Israël est responsable des «crimes» commis contre les Palestiniens à Gaza, affirme Mohammed ben Salmane

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a réitéré ses appels au cessez-le-feu à Gaza lors du sommet arabo-islamique à Riyad. (SPA)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a réitéré ses appels au cessez-le-feu à Gaza lors du sommet arabo-islamique à Riyad. (SPA)
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Publié le Dimanche 12 novembre 2023

Israël est responsable des «crimes» commis contre les Palestiniens à Gaza, affirme Mohammed ben Salmane

  • Le président palestinien tient les États-Unis pour responsables de l'agression israélienne
  • Le Qatar souligne ses efforts pour libérer les otages détenus à Gaza

RIYAD: Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé les États-Unis à «arrêter l'agression israélienne et à mettre fin à l'occupation pour protéger notre peuple» lors du sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique qui s'est tenu samedi à Riyad.

L'Arabie saoudite a accueilli le sommet, qui a réuni des dirigeants des mondes islamique et arabe pour discuter de l'aggravation de la situation à Gaza.

Dans son discours d'ouverture, le prince héritier Mohammed ben Salmane a signalé que «nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire qui témoigne de l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU et de la communauté internationale à mettre fin aux violations flagrantes des lois et normes internationales et du droit international humanitaire commises par Israël».

Le prince héritier a ajouté que cette situation constituait une menace pour la sécurité et la stabilité internationales et que tous les dirigeants devaient s'unir pour prendre des mesures efficaces afin de faire face à cette situation.

Lors de son discours, le prince héritier a renouvelé les appels de «cesser immédiatement les opérations militaires, de fournir des couloirs humanitaires pour les civils et de permettre aux organisations humanitaires internationales de jouer leur rôle».

Il a également affirmé que l’Arabie saoudite «condamne et rejette catégoriquement la guerre insensée menée contre nos frères palestiniens, qui a coûté la vie à des milliers de civils non armés, notamment des femmes, des enfants et des personnes âgées».

Les efforts conjoints de l'Arabie saoudite, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique ont permis de réunir les dirigeants du monde entier à Riyad pour le sommet.

Parmi les personnalités présentes figuraient le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le secrétaire général de l'Organisation de coopération Islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, et le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, Philippe Lazzarini.

Le président iranien, Ebrahim Raisi, le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, le président égyptien, Abdel Fattah el-Sissi, le vice-président des Émirats arabes unis, Mansour ben Zayed al-Nahyan, le Premier ministre libanais, Najib Mikati, et le président indonésien, Joko Widodo, étaient également présents.

Dans ses remarques, Taha a déclaré que le sommet réaffirme notre soutien absolu au peuple palestinien. Il a souligné l'engagement commun à défendre la cause palestinienne et la question de Jérusalem, un objectif clé de l'OCI.

Taha a ajouté que «tout le monde a été témoin des scènes horribles et du nettoyage ethnique perpétrés par les forces d'occupation israéliennes à Gaza» et a souligné l'urgence de documenter et d'utiliser les mécanismes juridiques et internationaux disponibles pour demander des comptes au gouvernement d'occupation.

Il a également demandé un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt des attaques contre les habitants de Gaza, l'ouverture de passages sûrs pour l'acheminement continu de l'aide et la garantie de la sécurité du peuple palestinien.

Taha a exprimé son rejet des déplacements forcés du peuple palestinien et a exhorté la «communauté internationale à prendre les actions nécessaires contre les mesures prises par le gouvernement d'occupation israélien».

Il a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à «jouer son rôle, en soulignant la nécessité pour les autorités d'occupation israéliennes de respecter les droits de l'homme et de mettre en œuvre toutes les normes internationales».

Aboul Gheit a signalé que l'assaut d'Israël sur Gaza n'était pas un incident isolé et a exprimé l'espoir que ce soit le dernier.

