La canicule entraîne en Sicile coupures d'eau et d'électricité

Une fille verse une bouteille d'eau sur son visage et sa tête pour se rafraîchir devant une église au centre de Messine, sur l'île de Sicile, pendant une vague de chaleur le 16 juillet 2023. (Photo, AFP)
Une fille verse une bouteille d'eau sur son visage et sa tête pour se rafraîchir devant une église au centre de Messine, sur l'île de Sicile, pendant une vague de chaleur le 16 juillet 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 24 juillet 2023

La canicule entraîne en Sicile coupures d'eau et d'électricité

  • Depuis jeudi, environ 500 000 personnes ont été privées de courant à tour de rôle
  • Le mercure y est encore monté jusqu'à 47,6°C ce lundi, selon la protection civile de Catane, dans l'est de l'île

ROME: La canicule a privé d'électricité et d'eau des centaines de milliers de Siciliens dans la région de Catane, ville "à genoux" selon son maire, où une réunion de crise a été organisée lundi.

Le mercure y est encore monté jusqu'à 47,6°C ce lundi, selon la protection civile de Catane, dans l'est de l'île.

Depuis jeudi, environ 500.000 personnes ont été privées de courant à tour de rôle, a indiqué un porte-parole de la municipalité à l'AFP.

"Nous payons d'une part le prix du changement climatique, auquel on aurait dû attacher davantage d'attention depuis plusieurs années et d'autre part celui lié à une infrastructure qui semble absolument inadaptée au nouveau contexte", y a déclaré le ministre de la Protection civile, Nello Musumeci, cité par les agences de presse.

E-distribuzione, filiale du géant énergétique italien Enel gérant la distribution d'électricité à Catane, a expliqué que "la température de l'asphalte est brûlante et s'approche, depuis des semaines, à 50°C. Ceci, ajouté à une forte humidité, ne permet pas de dissiper correctement la chaleur, entraînant des dommages sur les câbles enterrés".

Le maire de Catane, Enrico Trantino, a déclaré avoir "demandé à E-distribuzione d'accélérer au maximum les interventions pour le retour de l'électricité (...)  pour remettre debout une ville à genoux (...)".

E-distribuzione affirme avoir déployé des centaines de techniciens et des dizaines de groupes électrogènes.

Ces coupures d'électricité ont entraîné des coupures d'eau pour quelque 200.000 à 300.000 personnes, a indiqué pour sa part le gérant du réseau hydrique Sidra, précisant que les problèmes avaient été résolus lundi matin.

Les autorités locales ont mis des espaces climatisés à la disposition des personnes âgées et autres personnes vulnérables ainsi que des sans-abri, demandant à la population de modérer l'utilisation des climatiseurs pour ne pas exacerber les problèmes.


Nucléaire : la Maison Blanche juge sa proposition dans le « meilleur intérêt » de l'Iran selon les médias

Trois cycles de négociations indirectes entre les États-Unis et l'Iran ont eu lieu à Oman et en Italie, et d'autres sont prévus (Archive/AFP)
Trois cycles de négociations indirectes entre les États-Unis et l'Iran ont eu lieu à Oman et en Italie, et d'autres sont prévus (Archive/AFP)
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  • « L'envoyé spécial (Steve) Witkoff a envoyé une proposition détaillée et acceptable au régime iranien, et c'est dans leur meilleur intérêt de l'accepter », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, citée par le New York Times.
  • D'après le New York Times, qui cite des responsables au fait des échanges diplomatiques, la proposition a été décrite comme une série de points à puces plutôt qu'un projet complet. 

WASHINGTON : Selon des médias américains, la Maison Blanche a rapporté samedi que la proposition américaine pour un accord nucléaire avec l'Iran était « acceptable » et « dans le meilleur intérêt » de Téhéran.

Samedi, l'Iran a déclaré avoir reçu des « éléments » d'une proposition américaine à l'issue de cinq cycles de négociations menés sous l'égide d'Oman et a affirmé, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qu'il y répondrait de manière appropriée.

« L'envoyé spécial (Steve) Witkoff a envoyé une proposition détaillée et acceptable au régime iranien, et c'est dans leur meilleur intérêt de l'accepter », a déclaré Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, citée par le New York Times.

D'après le New York Times, qui cite des responsables au fait des échanges diplomatiques, la proposition a été décrite comme une série de points à puces plutôt qu'un projet complet. 

Elle appelle l'Iran à cesser tout enrichissement d'uranium et propose la création d'un groupe régional pour produire de l'énergie nucléaire, qui inclurait l'Iran, l'Arabie saoudite, d'autres États arabes, ainsi que les États-Unis.

Depuis plusieurs semaines, Washington et Téhéran mènent des discussions dans l'espoir de conclure un nouvel accord sur le nucléaire.

Selon un rapport confidentiel de l'AIEA jugé « politique » samedi par l'Iran, l'Iran aurait encore accéléré son rythme de production d'uranium hautement enrichi.

Vendredi, le président américain Donald Trump estimait qu'Iran et États-Unis étaient « assez proches d'un accord », un optimisme toutefois tempéré par M. Araghchi, qui n'est « pas sûr » de l'« imminence » d'un accord.

Les négociations achoppent pour l'heure sur la question de l'enrichissement d'uranium : les États-Unis demandent que l'Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran refuse catégoriquement. 


