Qui a créé le bitcoin? Les hypothèses sur l'identité de Satoshi Nakamoto

Le bitcoin est depuis devenu la plus importante cryptomonnaie par la capitalisation (à hauteur d'environ 880 milliards de dollars selon le site Coingecko).
Le bitcoin est depuis devenu la plus importante cryptomonnaie par la capitalisation (à hauteur d'environ 880 milliards de dollars selon le site Coingecko).
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Publié le Vendredi 09 février 2024

Qui a créé le bitcoin? Les hypothèses sur l'identité de Satoshi Nakamoto

  • Après avoir collaboré avec d'autres développeurs pour perfectionner son code, Satoshi a disparu des écrans autour de 2011
  • Certains ont également théorisé qu'un travail d'une telle ampleur et aussi complexe serait plus vraisemblablement l'oeuvre d'un collectif plutôt que d'un unique développeur

LONDRES: Un Australien est en procès à Londres depuis lundi afin de juger s'il est le père du bitcoin, mais il n'est pas le premier suspecté d'être l'énigmatique développeur à l'origine de cette cryptomonnaie fondatrice.

Ses principes sont énoncés le 31 octobre 2008 dans le "livre blanc", un document de neuf pages publié sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, qui théorise qu'"effectuer des paiements en ligne directement d'un tiers à un autre permettrait de ne pas passer par une institution financière".

Le bitcoin est depuis devenu la plus importante cryptomonnaie par la capitalisation (à hauteur d'environ 880 milliards de dollars selon le site Coingecko).

Mais après avoir collaboré avec d'autres développeurs pour perfectionner son code, Satoshi a lui disparu des écrans autour de 2011, et de multiples théories ont émergé au fil des années spéculant sur qui se cache derrière ce mystérieux pseudo.

Hal Finney 

La première personne à avoir reçu une transaction en bitcoin est l'Américain Hal Finney, un développeur et cryptographe, c'est-à-dire un spécialiste des systèmes destinés à chiffrer, authentifier et assurer l'intégrité des données.

Mais en octobre 2023, la théorie selon laquelle ce pionnier du secteur serait le père du bitcoin est discréditée par un blogueur connaisseur du milieu. L'enquêteur amateur explique avoir retrouvé des éléments indiquant que Finney, décédé en 2014, participait à une course à pied au moment même où Satoshi Nakamoto répondait à des emails et effectuait des transactions sur le réseau Bitcoin.

Dorian Nakamoto

En 2014, Dorian Prenctice Satoshi Nakamoto, un ingénieur japonais-américain à la retraite, est suspecté d'être Satoshi par le magazine Newsweek.

Cet ancien physicien et ingénieur physique, devenu libertarien, aurait initialement déclaré à l'auteur de l'article: "Je ne suis plus impliqué dans cela et je ne peux pas en discuter. Cela a été confié à d'autres personnes. Ils s'en chargent désormais. Je n'ai plus aucun lien".

Pressé de questions par les médias, Dorian Nakamoto nie rapidement toute implication dans la création de la cryptomonnaie.

Il est à noter qu'en 2012, Satoshi Nakamoto prétendait être un homme de 37 ans vivant au Japon, sur son profil sur le site de la Fondation P2P, une organisation qui étudie l'impact de la technologie sur la société.

Mais son excellent niveau d'anglais, semé d'expressions typiquement britanniques, jette des doutes sur cette hypothèse.

Nick Szabo

Egalement parmi les premiers adeptes des devises décentralisées, Nick Szabo, un informaticien américain d'origine hongroise, est nommé comme possible inventeur du bitcoin par un blogueur en décembre 2013.

Mais au-delà d'éléments circonstanciels, aucune preuve tangible ne permet de l'identifier comme étant Satoshi.

Craig Wright

Depuis mai 2016, Craig Wright, un informaticien et entrepreneur australien affirme publiquement être l'inventeur du bitcoin.

L'hypothèse est d'abord émise par deux enquêtes parallèles, publiées par le magazine Wired et le site Gizmodo l'année précédente, qui émettront par la suite des doutes sur sa véracité.

