Deux Émiratis blessés dans une fusillade à Prague

Des policiers armés sur le balcon de l’université Charles, dans le centre de Prague, en République tchèque, le 21 décembre 2023. (AFP)
Des policiers armés sur le balcon de l’université Charles, dans le centre de Prague, en République tchèque, le 21 décembre 2023. (AFP)
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Publié le Vendredi 22 décembre 2023

Deux Émiratis blessés dans une fusillade à Prague

  • 14 personnes ont été tuées et 25 ont été blessées, selon un bilan provisoire, dans la fusillade survenue à l’université de Prague
  • Selon les autorités, ce drame n’est pas en lien avec le terrorisme international

PRAGUE: Un citoyen émirati et son épouse faisaient partie des 25 personnes blessées lors de la fusillade qui a eu lieu jeudi à l’université Charles de Prague.

Dans un message publié sur X, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a affirmé qu’il suivait de près l’état de santé des citoyens et qu’il s’était coordonné avec les autorités tchèques afin qu’ils reçoivent les soins médicaux nécessaires.

14 personnes ont été tuées et 25 ont été blessées, selon un bilan provisoire, dans la fusillade survenue à l’université de Prague. Selon les autorités, ce drame n’est pas en lien avec le terrorisme international.

«Rien ne montre que ce crime est lié au terrorisme international», a déclaré aux journalistes le ministre de l’Intérieur, Vit Rakusan, en parlant de cette fusillade.

Les violences dans le centre historique de la ville ont déclenché des évacuations frénétiques, une réponse massive de la police lourdement armée et des avertissements pour inciter les gens à rester chez eux.

La fusillade a éclaté à la faculté des arts de l’université Charles, située à proximité de sites touristiques majeurs comme le pont Charles, qui date du XIVe siècle.

La fusillade de jeudi est la pire depuis que la République tchèque est devenue un État indépendant en 1993.

Le président tchèque, Petr Pavel, s’est dit «sous le choc» des violences et exprime ses «sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes».

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été quant à elle «scandalisée par la violence insensée de la fusillade qui a coûté la vie à plusieurs personnes».

Les services d’urgence de Prague ont déclaré sur X que «de nombreuses équipes d’ambulanciers» avaient été déployées à la faculté. Si certaines blessures sont légères, d’autres sont très graves, ont-ils précisé.

La télévision privée Nova a montré une explosion ainsi qu’un tireur qui se trouvait sur le toit d’un immeuble du centre historique de Prague.

Le ministre de l’Intérieur, Vit Rakusan, a soutenu que «la présence d’aucun autre tireur n’a été confirmée» et il a appelé la population à suivre les instructions de la police. Cette dernière a fermé la zone et a demandé aux habitants des environs de rester chez eux.

Bien que la violence armée massive soit inhabituelle en République tchèque, le pays a connu quelques incidents notables ces dernières années.

Un homme de 63 ans a abattu sept hommes et une femme en 2015 avant de se suicider dans un restaurant de la ville d’Uhersky Brod, dans le sud-est du pays.

Un autre homme a tué six personnes dans la salle d’attente d’un hôpital de la ville d’Ostrava, dans l’est du pays, en 2019, et une femme est décédée quelques jours plus tard. L’homme s’est suicidé environ trois heures après l’attaque.

(Avec AFP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Huit décennies de coopération stratégique entre l’Arabie saoudite et les États-Unis

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
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  • Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat
  • Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions

RIYAD: Au cours des huit dernières décennies, les relations entre l’Arabie saoudite et les États-Unis se sont progressivement transformées en un partenariat riche et diversifié, couvrant des domaines clés tels que la défense, le commerce, l’éducation, le tourisme, et bien d’autres. Cette relation s'appuie sur des liens solides à tous les niveaux – des responsables politiques jusqu'aux citoyens ordinaires.

Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite, aux côtés des Émirats arabes unis et du Qatar, comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat.

trump
Sur cette photo prise le 20 mai 2017, on voit le roi Salmane d’Arabie saoudite (à droite) accueillir le président américain Donald Trump (au centre), accompagné de la première dame Melania Trump, à leur arrivée pour une réception précédant un banquet au palais de Murabba à Riyad. (Palais royal saoudien/AFP)

Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions.

«Aujourd'hui, les relations américano-saoudiennes sont plus fortes que jamais, renforcées par les interactions à tous les niveaux entre nos deux pays, des responsables gouvernementaux aux citoyens ordinaires», a écrit Michael A. Ratney, le dernier ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, dans une tribune publiée par Arab News le 22 septembre de l'année dernière.

Il a ajouté: «Cette force est palpable dans notre vaste coopération, qu'il s'agisse de sécurité, de commerce, de culture ou de nos efforts conjoints pour résoudre les conflits régionaux au Soudan, au Yémen et ailleurs.»

