Le Rafale, modèle d’aviation à la française

Le Rafale rencontre un certain succès à l’international, comme en Inde qui en avait commandé 36 en 2016 (Photo, Prakash SINGH/AFP).
Le Rafale rencontre un certain succès à l’international, comme en Inde qui en avait commandé 36 en 2016 (Photo, Prakash SINGH/AFP).
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Publié le Dimanche 13 septembre 2020

Le Rafale, modèle d’aviation à la française

  • « On a le meilleur avion du monde, le Rafale » assurait en 2011 Serge Dassault
  • Cet appareil est qualifié pour des opérations de défense aérienne, de bombardement stratégique et d'appui au sol, de lutte antinavires et de reconnaissance aérienne

PARIS : L'avion de combat français Rafale, dont la Grèce vient d'annoncer vouloir acheter 18 exemplaires, a tardivement connu le succès commercial depuis 2015 en s'exportant dans plusieurs pays, dont l'Inde.

Né de la volonté, au milieu des années 1980, de trouver un remplaçant aux Mirage 2000 français et aux Tornado britanniques, italiens et allemands, le démonstrateur Rafale A a accompli son premier vol le 4 juillet 1986 à Istres (Bouches-du-Rhône).

Il est utilisé par la marine française depuis 2004 et l'armée de l'air depuis 2006 et a remplacé sept types d'avions de combat de générations précédentes. Mais il a longtemps eu du mal à s'exporter.

« On a le meilleur avion du monde, le Rafale, et on a un bon système d'armes, on a des discussions en cours, ça va venir », assurait en 2011 Serge Dassault, l'ancien PDG du constructeur Dassault Aviation décédé en mai 2018.  

L'avion de chasse trouve pour la première fois preneur à l'exportation en 2015 en Egypte qui en avait commandé 24.

En 2016, l'Inde a commandé 36 Rafale pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars. La ministre française des Armées Florence Parly était sur place cette semaine pour une visite à la fois diplomatique, stratégique et commerciale, avec pour point d'orgue la cérémonie de remise des cinq premiers avions.

Le Rafale était attendu avec impatience par New Delhi en raison du vieillissement de la flotte disparate d'avions de combat indiens et de tensions frontalières récurrentes avec Islamabad et Pékin.

Dassault espère remporter de futurs appels d'offres pour 110 Rafale pour l'Indian Air Force et 57 pour la Marine. 

Des perspectives d'autant plus importantes que le calendrier de fabrication du Rafale comporte un trou inquiétant entre 2024 et 2027, qu'il convient de combler au plus vite pour ne pas devoir arrêter les chaînes de montage.

Première commande européenne ?

L'intention du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, rendue publique samedi, d'acquérir 18 chasseurs français est de nature à soulager Paris, qui a cruellement besoin d'exportations dynamiques pour conserver la viabilité de son industrie de défense.

Dans un communiqué, Florence Parly se félicite que « pour la première fois un pays européen souhaite se doter d'avions de combat Rafale ».

« Cette annonce constitue un succès pour l'industrie aéronautique française, en particulier Dassault Aviation ainsi que les autres acteurs industriels français, et notamment les nombreuses PME concernées par la construction du Rafale », ajoute-t-elle.

« Dassault Aviation est totalement mobilisé pour répondre aux besoins opérationnels exprimés par l'armée de l'air grecque, et contribuer ainsi à assurer la souveraineté de la Grèce et la sécurité du peuple grec », a réagi de son côté le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, dans un communiqué du constructeur français.

S'inscrivant dans un programme d'achats d'armes plus large, l'annonce de la Grèce intervient alors que la tension monte avec la Turquie en Méditerranée orientale.

La Turquie revendique le droit d'exploiter des gisements d'hydrocarbures dans une zone maritime qu'Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d'envois de navires sur zone. 

Capable de mener différentes missions au cours d'un même vol, le Rafale est qualifié pour des opérations de défense aérienne, de bombardement stratégique et d'appui au sol, de lutte antinavires et de reconnaissance aérienne.

Il est également le vecteur de la dissuasion nucléaire aéroportée française. Déployé dès 2007 en Afghanistan, il a été le premier appareil à intervenir en Libye en 2011, avant d'être engagé au Mali en 2013 dans le cadre de l'opération Serval.

Construit en collaboration par Dassault Aviation, qui supervise 60% de la valeur de l'avion, l'électronicien Thales (22%) et le motoriste Safran Aircraft Engines (ex-Snecma, 18%) qui fournit le moteur M-88 de nouvelle génération, le Rafale est destiné à être l'avion de combat français jusqu'en 2040.


