28 drones houthis abattus lors d'une attaque «à grande échelle» en mer Rouge

Sur cette photo fournie par le ministère de la Défense, des missiles Sea Ceptor sont tirés depuis le HMS Richmond abattant deux drones houthis, le 9 mars 2024, en mer Rouge (Photo, AP).
Sur cette photo fournie par le ministère de la Défense, des missiles Sea Ceptor sont tirés depuis le HMS Richmond abattant deux drones houthis, le 9 mars 2024, en mer Rouge (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 10 mars 2024

28 drones houthis abattus lors d'une attaque «à grande échelle» en mer Rouge

  • Le Centcom a précisé que ces 28 drones avaient été abattus entre 4 et 8 heures du matin (heure locale), et a assuré qu'aucun navire, commercial ou militaire, n'avait subi de dégâts
  • Les Houthis ont eux revendiqué une attaque d'ampleur, affirmant avoir tiré des missiles sur un navire commercial «américain»

DUBAÏ: Les forces américaines et alliées ont abattu au total 28 drones tirés par les Houthis du Yémen lors d'une attaque "à grande échelle" en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a annoncé samedi le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

L'armée américaine avait d'abord fait état de 15 engins détruits, et a ensuite revu le nombre à la hausse.

Le Centcom a précisé que ces 28 drones avaient été abattus entre 4 et 8 heures du matin (heure locale), et a assuré qu'aucun navire, commercial ou militaire, n'avait subi de dégâts.

Les Houthis ont eux revendiqué une attaque d'ampleur, affirmant avoir tiré des missiles sur un navire commercial "américain" et lancé des drones sur des navires de guerre américains.

Il s'agit de l'une des plus importantes attaques des rebelles yéménites depuis qu'ils ont entamé en novembre une campagne de frappes de drones et de missiles contre des navires qui transitent par la mer Rouge, une artère essentielle pour le commerce mondial.

Cette attaque "à grande échelle" s'est produite en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, a précisé le Centcom.

Les Houthis disent agir par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas depuis le 7 octobre.

Les forces de la coalition et le commandement militaire américain ont estimé que les drones constituaient "une menace imminente pour les navires marchands, la marine américaine et les navires de la coalition dans la région", selon la même source.

En conséquence, "les navires et les avions de la marine américaine, ainsi que plusieurs navires et avions de la marine de la coalition, ont abattu 15" des drones tirés par les Houthis, a ajouté le Centcom dans un message publié sur le réseau social X.

Quatre de ces drones ont été abattus par la France, l'un des pays alliés, selon le ministère français des Armées.

Les interventions de la coalition ont pour but de "protéger la liberté de navigation et pour rendre les eaux internationales plus sûres", a souligné le Centcom.

Défilé

De son côté, le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué sur X que les rebelles avaient mené deux opérations distinctes.

La première visait le navire commercial Propel Fortune dans le golfe d'Aden, a-t-il déclaré, le décrivant comme un bateau "américain". Des sites internet effectuant le suivi des navires décrivent le vraquier comme battant pavillon de Singapour, mais ne donnent pas sa position actuelle.

Lors d'une deuxième opération des Houthis, a ajouté M. Saree, "37 drones" ont été tirés sur "un certain nombre de navires de guerre américains".

A Sanaa, la capitale du Yémen, des personnes soutenant les Houthis ont participé samedi à un défilé militaire, piétinant des drapeaux américains, israéliens et britanniques.

Le 9 janvier, les forces américaines et britanniques avaient abattu 18 drones et trois missiles tirés par les rebelles yéménites en direction de navires en mer Rouge, avait alors indiqué l'armée américaine. Selon le Royaume-Uni, il s'agissait de l'attaque la plus importante menée jusqu'alors par les Houthis.

En décembre, les Etats-Unis avaient annoncé une initiative de sécurité maritime visant à protéger les navires de la mer Rouge contre les attaques des Houthis, qui ont contraint les navires commerciaux à se détourner de cette route par laquelle transite en temps normal 12% du commerce mondial.

