L'Algérie commencera à enseigner la langue anglaise dès le primaire

Les instructions du président stipulaient de revoir les programmes éducatifs (Photo, AFP).
Les instructions du président stipulaient de revoir les programmes éducatifs (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 22 juin 2022

L'Algérie commencera à enseigner la langue anglaise dès le primaire

  • L’anglais deviendra la deuxième langue étrangère enseignée au niveau primaire, avec le français
  • L'Algérie se rapprocherait-elle inexorablement de l'abandon de la langue française dans l'enseignement supérieur? 

ALGER: Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné que l'enseignement de l'anglais commence au niveau de l'école primaire. Première dans l’histoire du pays. 

En effet, dans le cadre  d'une réunion du cabinet présidée par Le chef de l’Etat à Alger, le programme d'éducation du pays à été mis sur la table. Le communiqué indique que le président a demandé l'adoption de la langue anglaise, à partir du stade primaire, après une étude intense par des spécialistes.

La déclaration n'a pas fourni plus de détails sur le reste de la réunion. Cependant, l'anglais deviendra la deuxième langue étrangère enseignée au niveau primaire, avec le français. De nombreux partis et associations algériennes ont, ces dernières années, appelé à l'inclusion de l'anglais dans les premières années de l'éducation car c’est la langue la plus parlée dans les cercles scientifiques à l'échelle mondiale.

Les instructions du président stipulaient de revoir les programmes éducatifs en fonction d'objectifs établis et précis qui dépendent principalement des résultats scolaires et de fixer un calendrier d'au moins deux à trois ans pour sa mise en œuvre.

Vers une redirection progressive 

L'Algérie se rapprocherait-elle inexorablement de l'abandon de la langue française dans l'enseignement supérieur? 

La question se pose de plus en plus, dans la mesure où deux nouveaux établissements d'enseignement supérieur en Algérie, pour les mathématiques et pour l'intelligence artificielle, ont adopté l'anglais comme langue d'enseignement.

Les déclarations de plusieurs ministères algériens soulignant que la langue officielle est l'arabe ont été bien accueillies par ceux qui souhaitent voir la fin de l'enseignement en français.

Au cours des derniers mois, les ministères de la Jeunesse et des Sports, de la Formation et de l'Éducation professionnelles et du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ont donné des instructions à tous les organismes affiliés pour qu'ils utilisent l'arabe dans la correspondance officielle. Et par conséquent à une interdiction d'utiliser le français.

Il convient de rappeler que la Constitution algérienne reconnaît l'arabe comme langue officielle du pays, avec le tamazight, la langue de la population Amazigh du pays. 

Début octobre 2021 , à la rentrée, les écoles supérieures de technologie et de mathématiques ont commencé à dispenser certains modules en anglais au lieu du français.  Ces écoles sont affiliées au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Boualem Saïdani, directeur général de la formation au ministère de l'enseignement supérieur a expliqué que « ce changement de langue a été recommandé par des universitaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays. »

Et d’ajouter « Ils ont vu un besoin d'adopter l'anglais comme langue d'enseignement, en particulier au niveau des instituts et collèges scientifiques et technologiques », a déclaré Saïdani, « de plus, les enseignants, francophones, de nos jours se font rare ». 

Un changement encouragé par le ministère de l’enseignement 

L’an dernier, une proposition du précédent ministre algérien de l'enseignement supérieur Tayeb Bouzid, visant à promouvoir l’anglais comme langue officielle d'enseignement et d'administration dans les universités du pays a reçu un accueil mitigé de la part des étudiants et des professeurs.

L’ancien ministre avait publié sa proposition sur sa page Facebook, à l'issue d'une conférence nationale des universités algériennes.

