Jeux paralympiques: Entre volonté de réussite et héritage, Paris dans la dernière ligne droite

Les athlètes de triathlon roulent avec la Tour Eiffel en arrière-plan lors d'une épreuve test pour le triathlon féminin en vue des prochains Jeux Olympiques de 2024 à Paris (Photo, AFP).
Les athlètes de triathlon roulent avec la Tour Eiffel en arrière-plan lors d'une épreuve test pour le triathlon féminin en vue des prochains Jeux Olympiques de 2024 à Paris (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 28 août 2023

Jeux paralympiques: Entre volonté de réussite et héritage, Paris dans la dernière ligne droite

  • Le message des organisateurs est le suivant: pas de distinction entre Jeux olympiques et paralympiques
  • Cette accélération doit aussi concerner, au-delà des transports, le tourisme ou l'accès au sport

PARIS: Un succès populaire, sportif, une prise de conscience collective, que restera-t-il des Jeux paralympiques de Paris? Les espoirs sont nombreux, tout comme les attentes, à un an de la cérémonie d'ouverture entre les Champs-Élysées et la Concorde, le 28 août 2024.

Au coeur de leur communication, le message des organisateurs est le suivant: pas de distinction entre Jeux olympiques et paralympiques, rassemblés dans un seul événement et une seule même équipe de France.

Mais pour autant, si la capitale avait déjà été le théâtre des JO en 1924, elle accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques (28 août - 8 septembre), avec des sites de compétition en commun comme l'Esplanade des Invalides ou la Tour Eiffel, ses quelque 4.400 athlètes, mais aussi ses questions de société.

Il y a l'accessibilité bien sûr, particulièrement mise en avant pour l'événement, bien que la question se posera aussi pour les JO, et après, dans une ville souvent pointée du doigt sur ce sujet.

"100% des sites seront accessibles", assure Grégoire de Lasteyrie, vice-président d'Ile-de-France Mobilités. Cela concerne 17 lieux allant du Stade de France à Roland-Garros en passant par le Grand Palais, grâce à une amélioration des réseaux de trains, bus et taxis mais aussi la mise en place, éphémère, de navettes.

Selon Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), "tout le plaidoyer sur la difficile accessibilité, liée aux Jeux, va accélérer les choses", alors que 12 millions de Français se trouvent en situation de handicap et qu'environ 350.000 visiteurs concernés devraient assister à l'événement.

Cette accélération doit aussi concerner, au-delà des transports, le tourisme ou l'accès au sport.

Un recensement des chambres d'hôtel accessibles sera effectué en début d'année prochaine tandis qu'un plan de sensibilisation des établissements doit être mis en place.

Du côté du CPSF, on espère utiliser la dynamique des Jeux pour augmenter le nombre de clubs dits "inclusifs", ouverts aux personnes souffrant de handicap, avec un objectif: obtenir 3.000 structures supplémentaires de ce type d'ici la fin de l'année prochaine.

Course aux Jeux 

Mais la réussite passera aussi par la capacité à attirer le public.

Alors que les derniers Jeux paralympiques organisés en Europe, à Londres en 2012, avaient engendré la vente de 2,7 millions de billets, 2,8 seront mis en vente à partir du 9 octobre.

Loin des polémiques autour des prix et de l'accès aux places pour les JO, la billetterie des "para" se voudra bien plus accessible avec des entrées à partir de 15 euros pour assister aux épreuves de para équitation au Château de Versailles, d'athlétisme au Stade de France ou de para judo au Grand Palais.

"On a besoin d’engager les Français, qu’ils soient au rendez-vous", poursuit Marie-Amélie Le Fur alors qu'il reste un an pour développer les outils pédagogiques et autres journées permettant de familiariser le public, pas toujours connaisseur, avec le vocabulaire paralympique et ses athlètes.

L'espoir d'une forte médiatisation 

L'équipe de France n'a pas brillé pendant les Mondiaux de para athlétisme de Paris (4 médailles de bronze), largement dominés par la Chine et le Brésil. Les para cyclistes eux ont récolté une pluie de médailles aux "Super Mondiaux de Glasgow" avec 13 titres, dont cinq pour le seul Alexandre Léauté, champion paralympique en poursuite.

En natation, Alex Portal, 21 ans, a brillé avec trois titres aux Mondiaux de Manchester cet été - les Français sont repartis avec 16 médailles - alors qu'à 37 ans, Alexis Hanquinquant, champion paralympique de triathlon, s'est adjugé l'épreuve test organisé mi-août au Pont Alexandre III, qui a lancé "la course aux Jeux".

Celui qui avait décroché l'or à Tokyo pense que "les athlètes qui 'performeront' à Paris auront une médiatisation incroyable, (car) des para sportifs connus, il y en a peu". Encore une autre évolution que Paris aimerait laisser en héritage.


