Les hôpitaux de campagne jordaniens à Gaza, des refuges pour les Palestiniens

Des médecins soignent des patients dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).
Des médecins soignent des patients dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).
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Publié le Mardi 26 décembre 2023

Les hôpitaux de campagne jordaniens à Gaza, des refuges pour les Palestiniens

  • Un établissement de 40 lits, situé à Tel al-Hawa dans le nord de Gaza, est devenu un symbole de sécurité
  • Ces institutions médicales sont gérées efficacement par l'armée jordanienne

AMMAN: Les hôpitaux de campagne de l'armée jordanienne dans la bande de Gaza assiégée sont les principales, et souvent les « seules » installations médicales entièrement fonctionnelles dans cette région déchirée par la guerre.

Ils ont dépassé leur rôle médical et sont devenus des sanctuaires pour les habitants de Gaza qui cherchent refuge au milieu des bombardements israéliens incessants sur leur territoire.

Dans la bande de Gaza, la Jordanie a mis en place deux hôpitaux de campagne essentiels. Le premier a été inauguré en 2009, au lendemain du conflit entre Israël et le Hamas en 2008. Le second a été mis en place plus récemment à Khan Younès, la deuxième ville de Gaza, le 29 novembre 2023.

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Des médecins soignent des patients dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).

Ces institutions médicales vitales sont gérées efficacement par l'armée jordanienne, selon les instructions directes du roi Abdallah de Jordanie.

L'armée jordanienne a fait preuve d'un engagement fort à l'égard de ces hôpitaux. Selon les rapports officiels, l'armée de l'air jordanienne a entrepris six importantes opérations de largage par parachute.

Ces largages ont joué un rôle crucial dans l'acheminement de l'aide médicale aux hôpitaux de Gaza, en utilisant des parachutes pour une livraison efficace et sûre. Le dernier largage, qui a eu lieu le 14 décembre, a vu la participation de la princesse Salma, la fille du roi Abdallah.

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Des médecins soignent des patients dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).

La princesse Salma occupe une position éminente en tant que premier lieutenant/pilote féminin dans l'armée de l'air royale jordanienne.

Un incident préoccupant a été signalé le 16 novembre. Sept membres du personnel médical de l'hôpital de campagne de Gaza ont été blessés. Cet événement malheureux s'est produit à l'entrée du service des urgences, soulignant les conditions périlleuses dans lesquelles travaillent ces professionnels de la santé.

L'un des hôpitaux de campagne, situé à Tel al-Hawa dans le nord de la bande de Gaza, connu sous le nom de « Gaza/76 », est un établissement de 40 lits qui se trouve dans une zone soumise à des bombardements intensifs par les avions de combat israéliens.

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Un enfant blessé arrive dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).

Le personnel médical de cet hôpital a tragiquement été blessé alors qu'il fournissait une aide médicale aux Palestiniens blessés lors d'une frappe aérienne.

Lors d'un entretien avec Arab News, une source militaire anonyme a fait la lumière sur l'état opérationnel des deux hôpitaux jordaniens à Gaza.

La source a souligné que non suelement ces hôpitaux sont fonctionnels, mais qu'ils « fonctionnent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à pleine capacité ». Ils pratiquent également des interventions chirurgicales complexes tous les jours, ce qui témoigne de leur rôle crucial dans la région.

La source a également révélé que ces hôpitaux ne sont pas simplement des centres médicaux, mais sont devenus des sanctuaires pour de nombreuses familles palestiniennes. Ces familles, en particulier celles de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, cherchent refuge dans les hôpitaux jordaniens, qu'elles considèrent comme des espaces sûrs dans un paysage marqué par le conflit.

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Des médecins soignent des patients dans un hôpital de campagne militaire jordanien dans la bande de Gaza assiégée (Photo fournie).

Après la fin d'une brève trêve d'une semaine à Gaza le 1er décembre, Israël a étendu ses opérations militaires, en particulier dans la partie sud de l'enclave. Cette escalade a entraîné une augmentation du nombre de Palestiniens déplacés. Des centaines de milliers d'entre eux auraient trouvé refuge dans des installations gérées par les Nations unies et dans d'autres zones des villes du sud.

« L'hôpital situé dans la partie nord de Gaza est devenu un symbole de sécurité », a souligné la source militaire.

« Les Palestiniens déplacés cherchent à se protéger non seulement à l'intérieur de l'hôpital, mais aussi dans ses environs, en particulier à l'entrée. Ils le perçoivent comme une zone sûre, à l'abri de la menace des frappes israéliennes », a-t-elle ajouté.

Le personnel compatissant de l'hôpital ne se contente pas de fournir des soins médicaux, mais partage également des produits de première nécessité, tels que de la nourriture et de l'eau, avec les Palestiniens déplacés.

