Recrutement de Cristiano Ronaldo au sein de l’équipe Al-Nasr: pari gagnant ou perdant?

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Publié le Jeudi 27 avril 2023

Recrutement de Cristiano Ronaldo au sein de l’équipe Al-Nasr: pari gagnant ou perdant?

  • Je suis convaincu que le fait de vouloir trop attirer les «plus célèbres» et les «plus grands» n’est pas toujours le meilleur moyen d’atteindre les objectifs de notre diplomatie et de notre soft power
  • Je pense qu’il vaudrait mieux attirer des joueurs plus utiles dont la notoriété n’est pas «excessive» et ne constitue pas pour leurs clubs ni pour la ligue dans son ensemble une charge inutile

Afin de répondre objectivement à la question de savoir s’il faut recruter des vedettes du sport, comme Cristiano Ronaldo, ou même envisager d’accueillir de grands événements internationaux, comme la Coupe du monde, il faudrait commencer par mettre de côté les préférences et les émotions. Il convient alors de savoir si nous cherchons à recruter de tels athlètes et à accueillir de tels événements pour en tirer profit sur le plan local (ce qui est certainement légitime et nécessaire) ou pour atteindre des objectifs de diplomatie générale, qui sont également importants.

Ces objectifs comprennent le renforcement de l’image de la nation ainsi que la promotion du tourisme et des investissements dans le pays. L’importance de cette distinction réside dans le fait que lorsque ces deux voies se chevauchent, les critères d’évaluation des résultats et des répercussions deviennent flous. Cependant, ensemble, elles représentent des objectifs souhaités et requis pour recruter des athlètes et organiser des événements.

Revenons à Ronaldo. Même si j’apprécie énormément la participation d’un joueur aussi exceptionnel dans la ligue saoudienne de Roshan, j’ai clairement affirmé sur Twitter dès qu’il a signé son contrat avec l’équipe Al-Nasr que je n’étais pas optimiste quant à son aptitude à répondre aux attentes extrêmement élevées qui ont été fixées. De plus, j’ai appelé les personnes concernées à revoir à la baisse ces attentes, mais également à attendre de recruter d’autres vedettes jusqu’à ce que la faisabilité de ce contrat soit confirmée.

Mon manque d’optimisme repose sur plusieurs raisons, ce qui a irrité certaines personnes. Tout d’abord, je suis convaincu que le fait de vouloir trop attirer les «plus célèbres» et les «plus grands» n’est pas toujours le meilleur moyen d’atteindre les objectifs de notre diplomatie et de notre soft power. En effet, en plus du coût énorme de tels changements, ils constituent généralement une arme à double tranchant puisque la couverture médiatique internationale qui les accompagne ne met pas uniquement en lumière les points positifs.

Elle recherche également des aspects négatifs et tend parfois à les amplifier, voire à les inventer. Dans le cas de Cristiano Ronaldo, il est faux de supposer que le fait qu’il ait plus de 100 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux constitue un atout en toutes circonstances. Pour vous faire une image plus réaliste à ce sujet, il suffit de faire défiler les commentaires que les fans du joueur laissent sur les comptes internationaux et vous vous rendrez compte qu’ils ont tendance à être plus négatifs que positifs, en particulier au cours de la période qui a suivi l’annonce de la signature.

D’autre part, certains parmi ceux qui sont fascinés par les «plus célèbres» et «les «plus grands» ne cessent de prétendre que ce phénomène favorise la familiarisation d’individus du monde entier avec le pays, puisque son nom est répété à tout bout de champ. C’est sans doute vrai, mais en a-t-on véritablement besoin? Ceux qui en ont besoin sont les petits pays qui sont toujours en phase d’introduction – une période que le Royaume a depuis longtemps dépassée, grâce à Dieu.

Il traverse actuellement une phase avancée; elle consiste à montrer son excellence et ses exploits, qui sont considérables. Je pense qu’il vaudrait mieux attirer des joueurs plus utiles dont la notoriété n’est pas «excessive» et ne constitue pas pour leurs clubs ni pour la ligue dans son ensemble une charge inutile. Il est également important de se concentrer sur des événements, comme les Supercoupes d’Italie et d’Espagne, et de déployer les efforts nécessaires pour parvenir à des résultats significatifs comme la qualification pour la Coupe du monde et la victoire de l’équipe nationale face à l’Argentine.

Ce que j’ai déjà mentionné ne veut certainement pas dire qu’il faudrait abandonner l’idée d’attirer des joueurs très connus et des événements majeurs. Mais cela signifie que le fait d’en faire un objectif à part entière est dangereux. Les objectifs doivent être soigneusement identifiés, les priorités et les différentes solutions de rechange étudiées. Tout cela doit être fait loin des facteurs qui provoquent spontanément un état de fascination et ne garantissent aucun résultat.

 

Article paru dans le journal Al Madina


Qui a la priorité au Liban… un président ou une république ?

Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
Lebanon's Prime Minister Najib Mikati (Photo, AFP).
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  • Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise
  • Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées

Au milieu de la confusion persistante dans la situation politique libanaise, certains partis locaux continuent de suggérer que choisir un président est la solution souhaitée. Cependant, élire le président ne veut pas dire grand-chose et la république s’érode et se dissout de jour en jour.

Il ne fait aucun doute que l'élection du président constituera une dose positive, surtout si les parties concernées - sur le plan interne, régional et international - parviennent à s'entendre, même implicitement, sur le cadre et le rôle futurs du Liban, et si les difficultés qui ont empêché de combler le vide présidentiel depuis fin octobre 2022 est surmonté.

Ces obstacles - et leurs enchevêtrements au niveau régional - sont bien connus des parties concernées, actuellement représentées par les ambassadeurs du Comité Quintette (États-Unis, France, Royaume d'Arabie saoudite, Égypte et Qatar).

Ici, bien entendu, il est inévitable d’ajouter un nouveau facteur à la complexité de la situation libanaise. La « guerre de déplacement de Gaza » et ses conséquences, qui comprennent :

Premièrement : l’escalade de la féroce agression israélienne déclenchée par l’attaque du Hamas dans la bande de Gaza. Certains disent aujourd’hui qu’à moins que l’actuel « gouvernement de guerre » israélien ne tombe à cause d’une grave rupture entre son président, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense Yoav Gallant (et son bloc de 5 représentants), conduisant à la tenue de nouvelles élections. … il n’y aura aucun moyen de contenir les forces bruyantes profondément enracinées dans l’extrémisme sur lequel s’appuie Netanyahu. 

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NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


La chéchia tunisienne : Un futur patrimoine immatériel de l’UNESCO ?

Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon (Photo, La Presse).
Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon (Photo, La Presse).
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  • L’AOC désigne les produits réalisés selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique
  • Selon lui, la priorité sera maintenant d’inscrire le savoir-faire ancestral de la chéchia sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

La chéchia tunisienne, couvre-chef emblématique du patrimoine de la Tunisie, est candidate au label « Appellation d’Origine Contrôlée » (AOC), a annoncé samedi le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mohamed Moez Belhassine, lors de l’ouverture de la deuxième édition du Festival de la chéchia d’El Battane, dans le gouvernorat de la Manouba.

L’AOC désigne les produits réalisés selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique.Le ministère du Tourisme, à travers l’Office National de l’Artisanat Tunisien (ONAT), œuvre pour labéliser une soixantaine de produits artisanaux en tout, en collaboration avec l’Institut National de la Normalisation et de la Propriété Industrielle (l’INNORPI), a-t-il ajouté, rappelant que la poterie de Sejnane a déjà obtenu ce label en 2023.

Selon lui, la priorité sera maintenant d’inscrire le savoir-faire ancestral de la chéchia sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, soulignant que son département œuvre également à protéger ce produit contre la contrefaçon.

Lors d’une visite au moulin à foulon à El Battane, le ministre a annoncé le lancement, à partir du mois de juin, d’une campagne de lutte contre la contrefaçon dans les souks et les circuits touristiques, en collaboration avec le ministère du Commerce. « Tous les contrevenants seront sanctionnés », a-t-il insisté.

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L'envoyé américain dit que les islamistes sont «un problème pour nous et les Soudanais»

Envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan Tom Perriello ( Photo, Asharq Al-Awsat).
Envoyé spécial des États-Unis pour le Soudan Tom Perriello ( Photo, Asharq Al-Awsat).
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  • Il a ajouté que les sanctions ne se limiteront pas aux institutions, mais cibleront les individus afin que leur travail soit affecté dans divers pays
  • De plus, l'envoyé a révélé que l'administration américaine était en contact avec tous les pays qui soutiennent la guerre au Soudan

L'envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello, a souligné vendredi que son pays continuera à utiliser des sanctions pour faire pression sur les parties en guerre soudanaises afin qu'elles cessent les combats et parviennent à une solution dans le pays.

Il a ajouté que les sanctions ne se limiteront pas aux institutions, mais cibleront les individus afin que leur travail soit affecté dans divers pays.

S'exprimant lors d'une réunion avec le peuple soudanais dans la capitale kenyane Nairobi, il a souligné que les islamistes - partisans du régime échié - sont un "problème majeur pour nous et les Soudanais".

Il a déclaré que Washington est conscient que certains islamistes sont membres de l'armée et que d'autres étaient venus de l'étranger au Soudan pour rejoindre la guerre.

De plus, l'envoyé a révélé que l'administration américaine était en contact avec tous les pays qui soutiennent la guerre au Soudan. Il les exhorte à prendre une position positive envers le peuple soudanais, à ne pas interférer avec les affaires intérieures de leur pays qui ne font que prolonger la guerre.

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