Il a précisé que depuis qu'Israël a commencé à occuper la bande de Gaza, il a cherché à éradiquer les habitants ou à les forcer à partir. Les déclarations d'un ministre israélien suggérant l'utilisation d'une bombe nucléaire sur Gaza en témoignent, reflétant l'animosité profondément ancrée des Israéliens à l'égard de ses habitants.

Aboul Gheit a indiqué que l'assaut israélien avait coûté la vie à plus de 11 000 civils, dont 70% de femmes et d'enfants.

Cette «horrible réalité» met en évidence une campagne de nettoyage ethnique, de génocide et de violence systématique menée au vu et au su du monde entier.

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Le sommet arabo-islamique de Riyad a réuni des dirigeants de pays arabes et asiatiques, qui ont appelé à la fin immédiate de la guerre contre Gaza. (SPA)

Malgré les appels de la communauté internationale et du Conseil de sécurité à protéger les civils palestiniens, tous les appels à limiter les opérations israéliennes en réaction aux opérations du 7 octobre ont été vains, «car les Israéliens justifient abusivement leurs actions brutales comme étant de la légitime défense», a clarifié Aboul Gheit.

Il a souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu global et a déclaré que la communauté internationale devait reconnaître que la poursuite de l'oppression par l'armée israélienne augmentait le risque d'une confrontation régionale.

Il a réitéré l'importance de mettre un terme à cette guerre et de rejeter toutes les formes de déplacement forcé à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, affirmant que de telles actions constituent des crimes internationaux et des violations flagrantes du droit humanitaire international.

Le secrétaire général de la Ligue arabe a ainsi appelé à la fin des discussions sur la séparation de Gaza de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, affirmant que ces zones font partie intégrante de l'établissement d'un État palestinien basé sur les frontières d'avant 1967.

Aboul Gheit a reconnu que le chemin vers le retour à la normale à Gaza sera long et difficile, mais il a affirmé que les États membres restent déterminés à apporter soutien et assistance à la population de Gaza dans sa lutte contre l'agression.

Dans son discours, Abbas a insisté sur le fait que: «Les États-Unis, qui ont le plus d'influence sur Israël, sont responsables de l'absence de solution politique. Nous demandons à Washington de mettre fin à l'agression israélienne, de mettre fin à l'occupation et d'y mettre fin pour protéger notre peuple.»

S'adressant au prince héritier saoudien, au chef de la Ligue arabe et à l'OCI, le président palestinien a déclaré: «Nous sommes tous à un tournant historique et nous devons tous nous montrer à la hauteur de nos responsabilités afin de parvenir à la paix et à la stabilité pour tous dans notre région.»

Abbas a cité cinq demandes pour la Palestine:

Premièrement, il a demandé au Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités en mettant fin immédiatement à l'agression et en autorisant l'approvisionnement de Gaza en médicaments, en nourriture et en électricité. Il a également demandé au Conseil de sécurité de mettre fin aux déplacements forcés de la population de Gaza et de la Cisjordanie.

Deuxièmement, le président a déclaré qu'ils «n'accepteront aucune solution militaire ou sécuritaire après leur échec total, et après que l'occupation a entravé la solution à deux États et augmenté ses colonies, ses tentatives de génocide et ses violations flagrantes des lois internationales, ainsi que sa profanation des lieux saints islamiques et chrétiens».

Troisièmement, Abbas a souligné que Gaza faisait partie de l'État de Palestine, ajoutant qu'il devait y avoir une solution politique globale pour toutes les terres palestiniennes, notamment la Cisjordanie                    et Gaza.

Il a déclaré que depuis 2007, l'Autorité palestinienne avait dépensé plus de 20 milliards de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro) pour Gaza, ajoutant qu'il s'agit de la responsabilité de l'Autorité palestinienne envers son peuple.

Quatrièmement, Abbas a appelé le Conseil de sécurité à protéger l'État et le peuple palestiniens, ajoutant que «nous avons besoin de la protection de la communauté internationale, nous avons besoin d'un plan − d'une solution politique de manière à parvenir à la souveraineté de notre État».

