Toyota prévoit de reprendre mercredi sa production au Japon après une panne géante

Après avoir été surtout affectée en 2022 par les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et la pénurie de semi-conducteurs, la production mondiale de Toyota a fortement accéléré depuis le début de cette année. (Photo, AFP)
Après avoir été surtout affectée en 2022 par les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et la pénurie de semi-conducteurs, la production mondiale de Toyota a fortement accéléré depuis le début de cette année. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 août 2023

Toyota prévoit de reprendre mercredi sa production au Japon après une panne géante

  • Le groupe prévoit de redémarrer la production de 12 de ses 14 usines dans l'archipel dès mercredi matin, puis des deux restantes dans l'après-midi heure japonaise
  • Toyota avait expliqué qu'une défaillance empêchait son système informatique de traiter les commandes de pièces, ce qui a entraîné à partir de mardi matin la suspension de 12 de ses usines au Japon, puis de l'ensemble de ses 14 usines dans le pays

TOKYO: Toyota prévoit de relancer mercredi sa production au Japon, après que celle-ci a été entièrement paralysée mardi à cause d'une panne informatique géante, qui ne serait pas due a priori à une cyberattaque, selon le numéro un mondial de l'automobile.

Le groupe prévoit de redémarrer la production de 12 de ses 14 usines dans l'archipel dès mercredi matin, puis des deux restantes dans l'après-midi heure japonaise, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

"Nous croyons comprendre que le dysfonctionnement du système n'a pas été causé par une cyberattaque", a répété Toyota dans son communiqué publié en soirée heure japonaise. "Toutefois, nous allons continuer d'enquêter sur l'origine" du problème, a ajouté le groupe, sans donner plus de détails.

Plus tôt dans la journée, le géant nippon avait expliqué que cette défaillance empêchait son système informatique de traiter les commandes de pièces, ce qui a entraîné à partir de mardi matin la suspension de 12 de ses usines au Japon, puis de l'ensemble de ses 14 usines dans le pays au cours de l'après-midi, soit 28 lignes de production au total.

Cette panne a seulement affecté les usines japonaises du groupe, épargnant ses nombreux sites de production à l'étranger, avait aussi précisé Toyota.

L'action du groupe, qui avait démarré en hausse mardi à la Bourse de Tokyo, était tombée dans le rouge après ces informations. Le titre a clôturé la séance en baisse de 0,2%, tandis que l'indice Nikkei a gagné 0,18%.

L'an dernier, Toyota avait été obligé de suspendre toute sa production au Japon pendant une journée en raison d'une cyberattaque ayant touché l'un de ses fournisseurs, Kojima Industries.

Après avoir été surtout affectée en 2022 par les perturbations sur les chaînes d'approvisionnement et la pénurie de semi-conducteurs, la production mondiale de Toyota a fortement accéléré depuis le début de cette année.

Sa production mondiale a dépassé 5,6 millions de véhicules sur les six premiers mois de 2023, une hausse de 10,3% sur un an et un nouveau record semestriel pour le groupe, selon des chiffres publiés fin juillet.

L'entreprise (qui comprend aussi ses marques Lexus, Daihatsu et Hino) prévoit d'écouler 11,38 millions de véhicules dans le monde sur son exercice en cours 2023/24, ce qui serait un nouveau record et une hausse de 7,8% sur un an.


Industrie : Paris et Rome se réunissent pour défendre le « made in Europe »

Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Eric Lombard, assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 juin 2025. (Photo de GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Eric Lombard, assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 juin 2025. (Photo de GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
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  • « L'objectif, avec les Italiens, est de les rallier à la cause de la protection des industries européennes, afin de pouvoir la défendre conjointement à Bruxelles », ont expliqué les cabinets des deux ministres français à des journalistes.
  • La Commission européenne a déclaré qu'elle présenterait en septembre une proposition législative visant à réduire de plus de 50 % les importations d'acier en Europe, grâce à différentes mesures commerciales que la France soutient.