Certaines de ces personnes déplacées ont choisi de rester à l'hôpital, même après que la majorité de la population du nord de la bande de Gaza, soumise à des bombardements intensifs, soit déplacée vers le sud.

En ce qui concerne la situation de l’Hôpital de campagne spécial 2 à Khan Younès, la source a noté un afflux croissant de Palestiniens déplacés. Cette augmentation est attribuée au fait que davantage de fournitures parviennent à cet hôpital nouvellement établi. En outre, son emplacement dans le sud de Gaza le rend plus accessible à la population déplacée, qui se trouve désormais majoritairement dans le sud.

Les forces armées jordaniennes ont récemment fait une annonce importante. Elles ont indiqué qu'un important convoi, composé de 15 camions chargés de fournitures essentielles, d'équipements médicaux et de 2 000 unités de différents groupes sanguins, est arrivé à l'hôpital de Khan Younès, jeudi soir.

Ces livraisons jouent un rôle crucial dans le soutien des opérations chirurgicales et des capacités médicales globales de l'hôpital.

Les forces armées jordaniennes ont également confirmé que l'hôpital avait reçu 2 000 unités de sang supplémentaires, indispensables pour les nombreuses interventions chirurgicales qu'il entreprend.

Les estimations des Nations unies dressent un tableau sombre de la crise du déplacement à Gaza. Sur les 2,4 millions d'habitants de Gaza, 1,9 million de personnes sont déplacées, la majorité d'entre elles se trouvant à Khan Younès et dans d'autres villes du sud.

Entre le 29 novembre et le 21 décembre, l'hôpital de Khan Younès a été une lueur d'espoir, recevant 15 474 cas et effectuant avec succès 4473 opérations chirurgicales, comme l'indique un communiqué des forces armées jordaniennes.

L'armée jordanienne a souligné le rôle aux multiples facettes de l'hôpital de Khan Younès. Bien qu'il fonctionne principalement comme un centre chirurgical, il ouvre également ses portes aux cas d'urgence, notamment ceux résultant de la guerre.

« L'hôpital de Khan Younès fonctionne 24 heures sur 24 et il est toujours prêt à accueillir toute personne souhaitant recevoir des soins médicaux. Il répond à un large éventail de besoins médicaux, qu'il s'agisse d'opérations chirurgicales complexes, de traitements de blessures ou de maladies mineures, comme la grippe », a soutenu la source.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les voix féminines algériennes refont surface à travers les archives

Ce travail dépasse le simple devoir de mémoire : il redonne leur voix à des femmes qui, à travers leurs écrits, leurs actions et leur courage, ont façonné l’histoire dans l’ombre. (Photo Fournie)
Ce travail dépasse le simple devoir de mémoire : il redonne leur voix à des femmes qui, à travers leurs écrits, leurs actions et leur courage, ont façonné l’histoire dans l’ombre. (Photo Fournie)
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  • L'objectif, sauver de l’oubli les combats féminins menés entre 1988 et 1991, une période charnière de l’histoire contemporaine du pays.
  • Le 8 mars 1990, des milliers de femmes manifestent à Alger à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Elles exigent l’abrogation du Code de la famille de 1984, un texte largement dénoncé comme discriminatoire.

RIYAD :  Des tracts jaunis, des bulletins ronéotés, des lettres manuscrites, des cassettes VHS. Autant de fragments oubliés qui reprennent vie grâce à un projet inédit : Les Archives des luttes des femmes en Algérie, une initiative indépendante portée par un collectif de militantes, d’archivistes et de chercheuses.

L'objectif, sauver de l’oubli les combats féminins menés entre 1988 et 1991, une période charnière de l’histoire contemporaine du pays. Ce travail dépasse le simple devoir de mémoire : il redonne leur voix à des femmes qui, à travers leurs écrits, leurs actions et leur courage, ont façonné l’histoire dans l’ombre.

Entre 1988 et 1991, l’Algérie traverse une phase d’ouverture politique inédite. La fin du parti unique, les émeutes d’octobre 1988, puis l’adoption d’une nouvelle Constitution permettent l’émergence d’une société civile dynamique. C’est dans ce contexte que de nombreuses femmes s’organisent pour revendiquer leurs droits, dans la sphère publique comme dans la sphère privée.

« Nous étions peu nombreuses, mais déterminées. Les intimidations étaient constantes, mais nous avions la conviction que notre combat était juste », confie Nassira Belloula, journaliste et militante de la première heure.

Le 8 mars 1990, des milliers de femmes manifestent à Alger à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Elles exigent l’abrogation du Code de la famille de 1984, un texte largement dénoncé comme discriminatoire.

