Michel Moawad, candidat à la présidence: Le Liban doit être libéré de la milice et de la mafia

Michel Moawad, jeune député de Zghorta, fils de l’ancien président René Moawad, assassiné à Beyrouth en 1989, à l’époque de la tutelle syrienne sur le pays. (AFP).
Michel Moawad, jeune député de Zghorta, fils de l’ancien président René Moawad, assassiné à Beyrouth en 1989, à l’époque de la tutelle syrienne sur le pays. (AFP).
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Publié le Vendredi 10 février 2023

Michel Moawad, candidat à la présidence: Le Liban doit être libéré de la milice et de la mafia

  • Pour le député de Zghorta, il n’y a qu’un plan A: faire arriver un candidat souverainiste, réformiste, à la tête de l’État pour le libérer de l’emprise de la milice et de la mafia
  • Le fait d’avoir lié le Liban à l’axe syro-iranien a abouti à son isolement quasi total avec des répercussions énormes sur l’État, et surtout sur l’ensemble des Libanais, affirme-t-il

BEYROUTH: Michel Moawad a créé la surprise le 29 septembre dernier lors de la première séance électorale pour élire un nouveau président libanais afin de succéder à Michel Aoun. Il a obtenu 36 voix des 128 élus de l’assemblée. Au cours des dix autres séances, son score oscillait entre 34 et 44 votes en sa faveur, réunissant près de 70% des députés de l’opposition face au Hezbollah et à ses alliés.

Il s’agit d’un véritable exploit pour ce jeune député de Zghorta, fils de l’ancien président René Moawad, assassiné à Beyrouth en 1989, à l’époque de la tutelle syrienne sur le pays.

Avec le sourire qu’il affiche en toutes circonstances, sa voix calme et posée, son ton toujours mesuré qui reflète ses positions modérées, mais aussi sa détermination pour surmonter les défis et le courage dont il fait preuve pour affronter le parti chiite pro-iranien, Michel Moawad s’est confié en toute franchise à Arab News en français.

L’État contre la milice

Alors que le Liban est abonné au vide institutionnel, le président du «mouvement de l’indépendance» espère malgré tout conjurer ce sort et accéder à la magistrature suprême. «C’est justement là le cœur et tout le sens de notre bataille. Elle vise à libérer l’État de l’emprise des armes et de la corruption. C’est un combat politique plus large que la présidentielle: c’est un duel entre l’État de droit d’une part et la logique milicienne et la mafia d’autre part au niveau de la présidentielle, de la justice, de l’administration», explique-t-il.

«En outre, nous sommes en train de mener un combat contre ce vide institutionnel qui est en train d’être imposé, encore une fois, dans une logique antidémocratique et anticonstitutionnelle non seulement à la présidentielle, mais à tous les niveaux. Pour l’autre partie, qui mène une véritable guerre contre l’État, les institutions et le peuple libanais, soit nous faisons ce qu’elle veut, soit elle crée un vide», poursuit M. Moawad.

Candidat de l’opposition

Pour Arab News en français, le député de Zghorta revient sur les discussions qui lui ont permis de s’imposer comme le candidat de l’opposition, ce large spectre de partis qui n’ont pas grand-chose en commun, sinon leur opposition au Hezbollah.

Selon M. Moawad, «l’un des problèmes de cette opposition diversifiée est qu’elle se trouve parfois dans des contradictions idéologiques et que, souvent, elle ne définit même pas le problème d’une façon commune. Il est vrai qu’il est difficile d’unir cette opposition autour d’un projet clair. C’est une difficulté récurrente que nous avons constatée depuis les législatives et jusqu’à la présidentielle. Nous l’avons vu quand il a fallu choisir le vice-président de la Chambre, lors des votes pour les commissions parlementaires, pour nommer un Premier ministre, etc. La base de mon travail repose sur une idée claire: il faut assumer le fait que l’opposition est diverse et n’est pas d’accord sur tout. Mais il faut comprendre que cette bataille se joue avant tout entre la république et ceux qui sont contre l’État. Ce n’est pas une bataille communautaire, sociale, ou entre la gauche et la droite. Si nous sommes d’accord sur ce point, il sera plus facile de trouver des points communs. Je fais un rapprochement historique en citant l’alliance entre le général de Gaulle et les communistes, alors que rien ne les unissait idéologiquement – mais il fallait alors faire tomber le maréchal Pétain et le nazisme».

