Ben-Gvir réprimande la police pour la «punition collective» contre les colons

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, arrive sur les lieux d’une fusillade palestinienne présumée qui aurait tué quatre personnes près de la colonie juive d’Eli, en Cisjordanie occupée par Israël, le 20 juin 2023. (Reuters)
Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, arrive sur les lieux d’une fusillade palestinienne présumée qui aurait tué quatre personnes près de la colonie juive d’Eli, en Cisjordanie occupée par Israël, le 20 juin 2023. (Reuters)
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Ben-Gvir réprimande la police pour la «punition collective» contre les colons

  • La réaction du ministre intervient alors qu’une vague de violence en Cisjordanie fait l’objet d’une condamnation à l’échelle internationale
  • Les services de sécurité sont préoccupés par le danger que représentent les attaques et les agressions continues des colons contre les Palestiniens

RAMALLAH: Le fossé s’est creusé entre les services de sécurité israéliens et le gouvernement dimanche au sujet de la violence en Cisjordanie occupée. 

Le ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, a réprimandé la police pour ce qu’il qualifie de «punition collective» infligée aux colons juifs. 

Sa réaction intervient au moment où une vague de violence en Cisjordanie – à laquelle participent également des colons israéliens dans les villes et villages palestiniens – fait l’objet d’une condamnation à l’échelle internationale. 

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Une Palestinienne est assise devant sa maison incendiée dans la ville cisjordanienne de Turmus Ayya. Des colons juifs qui ont pris d’assaut la ville ont mis le feu à sa demeure. (AP) 

Dans une déclaration conjointe publiée samedi, le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes, le général Herzi Halevy, Ronen Bar, le chef du Shin Bet, et Kobi Shabtai, l’inspecteur général de la police, soutiennent que les actions des colons constituent une forme de «terrorisme nationaliste» qu’ils se sont engagés à combattre. 

Ils ajoutent que les récentes attaques de citoyens israéliens contre des Palestiniens allaient à l’encontre des valeurs juives. 

EN BREF

Des groupes internationaux de défense des droits de l’homme déclarent que certaines actions punitives d’Israël contre les Palestiniens représentent une punition collective considérée comme un crime de guerre en vertu du droit humanitaire. 

«Ce sont des terroristes nationaux insensés et nous nous engageons à les combattre. Cette violence accroît le terrorisme palestinien; elle porte atteinte à l’État d’Israël et à la légitimité internationale des forces de sécurité dans leur lutte contre le terrorisme palestinien. Par ailleurs, elle incite les forces de sécurité à s’écarter de leur mission première, la lutte contre le terrorisme palestinien», indique le communiqué. 

De plus, la déclaration stipule que Tsahal, le Shin Bet et la police israélienne se sont engagés à œuvrer pour le maintien de la loi et de l’ordre en Cisjordanie. 

On y lit également que Tsahal transférera des forces et fournira des renforts afin de prévenir les incidents de ce genre en Judée-Samarie. 

Le Shin Bet va également accroître les détentions, y compris les incarcérations administratives, contre les atteintes violentes à la sécurité et les extrémistes dans les villages palestiniens. 

Il appelle les dirigeants locaux, les éducateurs et les dirigeants communautaires à condamner publiquement ces actes de violence. 

La déclaration n’évoque pas de changement au niveau de la politique de Tsahal à l’égard des colons, déclare l’expert militaire israélien Eyal Alima, dans un entretien accordé à Arab News. 

«La déclaration est une dénonciation […] et ne représente pas un changement fondamental dans la manière dont les services de sécurité israéliens traitent la menace sécuritaire des colons», précise M. Alina. 

«Le gouvernement et eux-mêmes sont limités quant aux méthodes qu’ils peuvent utiliser contre les colons.» 

Les colons bénéficient d’un grand soutien en Israël, en particulier de la part du gouvernement. Comme ce dernier représente l’extrême droite, il considère que les colons font partie intégrante de cet organe, ajoute M. Alina. 

La déclaration conjointe, affirme M. Alima, montre que les services de sécurité sont préoccupés par le danger que représentent les attaques et les agressions continues des colons contre les Palestiniens, ce qui pourrait conduire à une escalade considérable en Cisjordanie. 