Sanctions contre Moscou, Paris rappelle la nécessité d'une « coordination » avec les États-Unis

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (à gauche), le Premier ministre français François Bayrou et le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Éric Lombard quittent l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 9 avril 2025. (Photo : ALAIN JOCARD / AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (à gauche), le Premier ministre français François Bayrou et le ministre français de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Éric Lombard quittent l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le 9 avril 2025. (Photo : ALAIN JOCARD / AFP)
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  • Les ministres français des Finances et des Affaires étrangères ont rappelé samedi « la nécessaire coordination » entre les États-Unis et l'Europe pour mettre fin au conflit en Ukraine.
  • L'Union européenne prépare un 18e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie pour la convaincre d'accepter un cessez-le-feu.

PARIS : Les ministres français des Finances et des Affaires étrangères ont rappelé samedi « la nécessaire coordination » entre les États-Unis et l'Europe pour mettre fin au conflit en Ukraine, en recevant des sénateurs américains porteurs d'un projet de sanctions contre Moscou.

Le gouvernement français indique dans un communiqué qu'Éric Lombard et Jean-Noël Barrot ont reçu les sénateurs républicain Lindsey Graham et démocrate Richard Blumenthal.

Les deux parlementaires incitent le Congrès à adopter des sanctions dites « secondaires » extrêmement strictes, avec notamment des droits de douane allant jusqu'à 500 % sur les pays qui importent des hydrocarbures et des matières premières russes.

« Les ministres ont insisté sur la nécessaire coordination entre les États-Unis et l'Europe pour que les efforts en cours aboutissent à une paix juste et durable », affirme-t-il.

De retour d'Ukraine, les deux sénateurs ont fait part de leur intention de prendre des « dispositions législatives » pour « obtenir le retour en Ukraine des milliers d'enfants déportés par la Russie », ajoute le gouvernement.

L'Union européenne prépare un 18e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie pour la convaincre d'accepter un cessez-le-feu. Le président américain Donald Trump affiche de son côté une attitude ambivalente, faisant preuve d'impatience et brandissant la menace de sanctions, sans pour autant passer à l'acte.

Au cours de leur entretien, les ministres et sénateurs ont par ailleurs évoqué l'Iran, qui « ne peut en aucun cas et d'aucune manière disposer de l’arme nucléaire », ainsi que le « dialogue exigeant avec le président intérimaire de Syrie Ahmad al-Chareh.


L'arme nucléaire est « inacceptable » a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi participe à une conférence de presse à Moscou, en Russie, le 18 avril 2025. (Reuters)
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi participe à une conférence de presse à Moscou, en Russie, le 18 avril 2025. (Reuters)
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  • Les deux pays s'écharpent sur la question de l'enrichissement d'uranium : les États-Unis exigent que l'Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran refuse catégoriquement.
  • « Si le problème concerne les armes nucléaires, alors nous considérons également que ce type d'arme est inacceptable », a déclaré Abbas Araghchi lors d'un discours télévisé.

TEHERAN : Alors que son pays est engagé dans de délicats pourparlers sur le nucléaire avec les États-Unis, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a jugé samedi « inacceptable » l'arme atomique.

Les deux pays s'écharpent sur la question de l'enrichissement d'uranium : les États-Unis exigent que l'Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran refuse catégoriquement, arguant de son droit de disposer de capacités nucléaires civiles.

« Si le problème concerne les armes nucléaires, alors nous considérons également que ce type d'arme est inacceptable », a déclaré Abbas Araghchi lors d'un discours télévisé.

« Nous sommes d'accord avec eux sur cette question », a-t-il ajouté en référence à la position américaine.

Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l'Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Téhéran se défend d'avoir de telles ambitions militaires mais souligne son droit au nucléaire civil, notamment pour l'énergie, en vertu des dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l'Iran est signataire. 

Le pays est toutefois le seul État non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à un niveau élevé (60 %), selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

« Ils ne peuvent pas avoir d'armes nucléaires », a réitéré vendredi le président américain Donald Trump, estimant qu'Iran et États-Unis étaient « assez proches d'un accord ».

Abbas Araghchi a toutefois tempéré tout optimisme américain dans un message publié jeudi sur X, dans lequel il affirme ne pas être « sûr » de l'« imminence » d'un accord. 

Ennemis depuis quatre décennies, Téhéran et Washington ont tenu le 23 mai à Rome un cinquième cycle de pourparlers sous l'égide du sultanat d'Oman.

Les négociateurs iranien Abbas Araghchi et américain Steve Witkoff se sont quittés sans avancée notable, mais se disent prêts à de nouvelles discussions. Aucune date n'a pour le moment été fixée.

En cas d'accord avec Washington, l'Iran a affirmé mercredi qu'il pourrait autoriser des inspecteurs américains de l'AIEA (l'agence onusienne du nucléaire) à travailler sur son sol.

« Si des questions sont soulevées, qu'un accord est conclu et que les demandes de l'Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d'accepter des inspecteurs américains », a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA). 

Selon Ali Vaez, chercheur spécialiste de l'Iran à l'International Crisis Group, un cercle de réflexion américain, cela constituerait une première depuis la Révolution islamique de 1979.

Durant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d'un accord international sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 et avait rétabli de lourdes sanctions américaines à l'encontre de Téhéran.

En guise de représailles, l'Iran s'est affranchi de certaines obligations, accélérant notamment l'enrichissement d'uranium bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l'accord.

M. Trump, qui cherche dorénavant à négocier un nouveau texte, menace d'avoir recours à l'option militaire si la diplomatie échoue.