Le Covid refait surface au coeur de l'été

Un homme passe devant un laboratoire Covid 19 au CHU Saint-Jacques à Nantes, dans l'ouest de la France, le 11 janvier 2023. (AFP)
Un homme passe devant un laboratoire Covid 19 au CHU Saint-Jacques à Nantes, dans l'ouest de la France, le 11 janvier 2023. (AFP)
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Publié le Vendredi 11 août 2023

Le Covid refait surface au coeur de l'été

  • Une reprise de l'épidémie est aussi rapportée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Inde ou au Japon
  • Aux urgences, les passages pour suspicion de Covid ont grimpé de 31% la semaine du 31 juillet au 6 août comparé à la précédente, concernant 920 malades, selon des données de Santé publique France

PARIS: Le Covid refait parler de lui au cœur de l'été en France et dans d'autres pays, avec un rebond épidémique jusqu'alors modéré mais invitant à la vigilance.

Une reprise de l'épidémie est aussi rapportée aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Inde ou au Japon.

Sorti de la majorité des esprits après plus de trois ans de vagues de la pandémie, le virus du SARS-Cov-2 s'est récemment rappelé au souvenir de certains Français. Quelques indicateurs encore en place confirment une telle reprise.

Aux urgences, les passages pour suspicion de Covid ont grimpé de 31% la semaine du 31 juillet au 6 août comparé à la précédente, concernant 920 malades, selon des données de Santé publique France.

Des chiffres "qui restent modérés", a noté l'agence sanitaire publique. Les vagues de l'été ou de l'hiver 2022 s'étaient accompagnées de plus de 4 000 passages hebdomadaires.

Dans le réseau SOS Médecins, "les actes médicaux pour suspicion de Covid-19 sont en hausse dans toutes les classes d'âges", à plus de 1 500 actes début août, soit un bond de 84% en une semaine, selon SpF.

Dans le monde, le nombre de nouveaux cas recensés a bondi de 80% sur un mois, avec 1,5 million de contaminations supplémentaires du 10 juillet au 6 août, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé.

Si, depuis début mai, l'OMS ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, "le virus continue de circuler dans tous les pays, continue de tuer et de changer", avait souligné mercredi son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Sa version EG.5, surnommée Eris par certains scientifiques, est actuellement la plus scrutée car elle pourrait être porteuse du rebond. Les rassemblements estivaux et la baisse d'immunité peuvent aussi jouer, selon certains experts.

Ce sous-variant de la famille Omicron, membre du lignage XBB, semble plus transmissible que d'autres en circulation -probablement sous l'effet de nouvelles mutations génétiques-, et peut-être plus capable d'échapper aux défenses immunitaires.

Plus de 17% des cas de Covid recensés dans le monde mi-juillet relevaient d'EG.5 (+7,6% sur un mois), selon l'OMS.

"On l'a identifié en Inde, mais aussi dans d'autres pays d'Asie, en Amérique du Nord, en Europe, où il tend à supplanter les précédentes souches dominantes, a indiqué à l'AFP Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève.

Pour l'heure, "les preuves disponibles ne suggèrent pas que l'EG.5 présente des risques supplémentaires pour la santé publique par rapport aux autres lignées descendantes d'Omicron en circulation", selon l'OMS.

Mais "le risque demeure qu'un variant plus dangereux émerge et provoque une hausse soudaine des cas et des décès", a rappelé le Dr Tedros.

«Brouillard»

Suivre les oscillations épidémiques est cependant plus compliqué, par manque de données depuis la dégringolade du nombre de tests, de séquençages et l'arrêt de dispositifs de suivi.

"Le brouillard est épais sur la situation épidémiologique un peu partout dans le monde. Il est urgent que les autorités sanitaires réinstaurent un système de veille sanitaire fiable du Covid", selon Antoine Flahaut, qui plaide notamment pour l'analyse des eaux usées en Europe.

Au fil du temps et des vagues, la répercussion du Covid sur les hospitalisations et les décès s'est fortement amenuisée, grâce au niveau élevé d'immunité acquise par la vaccination et/ou les infections. Mais elle n'est pas nulle et les Covid longs s'y ajoutent.

Et "la question est de savoir si les personnes immunodéprimées et âgées se verront prescrire des tests en cas de symptômes mêmes mineurs pour bénéficier de traitements antiviraux précoces, efficaces pour réduire les risques de formes graves", a jugé Antoine Flahault.

La vaccination reste cruciale et l'OMS a exhorté mercredi à "intensifier les efforts pour augmenter la couverture vaccinale".

Si les vaccins anti-Covid perdent, au fil du temps, en efficacité face aux infections, ils sont jugés encore très protecteurs contre les formes graves.

Pour mieux coller aux mutations du virus, les groupes pharmaceutiques Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax préparent désormais des vaccins ciblant la lignée XBB, comme l'a recommandé l'OMS au printemps.

Dans plusieurs pays, dont la France, des campagnes vaccinales, centrées sur les plus vulnérables, sont prévues cet automne, couplées avec celles contre la grippe.


Macron: La France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU

A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet. (AFP)
A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet. (AFP)
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  • La France va reconnaître l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux
  • La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien

PARIS: La France va reconnaître l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé jeudi le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.