Abbas a déclaré: «Nous demandons que l'initiative de paix arabe soit mise en œuvre et qu'il y ait un État palestinien avec Jérusalem comme capitale et qu'il respecte la résolution 149 de l'ONU», et il a demandé un calendrier pour la mise en œuvre de cette initiative.

Cinquièmement, il a avisé: «Nous appelons à un soutien international pour aider les agences de l'État palestinien à soutenir son peuple, notamment en reconstruisant Gaza et en mettant en œuvre les résolutions concernant le soutien au budget du gouvernement et en apportant une stabilité définitive à l'État.»

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L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani, a souligné les efforts de négociation de son pays pour libérer les otages détenus à Gaza. (SPA)

Abbas a terminé son intervention en remerciant le roi Salmane et le prince héritier, ainsi que les autres dirigeants participant au sommet.

Erdogan a fermement condamné les forces d'occupation israéliennes pour avoir brutalement pris pour cible des hôpitaux, des lieux de culte, des écoles et des camps de réfugiés, ainsi que pour avoir tué sans discernement des civils et procédé à des déplacements forcés dans la bande de Gaza.

Il a déclaré que ceux qui restent silencieux face à une telle injustice sont des partenaires à part entière de ces actes odieux.

Le dirigeant turc a exhorté les États-Unis et les pays occidentaux à assumer leurs responsabilités en matière de protection des droits de l'homme et à ne pas fermer les yeux sur les actions d'Israël.

«Ces moments douloureux et tristes révèlent l'existence de deux poids, deux mesures, l'absence de bon sens et l'incohérence des revendications humanitaires. Malheureusement, ce test révélateur met en évidence ces questions de manière retentissante», a-t-il précisé.

El-Sissi s'est dit convaincu que chaque personne dans la région mérite de vivre dans la paix et la sécurité, à l'abri de la peur, de l'intimidation et de la perte tragique d'enfants. Il a appelé à un avenir de paix, où les nouvelles générations pourront grandir sans être entourées de haine et d'hostilité.

Emomali Rahmon, le président du Tadjikistan, a exigé un cessez-le-feu immédiat et a exhorté toutes les parties concernées à s'asseoir à la table des négociations.

Il a indiqué que les crises, les menaces et les défis auxquels le monde islamique est confronté exigent plus que jamais l'unité, le consensus, la fédération et l'harmonie, ajoutant que «nous constatons aujourd'hui que ces facteurs ont conduit à une grave déstabilisation dans diverses régions du monde islamique et ont eu des conséquences économiques et sociales négatives à long terme à cause du déplacement de millions de personnes, principalement des mineurs, à la recherche d'une vie meilleure et plus sûre».

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Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi a appelé samedi à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. (SPA)

Le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, émir du Qatar, a déclaré que les événements à Gaza représentaient un danger à tous les niveaux, et qu'ils constituaient un précédent troublant, même en termes de conflits agressifs. Il a condamné le bombardement des hôpitaux, d'abord nié puis justifié par l'existence de tunnels sous les installations médicales.

Il a signalé qu'au cours de la guerre actuelle et du précédent siège de Gaza, certains pays ont fait entendre leur voix en prétendant défendre le droit international et le système mondial.

Ces voix se sont élevées pour condamner le meurtre aveugle de civils palestiniens, surtout des enfants et des femmes, ainsi que le bombardement d'hôpitaux et d'abris. La gravité de la situation a atteint un point tel que les corps sans vie d'innocents ont été laissés sans être enterrés, témoignant d'un mépris déchirant pour la vie humaine.

Le cheikh Tamim a réitéré le soutien du Qatar au peuple palestinien et à sa juste cause, ainsi que son engagement, avec ses partenaires régionaux et internationaux, à fournir une aide humanitaire malgré l'obstruction israélienne.

Il a également appelé à l'ouverture permanente de points de passage humanitaires sûrs afin de permettre à l'aide d'atteindre les personnes touchées sans obstacles ni conditions.