De la première coopération en matière de défense et d'énergie à la collaboration moderne dans les domaines de l'éducation, de la technologie, du tourisme et des arts, les relations bilatérales se sont approfondies au fil du temps, au gré des événements régionaux, des bouleversements mondiaux et des intérêts communs.

arabie saoudite
De la rencontre historique de 1945 entre le président Roosevelt et le roi Abdelaziz à la nouvelle ère de coopération dans le domaine de la haute technologie, les liens entre l'Arabie saoudite et les États-Unis ont résisté aux guerres, aux mutations économiques et aux changements politiques. Leur partenariat reste un point d'ancrage essentiel pour la stabilité mondiale. (AFP)

L'éducation est restée une pierre angulaire, notamment grâce au programme de bourses du roi Abdallah, qui a envoyé des milliers d'étudiants saoudiens aux États-Unis. Des étudiants américains sont également venus en Arabie saoudite grâce à l'université islamique de Médine et à des initiatives d'échange telles que le programme Fulbright et des partenariats tels que celui conclu entre l'université d'État de l'Arizona et le ministère saoudien de l'Éducation.

Ces dernières années, l'initiative Vision 2030 a insufflé un nouveau dynamisme à la collaboration entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, ouvrant la voie à l'échange de connaissances et attirant des milliards de dollars d'investissements mutuels.

arabie saoudite
Une photo prise dans la ville côtière saoudienne de Djeddah, sur la mer Rouge, le 14 juillet 2022, avant une visite du président américain Donald Trump, montre des hôtes s'adressant à des invités lors d'une présentation de l'Initiative verte saoudienne, qui comprend également des objectifs de plantation d'arbres et de réduction des émissions. (AFP)

Comme les États-Unis, l'Arabie saoudite est une nation d'innovation, qui valorise l'esprit d'entreprise et le progrès technologique. Nombreux sont ceux qui font remonter l'élan des relations à la visite de Trump en 2017 ou à l'initiative Vision 2030. Mais les fondations ont été posées des décennies plus tôt.

Les racines remontent aux années 1940, après l'unification du Royaume par le roi Abdelaziz al-Saoud – alors connu en Occident sous le nom d'Ibn Saoud – qui a réuni les tribus de Najd et de Hijaz en 1932 pour former l'Arabie saoudite.

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt a rencontré le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre.

Roosevelt avait compris que, même si la Seconde Guerre mondiale approchait de sa fin, un nouvel ordre mondial se dessinait déjà en toile de fond – et que l’Arabie saoudite serait un partenaire stratégique incontournable pour les États-Unis. Le président américain et le roi Abdelaziz ont noué une relation fondée sur un respect mutuel. En témoignage de cette amitié naissante, Roosevelt offrit au souverain saoudien un avion de ligne DC-3, bientôt suivi de deux autres, un geste symbolique qui contribua à la création de la compagnie aérienne nationale Saudia .

Roosevelt est décédé deux mois après cette rencontre historique, connue sous le nom de «Pacte du Quincy», qui posa les fondations d’une alliance durable. En 1953, les deux pays scellèrent officiellement leur coopération militaire en signant un accord d’assistance mutuelle en matière de défense.


Libération attendue d'un otage à Gaza: ni cessez-le-feu, ni libération de prisonniers palestiniens 

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu"
  • A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu" et que son pays se préparait toujours à "une intensification des combats".

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.

Aucune date n'a été fournie, mais la famille de l'otage a indiqué dimanche avoir été informée que la libération d'Edan Alexander, 21 ans, était attendue "dans les prochains jours".

"Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan", a déclaré M. Netanyahu.

Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous sommes au coeur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats", a ajouté le chef du gouvernement israélien.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.


Gaza: la Défense civile annonce «au moins» dix morts dans une frappe israélienne

La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia"
  • Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages

GAZA: La Défense civile palestinienne a fait état lundi d'"au moins" dix morts, dont plusieurs femmes et enfants, dans une frappe aérienne israélienne nocturne contre une école abritant des déplacés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

"Au moins dix (morts), dont plusieurs femmes et enfants, ainsi que des dizaines de blessés ont été transportés à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur l'école Fatima Bint Assad, qui abrite plus de 2.000 déplacés dans la ville de Jabalia" a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.

Ces frappes surviennent alors que le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche que l'otage israélo-américain Edan Alexander, seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza, allait être libéré à la suite de discussions avec des représentants américains.

Dans un communiqué de ses services, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué lundi que cette libération attendue ne donnerait pas lieu à un cessez-le-feu à Gaza et que son armée continuait au contraire à y préparer "une intensification des combats".

Rompant une trêve de deux mois, l'armée israélienne a repris le 18 mars son offensive à Gaza avec l'objectif de contraindre le Hamas à libérer tous les otages qui y sont encore retenus depuis les attaques sanglantes perpétrées par le mouvement palestinien le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le 5 mai, Israël a annoncé un plan de "conquête" du territoire palestinien qui prévoit un déplacement massif de sa population, suscitant de nombreuses condamnations à travers le monde.