«Afin d'accroître la visibilité de la recherche dans les établissements d'enseignement supérieur», écrit Bouzid, «et de s'ouvrir à l'environnement international… il a été décidé de créer un groupe de réflexion composé de spécialistes et de responsables de l'administration pour présenter des propositions visant à promouvoir l'utilisation de l'anglais dans l'enseignement et la recherche. étrangers. », a-t-il indiqué

Bouzid a été un fervent partisan de l'introduction de l'anglais comme langue principale d'enseignement dans le domaine des études supérieures et d'un recours moindre au français, la langue de l'ancienne puissance coloniale. 

«On n’attire pas les étudiants étrangers avec la langue arabe ou la langue française » avait-il argumenté. 

En août, le ministère de l'Enseignement supérieur a publié un sondage Google sur son site Web, demandant aux participants s'ils soutenaient l'utilisation de l'anglais comme langue d'enseignement. «Sur les 94 060 personnes qui ont répondu au sondage », a rapporté le ministère, «94,3 % ont voté en faveur de la proposition ». 

Un geste politique ?

Certains pourraient interpréter la démarche de Bouzid comme étant une démarche politique, « destinée à attirer le soutien d'un gouvernement en quête de sympathie. Il s'agit d'une réponse au mouvement populaire en cours et d'une tentative de plaire aux personnes qui détestent la langue française en raison du contexte historique de la période coloniale qui a duré plus de 130 ans », avait déclaré un internaute. Ou encore d’une «énième manière de s’émanciper de la France ». 

Tandis que d’autres estiment  que la proposition du ministre était une décision légitime et non populiste. «L'anglais est parlé et compris par un quart de la population mondiale», explique un professeur de droit. «Plus de 95% de la recherche scientifique est menée en anglais, et le commerce, le cinéma et les télécommunications sont tous en anglais, donc l'évolution pourrait être très positive.»

«D’autant plus le français n'est plus une langue scientifique. Son rôle mondial n’est plus ce qu’il était, et le marché du travail international exige désormais l'anglais plutôt que le français. » a conclu l’enseignant. 


« Nous nous apprêtons à reconnaître l'État palestinien », annonce le président français à Asharq

Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
Le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Élysée à Paris le 13 juin 2025. (Reuters)
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  • Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York
  • Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel

Dans un entretien accordé à Asharq en marge d'une rencontre avec des journalistes et des représentants d'organisations de la société civile palestinienne et israélienne, le président français Emmanuel Macron s’est engagé à ce que son pays reconnaisse l'« État de Palestine » lors de la conférence que la France et l'Arabie saoudite accueilleront prochainement à New York.

En réponse à une question sur les conditions à la reconnaissance d'un État palestinien, M. Macron a déclaré : « Il n'y a aucune condition. La reconnaissance se fera selon un processus incluant la fin de la guerre, la reprise de l'aide humanitaire à la bande de Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.»

« Il s'agit d'un ensemble de mesures, » a-t-il souligné.

Le président français a indiqué que la France et l'Arabie saoudite avaient convenu de reporter la conférence, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, soulignant que la situation actuelle empêche le président palestinien Mahmoud Abbas de se rendre à New York en raison de la suspension des vols dans la région.

Le président français Emmanuel Macron s’exprime devant la presse à Paris, le 13 juin 2025- Asharq.

M. Macron a expliqué s'être entretenu à plusieurs reprises vendredi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président palestinien Mahmoud Abbas, et qu'il avait été convenu de « reporter la réunion à une date proche ».

Il a indiqué que le président indonésien lui avait promis de reconnaître Israël si la France reconnaissait l'État palestinien, soulignant « la nécessité de poursuivre cette dynamique ».

Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne

Le document de la Conférence internationale sur le règlement pacifique de la question palestinienne, prévue à New York du 17 au 20 juin sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, stipule que la conférence se tiendrait sur la base de la « solution à deux États », que sa mise en œuvre s’accompagnerait d’un calendrier précis, que des engagements concrets seraient pris par l’ensemble des parties, et que des mécanismes internationaux seraient instaurés pour en garantir la continuité.

