, sa veuve Yoko Ono avait remis en 1994 la bande, voix et piano, aux autres membres du groupe.

Faute de techniques permettant alors d'extraire la voix de John Lennon avec une qualité suffisante, le morceau était resté dans les cartons.

Tout a basculé avec la série documentaire "Get Back", réalisée en 2021 par Peter Jackson.

Le réalisateur de la trilogie du "Seigneur des Anneaux" avait extrait la voix de Lennon d'une cassette en la séparant du piano, aidé par les nouvelles technologies utilisant l'intelligence artificielle.

"On s'est retrouvé avec la voix de John, claire comme du cristal", a expliqué Paul McCartney.

John "parmi nous" 

A la maquette originale ont été ajoutés des enregistrements de guitare électrique et acoustique datant de 1995, par George Harrison décédé en 2001. La chanson a été terminée l'année dernière dans des studios de Los Angeles, mêlant les batteries de Ringo Starr, le piano et la basse de Paul McCartney, et les voix des deux Beatles vivants.

"+Now And Then+ est la dernière chanson des Beatles, écrite et chantée par John Lennon, développée et travaillée par Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, et enfin achevée par Paul et Ringo plus de quatre décennies plus tard", résume la présentation du morceau.

"C'était très émouvant pour nous tous. C'est comme si John était parmi nous", a raconté Ringo Starr, 83 ans.

L'accueil a été mitigé.

La chanson est "parfaitement bonne" selon le Washington Post, "ce qui n'est pas assez".

"Plaisir inattendu" 

Le Guardian estime qu'elle "ne supplantera jamais +Strawberry Fields forever+ ou +A Day in the Life+ dans le coeur des fans des Beatles, mais c'est une meilleure chanson que +Free as a Bird+ ou +Real Love+".

Le Telegraph y voit une "tentative tendre mais morne de retrouver la magie (...) du plus grand groupe de l'histoire de la pop, réuni au-delà de la mort".

"Now and Then" sonne davantage comme du "Lennon tardif" qu'un "moment de la carrière des Beatles" et n'est en tout cas pas "le joyau enfoui que les fans du monde entier espèrent", poursuit le journal.

Variety salue un final "doux-amer" à la carrière du groupe, qui représente malgré tout un "plaisir inattendu".

En avril 1970, six mois après la sortie de l'album "Abbey Road" et un mois avant celle de "Let it be", les Beatles avaient annoncé leur séparation. Les dix ans de collaboration de Paul McCartney, John Lennon, George Harrison et Ringo Starr ont débouché sur 14 albums bestsellers, près d'un milliard de disques vendus et plusieurs films.

Malgré la mort de Lennon en 1980 et celle de Harrison en 2001, la "Beatlemania" reste vivace à travers le monde et les possibilités offertes par l'intelligence artificielle ont déjà inspiré des tentatives de fans de les réunir, ou de revisiter les dernières œuvres de Paul McCartney avec la voix de sa jeunesse.

L'existence de la maquette était connue et Paul McCartney n'avait pas caché vouloir donner au morceau une nouvelle vie. Mais il avait toujours expliqué que le projet n'avait pas abouti en raison de l'opposition de George Harrison qui ne l'aimait pas.

Après "Now and Then", les deux compilations rouge 1962-1966 et bleue 1967-1970 vont être rééditées dans une version augmentée le 10 novembre.


Semaine de l'art à Riyad : Le Centre Al-Mousa réunit des artistes pionniers et émergents

Au cœur de la capitale saoudienne, le centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la semaine de l'art de Riyad. (AN Photo/Huda Bashatah)
Au cœur de la capitale saoudienne, le centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la semaine de l'art de Riyad. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • Avec l'ouverture d'un magasin d'encadrement, qui a rapidement prospéré, l'art a commencé à remplacer progressivement les vêtements dans le complexe
  • Si quelques magasins continuent de vendre des costumes et des robes, le centre commercial s'est depuis transformé en un centre culturel animé, abritant aujourd'hui une vingtaine de galeries d'art

RIYAD : Au cœur de la capitale saoudienne, le Centre Al-Mousa s'est transformé en un centre de créativité dynamique, avec plus de 15 galeries présentant un mélange d'expositions individuelles et collectives dans le cadre de la Semaine de l'art de Riyad. Cet événement rassemble des artistes novateurs et des étoiles montantes de la région et d'ailleurs, offrant une plateforme dynamique pour l'expression artistique contemporaine.

Ancien complexe commercial animé dans les années 1980, l'Al-Mousa Center était à l'origine une destination de choix pour les vêtements de mariage - où certains des meilleurs tailleurs de la ville exercent encore leur métier aujourd'hui. Le style architectural désuet du bâtiment confère une ambiance nostalgique à l'espace, évoquant des souvenirs du passé tout en offrant une toile de fond appropriée à l'art contemporain.

Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes. (AN Photo/Huda Bashatah)
Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes. (AN Photo/Huda Bashatah)

Avec l'ouverture d'un magasin d'encadrement, qui a rapidement prospéré, l'art a commencé à remplacer progressivement les vêtements dans le complexe. Si quelques magasins continuent de vendre des costumes et des robes, le centre commercial s'est depuis transformé en un centre culturel animé, abritant aujourd'hui une vingtaine de galeries d'art.

"Lorsque j'ai entendu parler de l'Art Week Riyadh, j'ai été très enthousiaste à l'idée d'y participer. Je suis un artiste saoudien de la troisième génération et j'ai 28 ans d'expérience en tant qu'ingénieur en maintenance aéronautique, pilote et pilote instructeur. Aujourd'hui, je suis artiste. Je suis originaire de Riyad, et c'est l'occasion pour nous de célébrer l'art et de mettre en valeur nos talents locaux", a déclaré Nasser Al-Kharji, qui a fondé Art Connection, l'une des galeries participantes.

Art Connection, l'une des galeries participantes (AN Photo/Huda Bashatah)
Art Connection, l'une des galeries participantes (AN Photo/Huda Bashatah)

Le père de M. Al-Kharji a lancé en 1965 une rubrique de bandes dessinées pionnière dans un journal saoudien local - un héritage que M. Al-Kharji honore en encadrant les colonnes bien en vue dans sa galerie, aux côtés de ses propres œuvres et de celles d'autres artistes de la région.

Perchées à l'étage, des galeries comme Ahlam Gallery se sont installées dans leur espace actuel de 360 mètres carrés en 2022, offrant une plateforme dynamique pour les artistes émergents et établis. Fondée par le Dr. Ahlam Al-Shedoukhy, un médecin à la retraite qui s'est tourné vers l'art comme source de guérison, la galerie est aujourd'hui l'un des plus grands espaces du complexe.

Parmi les autres galeries participantes figurent Abdullah Hammas Studio, Errm Art Gallery, Marsami Gallery et Alestudio, chacune contribuant à la riche diversité de la scène artistique en plein essor de Riyad.

Alors que la plupart des conférences organisées dans le cadre de la Semaine de l'art de Riyad se déroulent au JAX District à Diriyah, une table ronde spéciale intitulée "La valeur du passé est une mesure de l'avenir" s'est tenue au Centre Al-Mousa lundi. La discussion a porté sur la façon dont le patrimoine des arts visuels de l'Arabie saoudite fait non seulement partie de l'histoire de la nation, mais continue également à servir de source d'inspiration, façonnant l'avenir de l'art dans le Royaume.

La première Semaine de l'art de Riyad, organisée par la Commission des arts visuels, se déroulera du 6 au 13 avril, activant les galeries et les espaces créatifs de la ville. Ancré dans le quartier JAX de Diriyah, le programme de la semaine comprend une série d'expositions, de conférences et d'événements organisés qui soulignent la diversité et le dynamisme de la scène des arts visuels du Royaume, en pleine évolution. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


La créativité saoudienne est mise en lumière par l'exposition collective du studio Shashai

Le Salon annuel du Studio Shashai présente une tapisserie de perspectives et d'œuvres d'art. (AN Photo/Huda Bashatah)
Le Salon annuel du Studio Shashai présente une tapisserie de perspectives et d'œuvres d'art. (AN Photo/Huda Bashatah)
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  • La Semaine de l'art de Riyad fait de la capitale du Royaume une destination culturelle mondiale.
  • Princesse Al-Johara Saud Al-Saud : Cette œuvre reflète la façon dont les femmes ont nourri les familles et les communautés tout en assumant des rôles sociétaux souvent négligés.

RIYAD : L'exposition collective de la Semaine de l'art de Riyad, dans le district de JAX, rassemble un éventail d'artistes pour célébrer le patrimoine, susciter des conversations et mettre en valeur la richesse de la créativité saoudienne. L'exposition est visible jusqu'au 13 avril.

Le salon annuel du Shashai Studio présente une tapisserie étonnante de perspectives et d'œuvres d'art pour mettre à l'honneur les artistes individuels et la communauté artistique sous un même toit.

Cette explosion visuelle incarne l'esprit d'expérimentation et encourage les conversations autour de l'identité, de la culture et de la manière dont tradition et modernité interagissent.   

Les visiteurs peuvent découvrir les récits cachés derrière chaque œuvre d'art.   

Parmi les œuvres les plus remarquables, celle de la princesse Al-Johara Saud Al-Saud, intitulée « La lune », symbolise la force et la présence durables des femmes à travers l'histoire.

« Cette œuvre illustre le rôle des femmes dans la nutrition et l'entretien des familles et des communautés, tout en soulignant les responsabilités sociales souvent négligées », a-t-elle déclaré au journal Arab News.

Utilisant la laine de mouton naturelle comme support, l'œuvre met en lumière les compétences ancestrales des femmes en matière de tissage et de construction de maisons.