«Le fait que le ministre de la Défense se soit abstenu de donner des ordres pour évacuer sept colonies illégales établies au cours de la semaine dernière indique la différence entre la manière dont ce gouvernement traite ce phénomène et celle dont l’armée l’aborde», explique M. Alima. 

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés indique dimanche, en réponse à la déclaration: «À la lumière de l’atrocité des crimes que les groupes de colons organisés et armés commettent toujours en Cisjordanie occupée, les dirigeants des institutions et de l’armée de l’occupation, y compris le Shin Bet et la police, ont été contraints d’admettre l’ampleur de ces crimes au point qu’ils ont été qualifiés de terroristes pendant de nombreuses années.» 

Il ajoute qu’il s’agit «d’une reconnaissance explicite, claire et publique de l’existence du terrorisme nationaliste commis par des milliers de colons, alors qu’ils portent des armes et bénéficient de la protection publique de l’armée d’occupation ainsi que de la couverture politique des ministres du gouvernement israélien». 

Le ministère précise également qu’Israël «devrait être tenu pour responsable puisqu’il ne s’acquitte pas de son devoir qui consiste à protéger la population sous son occupation, mais les intimide et protège ceux qui les attaquent. Cela a été documenté par des caméras qui ont montré la complicité et la coordination au plus haut niveau entre l’armée et les colons dans chaque attaque qu’ils commettent contre les territoires palestiniens». 

Le ministère a appelé tous les pays à inscrire les groupes de colons et les organisations qui commettent des crimes contre les civils palestiniens sur leurs listes terroristes, à poursuivre leurs membres et à les empêcher de pénétrer sur leurs terres. 

La déclaration intervient alors que Tsahal a annoncé dimanche l’arrestation d’un de ses soldats qui a participé à des attaques contre le village d’Umm Safa samedi dernier, incendiant des maisons et des voitures et tirant sur des citoyens. 

Dimanche, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a appelé son homologue israélien, Tzachi Hanegbi, à poursuivre en justice les «émeutiers et terroristes» dans les villages palestiniens. 

M. Hanegbi soutient que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait condamné les actes de «terrorisme et d’émeutes» commis par des colons à l’intérieur des territoires palestiniens et que Tel-Aviv était en train d’identifier les responsables de ces violations de la loi pour les traduire en justice. 

L’analyste politique israélien Yoni ben Menachem indique à Arab News que les États-Unis exerçaient une pression sur Benjamin Netanyahou pour le pousser à dénoncer les attaques des colons contre les Palestiniens. 

L’analyste s’attend à ce que les services de sécurité israéliens prennent plusieurs mesures contre les colons, comme la détention administrative. 

L’ancien ministre israélien de la Défense Benny Gantz a précédemment qualifié les attaques de colons de terroristes. 

Dimanche, des colons ont écrit sur les murs des serres, près du poste de contrôle militaire de Choufa, au sud-est de Tulkarem, des slogans racistes qui appelaient au meurtre d’Arabes. 

Ils ont également brûlé des récoltes dans le village de Turmusaya, au nord de Ramallah. 

L’âpre situation économique des Palestiniens ainsi que la poursuite des attaques de l’armée et des colons se sont reflétées dans les préparatifs des Palestiniens pour l’Aïd al-Adha cette semaine. 

Les célébrations ont été réduites afin de laisser davantage de temps aux gens pour qu’ils puissent rendre visite à leurs proches, aux familles des martyrs, des blessés et des prisonniers. 

«Le peuple palestinien est un peuple patient qui résiste, quelles que soient les difficultés et la précision des colons et de l’armée israélienne», confie Taleb Silwadi, orateur dans une mosquée de Ramallah, à Arab News. 

«Les célébrations et la joie sont absentes cette année lors de l’Aïd al-Adha en raison des conditions difficiles auxquelles font face notre peuple et notre pays. Notre religion exige que nous ne montrions pas de tristesse», poursuit-il. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Des milliers de pèlerins poursuivent leur voyage spirituel à Médine

Vue de la mosquée du prophète à Médine. (SPA)
Vue de la mosquée du prophète à Médine. (SPA)
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  • Les autorités se préparent à accueillir les fidèles avec des plans de sécurité et de services complets
  • Le plan de terrain se concentre sur la régulation des mouvements des pèlerins, la facilitation des entrées et sorties de Médine, le maintien de la fluidité du trafic et la réduction des embouteillages.

