Une association de musulmans de France interpelle les médias sur une «déshumanisation» des Palestiniens

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui s'occupe d'une réunion entre le président français et les représentants religieux français à l'Elysée présidentiel à Paris le 13 novembre 2023 (Photo, AFP).
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui s'occupe d'une réunion entre le président français et les représentants religieux français à l'Elysée présidentiel à Paris le 13 novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 novembre 2023

Une association de musulmans de France interpelle les médias sur une «déshumanisation» des Palestiniens

  • Le CFCM déplore notamment que les images les concernant «se résument à des plans aériens de bâtiments détruits»
  • La Grande Mosquée et le CFCM faisaient partie des cultes conviés lundi à l'Elysée pour une réunion où le président français Emmanuel Macron

PARIS: Une des associations représentant les musulmans en France a dénoncé jeudi une "déshumanisation" des Palestiniens dans les médias audiovisuels français, avertissant sur les risques de "manipulation" si le public, notamment jeune, préfère s'informer sur les réseaux sociaux.

Dans une lettre ouverte à l'organisme de régulation de l'audiovisuel (Arcom) et aux médias de l'audiovisuel, le Conseil français du culte musulman (CFCM) souligne le "traitement médiatique humain" appliqué aux victimes israéliennes du conflit entre Israël et le Hamas, qui a permis "une compassion et une solidarité unanime de nos concitoyens à leur égard".

"Force est de constater que les Palestiniens et leur terrible souffrance actuelle font l'objet d'un traitement médiatique totalement différent, entraînant leur déshumanisation et une relativisation assumée de leur souffrance", ajoute cette lettre.

Le CFCM déplore notamment que les images les concernant "se résument à des plans aériens de bâtiments détruits" et qu'il n'y ait eu "aucun portrait de femmes, ni d'enfants avec leurs histoires personnelles". Il estime que "les médias grand public se trouvent de fait discrédités", avec une "défiance" croissante "notamment de la part des jeunes".

Ces derniers "vont chercher l'information ailleurs notamment dans les réseaux sociaux. Dans ces espaces alternatifs, ils découvrent une réalité autre et des images terribles sur l'étendue de la tragédie humaine du peuple palestinien. Mais ils peuvent aussi y être exposés à de grands risques de manipulation et de dérive aux conséquences à ne pas sous-estimer", avertit l'association.

Le 7 novembre déjà, le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz avait fait part de "l’inquiétude des musulmans de France au sujet de la libération et de la banalisation d’une parole antimusulmane dans les médias".

La Grande Mosquée et le CFCM faisaient partie des cultes conviés lundi à l'Elysée pour une réunion où le président français Emmanuel Macron a demandé aux responsables un "effort pédagogique" envers les jeunes.

Le CFCM a perdu depuis fin 2021 son rôle d'instance de dialogue entre le culte musulman et l'Etat qui a, à la place, créé le Forum de l'islam de France (Forif). Mais le CFCM perdure, doté de nouveaux statuts.

La France compte la communauté juive la plus importante d'Europe et une des plus nombreuses communautés musulmanes du continent.


Limoges : retour au calme après les violences urbaines de samedi

Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
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  • Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée.
  • La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

LIMOGES, FRANCE : Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée, 24 heures après des violences urbaines impliquant une centaine d'individus cagoulés, a-t-on appris de sources policières.

« Rien d'important » ne s'est produit dans la nuit et « aucun renfort n'a été dépêché sur place », a déclaré une source policière à un correspondant de l'AFP.

La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

La nuit a été « très calme » dans le quartier, a confirmé à l'AFP Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.

Deux interpellations ont eu lieu, mais « pour des affaires courantes de la vie nocturne limougeaude », a-t-il précisé, confirmant ainsi des informations de la radio Ici Limousin.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements avaient éclaté pendant trois heures entre les forces de l'ordre et une centaine d'individus masqués, armés de mortiers, de cocktails Molotov et de battes de baseball, qui s'en étaient également pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord.