Il a conclu son discours en affirmant que la seule solution durable à la question réside dans l'établissement d'une justice fondée sur la légitimité internationale, l'initiative de paix arabe et les principes défendus par la communauté internationale. Cette solution défend le droit du peuple palestinien à jouir de la prospérité, de la sécurité et de son droit de déterminer son destin dans un État indépendant.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: des tirs font 31 morts près d'un centre d'aide, selon les secours

La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai. (AFP)
La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai. (AFP)
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  • Dimanche, le Hamas s'est dit prêt à entamer "immédiatement" un nouveau cycle de négociations pour "parvenir à un accord sur les points de discorde" en vue d'un cessez-le-feu
  • Le Qatar et l'Egypte ont dit vouloir "intensifier les efforts visant à surmonter les obstacles", en coordination avec les Etats-Unis, le troisième pays médiateur

RAFAH: Les secours ont annoncé qu'au moins 31 personnes avaient été tuées par des tirs israéliens dimanche près d'un centre de distribution d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, l'organisation soutenue par les Etats-Unis et chargée de la distribution ainsi que l'armée israélienne niant tout incident.

Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son sol le 7 octobre 2023.

La situation humanitaire est désastreuse dans le territoire palestinien, où Israël a imposé un blocus complet pendant plus de deux mois, partiellement assoupli fin mai.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), officiellement une société privée dotée d'un financement opaque, affirme avoir distribué des millions de repas depuis le début de ses opérations la semaine dernière, mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité des centres de distribution.

La Défense civile a indiqué que des tirs israéliens avaient visé dimanche matin des personnes qui se dirigeaient vers un centre d'aide alimentaire dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, faisant au moins 31 morts et plus de 176 blessés.

L'armée israélienne a nié avoir tiré sur des civils tandis qu'un porte-parole de la GHF a démenti des informations "fausses et fabriquées de toutes pièces".

"Les conclusions d'une enquête initiale indiquent que l'armée n'a pas tiré sur des civils qui se trouvaient à proximité ou à l'intérieur du site", a déclaré l'armée.

"Il y avait beaucoup de monde, c'était le chaos" et "l'armée a tiré depuis des drones et des chars", a raconté à l'AFP Abdallah Barbakh, 58 ans, disant s'être rendu sur place.

Réagissant à ces informations, Philippe Lazzarini, chef de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), interdite en Israël depuis le début de l'année, a déploré que la distribution d'aide humanitaire à Gaza soit devenue un "piège mortel".

"Carnage absolu" 

Victoria Rose, une chirurgienne britannique se trouvant à l'hôpital Nasser de Khan Younès, où ont été transportés de nombreux blessés, a décrit dans un message vidéo une scène de "carnage absolu" dans l'établissement.

Des images de l'AFP montrent des habitants évacuant des morts sur une charrette tirée par un âne et une foule compacte d'hommes, certains chargés de colis, revenant du centre, dans un paysage désertique et dévasté.

La Défense civile a également déclaré que des tirs israéliens avaient fait un mort et de nombreux blessés près d'un autre site d'aide humanitaire dans le centre du territoire.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a indiqué de son côté dimanche que des personnes qu'elle a soignées sur un site d'aide à Gaza avaient été ciblées par des tirs, qualifiant le système de distribution de GHF de "déshumanisant, dangereux et sévèrement inefficace".

"Les patients ont dit à MSF qu'on leur avait tiré dessus de tous les côtés avec des drones, des hélicoptères, des bateaux, des tanks et des soldats israéliens au sol", a déclaré MSF dans un communiqué.

Près de 20 mois après le début de la guerre, les négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord pour la libération des otages retenus dans la bande de Gaza n'ont pas abouti.

Sur 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 57 restent retenues à Gaza, au moins 34 d'entre elles étant mortes, selon les autorités israéliennes.

Le Hamas a affirmé samedi avoir répondu "de manière positive" à une proposition américaine présentée cette semaine, mais l'émissaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a jugé cette réponse "complètement inacceptable", critiquant un retour en arrière.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lui aussi jugé que la réponse du Hamas faisait "reculer le processus".

Dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a dit avoir ordonné à l'armée d'aller de l'avant dans la bande de Gaza, "indépendamment de toute négociation", afin d'accroître la pression sur le Hamas pour qu'il libère les otages.

 "Amendements" du Hamas 

De son côté, un dirigeant du Hamas a reproché aux Américains d'être revenus sur ce qui avait été convenu précédemment.

"Nous avons exigé des amendements aux clauses qui ne garantissent pas la fin des massacres" ainsi que la fin de la guerre et le retrait d'Israël de Gaza, a déclaré dimanche Mahmoud al-Mardawi.

"Ironiquement, les amendements que nous avons demandés sont identiques, mot pour mot, à ce qui avait été convenu avec le médiateur américain au cours des dernières semaines", a-t-il affirmé.

Un autre dirigeant de Hamas, Bassem Naïm, a déclaré: "Pourquoi, à chaque fois, la réponse d'Israël est-elle considérée comme la seule réponse à négocier ?".

Dimanche, le Hamas s'est dit prêt à entamer "immédiatement" un nouveau cycle de négociations pour "parvenir à un accord sur les points de discorde" en vue d'un cessez-le-feu.

Le Qatar et l'Egypte ont dit vouloir "intensifier les efforts visant à surmonter les obstacles", en coordination avec les Etats-Unis, le troisième pays médiateur.

Fin mai, M. Netanyahu avait conditionné la fin de la guerre à l'"exil" du Hamas et au "désarmement" de Gaza, des exigences jusque-là rejetées par le mouvement palestinien qui y a pris le pouvoir en 2007.

L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 54.418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Israël interdit l'accès à la Cisjordanie aux ministres arabes qui dénoncent l'«arrogance» de Tel-Aviv

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif bin Rashid Al Zayani, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, membres du Comité ministériel désigné par le Sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza, se réunissent à Amman, en Jordanie, le 1er juin 2025. (Reuters)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré que l'attitude d'Israël témoignait de son "extrémisme et de son rejet de la paix"
  • Les ministres ont tenu une réunion par vidéoconférence à Amman avec le président palestinien Mahmoud Abbas

LE CAIRE : Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré que le refus du gouvernement israélien d'autoriser des ministres arabes à se rendre en Cisjordanie occupée montrait son "extrémisme et son rejet de la paix".

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec ses homologues de Jordanie, d'Égypte et de Bahreïn à Amman.

Les ministres arabes ont condamné ce qu'ils ont décrit comme la décision "arrogante" d'Israël de leur interdire de se rendre en Cisjordanie et son rejet de tout effort de paix.

Les membres du comité ministériel désigné par le sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique sur Gaza ont rencontré le roi Abdallah II de Jordanie à Amman plus tôt dans la journée pour discuter des efforts de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et d'un plan d'après-guerre.

Au cours de leur rencontre au palais Al-Husseiniya, le roi Abdallah et les ministres ont souligné l'importance du soutien international aux Palestiniens pour garantir leurs droits et parvenir à la paix grâce à une solution à deux États.

Le comité ministériel, composé des ministres des affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Égypte, de Jordanie et de Bahreïn, ainsi que du secrétaire général de la Ligue arabe, a tenu une réunion par vidéoconférence à Amman dimanche avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son adjoint, Hussein Al-Sheikh, et Mohammad Mustafa, premier ministre et ministre des affaires étrangères.

Ayman Al-Safadi, ministre jordanien des affaires étrangères, a déclaré que "le gouvernement israélien continue de tuer toutes les chances de paix dans la région" après que la visite du comité a été bloquée samedi.

Le prince Faisal bin Farhan s'est fait l'écho de ces sentiments et a ajouté que l'Autorité palestinienne continuait à remplir ses fonctions face à une partie qui ne voulait pas de solutions.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a déclaré à l'agence de presse jordanienne que la Jordanie et l'Égypte s'opposeraient fermement à tous les plans israéliens visant à déplacer les Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

Samedi, Israël a déclaré qu'il n'autoriserait pas la tenue d'une réunion prévue dimanche dans la capitale administrative palestinienne de Ramallah.