D’après le député, «il est important d’œuvrer pour unifier les différentes factions de cette opposition souverainiste, réformiste, de changement, etc. Il est évident que les divergences ne sont pas de simples détails. Mais s’il n’y a pas d’État, le débat tout à fait important des réformes restera stérile. Il fallait donc unir l’opposition autour du principe suivant: sans souveraineté, les réformes n’ont pas de valeur. En revanche, des réformes sans souveraineté nous mèneront aux mêmes erreurs que celles qui ont été faites dans le passé».

«J’ai créé la surprise en réunissant près de 70% de l’opposition; mais, pour moi, il manque encore 30% pour bénéficier d’une position unifiée et efficace».

Malgré son appel constant à l’unité de l’opposition, M. Moawad n’a pas réussi à convaincre les élus sunnites et ceux de la thawra. Où se trouve donc le problème?

«D’abord, un tiers des députés de la thawra a voté pour moi», répond Michel Moawad. «Selon moi, le problème n’est pas celui d’un candidat, mais d’un positionnement. Dès le début, j’ai appelé à nous unir derrière un candidat souverainiste et réformiste. Que ce soit Michel Moawad ou un autre, considéré comme acceptable par tout le monde. Ce n’est pas un problème de candidature, mais de positionnement. Une partie des députés de la thawra, dans une logique politique qui lui est propre, ne peut concevoir une alliance avec une force d’opposition avec laquelle ils ont des différends. Rappelons que certains n’ont même pas signé un communiqué commun autour du drame de l’explosion au port de Beyrouth. Pour les députés de la “modération nationale” et leurs alliés, malgré le fait que ces derniers s’accordent sur les mêmes principes que nous, il n’est pas question de faire partie d’une opposition structurée face à la mainmise d’une milice et d’une mafia.»

Reprendre le flambeau de son père

Dans ce contexte bloqué depuis des mois se pose la question suivante: pourquoi Michel Moawad a-t-il décidé d’assumer un poste qui ressemble à une mission impossible et qui, de surcroît, a coûté la vie à son père? «C’est une question que je me pose depuis trente ans, quand j’ai décidé de retourner au Liban pour mener cette bataille. J’avais 17 ans quand mon père a été assassiné. La question fondamentale était: est-ce que je reviens et je reprends le flambeau afin de me battre pour mon pays comme mon père a voulu qu’il soit – un Liban souverain, de liberté, ouvert, démocratique, un Liban-message –, ou est-ce que je considère que c’est une mission impossible, et alors on tourne la page?», se rappelle le député. «Ma décision a été très claire dès le début: quels que soient les difficultés et les sacrifices, pour ma famille, pour mes enfants, pour ma femme, le Liban n’est pas un hôtel pour nous, c’est une cause. Et nous allons nous battre pour elle. Durant toute cette période, nous avons vécu des moments de tensions, nous étions menacés – et nous le sommes toujours. C’est justement parce qu’il y a eu tellement de sang versé pour le Liban que nous voulons, tant de sacrifices qui ont été faits par des dizaines de générations pour former une nation fondée sur la pluralité et la liberté qu’on n’a pas le droit de dire que c’est une mission impossible», poursuit-il.

Le monde arabe

Le candidat Moawad revient ensuite sur sa vision au sujet de la place du Liban dans le monde arabe, et notamment sur le principe de neutralité, proposé comme une solution depuis quelque temps. «J’ai été très clair dans mon projet politique, parce que je considère qu’il y a une feuille de route et un chemin pour sauver le Liban. D’abord la souveraineté de l’État, qui doit avoir le monopole de l’utilisation des armes, de la politique étrangère et, évidemment, des décisions stratégiques. Ensuite, la réconciliation du Liban avec le monde arabe et le monde. Nous sommes un pays arabe à la fois sur la base de notre Constitution et sur la base de nos intérêts stratégiques. Dans tous les pays du monde, nous établissons nos relations en prenant en compte nos intérêts économiques et culturels. Il est évident que pour reconstruire l’économie libanaise, il faut s’appuyer sur une économie mondialisée ouverte sur sa diaspora, présente dans le monde arabe ainsi qu’aux quatre coins du monde.»

«Ainsi, le Liban ne peut survivre économiquement, politiquement, culturellement qu’en recouvrant pleinement sa place dans le monde arabe et dans le monde. Ce qui ne veut pas dire que nous voulons nous diriger vers une logique des axes. Pas du tout. Nous voulons avoir une politique de neutralité, dans la logique même du pacte de 1943 et sous le parapluie de la légitimité arabe et internationale. Cela ne veut pas dire qu’il faut tourner le dos à l’Est et à l’Ouest, mais il faut privilégier les intérêts directs du Liban et ne pas s’engager dans les batailles d’autrui. Notre stabilité interne en dépend».