Le document, dont Asharq a obtenu une copie, stipule que la mise en œuvre de la solution à deux États doit être indépendante du contexte politique local et régional actuel, et garantir la pleine reconnaissance de l’État de Palestine comme composante essentielle de la solution politique, tout en assurant le respect des droits des peuples ainsi que de leur aspiration à la paix et à la sécurité.

Le document souligne que les attaques du 7 octobre 2023 et la guerre contre Gaza ont entraîné une escalade de la violence sans précédent, des pertes humaines massives, la pire crise humanitaire jamais enregistrée, des destructions généralisées et d'immenses souffrances pour les civils des deux camps, notamment les détenus, leurs familles et les habitants de Gaza.

Le document indique que les activités de colonisation menacent la solution à deux États, seule voie permettant de parvenir à une paix juste, durable et globale dans la région. Elles ont un impact négatif sur la paix, la sécurité et la prospérité régionales et internationales.

Le document explique également que la conférence vise à changer de cap en s'appuyant sur des initiatives nationales, régionales et internationales et en adoptant des mesures concrètes pour renforcer le respect du droit international et promouvoir une paix juste, durable et globale qui garantisse la sécurité de tous dans la région et favorise l'intégration régionale.

La conférence réaffirme l’engagement indéfectible de la communauté internationale en faveur d’un règlement pacifique de la question palestinienne et de la solution à deux États, ainsi que l’urgence d’agir pour atteindre ces deux objectifs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq.com


Le ministre saoudien et l'envoyé américain ont discuté des événements récents lors d'un appel téléphonique

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'une réunion avec l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, à Riyad, le 28 mai 2025. (SPA)
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  • les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

RIYAD : L'agence de presse saoudienne rapporte que le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a reçu samedi un appel téléphonique de l'envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack.

Au cours de cet appel, les deux diplomates ont discuté des mesures à prendre pour soutenir le peuple syrien sur les plans humanitaire et économique.

Leurs discussions ont également porté sur l'actualité régionale et internationale.  

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Égypte : une marche internationale vers Gaza avortée, des militants restent retenus par les forces de l'ordre

Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
Des Tunisiens se rassemblent à un point de rendez-vous à Tunis le 9 juin 2025, avant le départ d'un convoi terrestre baptisé « Steadfastness » (Fermeté) pour briser le siège de Gaza. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza
  • « Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

LE CAIRE, EGYPTE : Selon les organisateurs, les autorités égyptiennes ont contrecarré une action du collectif Global March vers Gaza en bloquant plusieurs dizaines d'activistes pro-palestiniens à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, avant de relâcher certains d'entre eux.

Selon la même source, certains sont toujours retenus par les forces de l'ordre.

Vendredi, plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture pour se diriger vers la ville d'Ismailia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale.

Ils ont été interceptés, bloqués, leurs passeports confisqués, parfois molestés, avant d'être embarqués de force dans des bus, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ou adressées à l'AFP.

« Nous avons été bloqués pendant six à sept heures, avant que les forces de l’ordre ne dispersent violemment le groupe », a déclaré un organisateur. 

« Beaucoup de rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, affirmant que nous voulions créer le désordre dans la capitale », a déclaré Seif Abu Kishk, l'un des organisateurs de la Global March to Gaza.

Des dizaines de participants ont été refoulés ou expulsés ces derniers jours.

Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur ces interpellations ni sur ces expulsions.

La Global March comptait traverser le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d'al-Arich, à environ 350 km à l'ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

M. Abu Kishk a précisé que la marche comptait parmi ses participants plusieurs personnalités publiques, dont des parlementaires étrangers, ainsi que le petit-fils de Nelson Mandela.

Malgré les signaux négatifs des autorités, les responsables du collectif soulignent que « leur objectif reste Gaza » et qu’ils entendent continuer « à agir de manière pacifique ».

En Libye voisine, le convoi « Soumoud », réunissant selon les organisateurs un millier de participants tunisiens, algériens, marocains et mauritaniens, est bloqué depuis vendredi matin à l'entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l’Est libyen.