« Les femmes ont toujours été l'épine dorsale de notre société, soutenant les familles, les cultures et les traditions », a expliqué la princesse Al-Johara. Cet hommage aux femmes nous rappelle que leur rôle est multiple : de gardiennes à créatrices, leur contribution est inestimable.

Mona Bashatah, dont les œuvres explorent l'artisanat ancien de la péninsule arabique, a parlé de son récent projet représentant un pêcheur, un personnage symbolisant les traditions de la vie côtière profondément enracinées.

« Mon art s'inspire de la riche histoire de notre région et se concentre sur les récits qui doivent être partagés avec les nouvelles générations », a-t-elle expliqué. Ses œuvres ne se contentent pas d'être impressionnantes sur le plan visuel, elles servent aussi de support à la narration, reliant le passé au présent.

« J'ai choisi de m'inspirer du papier d'écorce de mûrier d'Asie de l'Est, créant ainsi un lien entre les routes commerciales historiques qui ont lié nos ancêtres à des terres lointaines et étendues », a-t-elle ajouté.

Ses esquisses entremêlent des thèmes liés à la pollution de l'environnement et à l'identité culturelle. Les illustrations racontent l'histoire de bergers et de marins qui ont joué un rôle vital dans les échanges entre l'Orient et l'Occident.

Elles représentent des souvenirs que les générations modernes peuvent oublier, faisant de son travail une célébration du patrimoine et un appel à la prise de conscience.   

L'artiste a également incorporé des textes du poète Khalil Gibran, fusionnant ainsi la littérature et l'art pour renforcer l'impact émotionnel de ses œuvres. « Mon intention est d'évoquer un sentiment d'appartenance et de fierté à l'égard de notre histoire », a déclaré Mme Bashatah.

Rashed Al-Shashai, fondateur et conservateur du studio, a évoqué la signification de l'exposition et l'importance de présenter des artistes émergents et établis au sein de la communauté artistique saoudienne, lors d'un entretien avec Arab News.

« Nous avons cultivé un environnement de dialogue culturel et artistique au Shashai Studio. Cette exposition présente différents artistes, chacun avec ses propres techniques et récits », a-t-il déclaré.

« Cette exposition marque l'aboutissement d'une année d'expérimentation et de collaboration.

Les visiteurs ont pu découvrir des œuvres d'artistes de renom tels que le calligraphe arabe Mazin Andijani et l'artiste contemporaine innovante Fatima Al-Attas.

La première édition de l'Art Week Riyadh célèbre la scène artistique dynamique de l'Arabie saoudite et rassemble les principales galeries locales et internationales, ainsi que les institutions culturelles et les entités artistiques, autour du thème général « At The Edge » (À la limite).

Cet événement d'une semaine favorise l'échange, le dialogue et la collaboration, et invite les amateurs d'art à explorer les thèmes des seuils, de la liminalité et des transitions dans l'art et la culture.

Le programme comprend des expositions dans des galeries, des expositions rares de collections privées, ainsi que des conférences, des ateliers et des spectacles.   

Organisée par la Commission des arts visuels du ministère de la Culture, la Semaine de l'art de Riyad est une plateforme non commerciale conçue pour nourrir, célébrer et positionner Riyad en tant que destination culturelle mondiale.

S'inspirant du passé et du présent comme points de départ, elle réimagine un écosystème artistique mondial interconnecté qui contribue à l'économie créative du Royaume tout en inspirant la préservation de la collection d'art et du mécénat.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Cinq gazelles des sables arabes ont vu le jour dans l'oasis de Buraidah

Le NCW a annoncé la naissance de cinq gazelles des sables d'Arabie, une espèce menacée, dans l'oasis de Buraidah. (SPA)
Le NCW a annoncé la naissance de cinq gazelles des sables d'Arabie, une espèce menacée, dans l'oasis de Buraidah. (SPA)
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  • Le Centre national pour la faune a annoncé la naissance de cinq gazelles des sables arabes, une espèce menacée, dans l'oasis de Buraidah,
  • Le centre poursuit la mise en œuvre de ses plans stratégiques visant à préserver la faune et la flore sauvages.


RIYAD : Le Centre national pour la faune a annoncé la naissance de cinq gazelles des sables arabes, une espèce menacée, dans l'oasis de Buraidah, dans le cadre de ses programmes d'élevage et de réinstallation.

Cette réalisation environnementale reflète les efforts nationaux visant à réimplanter la faune, à rétablir l'équilibre écologique dans le Royaume et à renforcer la durabilité de ses ressources naturelles, a rapporté mardi l'agence de presse saoudienne.

Le centre poursuit la mise en œuvre de ses plans stratégiques visant à préserver la faune et la flore sauvages et à enrichir la biodiversité dans le Royaume, conformément à l'Initiative verte saoudienne, à la Stratégie nationale pour l'environnement et à la Vision 2030.