Ray Hanania Show: Qui est responsable de la guerre à Gaza?

Un Palestinien porte une jeune fille sauvée des décombres d'une maison après une attaque israélienne sur la ville de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 15 octobre 2023 (Photo, AFP).
Un Palestinien porte une jeune fille sauvée des décombres d'une maison après une attaque israélienne sur la ville de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 15 octobre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 19 octobre 2023

Ray Hanania Show: Qui est responsable de la guerre à Gaza?

  • Israël et les États-Unis sont à blâmer pour les terribles atrocités qui se déroulent actuellement, déclare le politicien palestinien Mustafa Barghouti dans le Ray Hanania Show
  • Jason Greenblatt, ex-envoyé de Trump au Moyen-Orient, rejette la culpabilité d'Israël dans la situation et accuse l'Iran et ses «mandataires terroristes» d'être à l'origine de l'embrasement

CHICAGO: Un ancien envoyé de la Maison Blanche au Moyen-Orient a rendu l'Iran responsable de la recrudescence de la violence dans la région et a averti qu'il n'y aurait pas de paix tant que le Hamas ne serait pas «déraciné».

Jason Greenblatt, qui a servi sous Donald Trump en tant que représentant spécial inaugural pour les négociations internationales entre janvier 2017 et octobre 2019, n'a pas manqué de rejeter la faute sur la pire flambée de violence entre Israël et la bande de Gaza voisine depuis plus d'une décennie.

«À mon avis, le régime iranien est derrière tout cela», a déclaré Greenblatt à l'émission «The Ray Hanania Show», parrainée par Arab News et diffusée chaque semaine sur le réseau américain Arab Radio.

«Les Iraniens ne sont pas seulement derrière le Hamas. Ils sont derrière le Hezbollah et, bien sûr, Daech. Tous ces groupes terroristes sont des ennemis, non seulement d'Israël, mais aussi de l'Amérique, de nos amis et alliés au Moyen-Orient, de nos amis et alliés du Golfe, de la Jordanie, et de l'Égypte.

«C'est pourquoi je blâmerais avant tout le régime iranien et ses mandataires terroristes, le Hamas et le Djihad islamique palestinien», a-t-il insisté.

Jason Greenblatt, envoyé des États-Unis au Moyen-Orient (Photo AN).

Greenblatt, auteur du livre «In the Path of Abraham: How Donald Trump Made Peace in the Middle East» («Sur le chemin d'Abraham: Comment Donald Trump a fait la paix au Moyen-Orient»), a souligné que les développements qui semblaient rapprocher Israël d'un accord avec l'Arabie saoudite, à la suite des accords d'Abraham qui ont normalisé ses relations en 2020 avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn, étaient un élément déclencheur de l'animosité de l'Iran.

«Je pense que l'accord de paix potentiel entre l'Arabie saoudite et Israël, qui, comme nous le savons tous, est extraordinairement compliqué, met le régime iranien en colère et l'effraie», a indiqué Greenblatt.

«Nous n'étions pas encore sur le point de le faire, mais cela allait certainement dans la bonne direction, ce qui les a probablement incités à profiter de ce moment pour lancer leur attaque brutale et sauvage», a-t-il ajouté.

En date de ce mercredi, les attaques du 7 octobre dans le sud d'Israël avaient fait 1 400 morts et 3 400 blessés, tandis que le Hamas avait réussi à enlever au moins 199 autres personnes. Greenblatt a révélé qu'il semblait que l'assaut du Hamas, le plus meurtrier depuis 1973, avait été planifié depuis au moins deux ans.

Les corps des personnes tuées lors de l'attaque du sud d'Israël par des militants du Hamas basés à Gaza attendent d'être identifiés devant le Centre national de médecine légale à Tel Aviv, le 16 octobre 2023 (Photo, AFP).

«Je soupçonne, sans en être certain, que le Hamas a vu les manifestations en Israël et ce qu'il pensait être une société divisée», a-t-il expliqué.

«Ils ont vu des réservistes dire qu'ils ne répondraient pas à l'appel du devoir. Mais, manifestement, ils ont mal interprété la situation car, d'après ce que j'ai compris, la conscription a atteint 130%, et pas seulement 100%, des Israéliens étant venus de tous les coins du monde pour se tenir aux côtés des Israéliens là-bas, pour défendre leur patrie, pour défendre leur pays», a-t-il signalé.

