Iran: arrestation de 11 personnes soupçonnées d'avoir commis le double-attentat à la bombe

Les Iraniens rendent hommage vendredi aux quelques 90 victimes de l'attentat perpétré mercredi dans le sud de l'Iran. (Photo présidence iranienne/AFP).
Les Iraniens rendent hommage vendredi aux quelques 90 victimes de l'attentat perpétré mercredi dans le sud de l'Iran. (Photo présidence iranienne/AFP).
Short Url
Publié le Samedi 06 janvier 2024

Iran: arrestation de 11 personnes soupçonnées d'avoir commis le double-attentat à la bombe

  • Le ministre de l'Intérieur, Ahmad Vahidi, a déclaré vendredi à la télévision que les services de renseignement avaient procédé à l'arrestation de "certains individus impliqués" dans l'attaque
  • M. Raïssi a affirmé dans un discours que le groupe Etat islamique, qui a revendiqué l'attaque jeudi, avait été "formé" par Israël, l'ennemi juré de la République islamique

TEHERAN: Le président iranien Ebrahim Raïssi s'est joint vendredi à Kerman à des milliers de personnes participant aux funérailles des 89 victimes d'un double attentat suicide revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique, ont indiqué les médias d'Etat.

Le jour-même, les autorités iraniennes ont déclaré que les forces de sécurité avaient arrêté 11 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les deux attentats à la bombe qui ont tué près de 100 personnes lors d'un service commémoratif en l'honneur d'un commandant militaire assassiné.

La double explosion est survenue mercredi à Kerman (sud) lors d'une cérémonie commémorative près de la tombe du général Qassem Soleimani, l'ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak.

Au total, 89 personnes y ont péri, parmi lesquelles des femmes et des enfants, selon un dernier bilan fourni par la télévision d'Etat après la mort de cinq blessés. Au moins douze des morts sont des ressortissants afghans, d'après la même source.

Les obsèques ont débuté dans la cour de la mosquée Emam Ali, où une foule en deuil s'est rassemblée devant des dizaines de cercueils enveloppés dans des drapeaux iraniens, selon des images diffusées par la télévision d'Etat.

Des victimes originaires de Kerman ont été inhumées au cimetière des martyrs, près de la tombe de Qassem Soleimani. Les autres seront transférés dans leurs villes d'origine.

De nombreuses personnes présentes aux funérailles ont brandi le drapeau iranien, celui du Hezbollah libanais, un mouvement chiite allié de Téhéran, et des portraits de Qassem Soleimani.

Ebrahim Raïssi ainsi que le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont participé aux obsèques.

M. Raïssi, qui s'est rendu sur la tombe de Qassem Soleimani, a affirmé dans un discours que l'EI avait été "formé" par Israël, l'ennemi juré de la République islamique.

"Sachez que l'initiative nous appartient, le lieu et le moment (de riposter à l'attentat de Kerman) seront déterminés par nos forces", a-t-il averti.

Le président iranien s'est peu avant rendu dans un hôpital de Kerman au chevet des blessés, selon des images fournies par la présidence.

«Mercenaire»

L'EI "a disparu" et "ne peut agir désormais que comme mercenaire de la politique sioniste et américaine", a accusé le général Salami.

Le ministre de l'Intérieur Ahmad Vahidi a déclaré à la télévision que les services de renseignement avaient procédé à l'arrestation de "certains individus impliqués" dans l'attaque, sans fournir d'autres détails.

Le double attentat est le plus meurtrier depuis l'avènement de la République islamique en Iran en 1979.

Ailleurs en Iran, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes dont Téhéran, Tabriz (nord-ouest), Ahvaz (sud-ouest) et Bandar Abbas (sud) pour "condamner l'attentat terroriste" de l'EI.

Jeudi, le groupe jihadiste a revendiqué l'attaque via ses chaînes Telegram, affirmant que deux de ses membres avaient "activé leur ceinture explosive" au milieu "d'un grand rassemblement d'apostats, près de la tombe de leur leader".

Qassem Soleimani, figure clé de la République islamique et ex-chef de la force Qods, la branche des opérations extérieures de l'Iran, est célébré dans son pays pour son rôle dans la défaite de l'EI en Irak voisin ainsi qu'en Syrie.

En Iran, des responsables avaient avant la revendication de l'EI pointé du doigt Israël et les Etats-Unis, un conseiller politique du président iranien, Mohammad Jamshidi, accusant les "régimes américain et sioniste" d'être derrière l'attentat.

Washington a jugé "absurde" toute suggestion d'une implication des Etats-Unis ou d'Israël, un haut responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat jugeant lui que l'attaque ressemblait "au genre de chose" faite par l'EI ""par le passé".

Israël n'a pas commenté l'attentat.


Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale anime un colloque et une table ronde à Paris

Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa visite le musée « Gaza sinistrée » (Photo Fournie)
Short Url
  • Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».
  • Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Paris : Invité par les plus importants groupes de réflexion et d'études de la capitale française, Cheikh Dr Muhammad bin Abdul Karim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l'Association des oulémas musulmans, effectue une visite en France afin de rencontrer les représentants de ces institutions. 

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale a entamé sa visite par une visite du musée « Gaza sinistrée ».