Le fantasque homme d'affaires devient rapidement la bête noire des développeurs sur la blockchain, qui s'apparente à un grand registre de transactions décentralisé, ou des plateformes d'échanges comme Coinbase, qu'il accuse d'avoir enfreint des droits de propriété intellectuelle qu'il revendique.

Il a également perdu son procès en diffamation intenté contre un podcasteur qui le qualifiait d'imposture.

Depuis début février, l'homme d'affaires est en procès à Londres afin de déterminer s'il est ou non l'auteur du "livre blanc".

Elon Musk 

L'homme le plus riche du monde n'a non plus pas échappé aux soupçons.

Dans une série d'articles sur le site Medium, un ancien stagiaire de sa société SpaceX émet l'hypothèse que Satoshi soit en réalité Elon Musk. L'ex-employé relève que l'entrepreneur maîtrise le langage programmatique et des expressions similaires à ceux employés par Satoshi, ou encore qu'un collaborateur de Musk aurait semblé embarrassé par la question au téléphone.

Face à des indices somme toute bien maigres, le milliardaire technophile a rejeté ces allégations en novembre 2017.

Un groupe, un mort, ou un éternel anonyme

Certains ont également théorisé qu'un travail d'une telle ampleur et aussi complexe serait plus vraisemblablement l'oeuvre d'un collectif plutôt que d'un unique développeur.

Il est aussi probable que le véritable Satoshi Nakamoto soit décédé, ou souhaite rester anonyme afin de préserver l'intégrité du système qu'il a créé, basé sur la confiance dans la multitude plutôt qu'une entité ou un individu.

En outre, s'il décidait soudainement de récupérer les environ 980.000 bitcoins qu'il possède, selon l'estimation du chercheur Sergio Lerner, soit l'équivalent de près de 44 milliards de dollars aux cours actuels, Satoshi pourrait faire s'écrouler le système qu'il a créé.


L’OPEP+ s’est révélée être la banque centrale des marchés pétroliers », déclare le ministre saoudien de l’Énergie

Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
Le directeur du Fonds russe d’investissement direct, Kirill Dmitriev, et le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz ben Salmane, arrivent au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, jeudi. (Reuters)
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  • L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie
  • Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes

RIYAD : L’OPEP+ s’est imposée comme la « banque centrale » et le régulateur du marché pétrolier mondial, apportant une stabilité indispensable, a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie.

Lors de son intervention au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le prince Abdulaziz ben Salmane a salué le rôle de l’alliance dans l’équilibrage des marchés pétroliers en période d’incertitudes économiques mondiales.

« Il faut reconnaître que l’OPEP+ a démontré qu’elle était un instrument qui, même s’il n’avait pas été inventé par nous, la Russie et nos partenaires, aurait dû l’être depuis longtemps… Elle a apporté de la stabilité au marché et prouvé qu’elle est la banque centrale et le régulateur des marchés pétroliers », a-t-il affirmé.

Le prince Abdulaziz a également mis en lumière le partenariat en cours entre l’Arabie saoudite et la Russie à travers le Comité mixte saoudo-russe, annonçant la prochaine visite du vice-Premier ministre russe, Alexander Novak, en Arabie saoudite, accompagné d’une délégation d’affaires de haut niveau.

« J’attends avec impatience d’accueillir Alexander — coprésident de notre comité mixte — en Arabie saoudite cette année, avec une participation massive de la communauté d’affaires », a-t-il déclaré.

Le ministre a souligné que cette collaboration vise à approfondir les liens économiques bilatéraux et à encourager des opportunités d’investissement diversifiées.

« Nous avons beaucoup à montrer sur ce lien. Cela nous permettra d’avoir une relation beaucoup plus diversifiée, et nous travaillons, en tant que gouvernement, à créer un environnement favorable pour ceux qui souhaitent investir en Arabie saoudite, en Russie ou sous toute autre forme de coentreprise », a-t-il ajouté.

Il a décrit l’alliance énergétique comme un mécanisme flexible, capable de s’adapter aux évolutions du contexte mondial, réaffirmant l’engagement de l’Arabie saoudite à coopérer avec ses partenaires pour maintenir la stabilité du marché.

En évoquant les difficultés rencontrées par la Russie, le prince Abdulaziz a précisé que le Royaume continue de la soutenir malgré les restrictions extérieures.