Depuis janvier, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont également lancé des frappes répétées sur des cibles houthies au Yémen, mais les rebelles ont poursuivi leurs attaques.


Premier convoi d'aide vers Gaza, Israël annonce une pause des combats

Un convoi de camions d'aide humanitaire, du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, attend l'autorisation de se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 27 juillet 2025. (Photo AFP)
Un convoi de camions d'aide humanitaire, du côté égyptien du point de passage de Rafah avec la bande de Gaza, attend l'autorisation de se diriger vers le territoire palestinien assiégé, le 27 juillet 2025. (Photo AFP)
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  • Les camions ne peuvent pas entrer directement dans la bande de Gaza, où le poste-frontière est fermé depuis plus d'un an, et doivent d'abord parcourir quelques kilomètres jusqu'au point de passage israélien de Kerem Shalom.
  • Dimanche, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé « une pause humanitaire » dans les centres civils et les couloirs humanitaires pour permettre la distribution de l'aide.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : De premiers camions chargés d'aide ont traversé dimanche la frontière depuis l'Égypte vers la bande de Gaza, assiégée et affamée, où Israël a déclaré une pause quotidienne des combats à des fins humanitaires dans plusieurs secteurs.

Des images de l'AFP montrent une file de camions chargés de sacs blancs traversant l'entrée du terminal de Rafah, du côté égyptien, pour se diriger vers le sud du territoire palestinien.

Toutefois, les camions ne peuvent pas entrer directement dans la bande de Gaza, où le poste-frontière est fermé depuis plus d'un an, et doivent d'abord parcourir quelques kilomètres jusqu'au point de passage israélien de Kerem Shalom pour y être inspectés.

Plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé avoir parachuté de l'aide humanitaire sur Gaza, après des semaines de pression internationale pour permettre l'arrivée de vivres et autres denrées vitales pour la population de ce territoire palestinien ravagé par plus de 21 mois de guerre. 

« Le rêve de ma vie est devenu de manger un morceau de pain et d'en donner à mes enfants. Chaque jour, mon mari part à l'aube pour essayer de trouver de la farine, mais il revient bredouille », a raconté à l'AFP Suad Ishtaywi, une femme de 30 ans qui vit sous une tente à Tal al-Hawa, dans le nord de la ville de Gaza.

« Nous avons entendu aux informations que des camions transportant de la farine et de la nourriture allaient entrer à Gaza. Nous espérons qu'ils parviendront jusqu'à nous s'ils entrent », a-t-elle ajouté.

Israël, qui assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas, le 7 octobre 2023, avait imposé un blocus hermétique au territoire début mars, très partiellement assoupli fin mai. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture et de biens de première nécessité.

L'ONU et des ONG s'alarment désormais d'une flambée de la malnutrition infantile et d'un risque de famine généralisée parmi les plus de deux millions d'habitants.

Dimanche, le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé « une pause humanitaire » dans les centres civils et les couloirs humanitaires pour permettre la distribution de l'aide.

Cette « pause tactique » sera observée quotidiennement à partir de dimanche, de 10 h à 20 h (7 h à 17 h GMT), a précisé l'armée, et commencera dans les zones de Deir-el-Balah, dans le centre de Gaza, al-Mawasi, dans le sud, et la ville de Gaza, dans le nord, où il n'y a pas pour le moment d'opérations militaires.

Samedi, la Défense civile du territoire palestinien a indiqué que des bombardements et des tirs israéliens avaient tué plus de 50 personnes. 

- « Un flux constant » -

Israël nie tout blocage de l'aide et affirme ne pas être responsable des pénuries. Il accuse le Hamas de piller les cargaisons et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Cependant, ces organisations affirment qu'Israël impose des restrictions excessives à l'entrée de l'aide dans le territoire palestinien dont il contrôle les accès.

