Bombardements à Gaza : la dure réalité capturée en images

De la fumée s'échappe lors des bombardements israéliens au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, le 31 octobre 2023 (Photo de Menahem KAHANA / AFP).
De la fumée s'échappe lors des bombardements israéliens au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, le 31 octobre 2023 (Photo de Menahem KAHANA / AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Bombardements à Gaza : la dure réalité capturée en images

  • Le Hamas fait état de plus de 8 525 morts dans la bande de Gaza, dont 3 542 enfants, et plus de 21 000 blessés depuis le début de la guerre
  • L'intensification du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza a amené les dirigeants mondiaux à prendre une position ferme

BOSTON: Pour le 25e jour consécutif, l'armée israélienne bombarde inlassablement Gaza, une enclave surpeuplée où vivent 2,4 millions de Palestiniens. Depuis plusieurs jours, elle y mène également des opérations terrestres. 

Cette photo prise depuis une position près de Sderot, le long de la frontière israélienne avec la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, montre de la fumée qui s'échappe suite aux bombardements israéliens au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas (Photo de Yuri CORTEZ / AFP).
Cette photo prise depuis une position près de Sderot, le long de la frontière israélienne avec la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, montre de la fumée qui s'échappe suite aux bombardements israéliens au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas (Photo de Yuri CORTEZ / AFP).
Un Palestinien porte le corps d'un enfant après avoir été déterré des décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, au milieu des bombardements israéliens incessants (Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Un Palestinien porte le corps d'un enfant après avoir été déterré des décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, au milieu des bombardements israéliens incessants (Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Des femmes consolent une autre femme en deuil pour ses proches tués lors d'une frappe aérienne israélienne à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 octobre 2023 (Photo de SAID KHATIB / AFP).
Des femmes consolent une autre femme en deuil pour ses proches tués lors d'une frappe aérienne israélienne à Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 octobre 2023 (Photo de SAID KHATIB / AFP).
Des Palestiniens recherchent des survivants dans les décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, au milieu des bombardements israéliens incessants sur l'enclave palestinienne (Photo de Mahmoud HAMS / AFP).
Des Palestiniens recherchent des survivants dans les décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023, au milieu des bombardements israéliens incessants sur l'enclave palestinienne (Photo de Mahmoud HAMS / AFP).
Une Palestinienne assiste à un rassemblement de solidarité avec la bande de Gaza, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 31 octobre 2023 (Photo de Zain JAAFAR / AFP).
Une Palestinienne assiste à un rassemblement de solidarité avec la bande de Gaza, dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, le 31 octobre 2023 (Photo de Zain JAAFAR / AFP).

La guerre entre Israël et le Hamas fait suite à l'attaque menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle. Plus de 1 400 personnes ont alors été tuées.

Le Hamas fait état de plus de 8 525 morts dans la bande de Gaza, dont 3 542 enfants, et plus de 21 000 blessés depuis le début de la guerre.

En Cisjordanie occupée, au moins 122 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après le ministère de la Santé local.

Une photo prise depuis la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, montre de la fumée s'élevant lors du bombardement israélien de la bande de Gaza le 31 octobre 2023 (Photo de FADEL SENNA / AFP).
Une photo prise depuis la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, montre de la fumée s'élevant lors du bombardement israélien de la bande de Gaza le 31 octobre 2023 (Photo de FADEL SENNA / AFP).

L'intensification du conflit a amené les dirigeants mondiaux à prendre des positions fermes et divergentes, certains condamnant les attaques du Hamas et d'autres critiquant les représailles sévères d'Israël.

Un Palestinien porte le corps d'un enfant après avoir été déterré des décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023 (Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Un Palestinien porte le corps d'un enfant après avoir été déterré des décombres d'un bâtiment du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023 (Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Cette image extraite d'une séquence vidéo de l'AFPTV montre des Palestiniens à la recherche de survivants dans un cratère à la suite d'une attaque contre un camp de réfugiés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023 (Photo de Fadi Alwhidi / AFP).
Cette image extraite d'une séquence vidéo de l'AFPTV montre des Palestiniens à la recherche de survivants dans un cratère à la suite d'une attaque contre un camp de réfugiés à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 31 octobre 2023 (Photo de Fadi Alwhidi / AFP).
Une femme pleure devant le corps d'une victime palestinienne tuée lors des bombardements israéliens, avant ses funérailles devant la morgue de l'hôpital Nasser de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas (Photo de Mahmoud HAMS / AFP).
Une femme pleure devant le corps d'une victime palestinienne tuée lors des bombardements israéliens, avant ses funérailles devant la morgue de l'hôpital Nasser de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas (Photo de Mahmoud HAMS / AFP).
Des Palestiniens fouillent un bâtiment endommagé suite aux frappes israéliennes à Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas(Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Des Palestiniens fouillent un bâtiment endommagé suite aux frappes israéliennes à Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, le 30 octobre 2023, au milieu des combats en cours entre Israël et le groupe palestinien Hamas(Photo de MAHMOUD HAMS / AFP).
Des soldats marchent dans une zone de la bande de Gaza, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas (Photo de l'armée israélienne / AFP).
Des soldats marchent dans une zone de la bande de Gaza, au milieu des combats en cours entre Israël et le mouvement palestinien Hamas (Photo de l'armée israélienne / AFP).