L'UE veut renforcer la sécurité en mer Noire face à la Russie

Cette photographie montre les drapeaux européens flottant devant le siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 28 mai 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
Cette photographie montre les drapeaux européens flottant devant le siège de l'Union européenne à Bruxelles, le 28 mai 2025. (Photo de Nicolas TUCAT / AFP)
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  • L'Union européenne veut renforcer la sécurité maritime en mer Noire, face à la Russie.
  • « Tout d'abord, nous allons proposer de créer une plate-forme (hub) de sécurité maritime en mer Noire », a-t-elle déclaré devant la presse à Bruxelles, en présentant la nouvelle stratégie de l'UE dans la zone.

BRUXELLES : L'Union européenne veut renforcer la sécurité maritime en mer Noire, face à la Russie, pour aider l'Ukraine et mieux protéger ses infrastructures stratégiques dans une région jugée vitale pour sa sécurité et ses approvisionnements, a indiqué mercredi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

« Tout d'abord, nous allons proposer de créer une plate-forme (hub) de sécurité maritime en mer Noire », a-t-elle déclaré devant la presse à Bruxelles, en présentant la nouvelle stratégie de l'UE dans la zone.

Elle constituera « le système d'alerte précoce de l'Europe en mer Noire » et permettra une meilleure connaissance des menaces existantes afin de « contribuer à protéger les infrastructures essentielles telles que les installations offshore et les câbles sous-marins », ainsi que le transport maritime.

L'Ukraine est parvenue à créer un corridor en mer Noire lui permettant d'exporter ses céréales, vitales pour son économie, mais la Russie reste une menace. 

Une présence renforcée en mer Noire permettra également, en collaboration avec l'OTAN, de mieux lutter contre le contournement des sanctions imposées à la Russie depuis son invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022, a assuré Mme Kallas.

La Russie utilise une flotte de pétroliers « fantômes » pour contourner les sanctions occidentales sur ses exportations de pétrole. « Il y a de nombreuses limites à la prise en compte » de cette flotte, « c'est pourquoi nous devons également travailler avec nos partenaires internationaux pour répondre à ces préoccupations », a expliqué Mme Kallas.

L'UE veut donc renforcer sa collaboration avec les pays du pourtour de la mer Noire : l'Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les quatre premiers sont des pays officiellement candidats à l'adhésion à l'Union européenne.

Selon un communiqué de l'UE, cela passera par la mise en place de partenariats clés dans certains domaines comme le développement de réseaux informatiques, énergétiques ou de transport. 


Conférence sur la solution à deux Etats en juin prochain: quelques avancées et des questions

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  • Dans le prolongement des échanges tenus récemment à New York et dans un contexte marqué par une extrême violence de la part d’Israël, notamment à Gaza, la France et l’Arabie saoudite, poursuivent conjointement la préparation de la conférence
  • La destruction progressive de Gaza, la paralysie politique et les dynamiques extrémistes, tant en Israël qu’ailleurs dans la région, rendent toute alternative non viable.

PARIS: Dans le prolongement des échanges tenus récemment à New York et dans un contexte marqué par une extrême violence de la part d’Israël, notamment à Gaza, la France et l’Arabie saoudite, poursuivent conjointement la préparation de la conférence internationale prévue du 17 au 20 juin.

Cette conférence vise à relancer un processus politique en faveur de la solution à deux États, considérée par Paris et Riyad comme seule issue viable et crédible à même de garantir une paix juste, durable et sécurisée entre Israéliens et Palestiniens.

Cependant, elle s’inscrit dans le cadre d’une détérioration continue de la situation sur le terrain.

À Gaza, l’opération humanitaire, entamée il y a trois mois, reste incomplète malgré une levée partielle des restrictions israéliennes, l’aide humanitaire demeure dramatiquement insuffisante, et l’enclave connaît désormais une famine à grande échelle.

Les opérations militaires israéliennes ont repris, causant la mort de plus de 700 personnes en quelques semaines, majoritairement des civils, femmes et enfants.

Cette reprise des violences s'accompagne de déclarations inquiétantes de responsables israéliens évoquant une réoccupation durable de Gaza et une possible expulsion de la population.

Co-présidée par l’Arabie saoudite et la France, cette conférence de haut niveau vise, à poser les bases d’un processus durable, et mobilise selon la source diplomatique « un ensemble d’outils diplomatiques », que la France regroupe autour de quatre leviers d’action prioritaires.

En Cisjordanie, la situation est également très tendue, notamment du fait d’une réforme controversée du cadastre et de l’intensification des violences perpétrées par des colons extrémistes bénéficiant d’une quasi-impunité. 

S’ajoutent à cela des discours ouvertement annexionnistes de la part de membres du gouvernement israélien.

Face à cette escalade, la position française reste constante et déterminée, mais la solution à deux États n’a jamais été aussi urgente ni aussi menacée. 

La destruction progressive de Gaza, la paralysie politique et les dynamiques extrémistes, tant en Israël qu’ailleurs dans la région, rendent toute alternative non viable. 