« Le Code de la famille nous avait reléguées au rang de mineures à vie. Il fallait dénoncer cette injustice », rappelle la juriste Nadia Aït-Zaï.

Mais au-delà des lois, c’est la question de la place des femmes dans l’espace public qui est au cœur de ces mobilisations.

« Ce n'était pas une question de religion, mais de droits. On voulait pouvoir exister dans l'espace public », explique Anissa Boumediene, ancienne Première dame et militante engagée.

Sur le terrain, l’organisation militante repose sur des méthodes artisanales, souvent menées dans la clandestinité. Les collectifs rédigent, impriment, distribuent des tracts, organisent des réunions, planifient des actions dans des conditions précaires.

« On écrivait, on collait des affiches la nuit, on se réunissait en secret. C’était un féminisme de terrain, dans l’urgence », raconte Latifa Ben Mansour, écrivaine et activiste.

Pour beaucoup de femmes, manifester ou militer était un acte de bravoure. Le contexte sécuritaire était tendu, et les violences,qu’elles soient policières ou familiales étaient omniprésentes.

« J’ai manifesté pour la première fois en 1989. J’avais peur, mais j’étais fière de marcher aux côtés de mes sœurs », se souvient Souhila Bensalah.

« Ma famille ne savait pas que je militais. Si mon frère l’avait su, il m’aurait battue. Mais je ne pouvais pas me taire », confie une militante anonyme d’Alger.

Les archives révèlent aussi la surveillance constante à laquelle étaient soumises les militantes.

« Le harcèlement policier était constant. Ils nous suivaient, nous photographiaient. Mais ça ne nous a pas arrêtées », témoigne Fatiha Maamoura, également active durant ces années.

À travers ce projet, ce sont des dizaines de documents, en arabe, tamazight ou français, qui ont été rassemblés et numérisés : croquis, bulletins, lettres collectives, extraits vidéo, dessins de presse. Autant de supports qui témoignent de la diversité des voix et des expressions féminines.

« Ce projet n’est pas seulement un regard tourné vers le passé, mais un outil pour le présent et l’avenir », souligne l’une des coordinatrices. « Nos archives parlent d’un temps où la rue appartenait aussi aux femmes. Il est temps de le rappeler. »

Comme la lutte ne s’est jamais arrêtée !  Aujourd’hui encore, dans un climat socio-économique marqué par le chômage, la précarité, les inégalités d’accès aux opportunités et une pression sociale constante, les femmes algériennes doivent sans cesse rappeler qu’elles ont le droit d’exister, de choisir, de s’exprimer.

Leur combat ne se limite plus aux rues ou aux tribunaux. Il se poursuit dans les universités, les entreprises, les médias, les réseaux sociaux, les espaces culturels et politiques. Elles innovent, créent, résistent, et affirment chaque jour leur rôle indispensable dans la construction du pays.

Ces archives ne sont pas seulement des fragments du passé. Elles sont des repères vivants, des héritages transmis, des sources d’inspiration pour toutes celles et ceux qui continuent à se battre pour une société plus juste, plus équitable, plus libre. 


Le chef du Hezbollah exclut de « capituler » sous la menace d'Israël

Des fidèles musulmans chiites scandent des slogans en passant devant les décombres des bâtiments détruits par les frappes israéliennes précédentes lors d'une procession funèbre dans le village de Kfarkila, situé dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 5 juillet 2025. (Photo de Rabih DAHER / AFP)
Des fidèles musulmans chiites scandent des slogans en passant devant les décombres des bâtiments détruits par les frappes israéliennes précédentes lors d'une procession funèbre dans le village de Kfarkila, situé dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 5 juillet 2025. (Photo de Rabih DAHER / AFP)
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  • « La menace ne nous fera pas capituler (…). Qu'on ne nous dise pas aujourd'hui d'assouplir nos positions (…), de rendre nos armes », a déclaré Naïm Qassem dans un discours télévisé.
  • Ce discours intervient alors qu'un émissaire américain, Tom Barrack, est attendu lundi à Beyrouth. Les autorités libanaises doivent lui transmettre leur réponse à sa demande de désarmement de la formation chiite d'ici la fin de l'année.

BEYROUTH : Le chef du Hezbollah, mouvement chiite pro-iranien au Liban, a affirmé dimanche que sa formation, sortie très affaiblie d'une guerre avec Israël, n'allait pas « capituler » ou rendre ses armes, alors qu'elle est sous forte pression pour désarmer.

« La menace ne nous fera pas capituler (…). Qu'on ne nous dise pas aujourd'hui d'assouplir nos positions (…), de rendre nos armes », a déclaré Naïm Qassem dans un discours télévisé retransmis devant des milliers de ses partisans rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, à l'occasion de la commémoration religieuse chiite de l'Achoura.