Océan: le sommet de Nice s'achève, avec un cap clair sur la haute mer

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) qui réunit des dirigeants, des chercheurs et des militants pour discuter de la protection de la vie marine, à Nice, sur la Côte d'Azur, le 9 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC3) qui réunit des dirigeants, des chercheurs et des militants pour discuter de la protection de la vie marine, à Nice, sur la Côte d'Azur, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Le sommet de l'Onu sur l'océan s'achève vendredi à Nice sur une avancée, saluée par les ONG, vers une meilleure protection de la haute mer
  • Un durcissement du ton sur l'exploitation minière des fonds marins a marqué le sommet, qui a réuni sur la Côte d'Azur une soixantaine de dirigeants du monde entier

NICE: Le sommet de l'Onu sur l'océan s'achève vendredi à Nice sur une avancée, saluée par les ONG, vers une meilleure protection de la haute mer, mais sans promesses de financements de grande ampleur.

Un durcissement du ton sur l'exploitation minière des fonds marins a marqué le sommet, qui a réuni sur la Côte d'Azur une soixantaine de dirigeants du monde entier. Mais des reculs sur les énergies fossiles et des déceptions sur la protection des aires marines ont laissé un goût d'inachevé aux défenseurs de l’environnement ou aux dirigeants d’Etats insulaires.

- Une accélération sur la haute mer -

Saluée par tous, la ratification du traité sur la haute mer par une cinquantaine de pays, actée lundi à Nice, permet d'espérer une entrée en vigueur rapide de cet accord international destiné à mieux protéger les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins des côtes, soit 370 km).

Rebecca Hubbard, de la High Seas Alliance, un regroupement d'une cinquantaine d'ONG, a salué un "progrès incroyable". Mais "nous devons garder le pied sur l'accélérateur", a-t-elle prévenu, alors que le traité n'entrera en application que 120 jours après le dépôt de la 60e ratification.

La France n'a pas réussi à atteindre ce chiffre clé à Nice, comme souhaité par le président français Emmanuel Macron. Mais "il y a eu une mobilisation démente", se réjouit Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara Océan.

"Une vraie accélération", abonde François Chartier, de Greenpeace. "A priori, le traité va être finalisé avant la fin de l'année et on va pouvoir travailler sur les premières aires marines protégées en haute mer."

- Le ton monte sur l'exploitation minière -

Dès l'ouverture du sommet, les dirigeants de la planète ont durci le ton face à la décision de Donald Trump de lancer unilatéralement l'exploitation des "nodules" polymétalliques dans les eaux internationales du Pacifique.

"Les abysses ne sont pas à vendre", a lancé Emmanuel Macron, parlant de "folie" et d'"action économique prédatrice", tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, mettait en garde contre un nouveau "Far West".

Cette rhétorique ferme n'a toutefois pas permis d'élargir sensiblement la coalition pour un moratoire sur l'exploitation minière des fonds marins, passée de 32 à 37 pays seulement, sur les 169 États membres de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), chargée de rédiger un code minier.

- Aires (mieux) protégées -

De la Colombie aux Samoa, en passant par le Portugal, la Grèce ou la Polynésie, des pays partout dans le monde ont annoncé la création d'aires marines protégées (AMP), ou le renforcement des aires existantes, notamment en y interdisant le chalutage de fond.

Le monde pourrait dépasser les 10% d'AMP à l'issue de la conférence, contre 8,34% auparavant. La faiblesse des annonces de la France, avec une limitation du chalutage de fond sur 4% seulement des eaux hexagonales, a déçu les ONG.

- Motus sur les énergies fossiles -

Principales causes du réchauffement climatique, les énergies fossiles (gaz, pétrole et charbon) ne sont pas mentionnées dans le projet de déclaration finale qui doit être adopté vendredi.

Le texte pointe "les effets néfastes du changement climatique" pour l'océan et ses écosystèmes, sans pour autant plaider en faveur d'une "transition" vers l'abandon des énergies fossiles, comme lors de la COP28 de Dubaï en 2023.

"C'est la principale cause de la détérioration des océans, et nous n'en parlons pas assez, c'est regrettable", a estimé Ralph Regenvanu, ministre de l'Environnement de l'archipel volcanique du Vanuatu, dans le Pacifique.

- Toujours pas d'argent -

Les 100 milliards de dollars de financement, évoqués par le Costa Rica avant la conférence de Nice, ne se sont pas matérialisés.

Quelque 175 milliards de dollars (153 milliards d'euros) par an sont nécessaires pour atteindre l'objectif de développement durable de l'océan d'ici 2030, selon un rapport du Forum économique mondial de 2022.


Surveillante tuée: vers la mise en examen du collégien, minute de silence dans les établissements

Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place.  Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays. (AFP)
Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place. Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays. (AFP)
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  • En raison de sa minorité, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d'une peine de prison à perpétuité. Il est présenté jeudi à un juge d'instruction de Dijon à l'issue de deux jours de garde à vue
  • Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place

NOGENT: Le collège de Nogent (Haute-Marne), comme des établissements scolaires de toute la France, a observé jeudi midi une minute de silence en hommage à sa surveillante tuée mardi, tandis que le collégien auteur des coups de couteau doit être mis en examen.