« La Russie traverse une période difficile, mais nous avons fait preuve d’une grande compréhension de la situation et nous nous efforçons de composer avec les restrictions en vigueur », a‑t‑il déclaré.

« C’est la preuve de la volonté de notre leadership de s’adapter à cette situation actuelle et, je l’espère, d’aider la Russie à surmonter ces difficultés extérieures les plus redoutables. »

Quant à la question de savoir si l’Arabie saoudite et la Russie compenseraient d’éventuelles pertes de production iranienne, le ministre a répondu que cela restait hypothétique et que les décisions au sein de l’OPEP+ étaient prises collectivement.

« Vous me posez une question qui ne correspond à aucune réalité visible : je n’ai pas de réponse. Nous ne réagissons qu’aux faits. Mais si l’on pose une question qui n’a pas de lien avec la réalité actuelle, je ne vois pas comment nous pourrions en prédire la réponse », a-t-il expliqué.

Il a précisé que l’OPEP+ comprend 22 États membres et n’est pas contrôlée uniquement par l’Arabie saoudite et la Russie. Un groupe principal de huit pays est chargé de coordonner les réponses aux fluctuations du marché avec l’ensemble des membres.

« Répondre à une question hypothétique par une réponse hypothétique, sans connaître l’avis de chacun, serait excessif », a-t-il ajouté.

Il a conclu en soulignant la réputation de fiabilité et d’adaptabilité de l’OPEP+.

« Ce que nous savons – et ce qu’Alexander a rappelé tout à l’heure – c’est qu’en tant qu’OPEP, avant même l’OPEP+, nous avons toujours été une organisation fiable, sérieuse, efficace, attentive aux circonstances dès ses débuts », a-t-il insisté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Comment l'IA et les micro-outils permettent à la nouvelle génération d'entrepreneurs saoudiens de s'épanouir

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  • Les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises d'économiser jusqu'à 10 heures par semaine, ce qui stimule l'efficacité et libère du temps pour la croissance.
  • Les médias sociaux restent un point de départ essentiel, mais les enquêtes montrent que le succès à long terme dépend de la gestion d'une présence numérique dédiée.

DJEDDAH : La numérisation a modifié la façon dont les entrepreneurs se lancent, en particulier dans les premières étapes. De plus en plus, les petites entreprises se lancent via des plateformes comme Instagram, TikTok et WhatsApp, sans passer par la voie traditionnelle de la création d'un site web dédié.

Ces entrepreneurs "social-first" vont à la rencontre des clients là où ils passent déjà du temps, transformant les médias sociaux d'un outil de communication en une plateforme de vente.

"L'IA générative redessine l'avenir des entreprises et, lorsqu'elle est associée au marketing numérique, les résultats sont transformateurs", a déclaré à Arab News Selina Bieber, vice-présidente pour les marchés internationaux de la société d'hébergement web GoDaddy, basée aux États-Unis. 

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)
Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Avec la bonne combinaison d'IA et d'outils faciles à utiliser, il est plus que jamais possible de transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme. (Photo Fournie)

Selon l'enquête GoDaddy 2025 Global Entrepreneurship Survey, 22 % des propriétaires de petites entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord gèrent désormais leur activité principalement sur les médias sociaux.

Cette tendance souligne l'importance croissante du commerce social, en particulier pour les créateurs d'entreprise en solo et les exploitants d'entreprises à temps partiel.

Cependant, la gestion d'une entreprise uniquement sur les plateformes sociales comporte des risques. La visibilité peut être élevée, mais la propriété et le contrôle sont limités. Les changements d'algorithme ou de politique peuvent avoir un impact considérable sur la capacité d'une entreprise à atteindre des clients ou à générer des revenus.

Les acheteurs ont également tendance à rechercher d'autres signes de confiance avant d'effectuer un achat. Un site web professionnel, par exemple, renforce souvent la crédibilité d'une entreprise.

Selon le rapport The State of Digital Commerce in MENA 2024 de Checkout, 73 % des acheteurs en ligne de la région sont plus confiants lorsqu'ils achètent auprès d'entreprises qui ont un site web, plutôt que de se fier exclusivement aux comptes de médias sociaux.

