L'Ukraine revendique une attaque de drones depuis le territoire russe, une première

Un sauveteur se tient à côté d'un bâtiment endommagé du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) suite à une attaque de drone à Moscou le 23 août 2023. (Photo, AFP)
Un sauveteur se tient à côté d'un bâtiment endommagé du Centre d'affaires international de Moscou (Moskva City) suite à une attaque de drone à Moscou le 23 août 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 01 septembre 2023

L'Ukraine revendique une attaque de drones depuis le territoire russe, une première

  • Les attaques de drones attribuées à l'Ukraine et prenant pour cible tant Moscou que d'autres villes russes sont devenues quasi quotidiennes depuis plusieurs mois
  • Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui assuré, au cours d'une rencontre avec des adolescents à l'occasion de la rentrée des classes, que la Russie était « invincible»

KIEV: L'Ukraine a affirmé vendredi avoir mené cette semaine une attaque de drones contre un aéroport russe à partir du territoire russe, une première, Kiev s'efforçant de porter les hostilités jusqu'en Russie en pleine contre-offensive pour libérer les zones occupées.

Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui assuré, au cours d'une rencontre avec des adolescents à l'occasion de la rentrée des classes, que la Russie était "invincible", après l'invasion qu'elle a déclenchée il y a plus d'un an et demi chez son voisin.

Si les enfants ont repris, tant en Ukraine qu'en Russie, le chemin de l'école malgré la guerre, à Kiev, la capitale ukrainienne, la journée a été marquée par des alertes à la bombe dans des établissements scolaires.

Les attaques de drones attribuées à l'Ukraine et prenant pour cible tant Moscou que d'autres villes russes sont devenues quasi quotidiennes depuis plusieurs mois, tandis que les forces russes poursuivent leurs bombardements massifs des cités ukrainiennes.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des drones ukrainiens avaient visé l'aéroport de Pskov, une ville russe située à proximité de la frontière de l'Estonie, de la Lettonie et du Bélarus, à près de 700 kilomètres de l'Ukraine.

"Les drones utilisés pour attaquer la base aérienne de Kresty à Pskov on été lancés de l'intérieur de la Russie", a assuré le chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov sur Telegram, mettant à nouveau le lien vers un article de la publication The War Zone à laquelle il a accordé un entretien.

C'est la première fois que Kiev reconnaît opérer à l'intérieur du territoire russe, où se sont produits non seulement de multiples frappes de drones mais aussi des actes de sabotage présumés, en plus d'incursions armées.

"Nous opérons à partir du territoire de la Russie", a insisté M. Boudanov auprès de The War Zone.

Le Kremlin a pour sa part refusé de commenter cette revendication.

Avancées notables

Selon M. Boudanov, deux avions militaires russes ont été détruits et deux gravement endommagés dans l'attaque de Pskov. The War Zone a publié des images satellitaires montrant des appareils calcinés.

Les propos de M. Boudanov interviennent à un moment où les conjectures vont bon train sur la manière dont l'Ukraine multiplie les attaques de drones en Russie.

Jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était félicité que son pays ait atteint une cible à 700 kilomètres de distance, sans pour autant évoquer de cas spécifiques comme celui de Pskov.

L'Ukraine cherche à porter le combat chez son voisin, au moment où elle est engagée dans une très difficile contre-offensive pour libérer les zones occupées de l'est et du sud de son territoire. Les avancées ont jusqu'ici été limitées, mais Kiev a dit cette semaine espérer une percée prochaine sur le front méridional, à la suite de la libération de la localité de Robotyne.

Les Etats-Unis, le principal soutien militaire et financier de l'Ukraine, se sont félicités vendredi d'"avancées notables" sur le front ces dernières 72 heures dans le sud.

Côté russe, l'armée a revendiqué avoir conquis de nouvelles "positions clés sur les hauteurs" près de la ville de Koupiansk, dans le nord-est de l'Ukraine, le seul secteur du front où les troupes de Moscou sont à l'offensive.

Rentrée des classes

Vendredi a aussi été en Ukraine, comme en Russie, le jour de la rentrée des classes, immédiatement perturbée à Kiev, où la police a fait état de menaces à la bombe à l'encontre des établissements scolaires de la capitale ukrainienne, qu'elle a dit inspecter sans pour autant procéder à des évacuations généralisées.

En Russie, le président Vladimir Poutine a vanté à l'occasion d'une leçon la puissance passée et actuelle de la Russie.

"J'ai compris pourquoi nous avons gagné pendant la Grande guerre patriotique : vaincre un peuple avec une tel état d'esprit est impossible. Nous étions absolument invincibles et, aujourd'hui, nous le sommes toujours", a-t-il lancé en parlant de la Deuxième Guerre mondiale.

Sur le plan économique, deux nouveaux cargos ont quitté un port ukrainien et naviguent en mer Noire dans un couloir maritime établi par Kiev malgré les menaces de représailles russes après l'abandon de l'accord sur les exportations de céréales.

La question du transport international de ces produits agricoles tant ukrainiens que russes, vitaux pour l'approvisionnement alimentaire des pays pauvres, feront l'objet de discussions entre M. Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lundi dans la ville russe de Sotchi, sur les rives de la mer Noire.

Le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a de son côté rencontré vendredi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou après s'être entretenu la veille avec celui des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à chaque fois sur la question des céréales.

M. Lavrov avait une nouvelle fois exigé jeudi des "garanties" quant à la facilitation par les Occidentaux des exportations des grains et des engrais russes, entravées par les sanctions.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.