Aucun automobiliste n'a été blessé, mais plusieurs d'entre eux, « particulièrement choqués », ont déposé plainte, selon le parquet. 

Une enquête a été ouverte pour participation avec arme à un attroupement, violences sur fonctionnaires de police, extorsion aggravée et dégradations en bande organisée du bien d'autrui, à la suite de ces heurts qui ont fait neuf blessés parmi les policiers.

En réaction, le ministère de l'Intérieur a annoncé le déploiement à Limoges de la compagnie de CRS 82, basée à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, et spécialisée dans le maintien de l'ordre.

Cette nuit d'échauffourées faisait suite à d'autres heurts survenus dans le même quartier le soir du 14 juillet.

Émile Roger Lombertie, le maire LR de Limoges, a dénoncé auprès de l'AFP une « guérilla urbaine » dans ce quartier « de grande pauvreté » du Val de l'Aurence, qu'il a décrit comme une « zone de non-droit » depuis « quatre ou cinq ans ».


Orages : six départements du nord-est sont en vigilance orange dimanche après-midi

Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
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  • Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».
  • La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

LYON, FRANCE : Six départements du nord-est seront concernés par la vigilance orange pour orages dimanche après-midi, Météo-France prévoyant un « épisode orageux notable » avec une « forte probabilité de phénomènes violents ».

Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».

« En début d'après-midi, une vague orageuse assez marquée va concerner les départements de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne, puis s'étendre rapidement à la Lorraine dans l'après-midi », précise Météo-France, qui ajoute que « des rafales de vent souvent comprises entre 70 et 90 km/h et pouvant atteindre très ponctuellement les 100 à 120 km/h » sont à prévoir.

La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

Les orages devraient s'évacuer « vers le Benelux et l'Allemagne en fin d'après-midi au plus tard, mais pourraient être suivis par des averses et d'autres orages ».

Le risque d'orages n'est pas exclu sur la partie centre-est du pays. 

Des orages se développent « sur le Massif central et se décalent rapidement vers le nord de la région Rhône-Alpes » et, en soirée et dans la nuit de dimanche à lundi, « des cumuls de pluie importants sont possibles en peu de temps, de l'Ardèche aux Savoies », indique Météo-France.

Le service météorologique invite à rester « informé(e) » des évolutions de la situation, qui « peut conduire à une extension de la vigilance orange ».


Barnier assure n'avoir "aucune ambition municipale" à Paris en 2026

Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
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  • Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026
  • L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati

PARIS: Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026, dans un courrier adressé aux militants parisiens et publié sur X.

"Je n’ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l’Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance", écrit-il. "Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé."

L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement, qui vise ouvertement l’Hôtel de ville, a fait savoir qu'elle envisageait aussi de se présenter à cette législative partielle.

Et certains dans l'entourage de la ministre de la Culture ont dit suspecter Michel Barnier de vouloir se présenter à sa place à Paris en 2026, au cas où elle serait "empêchée" après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l'ex-patron de Renault Carlos Ghosn.

Cette bataille d'ambitions entre deux poids lourds des Républicains fait désordre dans un parti où les rivalités sont exacerbées entre le patron de LR Bruno Retailleau et celui du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.

Bruno Retailleau soutient clairement la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de la capitale.

Laurent Wauquiez a lui voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, Marseille (PLM) qui prévoit un suffrage plus direct pour l’élection du maire et pourrait avantager Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris. Les sénateurs du groupe LR, dont Bruno Retailleau a été le président, ont en revanche voté contre la PLM.

La commission nationale d'investiture des Républicains doit se prononcer le 28 juillet sur son candidat dans la deuxième circonscription.

Cette législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard mi-octobre.

Elle fait suite à l'invalidation par le Conseil constitutionnel, pour irrégularités dans ses comptes de campagne, de l’élection du député macroniste Jean Laussucq.