En réponse à ce changement, de nouveaux outils numériques sont apparus pour soutenir les entrepreneurs qui ont une approche sociale.

Des fonctionnalités telles que les microsites de marque, les catalogues de produits et les liens intelligents - souvent regroupés dans des plateformes accessibles - aident les fondateurs à établir une présence en ligne plus centralisée et plus professionnelle sans avoir besoin de connaissances techniques avancées.

L'intelligence artificielle joue également un rôle croissant dans cette transition, en aidant les entrepreneurs à passer plus rapidement du concept au lancement. Elle peut aider à rédiger des descriptions de produits, à élaborer des stratégies de tarification et à automatiser l'engagement des clients.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)
Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal. (Photo Fournie)

Des données internes suggèrent que les outils alimentés par l'IA peuvent permettre aux propriétaires de petites entreprises de gagner jusqu'à 10 heures par semaine - un avantage significatif pour les entrepreneurs qui gèrent un temps et des ressources limités.

Au-delà du gain de temps, l'IA contribue à uniformiser les règles du jeu en facilitant le lancement et l'expansion des entreprises avec un investissement initial minimal.

L'Arabie saoudite s'est révélée être une arène particulièrement dynamique pour ces changements numériques.

En 2023, GoDaddy a signé un accord de partenariat avec l'Autorité générale du Royaume pour les petites et moyennes entreprises - Monsha'at - afin de doter les entrepreneurs saoudiens des outils numériques et de la formation nécessaires pour établir leur présence en ligne.

Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)
Signature du partenariat Go Daddy-Monsha'at par Mohammed Alamro, directeur général de la planification de l'entreprenariat à Monsha'at, et Selina_Bieber, vice-présidente de Go Daddy pour les marchés internationaux. (Photo Go Daddy)


L'accord, signé lors du forum sur l'entrepreneuriat Biban 23 à Riyad, vise à donner des moyens aux futurs chefs d'entreprise par le biais d'ateliers, de séminaires et d'un projet d'accélérateur d'entreprise.

Il prévoit également un soutien à l'Académie Monsha'at et des initiatives de contenu visant à partager les réussites locales.

"Nous sommes inspirés de voir les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises saoudiens se sentir confiants dans l'adoption de la technologie et dans leur approche de l'entrepreneuriat", a déclaré M. Bieber.

Si les médias sociaux restent un outil puissant pour l'engagement des clients, la croissance à long terme nécessite souvent une empreinte numérique plus permanente.

Un site web dédié, complété par des outils tels que Show in Bio de GoDaddy, peut apporter une couche supplémentaire de crédibilité et de sécurité - ce que les comptes de médias sociaux seuls ne peuvent pas garantir. 

Avec l'augmentation des usurpations d'identité et des comptes douteux en ligne, de nombreux clients vérifient si une entreprise dispose d'un site web autonome avant d'effectuer un achat.

La dernière génération d'entrepreneurs est pragmatique et à l'aise avec le numérique. S'ils commencent par les médias sociaux, ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des outils offrant davantage d'autonomie, de contrôle et de distinction entre les marques.

La combinaison d'une approche sociale d'abord et d'une présence professionnelle en ligne peut offrir la crédibilité et la résilience nécessaires à une croissance durable.

"GoDaddy continue d'uniformiser les règles du jeu en offrant des outils puissants et abordables qui permettent aux petites entreprises d'améliorer leur marketing et d'obtenir un réel succès", a déclaré M. Bieber.

Avec la bonne combinaison d'intelligence artificielle et d'outils faciles à utiliser, transformer un projet secondaire en une entreprise à long terme est plus réalisable que jamais.

Les médias sociaux sont peut-être le point de départ de l'aventure, mais la création d'une valeur durable dépend de la possession et de l'élaboration de votre propre présence numérique. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 


Vision Golfe 2025: Nouvel élan pour le partenariat stratégique France–CCG

Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
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  • Face aux défis climatiques, les pays du Golfe ont multiplié les efforts pour décarboner leur économie, tandis que la France met en œuvre son plan France 2030 pour une croissance verte
  • Le panel a souligné le rôle structurant que peut jouer la France dans cette transition, grâce à ses entreprises industrielles, son expertise en matière de renouvelables et ses partenariats dans l’hydrogène, l’eau et la gestion des déchets

PARIS : La troisième édition de Vision Golfe s’est tenue les 17 et 18 juin au ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Rassemblant plus d’un millier de participants, cette plateforme stratégique a démontré  une nouvelle fois l’alignement croissant entre les ambitions économiques des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les priorités industrielles et technologiques françaises.