M. Moawad ajoute que la souveraineté et l’ouverture au monde arabe doivent s’accompagner de réformes structurelles au niveau de la gouvernance, de l’économie et des réformes financières avec le FMI, sans oublier les réformes du secteur public et de la justice et sociales.

Le candidat de l’opposition répond par ailleurs à ses détracteurs qui l’accusent d’être un proche allié de l’Arabie saoudite. «Je dis haut et clair que je suis très fier de mon réseau de relations avec les pays arabes, mais aussi avec l’Europe et les États-Unis. C’est un plus en tant que candidat présidentiel dont je voudrais faire profiter mon pays. Je tiens à préciser que je n’ai jamais utilisé mes relations à des fins personnelles, mais que j’ai toujours mis tout ce réseau de relations au service du Liban. Ensuite, il est faux d’insinuer qu’avoir des relations avec tel ou tel pays veut dire être un allié de ce dernier. J’ai toujours eu une approche régalienne et souverainiste de la politique étrangère libanaise. Je suis d’ailleurs convaincu que le Liban doit renouer ses liens avec le monde arabe et la communauté internationale sur la base des intérêts stratégiques du Liban», martèle-t-il.

L’axe syro-iranien

Au sujet de l’axe syro-iranien, Michel Moawad estime que «le fait d’avoir lié le Liban à cet axe a abouti à son isolement quasi total, avec des répercussions énormes sur l’État et surtout sur l’ensemble des Libanais. On ne peut pas développer l’économie du Liban en l’isolant du monde. Le fait d’avoir imposé par les armes le positionnement du pays dans le champ de bataille de l’axe irano-syrien a donc été destructeur. Il faut donc sortir le Liban de la politique des axes. Ensuite, dans la même logique souverainiste et régalienne, nous avons des problèmes à régler avec la Syrie et l’Iran et nous devons le faire. Le fait de financer et d’armer une milice libanaise est contraire à notre Constitution. La relation entre le Liban et l’Iran doit se jouer entre États, pas entre un État et une milice».

En ce qui concerne la Syrie, le député ajoute qu’il existe une série de contentieux qu’il faut également résoudre, «comme les détenus libanais dans les geôles syriennes, les crimes de certains responsables syriens commis au Liban, la frontière terrestre à l’Est et maritime au Nord, les fermes de Chebaa, le dossier des réfugiés, le passage des camions vers le monde arabe, etc.»

Le conflit libano-israélien doit être mené par l’État

Sur un autre plan, la paix ou la normalisation avec Israël n’est plus un sujet tabou dans le monde arabe. Michel Moawad explique sa position sur ce sujet en ce qui concerne le Liban: «Je me limiterai à l’armistice de 1949 sur la base des délimitations claires des frontières qu’il faut régler après celles de la frontière maritime. Il ne faut plus que ce sujet soit utilisé comme un prétexte pour mener une guerre contre l’État et la souveraineté libanaise. Ensuite, la gestion du conflit libano-israélien doit être menée par l’État et non par une partie des Libanais ou par une milice libanaise.»

Pas de plan B

Pour finir, Michel Moawad revient sur les rumeurs d’un plan B dans l’hypothèse où sa candidature échouerait. Selon lui, «il n’y a qu’un plan A: faire arriver un candidat souverainiste, réformiste, à la tête de l’État pour le libérer de l’emprise de la milice et de la mafia. Soit on réussit dans ce plan A, soit on va se soumettre à la volonté d’une milice armée et d’une mafia corrompue, ce qui se traduira par encore plus d’appauvrissement du peuple libanais, encore plus de délitement des institutions de l’État, encore plus d’insécurité».

«Ma bataille n’est pas personnelle. C’est un combat politique que nous allons mener jusqu’au bout, parce que le sauvetage du Liban et de la population doit passer par la libération de l’État du cauchemar imposé au peuple libanais», conclut-il.


Une frappe israélienne dans le sud du Liban fait un mort

De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
De la fumée s'élève après une frappe israélienne à la périphérie du village de Dimashqiah dans la province de Jezzine, au sud du Liban, le 24 juillet 2025. (AFP)
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  • Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban
  • L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a annoncé qu'une personne avait été tuée samedi par une frappe israélienne dans le sud du Liban, Israël affirmant de son côté avoir tué un responsable du Hezbollah, soutenu par l'Iran.