"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l'Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain", écrit le chef de l'Etat français sur X et Instagram.

La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien.

Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l'Iran. Dans l'intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.

A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet.

"L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue", a martelé le président français sur X.

Dans ce contexte, "il faut enfin bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient", a-t-il ajouté.

En franchissant le pas de la reconnaissance, la France entend "apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient" et "mobilisera tous ceux de ses partenaires internationaux qui souhaitent y prendre part", écrit également Emmanuel Macron dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

 


Diplomatie: Jean-Noël Barrot reçoit le chef de la diplomatie saoudienne à Paris

Photo d'archives la rencontre en mai dernier entre MM. Barrot et Farhane. (AFP)
Photo d'archives la rencontre en mai dernier entre MM. Barrot et Farhane. (AFP)
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  • Lors de cet entretien, les deux ministres ont échangé sur les principaux dossiers régionaux. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer activement à la résolution des crises au Moyen-Orient
  • Face à la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, Paris et Riyad ont appelé Israël à lever sans délai les obstacles entravant l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire, en coordination avec l’ONU et les ONG internationales


RIYAD: Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a accueilli mercredi 23 juillet à Paris son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhane Al Saoud. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre la France et l’Arabie saoudite, qualifiées par les deux parties de « profondes et durables » dans tous les domaines de coopération.

Lors de cet entretien, les deux ministres ont échangé sur les principaux dossiers régionaux. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de contribuer activement à la résolution des crises au Moyen-Orient, dans le respect du droit international, et de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.

Au cœur de leurs discussions figurait notamment la situation au Proche-Orient. À quelques jours de la conférence internationale sur la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue à New York du 28 au 30 juillet sous co-présidence française et saoudienne, les deux responsables ont exprimé leur espoir de parvenir à des engagements concrets pour permettre à Israël et à un futur État palestinien de coexister pacifiquement. Ils ont également exprimé leur soutien aux efforts des médiateurs égyptien, qatarien et américain en faveur d’un cessez-le-feu durable à Gaza et de la libération des otages.

Face à la crise humanitaire dans l’enclave palestinienne, Paris et Riyad ont appelé Israël à lever sans délai les obstacles entravant l’entrée et la distribution de l’aide humanitaire, en coordination avec l’ONU et les ONG internationales.

La situation en Syrie a également été abordée. Les ministres ont fait part de leur vive inquiétude face aux affrontements récents dans la région de Soueïda, exhortant les parties au respect du cessez-le-feu instauré le 19 juillet. Ils ont insisté sur la nécessité de protéger les civils en toutes circonstances, et appelé les autorités syriennes à renouer le dialogue avec les représentants locaux pour parvenir à un accord durable. Ils ont également plaidé pour que toute la lumière soit faite sur les exactions contre les civils et que les responsables soient jugés, conformément à la Déclaration de Paris sur la Syrie signée le 13 février dernier.

Concernant le Liban, les deux diplomates ont réitéré leur soutien aux autorités libanaises dans la mise en œuvre rapide des réformes indispensables au redressement du pays. Jean-Noël Barrot a souligné l’importance du respect du cessez-le-feu et des engagements pris par le Liban et Israël, rappelant l’implication de la France, en coordination avec les États-Unis et la FINUL, pour assurer la stabilité du Sud-Liban.

Enfin, sur le dossier iranien, Paris et Riyad ont rappelé leur attachement à une reprise rapide de la coopération entre Téhéran et l’Agence internationale de l’énergie atomique. Ils ont appelé à relancer les négociations en vue d’un accord robuste, vérifiable et durable encadrant le programme nucléaire iranien et les activités jugées déstabilisatrices de la République islamique.


Macron reçoit Salam à l'Elysée

Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban.
Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban.
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  • Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban
  • Les deux dirigeants évoqueront également la nécessité d’un respect plein et entier du cessez-le-feu, en particulier en ce qui concerne le retrait complet des forces israéliennes

PARIS: Emmanuel Macron recevra M. Nawaf Salam, Président du Conseil des ministres du Liban, au Palais de l’Élysée ce jeudi 24 juillet.

Cette première visite officielle du chef du gouvernement libanais sera l’occasion de réaffirmer la profondeur de l’amitié franco-libanaise, ainsi que le soutien constant de la France au Liban. Les échanges porteront notamment sur la sécurité, la stabilité du pays et la poursuite des réformes économiques indispensables à la pleine restauration de sa souveraineté et de sa prospérité.

Les deux dirigeants évoqueront également la nécessité d’un respect plein et entier du cessez-le-feu, en particulier en ce qui concerne le retrait complet des forces israéliennes. Le renforcement des forces armées libanaises, la coopération avec la FINUL – à laquelle la France continue de contribuer activement – ainsi que les priorités régionales communes seront également abordés.

Ils discuteront des grands défis auxquels fait face le Proche et le Moyen-Orient, en particulier les conséquences de la guerre en Iran et à Gaza, ainsi que les récents affrontements en Syrie. Le Président de la République et le Président du Conseil des ministres souligneront l’impératif de cessation des hostilités complète dans la région pour protéger les civils et l’urgence absolue d’un acheminement massif et sans entrave de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.