US Open: La Tunisienne Ons Jabeur en finale, est «là pour aller chercher le titre»

 La Tunisienne Ons Jabeur est devenue la première joueuse de tennis africaine et arabe à atteindre la finale de l’US Open. (AFP)
La Tunisienne Ons Jabeur est devenue la première joueuse de tennis africaine et arabe à atteindre la finale de l’US Open. (AFP)
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Publié le Vendredi 09 septembre 2022

US Open: La Tunisienne Ons Jabeur en finale, est «là pour aller chercher le titre»

  • «C’est un rêve qui se réalise après des années de travail et de sacrifices»
  • «J’essaie d’être autant que possible une source d’inspiration, je veux voir plus de joueuses tunisiennes, arabes et africaines sur le circuit»

BEYROUTH: La Tunisienne Ons Jabeur est devenue la première joueuse de tennis africaine et arabe à atteindre la finale de l’US Open.

Caroline Garcia, 17e mondiale, a, quant à elle, semblé pétrifiée par l’enjeu d’une première demi-finale de Grand Chelem. Jeudi à l’US Open, la Française a ainsi été balayée par la Tunisienne (5e mondiale) sur le score de 6-1, 6-3 en 1 h 06 de jeu.

Elle devra prendre en compte un autre facteur, la détermination de la Tunisienne de 28 ans, liée à son enchaînement de finales majeures: "je suis là pour aller chercher le titre", a prévenu la première joueuse africaine de l'ère Open (depuis 1968) à atteindre la finale à Flushing Meadows.

Douze ans auparavant, Ons Jabeur et Caroline Garcia s’étaient rencontrées en quart de finale junior de l'US Open (victoire d’Ons Jabeur).

US Open: «Je suis là pour aller chercher le titre», affirme Jabeur

Ons Jabeur s'est qualifiée avec autorité jeudi à l'US Open aux dépens de Caroline Garcia pour sa seconde finale de Grand Chelem après Wimbledon et cette fois la Tunisienne l'assure, avec l'expérience, elle est là "pour aller chercher le titre".

 

QUESTION: Vous vous imposez en deux sets et 1h06 seulement contre la joueuse la plus impressionnante du tournoi jusque-là. Comment évaluez-vous votre performance ?

REPONSE: "J'ai vraiment très bien joué. J'avais décidé de suivre pour la première fois les conseils de mon coach à 100% (rires). Mais c'était bien. Il est content. Il n'a rien trouvé à redire sur ce match. Je savais qu'elle était en pleine confiance et qu'il fallait donc que j'impose mon jeu d'entrée. Et ça a très bien fonctionné, jusqu'à la fin."

 

Q: Quels étaient ces conseils de votre coach que vous avez suivis à 100% ?

R: "Tactiquement, il m'a dit de jouer beaucoup sur son revers parce qu'elle est très dominatrice avec son coup droit. Je devais me concentrer pour jouer sur un de ses côtés. Il m'a aussi dit plein de choses à propos de son service. Je savais qu'elle attaquerait sur tous les coups. Donc oui, je pense avoir très bien joué tactiquement."

 

Q: Que ressentez-vous par rapport au moment où vous vous êtes qualifiée pour la finale de Wimbledon il y a deux mois ?

R: "Ca me semble plus réel. A Wimbledon, j'étais dans un rêve, je ne parvenais pas à y croire. Même après la finale, je suis repartie m'occuper de mes affaires, sans me rendre compte que ce que j'avais fait était déjà un accomplissement extraordinaire. Mais cette fois, je pense m'y être un peu habituée, je suis heureuse d'avoir confirmé mes résultats de Wimbledon. Les gens ne sont pas vraiment surpris de me revoir en finale. Peut-être que maintenant je sais quoi faire en finale. Ce sera très dur, mais il faudra que je fasse de mon mieux. J'ai sans aucun doute appris de toutes les finales que j'ai jouées et en particulier de la dernière, à Wimbledon. Je vais tout donner. Et je suis là pour aller chercher le titre."

Heureuse de sa qualification, elle s’est exprimée devant les micros du court central de l’US Open. «C’est un rêve qui se réalise après des années de travail et de sacrifices», s’est-elle réjouie. Acclamée par le public, elle n’a pas caché sa fierté de se retrouver en finale d’un Grand Chelem.

«Je suis une femme tunisienne fière de me tenir ici. Je sais qu’ils doivent être fous en Tunisie en ce moment», a-t-elle imaginé tout sourire. «J’essaie d’être autant que possible une source d’inspiration, je veux voir plus de joueuses tunisiennes, arabes et africaines sur le circuit.»

C’est une deuxième finale de Grand Chelem consécutive pour la Tunisienne. Très satisfaite de son match en demi-finale de l'US Open face à Caroline Garcia, Ons Jabeur veut se servir de son expérience à Wimbledon (finale perdue) pour aller chercher le titre à New York.