MEDINE : Alors que les pèlerins ont fait leurs adieux à La Mecque lundi après avoir accompli le Hadj - le cinquième pilier de l'islam - beaucoup sont partis pour Médine avec des souvenirs chers.

Les autorités du Hadj à Médine ont commencé à mettre en œuvre leurs plans opérationnels pour la deuxième saison, attendant des milliers de pèlerins dans les jours à venir.

Les forces spéciales chargées de la sécurité du Hadj et de la Omra ont achevé les préparatifs pour accueillir les pèlerins, dans le cadre d'un plan global visant à garantir leur arrivée en toute sécurité et sans heurts, selon l'agence de presse saoudienne.

Le plan de terrain se concentre sur la régulation des mouvements des pèlerins, la facilitation des entrées et sorties de Médine, le maintien de la fluidité du trafic et la réduction des embouteillages.

Les préparatifs comprennent une présence accrue de la sécurité sur les principaux itinéraires, la fourniture d'une assistance et de conseils, et la mise en place d'équipes d'urgence prêtes à intervenir en cas de problèmes de santé ou d'autres situations.

Le gouvernement et les organismes bénévoles ont relevé les niveaux de préparation pour soutenir les centres d'accueil, les points d'entrée et les sites historiques, tout en renforçant les efforts en matière de transport, d'orientation, d'hospitalité et de soins de santé grâce à un système intégré fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Ces efforts reflètent l'engagement des dirigeants à servir les pèlerins et à assurer leur sécurité durant leur voyage entre les lieux saints et Médine, a rapporté l'APS.

Parallèlement, 2 443 pèlerins de 100 pays, accueillis dans le cadre du programme des invités du Gardien des deux saintes mosquées pour le Hadj et la Omra, se sont également rendus à Médine après avoir accompli le Hadj.

Pendant leur séjour, ils prieront dans la mosquée du prophète, visiteront la mosquée de Quba et découvriront d'importants sites historiques.

Les pèlerins ont exprimé leur gratitude pour les services fournis par le ministère des affaires islamiques, de la Dawah et de l'orientation, qui ont répondu à leurs besoins et facilité leurs déplacements entre les sites.

Ils ont partagé leur joie d'avoir accompli les rituels du Hajj, notamment de s'être tenus sur le mont Arafat, d'avoir séjourné à Muzdalifah, d'avoir passé les jours de Tashreeq à Mina, d'avoir lapidé le Jamarat et d'avoir conclu par le Tawaf d'adieu.

Un programme coordonné est en place pour transférer les pèlerins de leur lieu d'hébergement à l'aéroport de Médine, sous la supervision du comité du Hadj et des visites et des autorités compétentes, afin d'assurer le départ des vols en temps voulu.

L'aéroport international Prince Mohammad bin Abdulaziz a enregistré une phase pré-Hajj réussie, accueillant les pèlerins de manière fluide et efficace. Au cours de la période d'arrivée, l'aéroport a accueilli 719 400 pèlerins - 49 % de tous les pèlerins arrivant par voie aérienne cette saison du Hadj - via 1 910 vols en provenance de 196 villes de 53 pays.

La Direction générale des passeports a confirmé qu'elle était prête à finaliser les procédures de départ dans les ports aériens, terrestres et maritimes internationaux du Royaume, grâce à des systèmes de sécurité modernes et à un personnel qualifié.

Le ministre des transports et des services logistiques, Saleh Al-Jasser, a également inspecté l'aéroport international du roi Abdulaziz à Jeddah afin d'évaluer son état de préparation pour les départs des pèlerins.

