Le ministre français des Armées à Kiev pour ancrer l'aide française dans la durée

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu réagit en quittant le Conseil des Ministres au Palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 27 septembre 2023. (AFP).
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu réagit en quittant le Conseil des Ministres au Palais présidentiel de l'Elysée à Paris, le 27 septembre 2023. (AFP).
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Publié le Jeudi 28 septembre 2023

Le ministre français des Armées à Kiev pour ancrer l'aide française dans la durée

  • Au cours de sa visite, le ministre doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine
  • Les représentants d'une vingtaine d'entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d'artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l'industrie ukrainienne

KIEV: Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au cours de sa visite, le ministre doit rencontrer son homologue Rustem Oumerov ainsi que le ministre des Industries stratégiques Oleksandr Kamychine.

Les représentants d'une vingtaine d'entreprises françaises spécialisées dans la production de blindés, d'artillerie, de drones, le cyber ou le déminage doivent pour leur part discuter et signer des partenariats avec l'industrie ukrainienne.

Il s'agit par exemple de développer la production sur place de pièces de rechange permettant d'entretenir des équipements livrés par la France.

Ce déplacement intervient à la veille du premier Forum des industries de défense organisé par l'Ukraine et qui doit rassembler, au côté des industriels ukrainiens, plus de 160 sociétés de 26 pays, selon le président Volodymyr Zelensky.

Dix-neuf mois après le début du conflit, le pays, qui ne cesse de réclamer armes et munitions à ses soutiens, se prépare à une guerre longue et entend développer ses propres capacités de production de matériels militaires pour répondre à ses immenses besoins.

Avec l'aide internationale, Volodymyr Zelensky a dit vouloir "créer un arsenal nouveau et puissant pour l'Ukraine et tous les défenseurs du droit international".

"Nous allons produire, nous allons bâtir toutes les infrastructures de production nécessaires étape par étape", "seul moyen de garantir la sécurité de l'Ukraine", avait-il affirmé mardi dans une vidéo sur les réseaux sociaux.

Si la France a déjà fourni à l'Ukraine blindés, canons Caesar, véhicules de transport de troupes VAB ou encore des systèmes de défense sol-air, elle dispose de stocks limités de matériels à céder sous peine d'affaiblir son armée.

Il s'agit pour Paris d'assurer un soutien viable dans la durée en accompagnant la base industrielle ukrainienne.

"On passe d'une logique de cessions à un partenariat industriel qui devient la norme", a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre.

Kiev cherche à multiplier les accords de ce type: le constructeur allemand de chars et véhicules blindés Rheinmetall a ainsi installé un atelier de réparation de chars en Ukraine et envisage, au travers d'une co-entreprise créée pour l'occasion, de produire certains de ses équipements en Ukraine.

L'Ukraine a par ailleurs annoncé cet été la production avec la Suède de véhicules de combat d'infanterie CV-90 ou encore la coproduction de systèmes de défense anti-aérienne avec les Etats-Unis, à l'occasion d'une visite de Volodymyr Zelensky à Washington la semaine passée.


Macron réunira un conseil de défense dimanche soir après les frappes américaines en Iran, annonce l'Elysée

Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
Emmanuel Macron, Président de la République française. (Photo AFP)
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  • Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région
  • Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

PARIS : Emmanuel Macron tiendra un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale dédié à la situation au Proche et Moyen-Orient dimanche à 19 h 30, a indiqué l'Élysée.

Le chef de l'État, qui a échangé dimanche avec le prince héritier d’Arabie saoudite et le sultan d’Oman, « entend poursuivre ses contacts avec ses partenaires européens et les leaders de la région au cours des prochaines heures, après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ».  

Le président a également assuré que la France « met tout en œuvre pour accélérer le départ de nos ressortissants qui le souhaitent d’Iran et d'Israël ».

Par un message de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur X, la France a exprimé sa préoccupation après les frappes américaines contre les sites nucléaires de l'Iran, exhortant « les parties à la retenue pour éviter toute escalade susceptible de conduire à une extension du conflit ».

La France a précisé qu'elle « n'a ni participé à ces frappes ni à leur planification », et a ajouté être « convaincue que le règlement durable à cette question passe par une solution négociée dans le cadre du Traité de non-prolifération ».  


Macron affirme que les Européens vont "accélérer les négociations" avec l'Iran, après un appel avec le président iranien

Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
Une combinaison d'images créées le 7 août 2024 montre le président iranien Masoud Pezeshkian (G) lors de sa cérémonie de prestation de serment au parlement de Téhéran, le 30 juillet 2024, et le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse au Pavillon Cambon Capucines à Paris, le 12 juin 2024. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a affirmé samedi que les Européens allaient "accélérer les négociations" avec l'Iran pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec le président iranien Masoud Pezeshkian.

Le chef de l'Etat a prévenu son homologue de sa "profonde inquiétude concernant le programme nucléaire iranien", a-t-il affirmé sur le réseau social X plus d'une semaine après le début de la guerre entre l'Iran et Israël, assurant que "l'Iran ne (devait) jamais avoir l'arme nucléaire" et devra "donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques".


Mercosur: Paris et Rome veulent des clauses pour protéger les agriculteurs européens

Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à la signature d'un accord entre Air France-KLM et le Groupe ADP lors de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) à l'aéroport Paris-Le Bourget, au Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025. (AFP)
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  • La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur
  • Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France

PARIS: La France et l'Italie appellent à "un meilleur équilibre" de l'accord UE-Mercosur pour protéger les agriculteurs européens y compris en adoptant "des clauses dédiées", ont-elles annoncé dans un communiqué conjoint.

La France a multiplié ces derniers mois les initiatives européennes pour tenter de bloquer l'adoption du traité commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), qui suscite une forte opposition du monde agricole hexagonal.

Le texte prévoit la possibilité pour l'UE d'exporter notamment davantage de voitures, de machines ou de spiritueux. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Benjamin Haddad, ministre français délégué à l'Europe, s'est entretenu cette semaine à Rome avec son homologue italien Tommaso Foti pour "aborder les voies possibles d'amélioration de l'accord du Mercosur", selon le communiqué conjoint.

"Les ministres Haddad et Foti partagent la nécessité de mieux protéger nos agriculteurs et nos règles sanitaires, y compris par l'adoption de clauses dédiées", explique le texte.

"Même s'il contient des bénéfices, l'accord UE Mercosur ne protège pas suffisamment les agriculteurs européens contre les risques de perturbation de marché et ne permet pas d'assurer durablement la souveraineté alimentaire du continent", ajoute-t-il.

Le président français Emmanuel Macron avait assuré le 6 juin qu'il était prêt à signer un accord avec le Mercosur d'ici fin 2025, mais sous condition, à l'occasion d'une visite du président brésilien en France.

Lula avait lui insisté sur la nécessité d'un tel accord malgré l'opposition du secteur agricole européen.