Ce discours intervient alors qu'un émissaire américain, Tom Barrack, est attendu lundi à Beyrouth. Les autorités libanaises doivent lui transmettre leur réponse à sa demande de désarmement de la formation chiite d'ici la fin de l'année, selon une source officielle ayant requis l'anonymat.

Naïm Qassem a affirmé qu'Israël devait d'abord appliquer l'accord de cessez-le-feu avec le Liban, « se retirer des territoires occupés, arrêter son agression (…), libérer les prisonniers » libanais, et que la reconstruction des zones dévastées par la guerre, qui a pris fin en novembre, devait être entamée.

« À ce moment, nous serons prêts pour la deuxième étape, qui consistera à discuter de la sécurité nationale et de la stratégie de défense du Liban », a-t-il ajouté, un terme qui inclut la question du désarmement du Hezbollah.

Naïm Qassem a succédé au charismatique chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth en septembre dernier, au cours de la guerre qui a opposé le mouvement chiite à Israël.

En dépit d'un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, après plus d'un an d'hostilités incluant deux mois de guerre ouverte, l'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban, affirmant viser la formation pro-iranienne.

L'armée israélienne, qui devait retirer complètement ses troupes du Liban, maintient également cinq positions dans le sud du pays.


Trêve à Gaza : Israël envoie une équipe de négociateurs au Qatar

Des personnes participent à une manifestation pour réclamer la fin de la guerre et la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, et contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Tel Aviv, en Israël, le 5 juillet 2025. (Photo AP via AN)
Des personnes participent à une manifestation pour réclamer la fin de la guerre et la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, et contre le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Tel Aviv, en Israël, le 5 juillet 2025. (Photo AP via AN)
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  • Vendredi soir, le mouvement islamiste palestinien Hamas avait annoncé être prêt à « engager immédiatement » des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les États-Unis.
  • Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir été notifié des « changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition » de trêve et les a jugés « inacceptables ». 

JERUSALEM : Israël a annoncé samedi soir l'envoi d'une équipe de négociateurs au Qatar, dimanche, dans le but d'aboutir à un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages dans la bande de Gaza, où les opérations de l'armée israélienne ont fait 42 morts samedi, selon la Défense civile locale.

Vendredi soir, le mouvement islamiste palestinien Hamas avait annoncé être prêt à « engager immédiatement » des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les États-Unis et transmise par le Qatar et l'Égypte, à laquelle il avait dit avoir présenté « sa réponse », sans donner plus de détails sur son contenu.

Dans un communiqué publié peu avant minuit (21 h 00 GMT) samedi, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir été notifié des « changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition » de trêve et les a jugés « inacceptables ». 

M. Netanyahu a néanmoins « donné l'instruction de répondre à l'invitation pour des pourparlers indirects et de poursuivre les efforts en vue de récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu'Israël a acceptée », ajoute le texte, précisant que « l'équipe de négociation se rendra demain (dimanche) pour des discussions au Qatar ».

Deux sources palestiniennes proches des négociations ont indiqué à l'AFP que la proposition soumise au Hamas comprenait une trêve de 60 jours, durant laquelle le mouvement islamiste relâcherait 10 otages encore en vie ainsi qu'un certain nombre de corps, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël. 

Selon deux sources palestiniennes, les modifications demandées par le Hamas concernent les modalités du retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, les garanties qu'il souhaite obtenir pour assurer la poursuite de l'arrêt des combats au-delà de la période de 60 jours, ainsi que la reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.

Le président américain, Donald Trump, qui doit accueillir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lundi à Washington, a estimé qu'un accord pourrait être conclu « la semaine prochaine ».

Selon son ministère, le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a discuté au téléphone avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, des « préparatifs en vue de la tenue de réunions indirectes entre les deux parties concernées ».

À l'occasion d'un rassemblement hebdomadaire à Tel-Aviv, le Forum des familles d'otages a de nouveau appelé les dirigeants israéliens à conclure un « accord global » qui permettrait de libérer tous les captifs d'un seul coup. 

« Il est temps de conclure un accord qui sauve tout le monde, sans sélection », a déclaré à la tribune Macabit Mayer, la tante de deux otages, Gali et Ziv Berman. « Quel Dieu peut composer une telle liste ? Et qu'est-ce que cela signifie pour nous : qu'un seul est sauvé et que l'autre reste captif ? »

Sur le terrain, l'armée israélienne étend son offensive militaire dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique depuis près de 21 mois.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile gazaouie, une organisation de premiers secours, 42 personnes y ont été tuées samedi.