Interrogé sur la notion de désescalade et de voie vers la paix, Greenblatt – qui s'exprimait mardi avant la destruction d'un hôpital de Gaza, dont les auteurs n'ont pas été confirmés – a déclaré que tant que le Hamas existait, «il n'y avait pas grand-chose à discuter».

Il a affirmé qu'Israël et le peuple palestinien avaient besoin de la même chose, à savoir des «dirigeants compétents» à la recherche d'un avenir meilleur plutôt que de la destruction d'Israël.

Le président américain, Joe Biden, est accueilli par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, après avoir atterri à l’aéroport international Ben Gurion à Tel Aviv, le 18 octobre 2023 (Photo, AP).

«Aussi difficile que soit la vie des Palestiniens, la vie des plus de 2 millions de Palestiniens de Gaza est misérable à cause du Hamas», a-t-il jugé.

«Les choses pourraient-elles être différentes si Israël n'avait pas à imposer un blocus, ou si l'Égypte n'avait pas à l'imposer à nouveau? Nous pourrions parler de tout cela – il y a tellement de nuances. Mais la source principale de la misère des Palestiniens et des attaques contre Israël est le Hamas. Et pour ce qui est de la récente flambée, c'est la violence que nous avons vue qui l'a provoquée.»

Mais Greenblatt a rejeté sans équivoque toute responsabilité d'Israël dans cette situation, contestant de la même manière la responsabilité des États-Unis, tout en saluant la réaction «très ferme» de l'administration Biden et son soutien inébranlable à son allié.

Ses propos contrastaient fortement avec ceux de l'autre invité du «Ray Hanania Show», Mustafa Barghouti, secrétaire général du parti palestinien l'Initiative nationale palestinienne, membre de l'OLP et du Conseil législatif palestinien.

Mustafa Barghouti, secrétaire général de l'Initiative nationale palestinienne (Photo, AN).

«Je pense que le principal responsable est, bien sûr, Israël qui, depuis cinquante-six ans, poursuit l'occupation illégale de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est, et procède au nettoyage ethnique de 70% de la population palestinienne. Cela est un processus qui a commencé en 1948 en empêchant les réfugiés de rentrer chez eux, et fait obstruction à tous les moyens possibles de parvenir à une solution pacifique», a déclaré Barghouti.

«Mais il faut surtout blâmer Benjamin Netanyahou, qui a prôné par tous les moyens possibles l'annulation de tout processus de paix. En 1994, il a écrit un livre entier contre l'accord d'Oslo et contre la possibilité d'une solution à deux États, et il a même incité le public israélien à s'opposer au Premier ministre d'Israël qui a signé les accords de paix», a-t-il expliqué.

Greenblatt s'est montré peu enthousiaste quant à la possibilité d'une solution à deux États, exprimant son aversion pour cette expression, qu'il considère comme «deux mots courts», et évoquant plutôt le plan sur lequel il a travaillé sous la présidence de Donald Trump pour la création d'une «société palestinienne prospère».

Les positions des deux orateurs ont également divergé, Barghouti ayant critiqué le comportement des États-Unis, non seulement à la suite de l'attaque du 7 octobre par le Hamas, mais également au cours des années qui l'ont précédée.

«La troisième partie à blâmer, ce sont les États-Unis, en particulier le président, Joe Biden, et son secrétaire d'État, Antony Blinken. Je dis cela parce que les Palestiniens ont essayé de les avertir à plusieurs reprises de la situation explosive, du fait que les Israéliens avaient éliminé l'idée d'une paix fondée sur une solution à deux États par la construction de colonies», a-t-il spécifié.

Barghouti a accusé les États-Unis d’adopter «deux poids, deux mesures» en dépensant des «milliards de dollars» pour aider l'Ukraine à lutter contre l'occupation, tout en offrant un soutien similaire à la force d'occupation de la Palestine, ajoutant que la position de Washington a encouragé les factions politiques les plus extrêmes d'Israël.