Ons Jabeur a atteint les demi-finales aux dépens de l’Australienne Ajla Tomljanovic (46e mondiale) après avoir écarté la Russe Veronika Kudermetova (18e joueuse mondiale) en huitième de finale.

Lors des trois premiers tours, la 5e joueuse mondiale a éliminé ses adversaires américaines: Madison Pringle (6e joueuse mondiale), Elizabeth Mandlik (144e joueuse mondiale) et Shelby Rodgers (31e joueuse mondiale). 

Samedi, elle tentera de remporter un premier titre majeur contre la favorite, la Polonaise Iga Świątek, qui a défait la Biélorusse Aryna Sabalenka en trois manches sur le score de 3-6, 6-1 et 6-4. 

Ons Jabeur a remporté toutes ses demi-finales cette saison et elle a signé sa 92e victoire depuis le début de l’année 2021, un sommet sur le circuit de la Women’s Tennis Association (WTA).

Deux mois auparavant, elle était devenue la première Africaine et la première joueuse d’origine arabe à se qualifier pour la finale de Wimbledon, où elle s’est inclinée face à Elena Rybakina.

Ons Jabeur, qui s’est laissée tomber sur ses genoux et qui a poussé un cri de joie à la fin de son match contre Caroline Garcia, aura désormais une autre occasion de gagner un trophée.


Les villages historiques et les plages sont pris d'assaut par les touristes durant les vacances de l'Aïd

Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
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  • Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.
  • Le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

RIYAD : La Commission du patrimoine d'Arabie saoudite a accueilli de nombreux visiteurs au village historique de Thayn, situé dans le gouvernorat d'Al-Makhwah, dans la région de Baha, à l'occasion des vacances de l'Aïd al-Adha.

Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.

Selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

Il possède une histoire riche qui s'étend sur plusieurs siècles et abrite des structures en pierre surmontées de toits en bois de genévrier provenant des forêts voisines. 

Les balcons sont décorés de pierres de quartz disposées en triangles contigus. Le village comprend des forteresses défensives construites pour protéger et surveiller la région.

La région de Thee Ain bénéficie d'un environnement agricole idéal pour la culture du pandanus et de la banane, ce qui renforce son attrait en tant que destination touristique.

Pendant l'Aïd, le gouvernorat de Haql a également connu une augmentation significative du nombre de visiteurs attirés par ses plages pittoresques, ses parcs et son climat doux.

Selon la SPA, les familles apprécient tout particulièrement les piscines naturelles et les principales attractions touristiques de la région.

Ces piscines offrent un cadre idéal pour profiter de la nature, pêcher et se baigner. Les parcs à proximité constituent un havre de paix où les visiteurs peuvent se détendre au milieu d'une nature magnifique, ajoute la SPA. 

Les plages d'Umluj ont également attiré de nombreux visiteurs et pique-niqueurs pendant les vacances. Les sites côtiers, notamment la plage de Duqm et la Corniche sud, ont connu une affluence notable de familles et de touristes à la recherche de cadres naturels sereins et de vues sur la mer. 

Situé sur la côte de la mer Rouge, dans la région de Tabuk, le gouvernorat d'Umluj est une destination touristique majeure connue pour la diversité de ses paysages (mer, montagnes et plaines) et la douceur de son climat estival.

La municipalité d'Umluj s'est largement préparée à cet afflux en rénovant les plages et les parcs, en améliorant les installations et en renforçant les contrôles sanitaires et de propreté afin de garantir un environnement sûr et confortable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Un architecte français met en valeur le patrimoine d'AlUla à New York

L'exposition comprend une sélection de dessins architecturaux de Heim, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine. (REUTERS)
L'exposition comprend une sélection de dessins architecturaux de Heim, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine. (REUTERS)
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  • L'exposition présente la culture et le patrimoine d'AlUla à travers une collection de croquis représentant les sites archéologiques emblématiques de l'Arabie saoudite.
  • L'inauguration de l'exposition a été effectuée par Abdullah Al-Hamdan, consul général du Royaume à New York, qui a évoqué le rôle de l'art dans la promotion des échanges culturels et de la compréhension internationale.

RIYAD : La galerie Didier Aaron de New York accueille une exposition d'œuvres de l'architecte français Jean-Pierre Heim, en collaboration avec le consulat général d'Arabie saoudite.

L'exposition présente la culture et le patrimoine d'AlUla à travers une collection de croquis représentant les sites archéologiques emblématiques de l'Arabie saoudite.

Elle se tiendra jusqu'au 20 juin, selon l'agence de presse saoudienne.

Lors d'un événement spécial organisé dans le cadre de l'exposition, M. Heim a évoqué ses visites à AlUla et dans la région environnante.

L'inauguration a été présidée par Abdullah Al-Hamdan, consul général du Royaume à New York, qui a évoqué le rôle de l'art dans la promotion des échanges culturels et de la compréhension internationale. 

Il a également souligné l'importance de ces expositions pour faire découvrir certains aspects du patrimoine saoudien à un public plus large.

