Charlie Hebdo poursuivi en diffamation par une école musulmane de Valence

La décision sera rendue le 21 décembre (Photo, AFP).
La décision sera rendue le 21 décembre (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 06 décembre 2023

Charlie Hebdo poursuivi en diffamation par une école musulmane de Valence

  • Le journal Charlie Hebdo, poursuivi par une école musulmane après un article l'associant aux Frères musulmans, a invoqué «sa ligne éditoriale», en se défendant mardi
  • «On veut museler et limiter la liberté d'expression», a plaidé Me Richard Malka, qui défend l'hebdomadaire satirique

VALENCE: Le journal Charlie Hebdo, poursuivi par une école musulmane après un article l'associant aux Frères musulmans, a invoqué "sa ligne éditoriale", en se défendant mardi de toute diffamation devant le tribunal de Valence (Drôme).

"On veut museler et limiter la liberté d'expression", a plaidé Me Richard Malka, qui défend l'hebdomadaire satirique. "L'essence de la presse et du journalisme est de créer le débat", a-t-il ajouté, soulignant que l'article incriminé représentait "la ligne éditoriale de Charlie Hebdo".

Publié en juillet 2022, celui-ci évoquait des liens entre l'association Valeurs et Réussite, qui gère une école hors contrat à Valence, et la confrérie islamiste des Frères musulmans.

L'article avait créé la polémique et mené, selon l'association, à l'annulation en octobre 2022 de la vente d'un terrain de 8.400m2, votée par la ville en juin, après une intervention de la préfecture.

L'école primaire privée, qui accueille une quarantaine d'élèves, est actuellement hébergée dans l'enceinte de la grande mosquée de Valence. Elle entendait utiliser ce terrain pour agrandir ses locaux et passer sous contrat avec l'Etat.

Ce lien "aux Frères musulmans est une atteinte à l'honneur" de l'école, a estimé Me Antoine Pastor, un de ses conseils, en fustigeant "le caractère mensonger de l'article" et les "erreurs grossières" commises par son auteure.

Le président de Valeurs et Réussite, Mourad Jabri, a assuré que son association avait "subi une injustice" aux "conséquences dramatiques sur un projet d'intérêt public". "Il n'y a aucun lien entre l'association et les Frères musulmans", a-t-il assuré, affirmant être "meurtri" et frappé d'une "immense tristesse".

"Des dizaines de documents en possession de la journaliste" ont permis la publication de l'article, a rétorqué une autre avocate de Charlie Hebdo, Me Marine Viegas.

Au-delà du débat de fond, Me Malka a plaidé que la plainte était irrecevable en raison des statuts de l'association qui, selon lui, "ne donnent pas les pouvoirs à son président" d'attaquer seul en diffamation Charlie Hebdo.

La décision sera rendue le 21 décembre.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.