Loi immigration: le RN «grand gagnant» en cas de désaccord, selon Darmanin

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, salue un officier au commissariat de Calais, dans le nord de la France, le 15 décembre 2023, dans le cadre de sa visite dans la ville de Calais. (Photo de Denis Charlet / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, salue un officier au commissariat de Calais, dans le nord de la France, le 15 décembre 2023, dans le cadre de sa visite dans la ville de Calais. (Photo de Denis Charlet / AFP)
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Publié le Vendredi 15 décembre 2023

Loi immigration: le RN «grand gagnant» en cas de désaccord, selon Darmanin

  • Rejeté lundi dernier à l'Assemblée nationale, le projet de loi immigration défendu par M. Darmanin doit être discuté lundi en commission mixte paritaire par sept sénateurs et sept députés
  • Le ministre a par ailleurs qualifié de «drame» le décès dans la nuit d'un migrant qui tentait de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, dans le naufrage de son embarcation surchargée au large de Gravelines

CALAIS: Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé vendredi que le Rassemblement national serait "le grand gagnant" d'un désaccord sur le projet de loi immigration, qui doit être discuté lundi en commission mixte paritaire.

"Il y a un risque en effet très important que si nous n'étions pas d'accord, le grand gagnant, ce ne soient ni les Républicains, ni la majorité présidentielle, mais le Rassemblement national, qui ne veut pas de solution, qui ne veut que des problèmes", a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Calais.

"Peut-être que le RN votera contre ce texte. Pourquoi ? Parce qu'il ne voudra pas voter pour un texte qui apporte des solutions", a-t-il ajouté.

Rejeté lundi dernier à l'Assemblée nationale, le projet de loi immigration défendu par M. Darmanin doit être discuté lundi en commission mixte paritaire par sept sénateurs et sept députés, en repartant du texte durci le mois dernier par le Sénat, majoritairement à droite. Avec le risque, si le compromis avec Les Républicains est trop à droite, qu'une partie des députés de la majorité ne le vote pas.

"Je crois à un accord qui se rapprocherait du texte du Sénat", a affirmé M. Darmanin. "Je l'espère profondément pour mon pays et pour l’intérêt général", mais "chacun doit faire un pas".

Le texte du Sénat "n'est pas un texte différent de celui proposé par le gouvernement", a-t-il dit. "Il est complété par des mesures sur lesquelles le gouvernement peut avoir des différences importantes, on en discute en ce moment, et puis des mesures dont j’ai déjà salué le bon sens".

Le ministre a par ailleurs qualifié de "drame" le décès dans la nuit d'un migrant qui tentait de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, dans le naufrage de son embarcation surchargée au large de Gravelines.

"C'est évidemment un drame. On voit bien que là, nous parlons de femmes, d'hommes, d'enfants, qui sont utilisés par des passeurs qui se font rémunérer en argent liquide pour pouvoir passer de l'autre côté", a-t-il affirmé. "Quand il y a un drame comme celui-ci, c’est un drame pour tout le monde."


Quelque 1,57 million de téléspectateurs ont suivi l'émission de Macron sur les océans

Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
Cette photographie d'un écran vu à travers un tube en plastique, prise le 10 juin 2025 à Mulhouse, montre le président français Emmanuel Macron participant à l'émission télévisée « Urgence océan : un sommet pour tout changer » sur la chaîne française France 2. (Photo de SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.
  • Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

PARIS : L'émission spéciale consacrée mardi soir  aux océans a réuni en moyenne 1,57 million de téléspectateurs sur France 2, selon les chiffres de Médiamétrie publiés mercredi. Le président Emmanuel Macron y a défendu son bilan environnemental.

Le score d'audience de cette émission (9,1 % de part d'audience, PDA), dont le format et le thème étaient toutefois inhabituels, est bien inférieur à celui des précédentes interventions télévisées du chef de l'État.

Elle a été moins regardée que la série policière Bellefond avec Stéphane Bern sur France 3 (3,3 millions de téléspectateurs, soit 19 % de PDA) et que l'émission Koh Lanta sur TF1 (3 millions de téléspectateurs, soit 16,9 % de PDA).

Le 13 mai, près de 5 millions de téléspectateurs en moyenne (27,8 % de PDA) avaient regardé l'intervention du président Macron lors d'une émission spéciale sur TF1, format traditionnellement moins suivi que les allocutions solennelles lors d'événements exceptionnels. 

Le 5 mars, la précédente intervention présidentielle, consacrée à la situation internationale, avait été suivie par plus de 15 millions de téléspectateurs sur TF1, France 2, M6, TMC, LCP et les quatre chaînes d'information en continu BFMTV, CNews, LCI et franceinfo (71,6 % de part d'audience, toutes chaînes confondues).

Diffusée mardi à partir de 20 h 20, l'émission « Urgence océan : un sommet pour tout changer » marquait le point d'orgue d'une séquence au cours de laquelle M. Macron a pris la parole pour défendre la cause des océans à Monaco puis à Nice, lors d'une conférence internationale de l'ONU qu'il coprésidait avec le Costa Rica.