L'Institut français des relations internationales de la capitale française a accueilli un colloque animé par le secrétaire général de la Ligue, Cheikh Dr Muhammad Al-Issa. Le quotidien L'Opinion a également organisé une table ronde à son siège parisien à l'intention du secrétaire général de la Ligue.

Durant le colloque et la table ronde, le secrétaire de la Ligue islamique a évoqué les derniers développements relatifs aux questions contemporaines liées à la mission de la Ligue, et a cherché à clarifier la position juridique à leur sujet. Il a également abordé des termes intellectuels et religieux couramment utilisés, étudiés et mal compris, ainsi que de l'éthique de l'intelligence artificielle.

Le secrétaire général du Centre et un groupe de leaders d'opinion, de centres d'études et de recherche étaient présents à ces rencontres.


Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages, à la seule condition que la guerre à Gaza prenne fin

Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Des décombres sont empilés à la suite d'une frappe israélienne sur l'hôpital Al-Ahli, également connu sous le nom d'hôpital baptiste ou Ahli Arab, dans la ville de Gaza, le 13 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Short Url
  • « Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord » a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.
  • Ce dirigeant a insisté sur « le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire »

LE CAIRE, EGYPTE : Un haut dirigeant du Hamas a affirmé lundi que le mouvement palestinien était prêt à libérer tous les otages israéliens, en échange notamment de garanties que l'État hébreu mettra fin à la guerre dans la bande de Gaza.

Une délégation du Hamas est actuellement au Caire pour y mener des discussions avec des responsables égyptiens et qataris, qui mènent avec les États-Unis une médiation en vue d'une trêve dans le territoire palestinien.

« Nous sommes prêts à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d'un véritable accord d'échange de prisonniers, et en échange de la cessation de la guerre, du retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et de l'entrée d'aide humanitaire », a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un dirigeant du mouvement islamiste.

Il a toutefois accusé Israël d'entraver les progrès vers un cessez-le-feu. 

« Le problème ne réside pas dans le nombre d'otages à libérer, a-t-il dit, mais plutôt dans le fait qu'Israël revient sur ses engagements, bloque la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu et poursuit la guerre. »

« C'est pourquoi le Hamas a insisté sur la nécessité de garanties pour contraindre Israël à respecter l'accord », a-t-il ajouté.

Selon le site d'information israélien Ynet, une nouvelle proposition aurait été soumise au Hamas, prévoyant la libération de dix otages vivants en échange de garanties américaines qu'Israël entamera des négociations sur une deuxième phase du cessez-le-feu.

Une première phase de la trêve, entre le 19 janvier et le 17 mars, avait permis le retour de 33 otages, dont huit étaient morts, en échange de la libération par Israël d'environ 1 800 prisonniers palestiniens. 

Les efforts visant à restaurer le cessez-le-feu se sont jusqu'à présent heurtés à des désaccords concernant le nombre d'otages que le Hamas devrait libérer.

Taher al-Nounou a également affirmé que le Hamas ne désarmerait pas, condition posée par Israël pour mettre fin à la guerre.

« Les armes de la résistance ne sont pas sujettes à négociation », a-t-il déclaré. 


Le ministre de la culture inaugure le pavillon saoudien à l'Expo 2025

Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du Royaume à l'Expo 2025 d'Osaka. (SPA)
Short Url
  • Le pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse du passé, l'innovation et l'avenir du royaume.
  • Le ministre saoudien a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

OSAKA : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Bader bin Abdullah bin Farhan, a inauguré dimanche le pavillon du royaume à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka.

Ce pavillon, le deuxième plus grand après celui du Japon, met en valeur la richesse de l'histoire, de l'innovation et de l'avenir du royaume.

Le ministre saoudien a remercié le Japon pour « l'excellente organisation de l'Expo 2025, sa chaleureuse hospitalité et sa coopération inébranlable dans la fourniture de toutes les installations et de tout le soutien nécessaires pour assurer le succès du pavillon du Royaume à cet événement international ». 

Il a souligné la relation spéciale entre l'Arabie saoudite et le Japon, alors que les deux pays célèbrent 70 ans de relations bilatérales, et a invité les invités à visiter le pavillon pour « découvrir l'authenticité de notre patrimoine, nos transformations ambitieuses et notre riche culture ouverte sur le monde ».

Au cours de la cérémonie, le drapeau saoudien a été hissé en présence de Ghazi Faisal Binzagr, ambassadeur d'Arabie saoudite au Japon.

« Nous sommes ravis d'inaugurer le pavillon du Royaume d'Arabie saoudite à l'Exposition universelle de 2025 d'Osaka, dont le slogan est « Découvrez l'Arabie saoudite ». Grâce à la conception ambitieuse du pavillon, nous mettons en avant les nombreuses qualités partagées et l'harmonie entre le Royaume et le Japon », a-t-il déclaré.

Hamed Fayez, vice-ministre de la Culture et président du comité exécutif pour la participation du Royaume aux expositions internationales, ainsi que Rakan Al-Touq, ministre adjoint de la Culture, étaient également présents à la cérémonie d'ouverture.

Le pavillon propose une expérience immersive retraçant l'histoire du Royaume dans le cadre de la Vision 2030 et mettant en lumière des villes et des villages qui reflètent sa culture et son patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  

Cet article est également publié sur Arab News Japan.