Il a passé en revue les procédures d'accueil et d'expédition des pèlerins, y compris les opérations dans les salles de départ, la performance des services et l'efficacité globale, dans le but d'assurer une expérience de voyage sans heurts qui réponde aux normes internationales. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les pèlerins du Hajj se réjouissent du deuxième jour de Tashreeq et temoignent d'une expérience «fantastique»

De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
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  • Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina
  • Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique

MINA : La plupart des plus de 1,6 million de pèlerins participant au Hajj de cette année ont achevé le deuxième jour du Tashreeq - une étape spirituellement importante marquée par la lapidation symbolique du diable à Mina dimanche.

Alors que leur voyage sacré touche à sa fin, beaucoup se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage.

Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina.

Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique.

Après le rituel de lapidation, de nombreux pèlerins se sont rendus à la Grande Mosquée de La Mecque pour effectuer le Tawaf Al-Wadaa, ou circumambulation d'adieu - le rite final du Hajj. Cet acte marque la fin du pèlerinage, après quoi les pèlerins reprennent le chemin de leur pays d'origine.

Dans la jurisprudence islamique, les pèlerins qui accomplissent les rites du Hajj avant le deuxième jour du Tashreeq sont considérés comme ayant accompli le Ta'ajul, ou Hajj accéléré. Cette option, autorisée par la charia islamique, permet aux pèlerins de quitter Mina après avoir accompli le rituel de la lapidation le 12 de Dhul Hijjah.

Ceux qui restent à Mina jusqu'au coucher du soleil sont obligés de rester un troisième jour et d'accomplir une nouvelle fois le rituel de la lapidation le 13, marquant ainsi l'achèvement complet des rites du pèlerinage.

La température enregistrée à Mina à 11 heures était de 41 degrés Celsius, et l'on s'attend à ce qu'elle atteigne 45 degrés Celsius avant de retomber à 31 degrés Celsius plus tard dans la journée, selon le Centre national de météorologie.

S'adressant à Arab News, Sayed Taqi, un pèlerin afghan qui effectuait son premier pèlerinage, a déclaré avoir eu une "très bonne" expérience du Hajj.

"Les agents de sécurité ont été serviables et, honnêtement, je suis très heureux. Je terminerai mes rituels aujourd'hui à midi, car j'ai un vol demain", a déclaré M. Taqi.

Mohsin Rasul, un pèlerin de Bangalore, en Inde, qui achevait ses rituels, a déclaré : "Il n'y a pas eu de précipitation dans l'organisation par les autorités, et il n'y a eu aucun problème nulle part, que ce soit à la Grande Mosquée, à Médine, à Mina ou à Arafat.

Il a ajouté : "Partout, l'organisation était fantastique, en fait".

Maqsari Hasni, de Sidi Bel Abbes, en Algérie, a déclaré qu'il ne pouvait décrire ce qu'il ressentait lorsqu'il se trouvait sur les lieux saints pour accomplir le Hadj.

Il a également parlé d'une voix pleine de gratitude et de reconnaissance : "Je remercie beaucoup le gouvernement saoudien. Il a parfaitement accompli son devoir et nous sommes vraiment fiers de vous. Qu'Allah vous bénisse et vous protège.

Azhar Al-Wishah, un pèlerin irakien qui vit au Canada, a déclaré que lui et son groupe avaient effectué un hajj sans heurts et confortable.

Décrivant les services fournis au groupe, il a déclaré : "Nous avons vraiment trouvé un excellent service de la part des responsables de la sécurité et de tous ceux qui travaillent ici. Ils ont fourni tous les services. Nous tenons à remercier le gouvernement et la population pour leur bon accueil et leur généreuse hospitalité".

Il espère que la paix et la sécurité se maintiendront en Arabie saoudite et pour son peuple, "qui nous a humiliés par sa générosité et qui a rivalisé d'ardeur pour servir les pèlerins".

M. Al-Wishah a ajouté : "Que Dieu veille sur ce pays et le garde en sécurité jusqu'au jour du jugement dernier".

Fatima, une pèlerine iranienne de 28 ans, a déclaré à Arab News qu'elle avait pris part à une expérience unique, celle de voir des gens du monde entier se rassembler pour accomplir les mêmes rituels, tout comme le prophète Ibrahim l'avait fait il y a des milliers d'années. Elle a ajouté qu'il était remarquable de voir des personnes d'âges, de couleurs et de nationalités différents réunies en un même lieu.