PARIS : Les ministres français de l'Économie, Éric Lombard, et de l'Industrie, Marc Ferracci, rencontreront le ministre italien des Entreprises, Adolfo Urso, à Paris, afin de trouver une « position alignée » des deux pays concernant l'industrie européenne, en péril, et le « made in Europe », selon les mots de Bercy mercredi.

« L'objectif, avec les Italiens, est de les rallier à la cause de la protection des industries européennes, afin de pouvoir la défendre conjointement à Bruxelles », ont expliqué les cabinets des deux ministres français à des journalistes.

Parmi les sujets qui seront évoqués jeudi, figure la question de l'acier européen, menacé de disparition face à la concurrence de la Chine et des États-Unis, que Bercy qualifie de « concurrence exacerbée », voire « déloyale ».

La Commission européenne a déclaré qu'elle présenterait en septembre une proposition législative visant à réduire de plus de 50 % les importations d'acier en Europe, grâce à différentes mesures commerciales que la France soutient.

Les ministres des deux pays devraient également aborder le thème de l'automobile, avec pour « objectif commun » de « renforcer la demande pour les véhicules propres à contenu européen », et évoquer la « préférence européenne », notamment dans les marchés publics.

« L'Italie se rapproche de plus en plus de la France sur un certain nombre de positions », a estimé Bercy, qui évoque également le nucléaire, que l'Italie souhaite relancer et pour lequel elle défend, tout comme la France, qu'il bénéficie d'un traitement similaire à celui des énergies renouvelables dans la législation européenne.

« L'enjeu de la compétitivité et de la neutralité technologique est l'un des sujets sur lesquels nous sommes d'accord avec les Italiens », ont abondé les cabinets des ministres français. 

Jeudi, la réunion se tient à Bercy dans le cadre du traité du Quirinal, signé entre les deux pays en 2021, qui prévoit des rencontres annuelles entre ministres.

Début juin, Giorgia Meloni et Emmanuel Macron avaient affiché leur « engagement commun » et leurs « convergences fortes » lors d'un long tête-à-tête à Rome, afin de dissiper les tensions des dernières semaines, cristallisées depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.


Alstom : le chiffre d'affaires progresse de 2,8 % au premier trimestre de l'exercice

Cette photographie montre un badge Alstom sur le nouveau train TGV INOUI au centre technique de la SNCF avant son inauguration à Paris le 10 mars 2025. (Photo de Kiran RIDLEY et Kiran RIDLEY / AFP)
Cette photographie montre un badge Alstom sur le nouveau train TGV INOUI au centre technique de la SNCF avant son inauguration à Paris le 10 mars 2025. (Photo de Kiran RIDLEY et Kiran RIDLEY / AFP)
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  • Alstom a confirmé ses objectifs, visant une croissance organique de 3 à 5 % de son chiffre d'affaires sur l'exercice, tout en prévenant que sa trésorerie devrait passer dans le rouge au premier semestre.
  • Alstom a vendu ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour se désendetter. Hors effet de périmètre et hors effets de change (l'euro fort a pénalisé le groupe), la croissance organique des ventes s'élève à 7,2 %.

PARIS : Le constructeur ferroviaire Alstom a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 2,8 % au premier trimestre de son exercice décalé 2025/2026, à 4,5 milliards d'euros (+ 7,2 % en croissance organique), et vu ses commandes grimper de 11,8 % à plus de 4 milliards d'euros. Le groupe a ainsi « bien commencé l'exercice », a-t-il indiqué mercredi.

Il a confirmé ses objectifs, visant une croissance organique de 3 à 5 % de son chiffre d'affaires sur l'exercice, tout en prévenant que sa trésorerie devrait passer dans le rouge au premier semestre, avec un solde négatif d'au moins un milliard d'euros, en raison d'un effet de saisonnalité. Sur l'ensemble de l'exercice, elle devrait redevenir positive, avec une fourchette comprise entre 200 et 400 millions d'euros.

Alstom a vendu ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour se désendetter. Hors effet de périmètre et hors effets de change (l'euro fort a pénalisé le groupe), la croissance organique des ventes s'élève à 7,2 %.