"La frappe de drone de l'ennemi israélien ayant visé un véhicule" dans le district de Tyr "a fait un mort", a précisé le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne a pour sa part déclaré avoir "frappé et éliminé" un commandant du Hezbollah "impliqué dans les efforts de réhabilitation de l'organisation terroriste dans la région de Bint Jbeil", près de la frontière. Elle n'a pas précisé le lieu exact de la frappe.

Par ailleurs, l'armée libanaise a rapporté qu'un drone israélien "transportant une grenade" s'était écrasé près de la ville frontalière de Mais al-Jabal. Des photos de l'appareil ont été publiées avant que des soldats ne fassent exploser la charge et ne récupèrent le drone pour inspection.

Malgré un accord de cessez-le-feu conclu après plus d'un an d'hostilités, dont deux mois de guerre ouverte ayant affaibli le Hezbollah, Israël poursuit régulièrement ses frappes au Liban, principalement dans le sud.

L'armée israélienne affirme cibler le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour désarmer le mouvement.


Gaza: la Défense civile fait état de 25 morts dans des opérations israéliennes

Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
Des Palestiniens pleurent lors des funérailles des personnes qui ont été tuées alors qu'elles tentaient d'atteindre des camions d'aide entrant dans le nord de la bande de Gaza par le point de passage de Zikim avec Israël, le 26 juillet 2025. (AP)
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  • La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre
  • Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile à Gaza a fait état de 25 morts samedi dans des raids et tirs israéliens dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par plus de 21 mois de guerre.

Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, neuf Palestiniens ont été tués dans trois frappes aériennes à Gaza-ville, dans le nord du territoire.

Onze autres personnes ont péri dans quatre frappes près de Khan Younès, dans le sud, dont six dans un camp de déplacés à Al-Mawasi, a-t-il ajouté.

Une frappe de drone a également fait deux morts dans le camp de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

M. Bassal a par ailleurs indiqué que trois personnes avaient été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient de l'aide humanitaire, lors de trois incidents survenus dans le nord, le centre et le sud.

L'une d'elles a été tuée après que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de civils réunis au nord-ouest de Gaza-ville, toujours selon la Défense civile.

Des témoins ont indiqué à l'AFP que plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées dans cette zone pour obtenir de la nourriture.

L'un d'eux, Abou Samir Hamoudeh, 42 ans, a affirmé que l'armée israélienne avait ouvert le feu "lorsque les gens ont tenté de s'approcher du point de distribution" situé près d'un poste militaire.

Interrogée par l'AFP sur ces tirs, l'armée israélienne a affirmé qu'elle se renseignait.

Dans un communiqué, elle a dit poursuivre ses opérations à Gaza et avoir tué des membres d'une "cellule terroriste qui a posé un engin explosif visant des soldats".

En 24 heures, "l'armée de l'air a frappé plus de 100 cibles terroristes dans la bande de Gaza", selon le communiqué.

D'après M. Bassal, les secouristes ont retiré samedi matin des décombres les corps de douze personnes dans la zone de Morag, au nord de Rafah (sud), tuées dans un bombardement israélien vendredi soir.

Il a précisé que cette opération avait été menée en coordination avec le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Les restrictions imposées aux médias par Israël, qui assiège Gaza depuis le début de la guerre, et les difficultés d'accès à plusieurs zones empêchent l'AFP de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive qui a fait au moins 59.676 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Mahmoud Abbas salue le soutien de l'Arabie saoudite après la reconnaissance par Paris du statut d'État palestinien

Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
Le président palestinien Mahmoud Abbas. (AFP/File)
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  • Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État
  • Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire

RIYADH : Le président palestinien Mahmoud Abbas a remercié l'Arabie saoudite pour ses efforts qui ont contribué à l'engagement historique de la France à reconnaître la Palestine comme un État.

Le président français Emmanuel Macron a fait cette annonce jeudi.

"Cette solution est la seule voie qui puisse répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens. Elle doit maintenant être concrétisée le plus rapidement possible", a déclaré M. Macron dans une lettre adressée à M. Abbas.

"La perspective d'une solution négociée au conflit du Proche-Orient semble de plus en plus lointaine. Je ne peux m'y résigner", a-t-il ajouté.

Le dirigeant palestinien a déclaré que la décision de la France représentait une victoire pour son peuple et a exhorté d'autres pays à adopter une position similaire pour soutenir une solution à deux États dans ce conflit qui dure depuis des décennies.

Le Royaume soutient depuis longtemps la création d'un État palestinien et a condamné à plusieurs reprises le traitement réservé par Israël aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Plus de 140 pays reconnaissent déjà la Palestine comme un État. M. Macron a déclaré que la France déclarerait officiellement cette reconnaissance lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com