Les ministres ont également discuté des préparatifs d'une conférence de paix internationale de haut niveau qui se tiendra à New York en juin, sous la coprésidence de l'Arabie saoudite et de la France, dans le but de faire progresser la solution des deux États sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne.

Le comité a réaffirmé son soutien aux efforts de cessez-le-feu menés par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis, et a exhorté Israël à autoriser un accès humanitaire sans restriction et à cesser son escalade en Cisjordanie.

Elle a également souligné l'importance d'une conférence sur la reconstruction de Gaza au Caire à la suite d'un cessez-le-feu.

Les ministres ont condamné Israël pour avoir bloqué leur visite prévue à Ramallah, estimant qu'il s'agissait d'une violation des normes diplomatiques.

Le président Abbas a salué les efforts de la commission, réitéré l'engagement de son gouvernement en faveur des réformes, de la paix et de la non-violence, et appelé à un soutien international et au déblocage des fonds palestiniens retenus.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Une unité mobile de prise en charge des AVC à La Mecque sauve un pèlerin ougandais

Dans le cadre des préparatifs du Hadj, une unité mobile de prise en charge des AVC affiliée au King Faisal Specialist Hospital & Research Centre (KFSHRC) est stationnée à la Grande Mosquée. (SPA)
Dans le cadre des préparatifs du Hadj, une unité mobile de prise en charge des AVC affiliée au King Faisal Specialist Hospital & Research Centre (KFSHRC) est stationnée à la Grande Mosquée. (SPA)
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  • Pilgrim a perdu connaissance à la suite d'une grave hémorragie cérébrale.
  • Il a reçu des soins intensifs de la part de l'unité mobile de prise en charge des AVC.

MAKKAH : Une équipe médicale stationnée à la Grande Mosquée de Makkah est intervenue avec succès pour sauver un pèlerin ougandais victime d'une grave hémorragie cérébrale, a rapporté dimanche l'agence de presse saoudienne.

Le pèlerin aurait perdu connaissance à l'intérieur de la Grande Mosquée à cause de l'hémorragie, ce qui a déclenché une intervention immédiate de l'unité spécialisée.

« Le pèlerin ougandais a reçu des soins intensifs en seulement 16 minutes, soit un sixième du temps standard internationalement accepté de 60 minutes pour ce type de cas », indique le rapport, citant le Makkah Health Cluster.

Après avoir reçu des soins d'urgence, le patient a été transféré à l'hôpital King Abdulaziz pour y subir un traitement médical complet. Il suit actuellement une rééducation et devrait pouvoir terminer son pèlerinage à l'hôpital. 

L'ambulance de l'unité médicale spécialisée dans les accidents vasculaires cérébraux en attente dans l'enceinte de la Grande Mosquée. (SPA)
L'ambulance de l'unité médicale spécialisée dans les accidents vasculaires cérébraux en attente dans l'enceinte de la Grande Mosquée. (SPA)

Dans le cadre des préparatifs du Hadj, une unité mobile de prise en charge des AVC affiliée au King Faisal Specialist Hospital & Research Centre (KFSHRC) est stationnée à la Grande Mosquée. L'équipe est composée d'un neurologue, d'un cardiologue, d'un inhalothérapeute, d'une infirmière urgentiste, d'un radiologue et d'un ambulancier paramédical, et est équipée d'appareils de diagnostic de pointe.

Chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins du Hadj bénéficient des services de santé fournis par les centres de santé et les hôpitaux des lieux saints.

L'Arabie saoudite déploie environ 50 000 professionnels de santé et autres spécialistes qui travaillent 24 heures sur 24 pendant le rassemblement le plus important de l'islam.

La semaine dernière, une équipe médicale du Centre de santé oculaire de la Cité médicale du roi Abdallah à La Mecque a sauvé la vue d'un pèlerin égyptien qui avait soudainement perdu la vue. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com