Pendant près de 2 h 30, sur un plateau installé sur la Promenade des Anglais, il a répondu aux questions des présentateurs Léa Salamé et Hugo Clément, et dialogué avec plusieurs intervenants, dont l'astronaute Thomas Pesquet et le militant écologiste américano-canadien Paul Watson.

Par ailleurs, l'interview du Premier ministre François Bayrou dans le journal de 20 heures de TF1 a réuni 4,8 millions de téléspectateurs (28,6 % de part d'audience). Il a notamment été interrogé pendant 10 minutes sur l'agression mortelle d'une surveillante par un collégien de 14 ans.


Le gouvernement souhaite labelliser les commerces accueillant les familles

L'ancienne ministre chargée de l'Enfance et figure du MoDem Sarah El Haïry a été nommée Haut commissaire à l'Enfance, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas lors du compte rendu du conseil des ministres. (AFP)
L'ancienne ministre chargée de l'Enfance et figure du MoDem Sarah El Haïry a été nommée Haut commissaire à l'Enfance, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas lors du compte rendu du conseil des ministres. (AFP)
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  • À partir du 5 juillet, le gouvernement proposera des vignettes que les commerçants pourront coller sur leurs vitrines.
  • De couleur rouge, la vignette proposée par le gouvernement portera l'inscription « le choix des familles 2025 » avec, au centre, le logo d'une poussette.

PARIS : À partir du 5 juillet, le gouvernement proposera des vignettes que les commerçants pourront coller sur leurs vitrines. Ces vignettes seront attribuées sur recommandation des familles aux établissements où les enfants sont les bienvenus, a annoncé mercredi la Haute commissaire à l'enfance Sarah El Haïry.

« On va lancer un outil, une vignette, qui permettra d'afficher que cet établissement dit oui, il accueille les enfants, vous êtes les bienvenus, on ne va pas vous regarder de travers, a-t-elle déclaré sur TF1. « On pourra le retrouver sur les façades » des établissements « à partir du 5 juillet ».

De couleur rouge, la vignette proposée par le gouvernement portera l'inscription « le choix des familles 2025 » avec, au centre, le logo d'une poussette.

Ce label pourra prendre en compte plusieurs critères, allant de l'accueil des enfants sans surcoût au personnel bienveillant en passant par des aménagements adaptés (espaces jeux, toilettes, etc.), précise-t-on au Haut commissariat à l'Enfance.

Fin mai, Sarah El Haïry a réuni plusieurs fédérations du secteur du tourisme et des transports pour lutter contre la tendance « no kid » (« sans enfant ») qui se développe dans certains pays étrangers et semble gagner du terrain en France.

Cette tendance consiste à exclure les mineurs de certains hôtels, restaurants, voyages et autres activités de loisirs.

Ces dernières semaines, la haute commissaire à l'enfance a évoqué la création d'une « charte à hauteur d'enfants », un texte non contraignant qui permettrait de communiquer les informations concernant les équipements disponibles et les offres d'animation. Elle doit recevoir les éditeurs de guides touristiques dans la journée.


Les forces de l'ordre évacuent un camp de migrants à Paris

Des migrants, expulsés la semaine dernière de la salle de spectacle parisienne Gaite Lyrique, transportent leurs affaires alors qu'ils se dirigent vers leur tente installée le long de la Seine, sur l'île Saint-Louis à Paris, tôt le matin du 28 mars 2025. (Photo de STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
Des migrants, expulsés la semaine dernière de la salle de spectacle parisienne Gaite Lyrique, transportent leurs affaires alors qu'ils se dirigent vers leur tente installée le long de la Seine, sur l'île Saint-Louis à Paris, tôt le matin du 28 mars 2025. (Photo de STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
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  • Des jeunes migrants ont déposé leurs affaires dans des sacs poubelle siglés de la mairie de Paris au petit matin, alors que d'autres, usagers de drogue, ont été emmenés par les forces de l'ordre.
  • « Deux cars ont été mis à disposition pour évacuer les personnes qui le souhaitent vers des accueils en région », a indiqué sur place le préfet de la région Île-de-France, Baptiste Rolland.

PARIS : Plus d'une centaine de tentes occupées principalement par des hommes migrants le long du canal Saint-Denis, dans le nord de Paris, ont été évacuées mercredi par les forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des jeunes migrants ont déposé leurs affaires dans des sacs poubelle siglés de la mairie de Paris au petit matin, alors que d'autres, usagers de drogue, ont été emmenés par les forces de l'ordre.

« Deux cars ont été mis à disposition pour évacuer les personnes qui le souhaitent vers des accueils en région », a indiqué sur place le préfet de la région Île-de-France, Baptiste Rolland. Il a également ajouté qu'il y avait quelques places dans des établissements spécialisés pour les usagers de drogues.

Mahibelal, un Afghan réfugié en France depuis 2018, a quitté l'abri de fortune qu'il occupait depuis six mois le long du canal. L'homme, qui n'a pas d'autre logement, a promis de revenir ce soir.

« Il y a toujours des camps ici, les autorités ont une obstination à déplacer le problème », a réagi Paul Alauzy, porte-parole de Médecins du Monde (MDM). « Il faut réformer le système d'accueil : déplacer des personnes ne les fera pas disparaître. »