Le parquet a requis la mise en examen de ce collégien de 14 ans pour "meurtre d'une personne chargée de mission de service public" ainsi que pour "violences volontaires ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours" contre un gendarme blessé lors de son interpellation, a annoncé dans un communiqué le procureur de Dijon, Olivier Caracotch.

Son placement en détention provisoire a également été requis.

En raison de sa minorité, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d'une peine de prison à perpétuité. Il est présenté jeudi à un juge d'instruction de Dijon à l'issue de deux jours de garde à vue.

Le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi matin, mais seules quelques dizaines d'élèves y sont retournés en matinée, a constaté l'AFP sur place.

Ils y ont respecté à midi une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans poignardée, un hommage demandé par la ministre de l'Education Elisabeth Borne dans tous les établissements scolaires du pays.

Thomas, 16 ans, un élève dans la classe de 3e du meurtrier, qui a assisté à la minute de silence de son collège, se souvient d'une surveillante "gentille et adorable", "une belle personne". Concernant l'auteur des faits, il parle d'un garçon "plutôt sympa" mais qui "des fois, (n')avait pas le moral".

"Je suis choquée, je suis très triste et en colère" a confessé Louise, 12 ans, en 6e au collège de Nogent.

"Ce temps de recueillement sera aussi l'expression collective de notre refus absolu de toute forme de violence et de notre détermination à soutenir ensemble, plus que jamais, notre école et ceux qui la font", a déclaré jeudi Mme Borne.

"Désinhibition de la violence"

Le président de la République Emmanuel Macron a déploré jeudi en Conseil des ministres une "désinhibition de la violence (...) pour laquelle il va falloir évidemment apporter des solutions", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

"Face à la tristesse, à l'indignation, au choc que nous partageons, nous devons porter haut nos valeurs humanistes, notre fraternité, notre attention à chacune et chacun", a écrit la proviseure d'un lycée parisien dans un message destiné à l'ensemble de sa communauté scolaire consulté par l'AFP.

"Nous devrons continuer de veiller à ce que l'école reste un lieu sanctuaire, loin de la violence", a insisté cette proviseure.

Pendant sa garde à vue, le collégien de 14 ans a dit vouloir tuer une surveillante, "n'importe laquelle", a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d'un adolescent "fasciné par la violence" et "en perte de repères".

Il avait été interpellé mardi matin juste après les faits, lors d'un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.

Marche blanche 

Le suspect ne présente "aucun signe évoquant un possible trouble mental", selon le procureur.

Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.

Emmanuel Macron a estimé mercredi que l'accès des plus jeunes aux réseaux sociaux est porteur d'"épidémies de violences" qu'il faut "absolument réguler", promettant leur interdiction prochaine aux moins de 15 ans. Selon le procureur, le collégien "utilise peu les réseaux sociaux".

Au-delà de l'interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs, et "l'expérimentation" de portiques de sécurité voulue par le Premier ministre François Bayrou, le camp présidentiel et la gauche préviennent que la réponse est multiple et qu'il n'y a pas de "solution magique". La droite, elle, insiste sur "la sanction".

Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.


Appel de plusieurs syndicats à la mobilisation samedi pour la Palestine

Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
Cette photo prise le 1er juin 2023 montre le logo du syndicat français Confédération française démocratique du travail (CFDT) au siège de la CFDT à Paris. (Photo de JOEL SAGET / AFP)
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  • « Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire »
  • Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

PARIS : Cinq syndicats (CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU) ont appelé  mercredi à une « mobilisation pour la Palestine » samedi, avec notamment une manifestation à Paris. Ils dénoncent « la fuite en avant mortifère des autorités israéliennes et les exactions » à Gaza.

« Nous appelons à nous mobiliser massivement le 14 juin à Paris et partout en France, dans le cadre du week-end mondial de mobilisations, pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et pour un accès sans entraves de l'aide humanitaire », écrivent ces organisations dans un communiqué commun.

Ces cinq organisations, qui demandent la reconnaissance de l'État de Palestine, appellent notamment à manifester au départ de la place de la République à Paris, samedi à 14 heures.

« Les habitants de l'enclave palestinienne subissent depuis plus de 600 jours des bombardements indiscriminés, des déplacements forcés et une famine imposée aux civils comme méthode de guerre. Avec un sentiment d'impunité, le gouvernement israélien exprime, au fil des déclarations et sans complexes, des intentions génocidaires et entraîne Israël dans une faillite morale », dénoncent ces syndicats dans leur communiqué.

Ils appellent notamment la France et l'Europe à agir pour « la suspension de l'accord d'association UE-Israël », « l'arrêt de la fourniture d'armes et de matériel militaire à Israël », « l'application de la résolution des Nations unies du 18 septembre 2024 pour mettre fin à l'occupation du territoire palestinien, à la colonisation et à l'apartheid », « la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et de tous les otages israéliens détenus par les groupes armés ».