Depuis le 7 octobre, les faits démontrent que le statu quo n’est plus tenable, et « le conflit ne peut ni être gelé, ni géré, ni contenu » affirme une source diplomatique française.

Seule une solution politique fondée sur deux États, malgré les nombreux obstacles et les échecs du passé, peut offrir une perspective de paix.

La France et l’Arabie Saoudite restent convaincues, et s’engagent à œuvrer, aux côtés de leurs partenaires, pour réactiver cette vision.

Co-présidée par l’Arabie saoudite et la France, cette conférence de haut niveau vise, à poser les bases d’un processus durable, et mobilise selon la source diplomatique « un ensemble d’outils diplomatiques », que la France regroupe autour de quatre leviers d’action prioritaires.

Le premier levier étant la reconnaissance de la Palestine, la source souligne qu’il s’agit « d’ancrer symboliquement et politiquement la légitimité d’un État palestinien dans le cadre d’une solution à deux États ». 

Réfutant les allégations selon lesquelles cette reconnaissance constitue une récompense au Hamas, la source souligne qu’il s’agit mai « de soutenir les acteurs palestiniens modérés, engagés depuis des décennies dans une voie non violente, favorable à la paix, à la coopération avec Israël et à la lutte contre le terrorisme ».

Le second levier est celui de la normalisation progressive avec Israël, mais au regard du contexte actuel qui rend peu probable une normalisation pleine d’ici juin, « la conférence cherchera à ouvrir des perspectives concrètes pour une intégration régionale progressive d’Israël, à condition que des avancées politiques soient réalisées en direction d’un État palestinien » souligne la source.

Du point de vue français, la conférence ne constitue pas une fin en soi mais un point de départ stratégique, qui bénéficie d’un large soutien international. 

Le troisième levier consiste à renforcer la crédibilité institutionnelle et politique de l’Autorité palestinienne, cet impératif suppose selon la diplomatie française une réaffirmation des principes de paix, de non-violence et de rejet des discours de haine, une condamnation claire des attaques du 7 octobre, et des réformes de gouvernance plus structurelles.

En quatrième lieu, il est désormais clair, pour la France et ses partenaires, que « le Hamas ne peut être partie prenante ni militairement ni politiquement à l’avenir de la gouvernance palestinienne », son influence affirme la source devra être marginalisée dans toute perspective politique.

Du point de vue français, la conférence ne constitue pas une fin en soi mais un point de départ stratégique, qui bénéficie d’un large soutien international. 

Le ministre français des affaires étrangères Jean-Noël Barrot a rencontré ses homologues saoudien, jordanien et égyptien à Paris pour poser les premières étapes. 

Il a également participé à la conférence de « Madrid Plus », qui rassemble des États européens ayant reconnu l’État palestinien, ainsi que le groupe de contact arabo-islamique.

La réunion préparatoire tenue récemment à New York était marquée par un fort engagement collectif en amont du rendez-vous de juin, et le climat général des échanges est décrit comme constructif et volontaire, nourri d’une réelle volonté de faire de cette conférence une initiative utile et concrète sur le terrain, au-delà des simples déclarations d’intention.

Dans cette atmosphère velléitaire, deux grandes questions sont posées, la première concerne les États-Unis qui n’ont pas encore défini une position officielle concernant la conférence.

La France entend assumer pleinement sa responsabilité en contribuant à redonner un cadre politique au règlement du conflit israélo-palestinien. 

Le rendez-vous de juin constitue une étape clef dans cette stratégie, car il s’agit, plus que jamais, de réinstaller une dynamique internationale cohérente, ambitieuse et réaliste autour de la seule solution viable, celle de deux États, qui vivent côte à côte, en paix et en sécurité.

Cette initiative, lancée par la France et l'Arabie saoudite, et ensuite adoubée par l’ONU, mobilise désormais l'ensemble de la communauté internationale qui s'est retrouvée pour proposer des options concrètes sur l'ensemble des pistes définies.

Dorénavant ces pistes vont s’articuler autour de 8 groupes de travail, chacun de ces groupes étant chargé de définir des axes politiques qui s’inscriront dans un document final visant à favoriser la solution des deux États.

Dans cette atmosphère velléitaire, deux grandes questions sont posées, la première concerne les États-Unis qui n’ont pas encore défini une position officielle concernant la conférence.

L’autre grande question concerne Israël et son gouvernement ouvertement hostile à la solution à deux États, ce qui laisse penser qu’un travail d’une très grande intensité reste à faire pour assurer la réussite de la conférence de juin prochain.

 


UNOC 3 : la France mobilise la communauté internationale pour la protection des océans

Conférence des Nations Unies sur l’océan, Nice 2025 France  (Photo AFP)
Conférence des Nations Unies sur l’océan, Nice 2025 France (Photo AFP)
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  • L’UNOC3 se tiendra à Nice et réunira plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des représentants d’organisations internationales, de la société civile, du secteur privé et du monde scientifique.
  • Deux priorités guideront les discussions : d’une part, le financement et le développement d’une économie bleue durable, et d’autre part, la production et la diffusion de la connaissance scientifique marine.