« Les commandes du premier trimestre ont dépassé la barre des 4 milliards d'euros, avec une visibilité solide sur le carnet de commandes du deuxième trimestre, portée par une bonne dynamique en Amérique du Nord », a souligné Henri Poupart-Lafarge, directeur général du groupe, dans un communiqué. 

Les commandes de services, de signalisation et de systèmes représentent près de la moitié du total (42 %) des prises de commande du premier trimestre.

L'Europe reste ultra majoritaire, avec 85 % des commandes reçues, contre 70 % il y a un an. Alstom a notamment obtenu un contrat pour la livraison de 96 rames RER NG pour le RER D en Île-de-France, d'un montant d'environ 1,7 milliard d'euros.

Le groupe a également décroché, via un consortium, un important contrat en Bulgarie, où il fournira 35 trains interrégionaux électriques et assurera la maintenance pendant 15 ans. Le contrat total s'élève à 720 millions d'euros, dont 600 millions pour Alstom.

L'activité « matériel roulant », qui concerne la construction des voitures et des motrices des trains, a rapporté 2,4 milliards d'euros au premier trimestre, soit une hausse de 3 % (+ 5 % de croissance organique), grâce à la montée en cadence en Allemagne.

L'année dernière, le groupe y a remporté un contrat de 3,6 milliards d'euros pour la livraison de trains régionaux dans le nord-ouest du pays. En février, il a ajouté à cela un contrat-cadre de 600 millions d'euros pour moderniser et numériser le réseau ferroviaire allemand.


CMA CGM et TotalEnergies s'allient pour exploiter un navire de ravitaillement en GNL

e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL". (AFP)
e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".e transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL". (AFP)
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  • "C’est une manière concrète d’accélérer le déploiement des carburants alternatifs et de contribuer à la décarbonation du commerce mondial", a déclaré le PDG de CMA CGM Rodolphe Saadé, cité dans le communiqué
  • "Le GNL est aujourd’hui la solution la plus mûre et immédiatement disponible pour réduire l’empreinte environnementale du transport maritime", a complété le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné

PARIS: Le transporteur maritime CMA CGM et TotalEnergies ont annoncé mercredi la création d'une co-entreprise à parts égales pour ravitailler les bateaux propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) grâce à "un nouveau navire de soutage de GNL".

Les deux entreprises vont co-exploiter ce navire, d'une capacité de transport de 20.000 m3 de GNL, à partir de fin 2028. Il sera basé dans le port de Rotterdam aux Pays-Bas et approvisionnera les navires "opérant dans la région ARA (Amsterdam-Rotterdam-Anvers)", selon le communiqué conjoint des deux groupes.

"C’est une manière concrète d’accélérer le déploiement des carburants alternatifs et de contribuer à la décarbonation du commerce mondial", a déclaré le PDG de CMA CGM Rodolphe Saadé, cité dans le communiqué.

"Le GNL est aujourd’hui la solution la plus mûre et immédiatement disponible pour réduire l’empreinte environnementale du transport maritime", a complété le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné.

Le GNL, un gaz naturel refroidi à très basse température afin de le transformer en liquide, est le carburant alternatif le plus privilégié par les compagnies maritimes pour se débarrasser du fuel lourd.

Mais il ne réduit les émissions de CO2 que de 20% par rapport au fuel classique et peut entrainer des fuites de méthane, très nocives pour l'environnement. Il évite en revanche les émissions de soufre et la plupart des particules fines.

Les transporteurs doivent atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 avec plusieurs paliers: une réduction de 40% en 2030 par rapport à 2008, puis de 80% en 2040.

Ce nouveau navire de soutage approvisionnera aussi bien les bateaux du groupe CMA CGM que ceux des autres compagnies. Il viendra en appui d'un autre navire avitailleur en service dans la région depuis 2020, le "Gas Agility", d'une capacité de 18.600 m3, mais uniquement exploité par TotalEnergies.

CMA CGM comptera 129 navires propulsés au GNL en 2029.La compagnie a également signé un accord avec TotalEnergies qui lui fournira 360.000 tonnes de GNL par an à partir de 2028 et jusqu'en 2040.