 


Attentat à Damas: la Turquie ne laissera pas la Syrie «entraînée dans l'instabilité», affirme Erdogan

Short Url
  • Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région"
  • Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014

Istanbul: La Turquie, soutien des nouvelles autorités à Damas, ne laissera pas la Syrie se faire "entraîner à nouveau dans l'instabilité", a affirmé lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au lendemain d'un attentat dans une église à Damas qui a fait au moins 22 morts.

"Nous ne permettrons jamais que la Syrie, pays voisin et frère, qui pour la première fois après des années d'oppression et de guerre envisage son avenir avec espoir, soit entraînée à nouveau dans l'instabilité par des groupes terroristes", a écrit M. Erdogan sur X.

Selon le chef de l'Etat turc, "cet acte terroriste odieux", attribué par les autorités syriennes à un membre du groupe jihadiste Etat islamique (EI), vise notamment à saper "la culture du vivre ensemble et la stabilité de notre région".

Le groupe EI avait pris le contrôle de vastes pans des territoires syrien et irakien au début de la guerre civile syrienne, qui a éclaté en 2011, proclamant la création d'un "califat" transfrontalier en 2014.

Les forces kurdes syriennes soutenues par les Etats-Unis l'ont vaincu en 2019, mais les jihadistes ont maintenu une présence, en particulier dans le vaste désert syrien.


Israël: les secours annoncent 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv). (AFP)
Short Url
  • Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA)
  • Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit

JERUSALEM: Une organisation israélienne de premiers secours a annoncé dimanche avoir pris en charge 23 blessés après des tirs de missiles depuis l'Iran, tandis que la télévision publique diffusait des images d'importants dégâts "dans le centre" d'Israël.

Un total de 23 personnes ont été blessées dans tout le pays lors des attaques, dont "deux dans un état modéré et les autres légèrement blessées", a affirmé à des journalistes Eli Bin, chef du Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.

Plus tôt dans la journée, ce service de secours avait fait état de 16 blessés, alors que les opérations se poursuivaient pour venir en aide aux victimes des frappes de la nuit.

La chaîne publique KAN 11 a diffusé des images d'importants dégâts "dans le centre du pays", sans plus de précisions, montrant un immeuble de plusieurs étages à la façade totalement détruite et des bâtiments gravement endommagés autour.

"Plusieurs immeubles résidentiels de deux étages ont été gravement endommagés, certains se sont effondrés", a décrit un secouriste du MDA, Moti Nissan, à propos d'un des sites d'intervention de l'organisation, sans préciser lequel compte tenu des restrictions imposées par la censure militaire.

La police israélienne a dit être déployée sur au moins deux points d'impact, un à Haïfa (nord) et un à Ness Ziona (au sud de Tel-Aviv).

Israël a lancé le 13 juin une attaque d'une ampleur sans précédent sur l'Iran avec l'ambition affichée d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique, objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Son armée a frappé des centaines de sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien, décapité l'état-major général des forces armées, et tué une dizaine de scientifiques du nucléaire.

Les tirs de missiles et de drones iraniens ont fait 25 morts en Israël. En Iran, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir frappé des sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche.

Ces attaques américaines "auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, affirmant que l'Iran se réservait "toutes les options pour défendre sa souveraineté, ses intérêts et son peuple".


Fermer le détroit d'Ormuz serait «extrêmement dangereux», prévient l'UE

Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
Cette image extraite d'une vidéo fournie par le site officiel des Gardiens de la révolution iranienne via SEPAH News le 20 juillet 2019 montre des membres du Corps des Gardiens de la révolution islamique montant à bord du pétrolier battant pavillon britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz. (AFP/Archives)
Short Url
  • « Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
  • Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

BRUXELLES : La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a averti lundi que la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran « serait extrêmement dangereuse », rappelant que l'Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade.

Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une solution diplomatique après les frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens.

« Les craintes de représailles et d'escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran, qui serait extrêmement dangereuse et n'arrangerait personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.

Près de 20 % du pétrole mondial transite par ce détroit, au large des côtes iraniennes, et sa fermeture pourrait bouleverser le marché mondial et provoquer une flambée des prix. 

L'UE fait appel à la diplomatie. « Nous avons eu des entretiens avec le ministre iranien Abbas Araghchi vendredi, et l'Iran s'est montré ouvert à la discussion sur le nucléaire, mais aussi sur les questions de sécurité plus larges qui affectent l'Europe. Il est donc essentiel de poursuivre ce dialogue », a exhorté Kaja Kallas.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a réclamé « l'arrêt des frappes » afin d'éviter une « guerre éternelle » avec l'Iran.

« Il n'y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra d'encadrer strictement de manière durable le programme nucléaire iranien », a-t-il déclaré avant la réunion avec ses homologues européens.

« L'Europe peut apporter son expérience, sa compétence et sa connaissance fine de ces questions pour ouvrir un espace de négociation conduisant à un encadrement de ces activités déstabilisatrices de l'Iran », a-t-il assuré.

La France rejette « toute tentative d'organisation d'un changement de régime par la force » en Iran, a ajouté Jean-Noël Barrot. « Il serait illusoire et dangereux de penser que l'on peut provoquer un tel changement par la force et par les bombes. »