Heim a décrit son approche conceptuelle comme étant inspirée par la culture et la géographie locales, mettant l'accent sur l'intégration de l'architecture à l'environnement, à l'histoire et aux traditions.

L'exposition comprend une sélection de ses dessins architecturaux, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Au Kenya, un défilé de mode rendant grâce à la beauté des femmes rondes

Une mannequin est habillée par un créateur local avant le défilé principal de l'East African Plus Size Fashion Affair, le 7 juin 2025 à Kisumu, au Kenya. (Photo de Brian ONGORO / AFP)
Une mannequin est habillée par un créateur local avant le défilé principal de l'East African Plus Size Fashion Affair, le 7 juin 2025 à Kisumu, au Kenya. (Photo de Brian ONGORO / AFP)
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  • une dizaine de modèles « grandes tailles » ont défilé sur un podium à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, lors d'un événement destiné à mettre en valeur leur beauté.
  • Venues des différentes franges de la société kényane, plus ou moins aisées, salariées ou femmes au foyer, les néo-mannequins n'avaient pas ce niveau de confiance quand elles ont commencé à s'entraîner en mars.

KISUMU, KENYA : En robes en tissu wax ou en tenues de soirée près du corps, parfois affriolantes, une dizaine de modèles « grandes tailles » ont défilé sur un podium à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, lors d'un événement destiné à mettre en valeur leur beauté.

Démarré il y a neuf ans, l'East Africa Plus Size Fashion Affair est, selon sa fondatrice Winnie Wenga Walcott, la seule manifestation du genre à se tenir chaque année au Kenya, où, comme en Ouganda et en Tanzanie voisins, « les femmes sont majoritairement très corpulentes ».

Mais l'image féminine renvoyée par les médias et « la société veut que nous ayons une apparence particulière », plus fine, ce qui « affecte vraiment l'estime de soi » des femmes rondes, regrette-t-elle.

Devant trois cents spectateurs enthousiastes, une dizaine de mannequins amatrices ont donc défilé ce week-end, tantôt marchant, tantôt esquissant quelques pas de danse. Et surtout, elles ont beaucoup souri.

Telle Oprah Odhiambo, une entrepreneure kényane, qui veut montrer que « les grandes tailles peuvent faire la même chose que les plus fines ». 

« Beauté africaine ».

« Il y a des femmes fortes qui se cachent parce qu'elles ont peur de la moquerie concernant leur corps. J'espère que ce défilé leur parlera et qu'elles se demanderont pourquoi elles se terrent quand elles me verront », lance-t-elle.

Chanteuse et mannequin, Rosemary Odire, de son nom d'artiste Nyakusa Nyamama, raconte les quolibets qu'elle reçoit quand elle se produit sur scène : « Les gens font genre : "Oh toi, grosse maman, qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne peux pas danser, descends de scène !" Je me demande alors : « Pourquoi me jugent-ils ? »

« Je suis là, tonne-t-elle. J'incarne la beauté africaine, pas une autre beauté, pas la beauté des femmes rondes, mais la beauté africaine en moi », lance Mme Odire, qui, sur le podium, ondule des hanches dans une jupe léopard fendue et un petit haut marron.

Venues des différentes franges de la société kényane, plus ou moins aisées, salariées ou femmes au foyer, les néo-mannequins n'avaient pas ce niveau de confiance quand elles ont commencé à s'entraîner en mars.

« Elles étaient timides vis-à-vis de leur corps », se souvient l'organisatrice Winnie Wenga Walcott, qui pointe la « très grande différence » avec leur attitude aujourd'hui, bien plus assurée.

L'une d'entre elles, qui défilait dans la tenue de son choix, a choisi un bikini noir savamment masqué par des dizaines de pailles blanches. 

« Big is beautiful ».

Selon la fondation World Obesity, 27,5 % des adultes kényanes étaient en surpoids et 17,3 % étaient obèses en 2022, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2015 (respectivement 24,9 % et 13,7 %).

À l'inverse, les hommes kényans sont moins affectés par les kilos en trop, avec moins de 19 % d'entre eux en surpoids ou obèses en 2022.

Le défilé de Kisumu aborde « les questions de santé », mais aussi « l'acceptation des femmes corpulentes » et « la célébration de leur apparence en mariant cela à la mode en raison des difficultés qu’elles ont à trouver des vêtements à leur taille », estime Winnie Wenga Walcott.

Sa mère a été la première gagnante de ces défilés, pour qui Mme Walcott raconte avoir créé cette manifestation à l'origine « pour qu'elle se trouve magnifique ».

« Vous voyez comme je suis épaisse. Je détestais vraiment mon corps », se remémore Seline Aoko.

« J'aurais pu être déprimée, dérangée mentalement, mais maintenant, je me sens bien », se réjouit-elle, tout en vendant des fruits sur son étal d'un marché de Kisumu. Et d'ajouter, fière : « Big is beautiful ! »