RIYAD : Alors que la protection des océans devient une priorité absolue à l’échelle mondiale, les Nations unies organiseront la troisième Conférence sur l’Océan (UNOC3) à Nice du 9 au 13 juin 2025.

Après les précédentes éditions à New York en 2017 et Lisbonne en 2022, cette nouvelle session coorganisée par la France et le Costa Rica s’inscrit dans un contexte d’urgence environnementale, climatique et géopolitique croissante.

La première conférence, tenue au siège des Nations unies à New York, avait été portée par les Fidji et la Suède. Elle avait permis de poser les bases d’un engagement collectif pour la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable n°14 (ODD 14), qui vise à conserver et à utiliser de manière durable les océans et les ressources marines.

Cinq ans plus tard, la deuxième édition à Lisbonne, coorganisée par le Portugal et le Kenya, avait rassemblé plusieurs milliers de participants. Elle avait abouti à l’adoption de la déclaration politique « Notre océan, notre avenir, notre responsabilité », avec un accent mis sur les engagements volontaires, les connaissances scientifiques et la protection de 30 % des océans d’ici 2030.

L’UNOC3 se tiendra à Nice et réunira plus d’une centaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des représentants d’organisations internationales, de la société civile, du secteur privé et du monde scientifique.

Cette édition vise à accélérer l’adoption de politiques concrètes en faveur de la protection des océans, tout en repositionnant l’enjeu océanique au cœur de l’agenda international. Le « Plan d’action de Nice pour l’Océan » devrait être adopté à l’issue de la conférence et constituer un cadre de référence pour les années à venir.

Deux priorités guideront les discussions : d’une part, le financement et le développement d’une économie bleue durable, et d’autre part, la production et la diffusion de la connaissance scientifique marine, qui sont indispensables à l’élaboration de politiques efficaces.

En amont et en parallèle de la conférence, plusieurs événements internationaux se tiendront : le One Ocean Science Congress (6 et 7 juin à Nice), le Blue Economy and Finance Forum (8 juin à Monaco) et le Ocean Rise and Coastal Resilience Summit (7 juin à Nice).

Pour présenter en détail les enjeux de cette conférence, son programme et les initiatives portées par la France, un briefing à destination de la presse internationale est organisé ce mercredi 28 mai à 13 heures à l’Élysée. Ce rendez-vous marque une étape importante dans la mobilisation diplomatique française en amont de l’ouverture de l’UNOC3.

Lors de cette conférence de presse, plusieurs thématiques majeures ont été abordées en présence d’une source diplomatique représentant le ministère chargé de l’UNOC3 et d’Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur chargé des pôles et des enjeux maritimes, envoyé spécial du président de la République.

Selon cette source, l’objectif principal de la conférence est de créer un véritable électrochoc sur la scène internationale. « L’océan est aujourd’hui l’un des objectifs de développement durable les moins financés, alors qu’il concentre des enjeux critiques pour le climat, la biodiversité, l’alimentation et la sécurité des populations côtières », a-t-elle déclaré.

Olivier Poivre d’Arvor a quant à lui rappelé que l’océan « absorbe à lui seul 90 % de la chaleur excédentaire générée par le changement climatique », insistant sur le fait que « la Terre ne brûle pas, c’est l’océan qui bout ». Il a également souligné la montée des eaux comme « la principale menace planétaire à long terme », avec des prévisions d’élévation du niveau de la mer pouvant atteindre quatre mètres d’ici la fin du siècle.

La France portera quatre priorités stratégiques durant l’UNOC3 : le renforcement de la gouvernance océanique via la mise en œuvre du traité sur la haute mer récemment adopté à New York ; la protection renforcée de la biodiversité marine et des États insulaires vulnérables ; la valorisation de la science pour éclairer la décision publique ; et la mobilisation accrue de financements publics et privés, dans le cadre d’une économie bleue durable.

« Il est absurde de vouloir aller sur Mars alors que nous ne connaissons toujours pas les profondeurs de notre propre océan », a souligné l’ambassadeur. Il a également annoncé la participation de plus de 70 chefs d’État, 2 500 scientifiques et des dizaines de ministres. De nombreux sommets parallèles régionaux et thématiques permettront également de traiter des enjeux spécifiques à la Méditerranée, à l’Afrique, aux États insulaires ou encore à la pollution plastique.

La conférence de Nice vise également à poser les bases d’une future COP dédiée aux océans, et à encourager l’ensemble des pays, y compris ceux sans littoral, à s’engager dans la protection et la gouvernance durable des espaces maritimes.