Dans la nuit, l'armée israélienne a diffusé des images d'un avion larguant des colis contenant « sept lots d'aide comprenant de la farine, du sucre et des conserves », lors d'une opération menée « en coordination avec des organisations internationales ».

« C'est une étape bienvenue, mais nous devons voir des progrès réels sur le terrain », a déclaré à l'AFP Bushra Khalidi, une responsable de l'ONG Oxfam, en soulignant la nécessité « d'un flux d'aide constant et à grande échelle ».

« Nous avons besoin d'un cessez-le-feu permanent, d'une levée complète du siège et de garanties claires que ce ne soit pas simplement un geste temporaire », a-t-elle affirmé.

Les parachutages, déjà mis en œuvre en 2024 par plusieurs pays, avaient été décriés par de nombreux responsables humanitaires, qui les jugeaient dangereux et de portée limitée. 

- « Coûteux, inefficaces » -

Samedi, le Royaume-Uni a annoncé qu'il se préparait à larguer de l'aide et à évacuer des « enfants ayant besoin d'une assistance médicale ». Les Émirats arabes unis ont déclaré qu'ils reprendraient « immédiatement » les parachutages.

Samedi, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a estimé que ces parachutages « ne mettraient pas fin à la famine qui s'aggrave ». Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés », a-t-il déclaré.

Samedi, un bateau exploité par le mouvement propalestinien « Flottille pour la liberté » et chargé d'aide, qui se dirigeait vers Gaza, a été intercepté par l'armée israélienne. Israël a indiqué que le navire faisait « route en toute sécurité vers les côtes d'Israël ».

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a fait 1 219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59 733 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU. 


Une frappe israélienne dans le sud du Liban fait un mort

De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban
  • L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, Israël affirmant de son côté avoir tué un responsable du Hezbollah, soutenu par l'Iran.

"La frappe de drone de l'ennemi israélien ayant visé un véhicule" dans le district de Tyr "a fait un mort", a précisé le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière. Elle n'a pas précisé le lieu exact de la frappe.

Par ailleurs, l'armée libanaise a rapporté qu'un drone israélien "transportant une grenade" s'était écrasé près de la ville frontalière de Mais al-Jabal. Des photos de l'appareil ont été publiées avant que des soldats ne fassent exploser la charge et ne récupèrent le drone pour inspection.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu après plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant affaibli le Hezbollah, Israël poursuit régulièrement ses frappes au Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme cibler le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer le mouvement.


Gaza: la Défense civile fait état de 25 morts dans des opérations israéliennes

Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
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  • La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre
  • Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, neuf Palestiniens ont été tués dans trois frappes aériennes à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

Onze autres personnes ont péri dans quatre frappes près de Khan Younès, dans le sud, dont six dans un camp de déplacés à Al-Mawasi, a-t-il ajouté.

Une frappe de drone a également fait deux morts dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

M. Bassal a par ailleurs indiqué que trois personnes avaient été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient de l'aide humanitaire, lors de trois incidents survenus dans le nord, le centre et le sud.

L'une d'elles a été tuée après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville, toujours selon la Défense civile.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.

L'un d'eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l'armée israélienne avait ouvert le feu "lorsque les gens ont tenté de s'approcher du point de distribution" situé près d'un poste militaire.

Interrogée par l'AFP sur ces tirs, l'armée israélienne a affirmé qu'elle se renseignait.

Dans un communiqué, elle a dit poursuivre ses opérations à Gaza et avoir tué des membres d'une "cellule terroriste qui a posé un engin explosif visant des soldats".

En 24 heures, "l'armée de l'air a frappé plus de 100 cibles terroristes dans la bande de Gaza", selon le communiqué.

D'après M. Bassal, les secouristes ont retiré samedi matin des décombres les corps de douze personnes dans la zone de Morag, au nord de Rafah (sud), tuées dans un bombardement israélien vendredi soir.

Il a précisé que cette opération avait été menée en coordination avec le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre, et les difficultés d'accès à plusieurs zones empêchent l'AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.676 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.