Décrivant la gestion des foules pendant le Hadj, elle a déclaré : "Je pense qu'il est très difficile de gérer les foules pendant le Hadj : "Je pense que c'est très difficile à gérer, mais dans l'ensemble, c'était très bien organisé.

Selon le ministère de la santé, plus de 147 000 services médicaux avaient été fournis au 7 juin.

Dans un message publié sur son compte X, le ministère a indiqué qu'au cours du Hadj de cette année, 18 opérations à cœur ouvert ont été réalisées, tandis que 248 procédures de cathétérisme cardiaque ont été effectuées.

Le ministère a ajouté que 2 626 pèlerins ont été dirigés vers ses unités de soins intensifs, et que les cliniques ambulatoires ont traité plus de 7 540 pèlerins. En outre, 5 619 pèlerins ont été admis dans des hôpitaux, tandis que 35 176 patients ont reçu des soins dans les salles d'urgence de La Mecque.

Le poste ajoute que 80 603 pèlerins ont reçu une assistance médicale dans les différents centres médicaux du ministère.


Le bateau pour Gaza intercepté par Israël, ses passagers sommés de retourner chez eux

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
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  • Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher
  • Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci

JERUSALEM: Le bateau humanitaire Madleen qui tentait de rallier Gaza avec à son bord notamment l'activiste suédoise Greta Thunberg a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes, qui ont sommé ses passagers à "retourner dans leurs pays".

Le voilier "fait route en toute sécurité vers les côtes d'Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays", a indiqué le ministère des Affaires étrangères israélien dans un communiqué.

Ce ministère a publié des images montrant une distribution de sandwiches et d'eau aux passagers du bateau, équipés de gilets de sauvetage.

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre.

Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher.

Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci.

"La liaison a été perdue avec le Madleen. L'armée israélienne a arraisonné le bateau", avait-elle indiqué sur Telegram, affirmant que l'équipage avait été "kidnappé par les forces israéliennes".

Outre Greta Thunberg, le voilier transportait aussi l'eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan. L'AFP n'a pu contacter aucune des personnes à bord.

Le leader du parti LFI de Mme Hassan, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé dans un communiqué l'"arrestation illégale" des 12 passagers du Madleen.

L'organisation Freedom Flotilla Coalition a également dénoncé une "violation manifeste des lois internationales", assurant que l'arraisonnement s'est déroulé dans les eaux internationales. "Israël n'a pas d'autorité légale pour détenir les volontaires internationaux à bord du Madleen", a déclaré sa responsable, Huwaida Arraf.

"Provocation médiatique" 

Sur X, les militants avaient affirmé attendre une "interception et une attaque d'Israël à tout moment", et appelé leurs gouvernements à les protéger.

L'arraisonnement s'est produit à 03H02 (01H00 GMT), selon l'ONG. Les passagers doivent être débarqués dans le port israélien d'Ashdod, a indiqué le ministère de la Défense.

Le gouvernement israélien a accusé lundi "Greta Thunberg et les autres (d'avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité".

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait annoncé dimanche avoir donné pour instruction à l'armée "d'empêcher le navire Madleen d'atteindre Gaza".

"L'Etat d'Israël ne permettra à personne de briser le blocus maritime de Gaza, dont l'objectif principal est d'empêcher le transfert d'armes au Hamas, une organisation terroriste meurtrière qui détient nos otages et commet des crimes de guerre", avait ajouté M. Katz.

Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la population est quotidiennement bombardée et est menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l'aide, selon l'ONU.

Plusieurs drames sont survenus récemment à proximité d'un centre d'aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l'ONU refuse de travailler en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Flotille en 2010 

Dans un communiqué publié samedi, l'Organisation mondiale de la Sante (OMS) a mis en garde contre "l'effondrement du système de santé de la bande de Gaza", où "il n'y a déjà plus aucun hôpital en service dans le nord" du territoire.

Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par celui-ci en Israël le 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 55 restent retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

En 2010, une flottille internationale de huit cargos transportant près de 700 passagers, partie de Turquie pour tenter de forcer le blocus de la bande de Gaza, avait été stoppée par une opération militaire israélienne qui avait fait dix morts parmi les militants.