Pour étayer ses propos, Barghouti a fait remarquer que le nombre de colons juifs est passé de 120 000 au moment des accords d'Oslo en 1993 à 750 000 aujourd'hui, dont l'un est le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich.

Des soldats israéliens se déploient suite à des affrontements entre des Palestiniens (non photographiés) et des colons israéliens qui ont installé des tentes sur leurs terres dans le village de Halhoul au nord d'Hébron en Cisjordanie occupée, le 1er août 2023 (Photo, AFP).

«Aujourd'hui, 14 membres de la Knesset sur 420 sont des colons, et ils occupent des places très décisives au sein du gouvernement israélien et dans l'élaboration de la politique israélienne», a déclaré Barghouti. «La non-intervention, de la part de Washington dans ce cas, a préparé le terrain pour les terribles désastres que nous voyons aujourd'hui.

«Mais les États-Unis n'ont cessé de répéter que le moment n'était pas propice aux négociations et qu'Israël n'était pas prêt. Eh bien, le résultat est ce que nous voyons aujourd'hui. Je pense, honnêtement, que c'est la réalité», a-t-il estimé.

Se référant à l'assaut du Hamas, Barghouti a déclaré: «Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec le fait de tuer des civils du côté israélien. Je ne pense pas que cela aidera notre cause palestinienne. C'est clair, et nous n'acceptons pas de tuer des civils, qu'ils soient palestiniens ou israéliens.

«Mais, d'un autre côté, ce qui se passe actuellement est un acte massif de diffusion de mensonges sur les Palestiniens, mensonges qui ont ensuite été révélés par des journalistes américains. Et, bien sûr, rien ne peut justifier ce que nous subissons actuellement à Gaza, trois crimes de guerre majeurs que personne ne devrait accepter.

 «Nous l'avons dit au monde, mais le monde ne se préoccupe pas de savoir si des Palestiniens sont tués. Nous ne voyons pas cet afflux de médias qui remplit maintenant le pays lorsque des Palestiniens sont tués et meurent. Mais lorsque des Israéliens sont tués, ils sont tous là et s'intéressent à la question. Voilà le deux poids deux mesures auquel nous sommes confrontés», a souligné Barghouti.

Il ne fait aucun doute que les pertes humaines sont disproportionnées du côté palestinien de ce conflit: près de 3 500 personnes ont été tuées au cours des onze jours qui ont suivi le début des violences et 12 500 autres ont été blessées à Gaza, selon les responsables de la santé dans le territoire géré par le Hamas.

Mais les deux orateurs ont divergé sur la question de savoir si ce qui s'était passé équivalait à une punition collective, Barghouti ne peut pas voir ça autrement.

Tout en condamnant l'idée d'une punition collective, Greenblatt s'est abstenu d'affirmer que c'était ce qui se passait à Gaza.

«Je ne crois pas à 100% que c’est une punition collective, mais je ne connais pas la stratégie et les tactiques des Israéliens», a-t-il soutenu. «Il y a beaucoup d’informations à ce sujet et je n'arrive tout simplement pas à découvrir la vérité ici.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: une vidéo montre les dernières minutes des secouristes tués selon le Croissant-Rouge

Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés. (AFP)
Short Url
  • L'armée israélienne avait indiqué jeudi enquêter sur "l'incident", tout en affirmant que ses soldats avaient tiré sur des "terroristes" et des "véhicules suspects" qui avançaient vers eux tous feux éteints
  • Mais sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés

GAZA: Une vidéo récupérée sur le téléphone portable d'un secouriste tué avec d'autres membres du personnel médical en mars à Gaza, selon le Croissant-Rouge palestinien, montre leurs ambulances clairement reconnaissables et gyrophares allumés, avec le bruit de tirs nourris.

Le 23 mars, 15 secouristes et travailleurs humanitaires ont été tués par des tirs israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas depuis près de 18 mois, selon le Croissant-Rouge et l'ONU.

Il s'agit de huit membres du Croissant-Rouge palestinien, six membres de l'agence de défense civile de Gaza et d'un membre de l'Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Leurs corps ont été retrouvés quelques jours plus tard enterrés sous le sable près de Rafah.

L'armée israélienne avait indiqué jeudi enquêter sur "l'incident", tout en affirmant que ses soldats avaient tiré sur des "terroristes" et des "véhicules suspects" qui avançaient vers eux tous feux éteints.