Dès l’ouverture, Didier Boulogne, directeur général adjoint de Business France, et Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et aux Français de l’étranger, ont souligné l’importance de transformer les relations bilatérales en actions concrètes au service des économies nationales.

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Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur. (Photo: fournie)

Selon M. Saint-Martin les visions nationales portées par les pays du Golfe, comme la Vision 2030 en Arabie saoudite ou les stratégies de diversification du Qatar et des Émirats, offrent un terrain naturel de coopération pour la France, acteur clé de l’innovation industrielle et de la transition énergétique.

Diplomatie économique pour une croissance partagée

L’événement a été marqué par l’intervention du ministre qatari du Commerce extérieur, Ahmed Al Sayed, qui a insisté sur le rôle central de l’écosystème France-Golfe dans l’architecture économique mondiale : « Nos partenariats doivent dépasser le cadre commercial pour bâtir des écosystèmes de croissance partagée. »

Un message appuyé par Pascal Cagni, ambassadeur pour les investissements internationaux, qui a salué la capacité de la France à rester la première destination des investissements étrangers en Europe. Il a également souligné les 40 milliards d’euros annoncés lors de l’édition 2025 du sommet Choose France.

À ses côtés, Jean-Yves Le Drian, président d’Afalula, et Abeer Alakel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, ont mis en avant la transformation sans précédent de l’Arabie saoudite, portée par une jeunesse ambitieuse, une ouverture culturelle assumée et une volonté de coopération renforcée avec la France.

2030 en ligne de mire: accélérer les synergies

Le panel « Blueprints for 2030: Accelerating Visions 5 Years Ahead » a réuni des figures majeures telles que Mohamed Ben Laden (CAFS), Marie-Cécile Tardieu (Business France), Juan Leon (Estithmar Holding) et Sherif Shawki (PwC). Ensemble, ils ont plaidé pour une accélération des projets conjoints, en particulier dans les domaines de l’infrastructure, des investissements verts et des technologies stratégiques.

« Nous avons devant nous un horizon commun : celui de la souveraineté industrielle, de l’innovation durable et de la résilience économique », a affirmé Marie-Cécile Tardieu.

Une transition verte en action

La transition écologique a occupé une place centrale dans les débats de Vision Golfe 2025. Le panel « Innover pour la durabilité : gérer l’eau, les déchets et l’énergie dans le Golfe », a réuni Julien Pouget (TotalEnergies), Charles-Emmanuel de Beauregard (QNB), Dr Fernando Diaz Lopez (HEC Paris), Maher Al Kaabi (Alserkal) et Derek Rushgrove (Crédit Agricole CIB).

Les panélistes ont souligné l’urgence d’accélérer la transformation durable dans un contexte d’engagements ambitieux de part et d’autre : Saudi Vision 2030, UAE Net Zero 2050 et France 2030.

Julien Pouget a détaillé l’intégration croissante des renouvelables dans la stratégie régionale de TotalEnergies, insistant sur le rôle de la R&D et des partenariats intersectoriels.

Derek Rushgrove et Charles-Emmanuel de Beauregard ont mis en avant la mobilisation croissante du secteur financier en faveur des projets bas carbone, portés par une liquidité régionale robuste et des modèles de financement innovants.

Sur le plan stratégique, Maher Al Kaabi a insisté sur l’importance des échanges de savoir-faire entre la France et le Golfe, évoquant notamment le rôle croissant du secteur privé émirien dans l’exportation de technologies durables au niveau régional. Il a appelé à un renforcement des partenariats transfrontaliers pour mutualiser les efforts d’innovation.

Enfin, Dr Fernando Diaz Lopez a rappelé l’importance du capital humain dans cette transition, soulignant le rôle clé de l’éducation et de la recherche pour construire des économies résilientes.

Tous ont convenu que la question n’est plus de savoir si la transition aura lieu, mais comment l’accélérer collectivement et efficacement.