Mais sur la vidéo de six minutes et 42 secondes, diffusée samedi par le Croissant-Rouge palestinien, des ambulances circulent, phares et gyrophares allumés.

La vidéo, apparemment filmée depuis l'intérieur d'un véhicule en mouvement, montre un camion de pompiers et des ambulances circulant dans l'obscurité.

Tirs nourris 

Les véhicules s'arrêtent ensuite près d'un autre garé en bord de route, et deux hommes l'un portant un uniforme d'ambulancier et l'autre un gilet de secouriste, en sortent.

On entend au même moment la voix de deux hommes parlant en arabe: l'un dit "un véhicule, un véhicule", "pourvu qu'ils n'aient rien". L'autre dit "on dirait un accident".

Quelques secondes plus tard, des tirs nourris éclatent et l'écran devient noir.

Le Croissant-Rouge a indiqué avoir retrouvé la vidéo sur le téléphone de Rifaat Radwan, l'un des secouristes tués.

"Cette vidéo réfute catégoriquement les affirmations de l'occupant selon lesquelles (...) certains véhicules se seraient approchés de manière suspecte, sans gyrophares ni signes d'identification", a dit le Croissant-Rouge palestinien dans un communiqué samedi.

"Ces images exposent la vérité", a-t-il indiqué.

Plus tard, la porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, Nebal Farsakh, a déclaré à des journalistes à Ramallah, en Cisjordanie occupée, que des soldats israéliens avaient "ouvert le feu de manière frénétique" sur les secouristes.

Selon elle, le sort d'un secouriste reste inconnu. "Nous pensons qu’il a été arrêté", a-t-elle dit.

Un responsable militaire a déclaré tard samedi soir à des journalistes qu'il y avait eu deux incidents le 23 mars.

Le premier s'est produit à 4h du matin, lorsque des soldats ont tiré sur un véhicule transportant des membres du Hamas, tuant deux d’entre eux et en arrêtant un, a-t-il indiqué sous couvert d’anonymat.

Lors du second incident, à "6h du matin", les soldats "ont reçu un rapport de la couverture aérienne signalant un convoi se déplaçant dans l'obscurité de manière suspecte en leur direction", a-t-il déclaré. "Ils ont ouvert le feu à distance".

"Il n’y avait (...) aucun tir à courte distance (...) Les soldats (...) ont pensé qu'ils faisaient face à des terroristes", a-t-il déclaré.

De son côté, le Hamas a dénoncé dans un communiqué "une tentative délibérée de dissimuler le crime en enterrant les victimes dans des fosses communes".

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), la première équipe a été tuée par les forces israéliennes le 23 mars, et d'autres équipes d'urgence et d'aide ont été frappées pendant plusieurs heures alors qu'elles cherchaient leurs collègues disparus.

Le convoi avait été dépêché en réponse à des appels à l'aide de civils pris au piège des bombardements, selon le Croissant-Rouge.

"Les juifs arrivent" 

Dans la vidéo, l'ambulancier en train de filmer récite la déclaration de foi, la "shahada", traditionnellement prononcée par les musulmans avant la mort, alors que le bruit des tirs nourris continue sans cesse.

Alors que les tirs continuent, il dit: "les juifs arrivent", en référence aux soldats israéliens.

La mort des travailleurs humanitaires a suscité un tollé international.

Jonathan Whittall, directeur de l'Ocha dans les territoires palestiniens, a déclaré que les victimes étaient "en uniforme, portant encore des gants" lorsqu'ils ont été retrouvés. L'Ocha a parlé de "fosse commune".

Un responsable militaire israélien a dit à l'AFP qu'ils avaient été "recouverts de sable et de draps de façon à éviter leur détérioration" en attendant qu'ils puissent être récupérés.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien contre Israël.


Liban: deux morts dans une frappe israélienne dans le sud

A Lebanese army soldier stands guard in the southern village of Adaisseh, opposite the Israeli village of Meskaf Am on the border between the two countries, following the withdrawal of Israeli troops from all but five points in south Lebanon on February 18, 2025. (AFP)
A Lebanese army soldier stands guard in the southern village of Adaisseh, opposite the Israeli village of Meskaf Am on the border between the two countries, following the withdrawal of Israeli troops from all but five points in south Lebanon on February 18, 2025. (AFP)
Short Url
  • « La frappe menée aujourd'hui par l'ennemi israélien dans la ville de Zibqin a fait deux morts », a indiqué le ministère dans un communiqué, après avoir annoncé un premier bilan d'un mort.
  • De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué qu'un de ses avions avait frappé « deux terroristes du Hezbollah qui opéraient sur un véhicule d'ingénierie dans la région de Zibqin ».

Le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche que deux personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, où l'armée israélienne a indiqué avoir visé deux membres du Hezbollah.

« La frappe menée aujourd'hui par l'ennemi israélien dans la ville de Zibqin a fait deux morts », a indiqué le ministère dans un communiqué, après avoir annoncé un premier bilan d'un mort.

De son côté, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué qu'un de ses avions avait frappé « deux terroristes du Hezbollah qui opéraient sur un véhicule d'ingénierie dans la région de Zibqin ».

Les deux hommes ont été visés « alors qu'ils tentaient de reconstruire des infrastructures terroristes du Hezbollah », a-t-elle ajouté. 

Malgré un cessez-le-feu conclu le 27 novembre avec le mouvement chiite libanais, Israël continue de mener des frappes au Liban et maintient des troupes à plusieurs endroits dans le sud du pays.

Samedi, l'émissaire adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, a rencontré des responsables libanais à Beyrouth pour discuter de la situation dans le sud du pays.

Les États-Unis président un comité de suivi du cessez-le-feu, qui a mis fin à plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, en marge de la guerre à Gaza.

Selon les termes de l'accord, le mouvement pro-iranien devait repositionner ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler ses infrastructures militaires restantes dans le sud.

Israël devait pour sa part achever son retrait du Liban d'ici le 18 février, mais l'armée israélienne maintient actuellement des positions dans cinq secteurs « stratégiques ».


Gaza : Macron doit tenir un sommet avec le président al-Sissi et le roi de Jordanie en Égypte

Le président français Emmanuel Macron a déclaré samedi qu'il organiserait un sommet trilatéral sur la situation à Gaza avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. (AP/File)
Le président français Emmanuel Macron a déclaré samedi qu'il organiserait un sommet trilatéral sur la situation à Gaza avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. (AP/File)
Short Url
  • Le président français Emmanuel Macron a déclaré samedi qu'il tiendrait un sommet trilatéral sur la situation à Gaza avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. 
  • « En réponse à l'urgence de la situation à Gaza et lors de ma visite en Égypte à l'invitation du président El-Sisi, nous tiendrons un sommet trilatéral avec le président égyptien et le roi de Jordanie », a écrit M. Macron sur X

PARIS : Le président français Emmanuel Macron a déclaré samedi qu'il tiendrait un sommet trilatéral sur la situation à Gaza avec le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le roi Abdallah II de Jordanie. 

Depuis l'effondrement d'une trêve de courte durée dans sa guerre contre le Hamas, Israël s'est efforcé de s'emparer de territoires à Gaza dans ce qu'il a appelé une stratégie visant à forcer les militants à libérer les otages encore en captivité.

Parallèlement, Israël a intensifié ses attaques contre le Liban et la Syrie.

« En réponse à l'urgence de la situation à Gaza et lors de ma visite en Égypte à l'invitation du président El-Sisi, nous tiendrons un sommet trilatéral avec le président égyptien et le roi de Jordanie », a écrit M. Macron sur X en prévision de son voyage. 

Le président français doit arriver au Caire dimanche soir, où il doit s'entretenir avec son homologue égyptien lundi matin.
Selon le bureau de M. Macron, un sommet trilatéral se tiendra également le même jour dans la capitale égyptienne.

Mardi, M. Macron se rendra également dans le port d'El-Arish, situé à 50 kilomètres à l'ouest de la bande de Gaza, pour rencontrer des travailleurs humanitaires et des agents de sécurité et démontrer sa « mobilisation constante en faveur d'un cessez-le-feu ».

El-Arish est un point de transit pour l'aide internationale à destination de Gaza.